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EAN : 9782246807421
192 pages
Grasset (02/05/2013)
2.94/5   8 notes
Résumé :
1909. Brodsky. Webb. Van Norden. Ram. Quatre étudiants à l'Université de Columbia à la tête d'une société secrète : « Les Champions ». Objectif : devenir maîtres de l'Amérique. Leur rêve va subir les fracas de l'histoire. Première Guerre mondiale, crise de 1929... Ils emprunteront des chemins différents, choisiront des camps politiques opposés. Leur alliance survivra-t-elle aux brouhahas du XXe siècle commençant ? Dans son style d'une merveilleuse sécheresse, tout e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique

Curieux roman que celui-là. Ecrit en 1929. Son titre, obscur une fois qu'on a lu le contenu, n'aide en rien à comprendre ce que Paul Morand a voulu faire. Sinon peut-être à nous montrer qu'il connaît la mentalité anglo-saxonne, celle des américains en particulier, et qu'elle est significativement différente de notre mentalité européenne (continentale) et plus spécifiquement française. le témoin qui raconte est Français, mais les quatre personnages principaux qu'il fréquente sont des « spécimens » américains.

Ecrivain antisémite, qui a frayé avec Vichy pendant la guerre et a dû s'exiler en Suisse après celle-ci, il a finalement été élu à l'Académie Française en 1968, élection dont le simple objectif paraît d'avoir voulu ajouter une preuve supplémentaire au fait que cette assemblée vermoulue est un ramassis de vieux réactionnaires.

Parmi les 4 personnages, il y a un juif (Brodsky) et son épouse Nadine. On pourrait s'attendre au pire, mais l'antisémitisme est noyé ou dilué dans les conceptions essentialistes de Morand qui s'appliquent à tous les personnages du roman. Rien à voir avec certains pamphlets de Céline, par exemple. Ici, ces deux juifs sont certes des juifs avec la psychologie et l'atavisme qui vont avec, mais sont également des êtres humains comme les autres, avec leur force et leur faiblesse. Il n'en demeure pas moins que Nadine, l'épouse Brodsky, est coupable de trahison envers son pays en dérobant un document important et en le donnant à une puissance étrangère…

L'écriture se veut moderne, mais nous sommes en 1929, et Morand est une personne éduquée, très imbibé de culture classique. On le constate par certaines tournures de phrases. Par des références aussi, qui nécessitent d'avoir fait ses « humanités » pour être comprises. Quoi qu'il en soit, même si l'homme écrit bien, le roman est très décousu, sans ligne directrice, son seul intérêt étant son étrangeté.

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Voici un des titres mythiques de la maison Grasset, et l'un des grands succès de Paul Morand. Champions du monde est le roman de l'Amérique et du sport. Publié en 1930, et quatrième et dernier volet de la Chronique du XXe siècle (L'Europe galante - Bouddha vivant - Magie noire - Champions du monde), ce texte donne, en même temps que des portraits inoubliables de sportifs, un tableau des meurs américaines où puritanisme et innocence, naïveté et foi nationaliste se mêlent en une synthèse étrange.
Et puis, c'est un portrait de New York encore en train de se construire, d'élever des tours pour les plus grands rêves des hommes .Un classique moderne.
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Je ne sais si je suis passée à coté de ce livre, mais je m'y suis ennuyée. il me fut fastidieux d'aller au bout, mais peut être est ce un prolongement de mon ennui à regarder certains films de Woody Allen (à l'exception de Match Point). Je n'ai pas compris ou l'auteur souhaitait aller, je n'ai pas saisi la profondeur de sa pensée, je n'ai trouvé que bla bla bla , j'en ressort vide. Si on me demandait d'en faire un condensé, ou d'en dire quelques mots, je serai bien en peine.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ainsi, chacune des deux femmes traduisait en temps gagné ou perdu sur l'ennemi, son triomphe ou sa défaite. L'horloge contrôlait leur passion. Ce qu'elles éprouvaient pour mon ami, c'était un amour-heures. Elles s'arrachaient ses nuits et ses jours, et lui se faufilait dans l'étroit couloir des minutes, leur enlevait des quarts d'heure comme des positions fortifiées qu'elles reprenaient aussitôt. Il finissait par mener l'existence épuisante et mal payée des sigisbées. Comme eux doux et attentif à plaire, il demeurait sans force entre ces scènes de ménage, pris dans cet étau féminin.
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Webb souffrait d'être mal jugé. Il était faux de dire qu'il méprisât l'Europe. Bien trop intelligent pour mesurer sa tache d'après les kilomètres ou les quintaux kilométriques, il comprenait qu'à Paris l'expression : « le plus grand du monde » n'a aucun sens.
– U.S.A. c'est immense, et c'est enfantin à administrer, me dit-il quelques jours plus tard. Europe, c'est minuscule, délicat, plein de problèmes extraordinaires, inextricables. Dès qu'on touche quelque chose cela meurt ou tombe en poussière. Il y a partout des épines, j'ai les mains en sang.
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L'Amérique vous trempe un homme, mais l'Europe vous le détrempe. Moi, j'ai aimé de vrais hommes, directs et simples, et ils m'ont aimée. Je les ai satisfaits. Des gars qui savaient vous prendre et vous garder ; qui savaient parler haut avec leurs poings.
Elle se servit du whisky pur et au lieu d'y mettre de la glace le fit tiédir au feu. Elle se tut, fixant la braise, tournant le dos au présent et à nous-mêmes, perdue dans le souvenir de son chaotique passé.
- C'est pour des gens comme ça que j'ai été mise au monde, reprit-elle.
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Le « je voudrais être un homme » qu'elle soupire parfois : pure bravade. Elle est femme dans son royaume. Que d'autres là-bas, dans les banlieues du Bronx ou de Brooklyn, conduisent des camions, s'enrôlent comme détectives, se fassent astronomes, ou que, cuisinières improvisées, elles s'essayent à cuire un poulet sur leur petit fourneau électrique ! Nadine est la promesse de cet âge d'or, où les femmes auront cessé d'être des enfants et renoncé à être des hommes...
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Nous débutons, fait inouï, dans une entreprise internationale, qui n'est pas un marécage ignoble, a low mess. Cet afflux de capitaux et ce vide moral qui caractérisent les affaires, nous ne connaîtrons pas cela. On ne peut plus nous accuser d'appeler liberté ce que le reste du monde nomme oppression !
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