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EAN : 9782352946380
576 pages
Bragelonne (26/04/2013)
  Existe en édition audio
4.54/5   878 notes
Résumé :
Dans ce deuxième tome on fait la connaissance de Auri, cette ancienne élève de l'Université qui est devenue un peu folle et très craintive.
Malgré la pauvreté de Kvothe à ce moment là, il arrive à pourvoir à ses besoins en lui ramenant du sel, divers choses a manger, et d'autres choses.
La réputation de Kvothe augmente et il est désormais connu comme « celui qui ne saigne pas »
Que lire après Chronique du tueur de roi, tome 2.1 : La peur du sageVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (77) Voir plus Ajouter une critique
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Après quelques années d'attente, voici enfin la suite tant attendue du « Nom du vent », premier roman du désormais célèbre Patrick Rothfuss. Enfin..., une partie de la suite seulement puisque Bragelonne a fait le choix de découper ce second tome en deux. Difficile par conséquent de complètement juger de la qualité de « La peur du sage », même si on peut d'ores et déjà affirmer au terme de la lecture de cette première partie que l'auteur a à nouveau réussi son coup. On y retrouve le personnage de Kvothe qui poursuit sa narration de l'histoire de sa vie et de la naissance de sa légende. La plus grande partie du roman offre, il faut l'avouer, assez peu de nouveauté puisqu'elle est encore consacrée aux études du protagoniste et à ses déboires à l'Université pour arcanistes d'Imre : ses problèmes de finance, sa querelle avec Ambrose, ses talents de musiciens, ses relations avec la séduisante et insaisissable Denna...

Le dernier tiers du roman, en revanche, se fait beaucoup plus dépaysant puisqu'on y découvre une nouvelle région, la province du Vintas, ainsi que de nouveaux personnages. Des complots, des courtisans plus ambiguës et hypocrites les uns que les autres, une culture et des codes sociaux déconcertants..., difficile de ne pas se laisser happer par la richesse de l'univers de l'auteur et la qualité de son intrigue qui s'étoffe quelque peu ici à mesure que le rythme s'accélère. Les personnages pour leur part sont toujours aussi convaincants et attachants, à commencer par le duo formé par Kvothe, jeune garçon talentueux, fier et parfois arrogant mais surtout extrêmement touchant, et Denna, personnage ambiguë, mi femme fatale mi femme fragile. D'autres sortent évidemment du lot comme le toujours aussi déjanté maître nommeur Elodin ou encore le vieillissant mais redoutable Maer.

Pari réussi pour P. Rothfuss qui parvient avec une facilité déconcertante à nous replonger dans les aventures de cet atypique protagoniste découvert il y a maintenant trois ans. Malgré un rythme très lent et une action plus que limitée, ce roman se révèle aussi addictif que le précédent. Un conseil, toutefois, enchaînez les deux parties à la suite si vous ne voulez pas vous retrouvez coupé dans votre élan, la cohérence du découpage effectué par Bragelonne étant des plus discutable.
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Encore un coup de coeur avec cette suite de la Chronique du Tueur de Roi.

Cet univers est tellement... intense, prenant, bien écrit, complexe, intrigant, et j'en passe. L'auteur nous emporte totalement. On ne sait pas encore trop où ces aventures vont nous guider, mais dans tous les cas on y fonce, tête baissée.

Malgré des temps forts et des temps plus calme, je ne me suis jamais lassée de tourner les pages de ce livre. On sent que tout a un but, tout a une raison d'être. D'ailleurs certains éléments du premier roman reparaissent ici et dévoilent leur raison d'être.

Il y a toujours une crainte à débuter un tome 2 lorsque l'on a vraiment aimé le premier... toujours une crainte d'être déçu, ce qui s'avère souvent être le cas. Mais je trouve qu'ici ça ne s'applique pas. On n'a pas l'impression d'être dans un tome 2, on a juste l'impression d'être dans la continuité du premier tome, et qu'il sont séparés uniquement parce que, soyons logiques, un éditeur a davantage intérêt de faire une saga de quatre romans, qu'un seul et unique tome de 4000 pages !

Donc n'hésitez pas ! Lancez vous dedans corps et âme !
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Après un premier tome qui cochait toutes les cases et même plus de ce que j'attendais d'un roman de high Fantasy, j'attendais beaucoup de cette suite. Elle ne s'est malheureusement pas montrée à la hauteur, souffrant peut-être du tome du milieu, ce que l'on ne saura que si un jour l'auteur se décide à sortir cette suite…

Devant le chantier de ce deuxième tome en vo, Bragelonne à l'époque a décidé de le couper en deux, nous offrant deux tomes de près de 600 pages chacun, ce qui fait déjà de beaux bébés en main. Mais le hic, bien sûr, c'est que le roman est conçu comme une unité et que nous n'en avons ici qu'une moitié. J'en tiendrai donc compte quand j'aurai lu la seconde partie pour atténuer peut-être mes critiques.

