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EAN : 9782701183121
126 pages
Editions Belin (12/03/2014)
3.6/5   5 notes
Résumé :
C'est en "écrivain détective" que Maïa Brami est partie sur les traces de cet artiste avant-gardiste génial et prolifique que fut Jean Cocteau, à la fois poète, chorégraphe, peintre, dramaturge et cinéaste. A travers la découverte du "refuge" de Cocteau à Milly-la-Forêt, nous pénétrons sur les "lieux" de l'artiste, mais surtout dans son oeuvre et dans ce que Maïa Brami perçoit comme son "mystère".
Au fil de cette "enquête", nous devenons plus à même de compr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Prononcer le nom de Jean Cocteau et surgit une multitude d'images.
Des films, des lectures, des dessins, une fantaisie créatrice qui amuse, des volte-face qui étonnent encore, dérangent un peu, mais, certes, moins que de son vivant.
Des visages dont l'un des plus charismatiques du cinéma français : Jean Marais.
Maïa Brami, l'auteure de ce livre, nous invite à la suivre en pèlerinage?, en détective? dans l'univers de l'écrivain.
Pas n'importe où, dans ce qui fut sa demeure à Milly-la-Forêt et en ce qui est son dernier logis dans ce même village, sous une simple dalle, au centre de la petite chapelle de Saint Blaise-des Simples aux murs décorés par le poète lui-même.
Car Jean Cocteau, elfe créateur, s'exprima et exprima toute sa poésie questionnante des mystères humains dans les vers, la peinture, la chorégraphie, le théâtre et le cinéma.
Réfutant cette sempiternelle citation accolée à Jean Cocteau : "Touche à tout de génie", Maïa Brami convie le lecteur à pénétrer plus en avant dans la "Maison" Cocteau.
Celle bâtie de murs, au jardin qui la prolonge jusqu'à la rivière mais surtout celle dans laquelle l'homme et l'artiste visionnaire se meuvent.
Nous suivons Maïa Brami de pièce en pièce. Chut! Elle nous invite à dépasser la curiosité de visiter-la-maison-d'un-homme-célèbre et le "tourisme" littéraire rapide.
Il y a dans les recoins de cette demeure tant d'objets qui ne se révèlent qu'en passant le miroir.
Derrière le premier reflet, des chuchotis se perçoivent. A nous de leur donner l'écho qu'ils méritent.
Maïa Brami nous communique l'émotion qu'elle a ressentie.
Pudeur, respect, immense affection pour l'homme et le lieu accompagnent le cheminement auquel , par ce livre, elle nous associe.
Elle attire notre attention, elle remue les souvenirs de la vie de l'artiste, de l'acte créateur, de l'au-delà des mots, de ses amours, de ses désirs, de ses angoisses.
Elle recrée ce qui fut sien, ce qui n'est plus, ce qui est encore et son "Je reste avec vous" prend ainsi toute sa force vitale.
Je me souviens, lors d'une visite que je fis, du temps où la maison ne se visitait pas, avoir reçu, en ouvrant la porte de la chapelle, cette phrase comme un coup de glaive : une immense vague émotionnelle entre malaise et tristesse.
Lire Maïa Brami nourrit atmosphère et perceptions.
Visions, odeurs, objets : le "sang du poète" se déverse en une rivière charriant en son cours tous les arts réunis.
Des noms s'élèvent qui ne peuvent être oubliés.
Un livre qui invite à visiter ou revisiter Jean Cocteau et une époque.
Un livre qui prépare notre rencontre et des lieux et du poète.
Une "ligne" d'astérisques "étoiles" guide nos pas dans les pas d'un magicien du verbe.

Merci à Babelio et aux Editions Belin de m'avoir permis ce parcours dans le "refuge" de Jean Cocteau.
