Ce roman est une photographie d'un quartier d' Oran quelques années avant le début des " événements" d'Algérie. Ce quartier construit aux confins de la ville ressemble à un village habité par une population bigarrée : musulmans, juifs et chrétiens vivent dans une relative harmonie.
Dans ce quartier un douar côtoie un lotissement peuplé d' espagnols, de colons français, de tirailleurs sénégalais. Malgré leurs différences culturelles et ethniques tous les habitants ont un point commun: ils sont de condition modeste et mènent une vie tranquille. Sans le savoir, ils vivent les derniers jours heureux avant que la paix ne déserte ce beau pays.
L'auteur est née en Algérie en 1940, je pense qu'elle doit évoquer ses souvenirs d'enfance dans ce roman emprunt de sensualité. On a l'impression de ressentir la chaleur, la moiteur des siestes, la langueur des soirées étouffantes et le souffle brûlant du sirocco. Je n'ai jamais mis les pieds en Algérie mais
Hélène Vérin m'y a transportée le temps d'une lecture et j'ai apprécié le voyage.