Une chose est sûre, j'ai aimé retrouver la plume toujours aussi libre et facile d'accès de Patrick Rothfuss qui nous entraîne avec une facilité certaines dans les jeunes années de son héros promis à un tout autre destin, ce qu'il narre ici à un Chroniqueur de passage. Ce côté « récit au coin du feu » a toujours un charme certain sur moi, même s'il est moins présent que dans le tome 1. Il nous fait également passer sans souci d'un Kvothe étudiant à un Kvothe courtisant et l'histoire avance ainsi. Il se plaît enfin à nous détailler une magie assez technique, qui la fait ainsi s'approcher d'une science magique, ce que j'ai grandement apprécié et perçu comme une sorte de renouveau. Et pour terminer, il continue, même si avec bien trop de parcimonie, de relater les traumatismes de l'enfance brutalement achevée de Kvothe et son obsession pour certaines légendes, ce qui est pour moi à chaque fois un moment fondateur ! Mais je regrette leur trop faible présence…

Cependant pour accéder à tout cela, il faut se farcir des pages et des pages de Kvothe à l'Université et il faut avouer que sur les 400 premières pages de ce roman qui en compte 574, c'est fort long. L'auteur se répète énormément, apporte peu de nouveauté. Il creuse le filon d'un Kvothe étudiant à qui il arrive plein de galères, qui flirte avec la pauvreté, qui n'est pas doué en amour, mais qui acquiert une chouette bande de potes, qui continue à jouer aussi merveilleusement qu'il s'attire des ennuis et fait des recherches toujours assez peu concluantes sur ce qui l'obsède. Une certaine lassitude va donc poindre à plusieurs moments face à un schéma qui se répète et un Kvothe amoureux qui poursuit une Denna pas des plus charmantes à mes yeux. Heureusement, il y a quelques petits rebondissements qui viennent nous gratter et nous réveiller quand il voit se vie en danger à cause d'une Malfaisance dont il ne sait pas bien d'où elle vient, même s'il a une idée sur la question. Heureusement, il y a quelques discussions et rencontres fascinantes avec ses professeurs sur la magie, le monde et les légendes qui les font vivre. Pour le reste ça ronronne un peu trop. J'attendais autre chose au vu des promesses du destin de ce jeune héros et du temps déjà imparti à ce bout de son histoire dans l'ensemble de la saga.

Il faut donc plus de 400 pages à l'auteur pour briser cette routine et nous faire passer du Kvothe étudiant au Kvothe courtisant. Quand on connaît son curriculum vitae, c'est beaucoup. La transition, en plus, ne se fait pas de la manière la plus fluide, c'est même assez brutale et je n'ai pas trouvé cela réussi. C'est comme si lui-même se lassait de raconter ces années et sautait vite à la suite. Bof. Je n'ai pas trouvé tout cela fort crédible et les premiers temps de Kvothe courtisan ne m'ont pas passionnée non plus. Heureusement des mécanismes de jeux de pouvoir viennent peu à peu se glisser dans l'histoire et nous réveiller à nouveau, offrant une nouvelle corde à l'arc de notre héros.

Si les choix qui l'ont poussé à cette nouvelle carrière ne sont pas des plus judicieux et passionnants, car Rothfuss ne fait pas du Kvothe amoureux un héros des plus séduisants…, il faut reconnaître que c'est sympathique de le voir évoluer dans un autre environnement où il va devoir faire appel à sa science de la transformation et de l'adaptation telle que lui avaient enseigné son père et sa mère. On renoue ainsi un peu avec ses racines, bien oubliées pendant son séjour à l'université, et on retrouve un Kvothe charmeur, bonimenteur et roublard. J'ai aimé même si c'était peut-être encore un peu timide. Surtout, j'ai aimé le revoir faire et composer de la musique et en entendre parler. Et j'ai aimé le voir se glisser dans les jeux de pouvoirs de son nouveau maître, mais aussi tenter d'interférer, avec fort peu de chance, dans les affaires du maître de Denna. J'ai beau ne pas aimer cette dernière, je reconnais que c'est elle, à travers le pouvoir qu'elle a sur Kvothe, qui va réveiller ce dernier ici et réveiller l'histoire.