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C'est à une rencontre que nous invite cet ouvrage de Maïa Brami, paru dans la récente collection "De l'intérieur" des éditions Belin. A une visite aussi, mais une visite en marge. La marge où Cocteau aimait ponctuer ses textes de cette étoile si particulière devenue une forme de signature. Une visite donc, et Maïa Brami s'excuse de n'avoir pu nous accueillir dans l'intime encore vivant de celui qui nous ouvrirait sa porte de Milly-la-Forêt comme à de vieux amis. Un musée reste un musée : tout y est exposé, archives, tableaux, photographies et manuscrits. Tout y respire le souvenir où il manquerait l'essentiel : l'homme, Jean Cocteau. C'est donc par une forme de lettre, qu'elle adresse directement à l'artiste, que Maïa Brami tente de retrouver "l'homme derrière la légende". de la cuisine au salon, en passant par la chambre, nous emboitons le pas de Cocteau; ses gestes, ses coups de crayon, son originalité, ses lumières et aussi, puisqu'il le faut pour mieux le cerner, sa part obscure parfois. Aux objets du quotidien répondent des références à ses oeuvres. A ses amis aussi : Marais, Dermit... La visite n'a plus rien d'un ennuyeux dimanche pluvieux où l'oeil glisserait du tableau poussiéreux au tapis décoloré par le temps. Maïa Brami trouve le ton juste, celui de l'échange confident de la lectrice avertie, remplie des mots du poète et dramaturge. Au terme de notre lecture, l'envie nous vient d'aller faire un tour, par un dimanche ensoleillé cette fois, du côté de Milly...
Merci aux éditions Belin et à Babelio, pour cette initiative Masse Critique à laquelle je reste fidèle!
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La collection de l'intérieur chez Belin propose une série de livres où des écrivains contemporains cherchent dans les lieux les âmes des poètes et des auteurs passés : Proust, Giono, George Sand, Victor Hugo, Jules Verne, Balzac, Aragon... chacun va pouvoir y trouver son préféré ! Celui que j'ai découvert, consacré à Jean Cocteau, constitue un bel hommage, poétique comme il se doit, rempli de coïncidences troublantes aux yeux de l'auteure et parfois à ceux du lecteur. Pour moi, peut-être parce que je ne connais pas très bien Jean Cocteau, le texte de Maïa Brami semble un peu chaotique, déstructuré, avec quelques paragraphes peu clairs. Je pensais m'y immerger plus facilement, comme je l'avais fait avec les lettres de Cocteau à sa mère, mises en scène par Pierrette Dupoyet, il y a quelques années à Avignon. Las, malgré la longueur fort raisonnable du livre, je n'ai pas réussi à me passionner pour le point de vue de Maïa Brami. Malgré mon goût pour les descriptions de l'intérieur de Cocteau, les photos de sa chambre ou de son salon, des objets chargés d'histoire(s) qui l'entouraient, je me suis lassée des interprétations de l'écrivain, qui témoignent de son érudition, mais ne me donnaient pas envie de mieux connaître Cocteau, ce qui pourtant aurait du être le résultat de cette lecture.
En définitive, l'idée de la collection, l'aspect visuel du livre sont des réussites, mais il me faudrait en lire un autre pour savoir à quoi est dû mon désintérêt pour cette Lettre au poète.
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Pari osé que de vouloir séduire Cocteau par cette lettre au poète. Il fallait au moins la plume délicate de Maïa Brahmi. C'est une réussite : Jamais intrusif, ni racoleur ou anecdotique, Cocteau à Milly la Forêt est typiquement le genre de livre qui nous fait nous intéresser à quelque chose ou à quelqu'un que l'on ne connaissait pas avant (ou que l'on croyait connaître).
Bien sûr, de Cocteau, on avait tous lu La Machine infernale et Les parents terribles, mais Maïa Brahmi nous donne envie d'en lire encore plus. Et pendant qu'on y est, de lire aussi les autres livres de Mme Brahmi.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Sur un mur de votre cuisine, un tableau a retenu mon attention. Il vous servait à noter des rendez-vous à la craie. Jean Marais raconte qu'à l'origine, vous aviez installé ces ardoises dans votre appartement rue de Montpensier, imaginant que Picasso s'en servirait pour griffonner, mais il ne vous fit jamais ce plaisir. Elles devinrent donc des pense-bêtes.
Toujours ces lignes nouées et dénouées, dessin et écriture. Une tête à deux profils poussant comme une fleur face à un autre profil. L'aspect brumeux du fond cent fois effacé donne un relief saisissant aux visages.
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