Quand Clémentine Harper s'éprend de
Winston Churchill, elle ne peut imaginer toutes les mésaventures et les drames à venir. Pour attirer son attention de ce jeune aristocrate, elle, la fille de maquignon, va successivement briller dans les courses hippiques, devenir journaliste, s'embarquer dans les pires expériences à une époque où la femme était juste bonne à se marier et faire des enfants.
Débutant comme une simili bluette romantique entre deux personnes que tout oppose, cet album s'oriente très vite vers un récit d'émancipation dans une Angleterre victorienne tiraillée entre ses codes sociaux et les premiers assauts de combats féministes, maison aussi un Empire qui vacille face aux prémices de guerres d'indépendance.
Si le personnage de Clémentine reste fictif, la réalité politique et sociale est quant à elle bien réelle. C'est ce qui fait l'intérêt majeur de l'album que j'ai moins aimé sur sa partie graphique. Les traits bien trop expressionnistes et l'usage intensif de couleurs sépia, au lieu de renforcer le récit, auraient plutôt comme conséquence de l'affaiblir.