Ainsi l'auteur, ou plutôt l'éditeur en l'occurrence ici, coupe-t-il l'histoire au pire moment : celle où enfin le héros allait à nouveau endosser un nouveau costume après s'être fait duper et avoir vu son intérêt et ses craintes pour les Chandrians qui ont tué ses parents réveillés. Ça nous coupe vraiment dans notre élan après avoir tant ronronné au cours de la première partie de ce tome certainement de transition et quand je vois tout ce qu'il reste encore à conter sur ce futur héros / anti-héros, je tremble… L'auteur fait bien trop de promesses qu'il tient peu ici. Espérons que ce soit pour mieux nous surprendre ensuite. J'ai besoin de retrouver la gouaille du premier tome, l'émotion et la malice de ce Kvothe saltimbanque, la peur écrasante de ces légendes mortelles.

Première moitié de tome 2 moyennement concluante pour moi. Non pas que ce ne soit pas très bien écrit, immersif, entêtant et fascinant par moment, mais j'ai bien trop d'attentes après cet excellent tome 1 pour me contenter d'un récit répétitif et ronronnant où la mythologie peine à être creusée, où une romance sirupeuse est un moteur artificiel à des changements bien plus importants, et où j'ai tendance à m'endormir pour me voir réveiller à plusieurs reprises lors de trop brefs traits de génie de l'auteur. Peut-être est-ce due à la coupe de ce tome en 2, je l'espère, mais je reste globalement déçue dans mes attentes. C'est bien supérieur à nombre d'autres séries mais ce n'est pas à la hauteur du premier tome.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Cette critique porte sur les deux tomes de la Peur du Sage, qui n'en forment qu'un seul en version originale.

D'ailleurs, même si je comprends la raison de ce découpage par l'éditeur (un roman de 1200 pages, ce n'est pas forcément très vendeur), je déteste ce procédé qui pour moi gâche complètement les livres qui en sont victimes. Si on ne sait pas qu'on ne lit que des moitiés de tome, je trouve que les livres semblent étranges et déséquilibrés, ce qui est vraiment dommage, surtout lorsque l'on est face à un roman aussi passionnant.

Enfin bref, après cette petite parenthèse, passons à la critique !

L'histoire reprend là où elle s'était arrêtée, avec Kvothe toujours à l'Université. Si cette première partie peut sembler assez répétitive (examens, problèmes d'argent...), les circonstances vont amener notre héros à s'éloigner de sa vie somme toute assez confortable pour se frotter à d'autres expériences qui vont contribuer à créer sa légende.

A l'instar du précédent, ce livre est un voyage. On se laisse emporter par les pérégrinations de Kvothe, par ses petites et grandes aventures qui ont rarement la dimension épique à laquelle les livres de fantasy nous ont habitué. le fil rouge de la quête des Chandrians est ténu, et, même s'il est souvent un fil conducteur de la vie de Kvothe, ce n'est pas le centre de l'histoire. le centre de l'histoire, c'est Kvothe, et la manière dont un être humain est devenu un mythe. Quelque part, il s'agit de l'histoire vraie derrière le roman de fantasy.

J'ai trouvé que la narration, déjà étonnante et prenante dans le premier tome, prenait une autre ampleur dans celui-ci, comme si l'auteur avait gagné en assurance. Ainsi, il joue beaucoup plus avec le fait que ce soit une histoire racontée par Kvothe, en choisissant de lui faire passer sous silence des événements qui attisent notre curiosité, mais que notre narrateur ne juge pas vraiment digne d'intérêt. D'ailleurs, c'est très drôle de voir Bast et Chroniqueur refléter la frustration du lecteur dans ces moments-là.

De plus, la plume et l'imagination fertile de l'auteur font à nouveau merveille pour nous offrir un univers à la fois crédible et incroyable. le peuple des Adems et son langage incroyablement sophistiqué est à ce titre une véritable réussite. Ce qui aurait pu alourdir considérablement les dialogues devient très fluide et naturel, et lorsque Kvothe quitte les Adems, les conversations m'ont semblé étranges pendant quelques pages.

Évidemment, l'écriture toujours aussi poétique et travaillée continue à ajouter au charme de cette saga, et voir Kvothe jouer de la musique ou chercher le nom du vent est réellement magique.

Bref, je vais m'arrêter là pour ne pas risquer le spoiler, et me contenter de vous conseiller à 100 % ce livre et cette saga. Avec ces deux tomes, Patrick Rothfuss a réussi pour moi un sans faute. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un tel coup de coeur pour une saga de fantasy, et j'attends le dernier tome avec impatience (l'an prochain normalement), même si je redoute déjà le vide à l'idée de tourner la dernière page de cette incroyable série.

