Chronosquad, tome 4 : Concerto en la mineur pour timbales et grosses têtes

Les membres de l'unité Chronosquad sont chargés de faire régner l'ordre durant les voyages temporels des touristes en les empêchant par exemple de rapporter des souvenirs locaux. La mission du jour : accueillir un nouveau collègue, Bloch et retrouver deux ados fugueurs dans l'Egypte antique.
Cette BD aux dessins assez vilains, parle de tourisme de masse, de voyeurisme, de consumérisme, d'exploitation de la terre mais c'est aussi très drôle, irrévérencieux et carrément loufoque.

Elisabeth Penn, la lieutenant des Chronosquads apprend que Léonard de Vinci, son amant et le père de l'enfant qu'elle attend est présent en 2017. Léonard revendique au nom de l'égalité, qu'il a autant le f-droit de voyager dans le temps que le lieutenant. Pendant ce temps, Bloch et une équipe de Chronosquad sont coincés dans le dévonien à la recherche de la rebelle Silverberg qui avait réussi à s'évader de sa prison temporelle. le professeur Korais, patron des Chronosquads est avec lui. Bloch est troublé car il vient de comprendre que Silvelberg est sa mère et est en passe de comprendre qui est son paternel. La jeune adolescente disparue du temps de l'antiquité quant à elle arrive à rejoindre l'Europe sur une embarcation de fortune accompagnée par Djede, un Egyptien qui s'est attaché à elle. L'adolescente est toujours le but principal de l'enquête des Chronosquads. Or, face à l'échec de leur recherche, une entreprise privée tente de faire disparaître cette organisation officielle pour rentabiliser les voyages spatio-temporels. Les Chronosquads risque d'être dissous par les autorités politiques…

Est-ce le dernier tome ? Il semblerait bien que oui. En tout cas, la série pourrait bien s'achever avec ce quatrième opus Franchement, je trouve le résultat formidable. Les dessins, entre humour et réalisme, avec de splendides paysages de toutes les époques nous font voyager dans le temps. Les personnages ne sont pas en reste. Leurs expressions nous renseignent de leur état émotionnels, les attitudes sont formidables. le scénario est solde, léger quand il le doit, parfois dramatique, souvent drôle. Les auteurs ont du faire un sacré travail de recherche historique pour apporter autant de vraisemblance à cette histoire futuriste de l'an… 2017. C'est assez osé de nous transporter dans une aventure de science-fiction qui se déroule à notre époque. C'est peut-être la première racine de l'originalité de ce récit. Ce dernier tome se veut d'avantage plus politique que les précédents mais il n'est pas sans nous rappeler les problèmes de notre époque. Terrorisme ; enlèvement politique ; revendications sociales ; capitalisme ; racisme ; ségrégation ; lutte des classes et j'en passe. Non seulement c'est une série passionnante mais en plus je la trouve revendicatrice. Je ne vais pas vous la faire plus longue, je ne peux que vous souhaiter de lire Chronosquad à votre tour et d'y trouver autant de plaisir que j'en ai eu avec cette magnifique série. Dois espérer une deuxième saison ? J'aimerais tant !

Dans cet album, les dessins sont beaucoup plus travaillés, enfin! Mêmes les personnages les plus laids prennent en charisme, les paysages urbains notamment sont plus réalistes, tout est beaucoup plus agréable à regarder.
Au niveau narratif, on arrive à la résolution de beaucoup de mystères et problèmes, les différentes strates temporelles prennent du relief, bref c'est sans aucun doute le tome dont j'ai le plus apprécié la lecture.
Même si tout semble se terminer, les dernières pages, énigmatiques, m'ont laissée sur ma fin, et j'ai hâte de lire le tome 5.

Encore tout un imbroglio d'intrigues temporelles aussi diverses que variées. On se retrouve au Moyen-Age, dans l'Egypte Antique, à Londres au début des années 80, à la Révolution Française… ça pulse dans tous les sens, les Chronosquads sont partout… et nulle part. Giorgio Albertini les étouffe, les sert dans un étau. le scénario est riche, trop peut-être. le résultat : le lecteur ne sait plus où donner de la tête. Quelle est la piste à suivre ? Où le scénariste souhaite-t-il en venir ?

Et puis, magie de la narration, comme si on ôtait la soupape du couvercle d'une cocotte-minute, la pression s'évacue d'un coup et toutes les pièces du puzzle trouvent leur place. Magie car avec une bonne dose d'humour, rien n'est forcé. Ce qu'on ne comprenait pas jusqu'alors devient compréhensible, des questions laissées en suspens dans les tomes précédents trouvent enfin leur réponse et on se rend compte que rien n'a été laissé au hasard dans l'histoire. Car effectivement, jusqu'au milieu de ce tome, j'ai vraiment douté que le scénariste serait capable de nous apporter la preuve qu'il parviendrait à exploiter toute la matière qu'il avait sur son plan de travail.

Au dessin, on parvient à souffler sur certains passages muets mais ces trêves d'une poignée de pages nous laissent assez peu de répit avant que la course ne reprenne. Grégory Panaccione n'a molli sur aucun tome, rien qui ne permette de percevoir une hâte quelconque dans ce travail créatif. Il a tout de même livré quatre tomes en un an ! Plus de 900 planches !!! A croire que Gregory Panaccione était H-24 sur la série ! Mais je ne me plains pas car c'est tout de même très agréable pour un lecteur ce rythme de parution trimestrielle (...). Lire la chronique complète sur le blog : https://chezmo.wordpress.com/2017/10/27/chronosquad-tome-4-albertini-panaccione/
Lien : https://chezmo.wordpress.com..

Un album qui répond à de nombreuses questions : Bloch, les adolescents perdus, les géants... bref un album qui aurait bien pu être la conclusion de la série.
Cela rend la lecture intéressante mais je suis un peu déçu malgré tout par une série qui avait bien commencé en humour et en action et en jouant sur le voyage temporel, mais je ne retrouve pas ces bons points dans la suite des albums.