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Ciaphas Cain tome 1 sur 9

Gilles Chassignol (Traducteur)
EAN : 9782915989908
317 pages
Bibliothèque interdite (05/03/2009)
4.28/5   20 notes
Résumé :
Le commissaire Ciaphas Cain, héros de l'Impérium, est réputé à travers toute la galaxie pour sa bravoure et son héroïsme. Envoyé sur un monde frontalier de l'empire Tay, Cain et ses hommes doivent maintenir le calme parmi la population humaine. Toutefois, l'ambassadeur xenos est assassiné et la situation devient rapidement incontrôlable. Cain et son régiment de Valhalha se retrouvent en plein milieu d'une guerre civile difficile à contenir. Le héros du peuple, parvi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Action et humour pour ce premier tome d'une trilogie dans l'univers Warhammer 40.000 qui se poursuit par le labyrinthe de glace et La main du traître du même auteur.

Ciaphas Cain est commissaire. En dehors de la chaîne hiérarchique, chargé d'inspirer aux soldats une indéfectible loyauté envers l'empereur, les gens ne sont en principe pas très content de le voir. Mais Ciaphas Cain est, de son propre aveu, un poltron et un égoïste. il n'empêche qu'il a rencontré et surpassé la quasi totalité des différentes sortes d'ennemis de l'empire et auréolé de gloire, surpassé par sa légende, même s'il fait souvent de gros efforts dans ses mémoires, pour démontrer que les actions où il parait mû par l'altruisme ou la loyauté ne sont en rien motivées par ces nobles sentiments, on peut se demander si sa conscience aiguë de ses propres défauts, ne le rend pas aveugle à ses qualités. Bref il est apprécié.

Ce premier tome va le voir débarquer dans un régiment du monde de Valhalla (que l'on a vu également des La garde des glaces de S. Lyons) au bord de la mutinerie, en tout cas fortement désorganisé suite à une fusion qui passe mal auprès des soldats (hommes et femmes) pour atterrir ensuite sur Gravalax, un trou perdu où la population fricote avec les Tau. Mais le mal est bien plus profond et tordu qu'il n'y paraît... Qui a intérêt à ce que Tau et L'humanité s'affronte ?

La légende de warhammer, assez sérieuse avec héros épique et héroïque en prend un coup avec ce drôle de commissaire politique façon grande époque soviétique. le roman est tiré des mémoires de Cain, donc à la première personne, rehaussé de quelques textes plus généraux (pour nous donner une vision d'ensemble) et annoté par une inquisitrice et amie de Cain, lucide sur sa vraie nature.
L'auto-dénigrement et la propension à tout tourner en dérision de notre héros sont-ils lassant à la longue ? Et bien pas du tout. Cela porte un regard d'une lucidité troublante et drôle pour ce qu'est censé représenter un commissaire dans cet univers.
On s'amuse beaucoup, mais cela n'enlève rien à la qualité et l'intensité de l'action armée, bien présente.

Drôle, irrévérencieux, haletant, bourré d'action (on reste dans l'univers warhammer 40.000 quand même), un excellent moment...
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Rendons à César ce qui appartient à César : c'est la critique de fnitter qui m'a donné envie de me lancer dans cette série.


J'ai tout de suite vu qu'on empruntait aux très populaires outre-manche (més)aventures de "Sir Harry Paget Flashman", antihéros victorien créé par George MacDonald Fraser pour démonter en bonnes et dues formes l'idéologie raciste, machiste et impérialiste de cette époque regrettée avec nostalgie par les conservateurs britanniques. D'ailleurs le 2 séries sont présentées sous formes d'archives : les mémoires du personnage ont été remaniées par un tierce personne car trop bordéliques pour être publiées tel quel…



C'est en cours de lecture que j'ai également identifié les emprunts à la série "Blackadder", plus précisément à la saison 4 intitulée "Blackadder Goes Forth" qui se déroule durant la Première Guerre Mondiale :