Challenge Pavés 2014-2015
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Je l'ai déjà dit plus haut : La Peur du Sage est à la hauteur du premier tome : le Nom du Vent.
Il faut dire que le premier tome avait beaucoup fait parler de lui dès sa sortie Outre-Atlantique. On nous décrivait un mélange de Tolkien, de Gemmell et d'autres grands noms. A tel point, que je ne pensais pas qu'une telle pépite soit réelle. Finalement, je me suis laisée tentée et j'ai adoré ce premier tome. L'univers qui y est décrit est juste fabuleux, il nous semble proche et lointain à la fois.

Cet univers, on le retrouve très rapidement. Rien qu'en lisant le premier chapitre de la Peur du Sage... J'avais l'impression d'entrer dans le livre doucement mais sûrement, de façon très fluide. Comme pour un travelling avant. On pénètre de plus en plus profondément dans ce monde. Très vite, on retrouve Kothe, l'aubergiste, Bast son commis et Chroniqueur, un client.
Une fois que les tâches du quotidien sont achevées, Kothe reprends son récit. Il se plonge à nouveau dans la peau de Kvothe, celui qui est devenu une légende. On a l'impression qu'il ne le fait que pour nous. Que c'est une sorte de confession qu'il nous offre. Quelque chose de précieux. Il se livre tout entier, avec ses espoirs, ses erreurs et ses réussites, ses qualités et ses défauts. Sans tabous. En lisant ce livre, on pourrait très bien s'imaginer à une des tables de l'auberge, un pichet de bière tiède devant soi, en train de boire les paroles de notre hôte.

Et quelles paroles ! L'histoire de Kvothe mérite amplement qu'on en fasse une légende. Au départ, on se retrouve en terrain connu : l'Université, les cours, les amis, les professeurs, les ennemis, la musique, le manque d'argent, les bonnes idées.... Terrain connu certes, mais avec son lot de surprises. La vie à l'Université est loin d'être reposante. Elle peut se montrer très désagréable mais il arrive que quelques bonnes surprises fassent irruption dans le quotidien.
Kvothe enrichit son savoir dans plusieurs domaines. On le voit passer du stade d'adolescents à celui d'adulte. Il faut dire que bien souvent, on oublie son véritable âge. On se laisse porter par les actions, par cette vie si différente.
Un jour, il y a du changement. Kvothe quitte l'Université. J'avoue que ça coincidait avec le moment où je me suis dit "oui, bon, l'Université on connait.. mais le reste, on ne l'a pas encore vu : le sauvetage de princesses, l'incendie....". Et là, voyez comme je peux être d'humeur changeante, je me suis prise à regretter l'univers de l'Université ainsi que toutes les personnes que Kvothe avait rencontré. Elles me manquaient comme si je les avais personnellement connues.

L'histoire est pleine de rebondissements, toujours très complexe, jamais on n'éprouve le moindre sentiment de lassitude. C'est une des grande force de ce livre, de cette histoire. Les personnages en sont une autre.
La relation qui unit Kvothe à Denna se complexifie un peu plus. Elle qui a tendance à se comporter comme un courant d'air reste une constante dans la vie de notre héros. Leur relation évolue de manière assez différente que ce à quoi j'avais pensé. Ce qui me promet quelques surprises dans la suite.
D'autres personnages font également leur apparition : le Maer et Brandon sont assez intéressants.
Pour le reste, j'avoue que j'ai encore et toujours une préférence pour Bast.

En conclusion, c'est un roman de fantasy classique. L'histoire semble assez banale mais elle est tintée de quelques touches d'originalité complétées par des personnages de haut rang et par une structure narrative exceptionnelle. Ce n'est pas juste un roman qu'on a entre les mains. C'est un petit bijou.


