— Emily, je suis ton père ! [Voix caverneuse et respiration forte]
Si elle ne savait pas encore QUI avait tué sa mère et QUI était son père, nous, lecteurs, avions déjà découvert la main qui avait tenu l'arme à feu qui mit fin aux jours de sa mother et pour l'identité du père, en faisant un peu marcher ses méninges, le lecteur lambda pouvait le déduire aisément.
Restait à savoir si mes déductions étaient bonnes ! Mais je ne vous dirai rien…
Dans des tons pastel réalisés sans doute à l'aide d'aquarelle, ce dernier album dénote parmi les trois précédents car les couleurs ne sont pas aussi profondes qu'avant mais délavées.
De ce côté-là j'ai moins aimé. Je trouve que cela a nuit à la qualité de l'album et si pour certains plans les délavés allaient comme un gant, pour les intérieurs et les personnages, le rendu n'était pas agréable pour l'oeil.
Les dessins, eux, sont un peu différent. Trois ans ont passé entre les deux derniers albums, l'auteure a dû changer quelque peu sa manière de dessiner et de colorier.
Le scénario est rythmé, comme toujours, Emily est devenue une bonne femme qui n'a peur de rien ni de personne, on est loin de la jeune fille craintive du départ. Elle a pris le taureau par les cornes, voulant par là même prendre les membres des Red Arrows par les couilles et leur tordre jusqu'à que ce qu'elles soient arrachées.
Autant où les trois premiers tomes restaient dans du crédible et du plausible, là, on a tout de même quelques facilités, des raccourcis pris et des changements dont nous n'aurons pas l'arc narratif. Faudra se douter qu'Emily a su y faire pour monter un groupe prêt à combattre les Red.
Le final expédié assez vite, on se retrouve un peu à côté de ses pompes de voir comment tout ça s'est vite résolu, vite terminé, et comment des gens que nous n'avons pas vu blessé ont pu mourir si vite, comme si on voulait s'en débarrasser au plus vite aussi.
Autant où les trois albums précédents étaient bien réalisés en termes de dessins, avec des scénarios cohérents, on a l'impression ici qu'on a tout fourgué dans un seul album, en vitesse, comme si la série pesait, après sept années passées à bosser dessus.
Dommage que le dernier tome soit si rapidement empaqueté et expédié…
Ça me fait penser à une réplique dans le film "Madame Doubtfire" :
— Tu vas vider ses étagères, expédier et empaqueter tous ses films. Après t'attaques ses boites, là. T'empaquètes et t'expédie. T'empaquète tout ça … et tu l'expédies. Des questions ?
— Après empaqueter ?
— T'expédie ! Au travail, gros malin.
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