Dans ce tome 1, Ciaphas Cain nouvellement muté doit affronter un nouvel avatar de la guerre des sexes entre le régiment masculin du 301e Valhalla et le régiment féminin du 269e Valhalla. Et cela commence très mal par une émeute au mess qui dégénère en bain de sang et s'achève à la cour martiale de la flotte impériale (qui a dit parodie du JAG ? ^^) par 5 condamnations à mort ! Notre antihéros et son régiment réformé du 597e Valhalla sont alors envoyés dans la planète Gravalax, un trou paumé de l'espace au bord de la guerre civile : les Loyalistes n'attendent qu'une occasion de donner l'assaut au palais de l'ambassadeur Tau, et les Xénoistes n'attendent qu'une occasion de donner l'assaut au palais du gouverneur…Et comme les 2 camps ont réussi à infiltrer à proportion égales les unités des Forces de Défense Planétaire, tout le monde n'attend qu'une occasion de se mettre joyeusement sur la gueule… Donc la capitale est une véritable poudrière où cela peut vite mitrailler sec !
Or l'Imperium a d'autres chats à fouetter de combattre la technosorcellerie tau dans un trou paumé de l'espace, et l'Empire Tau a d'autres chats a fouetter que de s'enliser dans un guerre d'usure avec la Garde Impériale dans un trou paumé de l'espace… Bref, les autorités humaines et extraterrestres collaborent plus ou moins pour empêcher les choses de déraper ou de dégénérer…
Mais un assassinat hautement symbolique met le feu aux poudres et tout part rapidement en cacahuètes ! lol
Le Commissaire Ciaphas Cain et une sémillante inquisitrice aux cheveux blonds et aux yeux bleus, doivent enquêter sur les véritables instigateurs du chaos… Ils explorent les égouts de la capitale planétaire en prenant la tête d'un commando disciplinaire composé… des fortes têtes condamnées par Ciaphas Cain au début du roman ! Qui a dit mission suicide ? mdr
J'appelle les Douze Salopards divisés par 2 :
- Bella Trebek, spécialiste du close combat
- Tobias Kelp, une brute vicieuse
- Tomas Hobenbi, un infirmier geignard
- Grieslda Veladde, poissarde de service
- Maxim Sorel, un tireur d'élite au sang froid et aux nerfs d'acier
Et ce n'est qu'en collaborant à plusieurs reprises avec les Xenos honnis et maudits que notre froussard héroïque aura peut-être une chance de sauver sa peau et de pouvoir remonter à la surface pour avertir les uns et les autres du grave danger qui les menace tous. D'autant plus que la mission tourne vite au cauchemar, puis à l'horreur une fois démasqués les traîtres à l'humanité…
On alterne combats de blindés, gunfights au pistolaser et duel à l'épée tronçonneuse…
Longue vie au cape & laser !!!

C'est bien souvent le jeu de la narration à la 1ère personne, mais les personnages secondaires manquent souvent d'épaisseur. Pire lors de l'opération commando dans les égouts, comme dans un mauvais slasher on les met en avant et les développe juste un peu avant qu'ils ne meurent (salement le plus souvent). Il n'y guère que notre sémillante inquisitrice transformiste qui tire son épingle du jeu en entraînant dans son sillage notre froussard héroïque. C'est dommage, car il y avait clairement matière à faire avec cette galerie de personnages parfois hauts en couleurs…
Sinon on est entre les intrigues et les investigations de la trilogie "Eisenhorn" et les scènes d'action des "Fantômes de Gaunt". On est un ton en dessous des 2 cycles de Dan Abnett, auteur phare de la franchise Warhammer 40000 à laquelle Sandy Mitchell fait quelques emprunts comme les psykers négatifs ou le frère caché de Cuu le psychopathe) mais on est d'abord et surtout dans un récit assez pour ne pas dire très 2e degré car l'humour est omniprésent à plusieurs niveaux :



Bref de la littérature franchisée bien troussée, qui ici prend la forme d'un petit roman dense et rythmé qui mélange habilement action et humour. C'est même presque dommage que l'auteur (ou le traducteur Gilles Chassignol, on ne sait jamais…) n'ait pas eu davantage d'ambitions littéraires, car une prose une peu plus travaillée aurait apporté une jolie plus value à l'ensemble et j'aurais pris encore plus de plaisir à ce premier opus.
La série toujours en cours compte à ce jour 9 tomes. J'ai un peu peur que la formule se s'essouffle à moins d'y insuffler une dose de « vachement bien » (Steven Brust copyright). Quand je vois les jeux de mots des titres des derniers volumes en date, j'ai bon espoir de prend encore beaucoup de plaisir par la suite !

PS : j'ai lu "Pour l'Empereur" dans l'omnibus "Ciaphas Cain, Héros de l'Imperium", et la structure du recueil évente un peu le suspens puisque qu'à chaque fois l'ennemi du roman à venir est mis à l'honneur dans la nouvelle qui le précède…
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Voici un roman situé dans l'univers de 40K aux antipodes des autres... le monde y est toujours hostile et, "dans ce lointain futur de sinistres ténèbres, il n'y a que la guerre" ; mais la plume qui nous invite à pénétrer ce millénaire plus que troublé a des accents moqueurs qui obligent au sourire.

Imaginez un commissaire impérial tel que façonné jadis par les régimes totalitaires nazi et soviétique : voici Ciaphas Cain. Il peut donner la mort à sa guise : il apporte le châtiment en plus du verdict lorsque règne la suspicion et c'est peu dire que celle-ci domine dans cet univers où "l'innocence ne prouve rien", ainsi que le pontifient les inquisiteurs. Seulement cet homme-là n'est pas banal. Quand la plupart de ses semblables sont embrasés d'une loyauté souvent fanatique qui donne envie même à leurs alliés de leur tirer dans le dos, Cain pense d'abord et avant tout à sa survie et manipule le monde autour de lui pour l'assurer. Une série de hasards proprement rocambolesques a amené le monde à le considérer comme un héros mais il affirme ses travers, ses lâchetés et ses faiblesses dans ce roman en forme de mémoire "arrangé" par une amie qui connaît le fond de son âme.