Je vais me mettre à la suite le plus tôt possible.
Lien : http://plaisirsdelire.blogsp..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
04 octobre 2012
Quelques pages suffisent pour replonger dans cette atmosphère toute particulière, naviguant entre souvenirs et considérations sur la vie jamais redondantes.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Autrefois, quand les étudiants aspiraient tous à devenir nommeurs, les choses étaient différentes. Le nom que les novices étaient encouragés à chercher était celui du vent. Une fois qu'ils l'avaient trouvé, leur esprit était tiré de sa torpeur et les autres noms étaient plus faciles à trouver. Cependant, certains étudiants avaient des problèmes pour découvrir le nom du vent. Il y avait trop peu de corniches, ici, trop peu de risques. Alors ils partaient tenter leur chance, vivaient des aventures, s'adonnaient à la chasse au trésor et au secret. Les choses ont changé. Aujourd'hui il y a encore moins de corniches qu'autrefois. Le monde est moins sauvage. Il y a mois de magie, plus de secrets, et une poignée de personnages seulement connaissent le nom du vent.
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J'ai entendu ce que les poètes écrivent des femmes. Ils rimaillent, abusent du dithyrambe et ils mentent. J'ai vu des marins sur le rivage regarder sans un mot les vagues qui se forment lentement sur la mer. J'ai vu de vieux soldats au cœur endurci avoir la larme à l’œil à la seule vue des couleurs de leur roi claquant dans le vent. Ces hommes ne connaissent rien à l'amour. L'amour, vous ne le trouverez ni dans les mots d'un poète, ni dans le regard nostalgique des marins. Si vous voulez savoir ce que c'est, regardez les mains d'un ménestrel lorsqu'il interprète sa musique. Lui connaît l'amour.
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Autrefois, ce lieu était celui où l'on venait apprendre des choses secrètes. Hommes et femmes accouraient à l'Université pour y étudier l'état du monde. Dans cette Université là, nul autre savoir n'était porté plus haut que celui de la science des noms. Tout le reste n'était que vil métal. Les nommeurs arpentaient les rues tels des dieux en miniature. Ils faisaient des choses terribles et merveilleuses et tous les autres les enviaient. Tous ces étudiants étaient là pour apprendre le nom des choses. Mais dans cette discipline il ne saurait être question d'apprendre quoi que ce soit par cœur ou de suivre aveuglément une règle à la lettre. Vouloir enseigner la science des noms est sans espoir. Impossible à réaliser. Malgré cela, les étudiants ont essayé de l'apprendre et les professeurs ont tenté de l'enseigner. Et, quelquefois, ils y sont parvenus... 
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Il n'est pas question de renommée, rectifia Kvothe, l'ai sombre. Ce dont vous avez besoin c'est d'un certain sens de la perspective. Vous passez votre temps à fouiner dans la vie des autres. Il suffit qu'une rumeur parvienne à vos oreilles pour que vous vous mettiez en tête de déterrer l'atroce vérité dissimulé sous les guirlandes du mensonges. (Il foudroya le scribe d'un regard noir.) Vous pensez avoir le droit d'agir de la sorte, mais vous ne l'avez pas. Quand quelqu'un vous raconte une partie de sa vie, loin de vous accorder votre dû, c'est un cadeau qu'il vous fait.
Moi je vous offre mon histoire dans toute sa vérité sordide. Toutes mes erreurs et toutes mes sottises exposées au grand jour, dans toute leur nudité. Et si je décide de passer sur un certain épisode parce qu’il m'ennuie c'est mon droit le plus strict.Ce n'est pas ce que peut raconter un fermier à mon sujet qui me fera changer d'avis.
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Teccam explique qu'il existe deux sortes de secrets. Il y a les secrets des lèvres et les secrets du cœur. La plupart appartiennent à la première catégorie.
Les ragots que l'on échange et les petits scandales évoqués à voix basse, ce sont des secrets qui rêvent d'être lâchés dans le monde. Un secret des lèvres, c'est un peu comme un caillou dans la chaussure: au début, on n'y prête guère attention, puis il devient irritant et finit par devenir intolérable. Au fil du temps, les secrets de ce genre se dilatent, enflent jusqu'à se bousculer sur vos lèvres. Ils luttent pour se libérer.
Les secrets du cœur sont d'une autre nature. Ils sont d'ordre personnel et douloureux et nous ne voulons rien tant que les dissimuler aux yeux du monde. Ceux-là demeurent tout au fond de nos cœurs et plus le temps passe, plus ils se font lourds.
Teccam prétend qu'il vaut mieux avoir du poison plein la bouche qu'un secret dans le cœur. Le premier imbécile venu est capable de cracher alors que nous ne pouvons qu'amasser ces douloureux trésors. Chaque jour, nous les refoulons plus profondément encore. Là, ils croupissent et suppurent, chaque jour plus pesants. Avec le temps, ils ne peuvent que faire éclater le cœur qui les retient.
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Videos de Patrick Rothfuss (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patrick Rothfuss
On his latest Twitch stream, Patrick Rothfuss answers the fan question about releasing date of the book 3 and more! (28 April 2020)
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