Un roman tout-à-fait passionnant par l'originalité de son personnage principal, anti-héros comme on en croise rarement en littérature. Ecrit à la première personne, il regorge de commentaires sarcastiques pleins d'humour. Ciaphas Cain ne se fait pas tendre avec lui-même ; mais à se laminer ainsi, il finit par nous charmer. Et voilà le lecteur à son tour manipulé !
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Premier volume d'une trilogie consacrée au personnage du commissaire Ciaphas Cain. J'aime particulièrement ce personnage « héros malgré lui » (qu'il dit) et ma manière dont la narration est menée : elle mêle souvenirs à la première personne, commentaires de l'inquisitrice Amberley Vail (son chaperon et un peu plus) et extraits de documents d'autres témoins (dont un pastiche marrant de style pompeux) . Ces voix multiples donnent un élément humoristique relativement rare dans la SF militaire (et il faut y ajouter le pittoresque Jurgen et ses « charmes ») . Dans ce premier opus une situation particulièrement embrouillée (Traîtres, mutants, Xénos …) se résoudra in fine par quelques bonnes bastons .
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convaincu de le lire par les critiques déjà existantes en attendant la fin du siège de Terra, je me suis beaucoup amusé à découvrir les aventures du commissaire Caphias Cain, lâche, courageux, malin, retors mais qui au final s'en sort toujours bien et est victime de ses propres manigances.
Un bel hommage aux récits de guerre, des références aux classiques, un bel humour et l'univers 40 000 bien respecté. C'est bien mieux écrit et lisible que beaucoup d'auteurs de l'hérésie d'Horus... et ça fait plaisir. Je ne mets pas les 5 car il manque un côté épique que j'aurais aimé avoir. Mais je chipote. et surtout, avec le personnage que c'est, l'épique n'est peut être au contraire pas au programme. Bref, un gros OUI et je vais continuer à lire ses chroniques. que j'espère toutes aussi excellentes que ce tome.
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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Comme d'habitude, il semblait attendre le combat avec impatience, ce qui est facile quand vous êtes des kilomètres derrière les lignes à balancer des obus à longue distance, mais pas tellement drôle lorsque vous vous retrouvez assez près des ennemis pour qu'ils puissent vous cracher dessus. Et encore, estimez-vous heureux si c'est tout ce qu'ils ont l'intention de faire, à moins qu'il ne s'agisse d'un de ces maudis xénos dotés de glandes à toxines.
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- J’ai l’honneur d’être Gorok, du clan T’cha, dit la créature, je suis un kroot.
- Je sais ce que vous êtes, répondis-je, les kroots ont tué mes parents.
Et m’avaient, par voie de conséquence, conduit tout droit à la Schola Progenium, et de là au Commissariat, au lieu de me laisser suivre ma vraie destinée, à savoir tenir un petit tripot discret, où les spiriens et les membres de guildes avec plus d’argent que de bon sens viendraient s’encanailler. Cette perte me rendait vaguement amer, plus que celle de mes parents qui n’étaient pas de la tarte à supporter de leur vivant, il faut bien l’admettre. Mais il est toujours utile de saisir l’avantage moral quand vous le pouvez. Ma nouvelle connaissance ne sembla toutefois pas terriblement affectée.
- Je suis sûr qu’ils se sont bien battus, dit-il.
Ce dont je doutai. Ils n’avaient rejoints la Garde que pour sortir de la cité-ruche avant que les arbites ne leur mettent le grappin dessus, et auraient certainement déserté à la première occasion, comme quoi il y a peut-être du vrai dans les lois de la génétique après tout.
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A ce qu'ils disent, ils ne sont là que pour protéger leurs intérêts commerciaux.
Nous éclatâmes de rire. Nous savions tous les deux combien de fois l'Imperium avait déclaré exactement la même chose avant de lancer une invasion en masse sur une malheureuse sphère de boue. Évidemment, quand nous le prétendions c'est que c'était vrai, et mon boulot consistait à flinguer toute personne qui aurait pensé le contraire.
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Qui pouvait bien avoir intérêt à ce que la situation dégénère en conflit armé ? Je n’en avais pas la moindre foutue idée ? Et tant que vous ne savez pas ce que veulent vos ennemis, pas moyen de mettre en place les contre-mesures nécessaires pour faire échouer leurs plans. Ma paranoïa chronique me permettait d’habitude de garder quelques coups d’avance et je dois bien admettre que cela m’irritait quelque peu. Après tout, même les adorateurs du Chaos ont un objectif, souvent pas plus compliqué que « tuons tout ce qui bouge sur cette planète », qui finit par faire surface.
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Le problème lorsque les gens pensent que vous êtes un héros, c'est qu'ils sont persuadés que vous aimez vous retrouver en danger de mort, et qu'ils font de gros efforts pour que cela vous arrive.
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