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EAN : 9782213678450
336 pages
Fayard (15/10/2014)
3.38/5   20 notes
Résumé :
« J’ai besoin de toi, de ta sensibilité », dit Nicolas Sarkozy à Georges-Marc Benamou, un jour de 2006. Une proposition amicale que ce dernier aura du mal à refuser.
Pris dans le tourbillon de la campagne, le conseiller novice connaît le temps héroïque de la conquête, celui de l’éblouissement en arrivant à l’Élysée, puis celui de la désillusion. Il découvre la Cité interdite, il voit vivre et gouverner le « premier Sarkozy », perçoit la noirceur des coulisses... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
« Comédie française », de Georges-Marc Benamou, journaliste et écrivain, étiqueté à gauche, auteur du « Dernier Mitterand », est la chronique autobiographique et autocritique de son incursion inattendue en Sarkozie.  Cette aventure  singulière dura 18 mois, de l'appel « amical » et intéressé de Nicolas Sarkozy - « J'ai besoin de toi et de ta sensibilité ... » - jusqu'à son éviction prononcée laconiquement par Claude Guéant - « Il faut que tu quittes le Palais ».
Trois parties structurent le livre : la conquête (2006 et la campagne présidentielle de 2007), la Cité interdite (le début du quinquennat de N. Sarkozy, période où il occupa à l'Élysée la fonction de Conseiller à la Culture et à la Communication), la chute (2008).  Ce témoignage est passionnant et instructif dans le sens où il dévoile les coulisses d'une prise de pouvoir et de son exercice au sommet de l'État.  Cependant on ne peut considérer que G.-M. Benamou fait oeuvre d'historien : point ici de démarche scientifique, mais une lecture distanciée d'événements vécus et ressentis de l'intérieur par un non professionnel de la politique aveuglé par sa curiosité et son désir, pour réussir son pari fou, d'avoir « l'oreille du chef ».  Ce relatif amateurisme, qui ne signifie nullement incompétence ni échec dans sa mission, conduira à l'infortune ce transfuge de la gauche, toujours suspect aux yeux des barons du l'UMP, jamais réellement admis dans aucun des clans ni de la « firme »,.  Sentant son exécution venir, il souhaitait, naïvement, sortir par le haut.  Il ne le put et tel Icare se brûla les ailes en s'approchant trop près de « Lui ». Humilié, cassé, rejeté, G.-M. Benamou raconte avec sincérité la période sombre qu'il traversa avant que ne vienne, par un déclic, le temps de la reconstruction jusqu'à nous proposer, peut-être un peu trop opportunément - retour annoncé, aujourd'hui confirmé, de N. Sarkozy -, cette descente dans l'univers à la fois cruel et fascinant de la politique. Par cet acte salvateur, G.-M. Benamou renoue ici avec ce qui fit sa renommée : une écriture soignée au service d'une verve qui suscite la polémique.


Cantus
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Le pouvoir (impuissant d'ailleurs!) comme si vous y étiez. Bien écrit, fascinant et pessimiste. PAs rassurant non plus sur l'agité du bocal qui veut redevenir omniprésident. Un essai qui se lit comme un roman, des souvenirs théorisés et une belle prise de distance à soi. A lire
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Une chronique du petit théâtre de la cour élyséenne du temps de Sarkozy tenue par un de conseillers de l'intérieur est souvent amusante à lire si tant est que l'auteur ait un petit talent de plume et un peu de recul face au roi soleil. Sa lecture est d'autant plus rigolote si ledit commentateur vient du bord politique opposé et a servi bien d'autres maîtres.
Autant dire que les « choses vues » de Georges-Marc Benamou se savoure avec une certaine délectation. La cruauté côtoie la bêtise autant que le ridicule. du théâtre, on vous le dit,…. qui a plus à voir avec le Boulevard qu'avec la Comédie française.
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Drôle de spin doctor qu'est Georges-Marc Benamou, à la fois oreille de Nicolas Sarkozy avant, pendant et après sa campagne fructueuse, critique acerbe et sans concession de son entourage proche et admirateur des plus grands de gauche comme de droite.
On sort un peu déboussolé de ce livre où l'on apprend l'amateurisme de tout nouveau président , la force absolue des conseillers présidentiels qui d'un coup de baguette magique peuvent faire et défaire et le pouvoir inquiétant d'une femme de président qui nous fait prendre conscience qu'on a peut-être élu une famille à la tête de l'état et non un parti politique avec un chef de file. D'ailleurs quid du parti dans tout cela?
Enfin écriture inégale pour porter toutes ces révélations.
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[/prêté par Miclo août 2015]
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critiques presse (1)
LesEchos
27 novembre 2014
Cette « Comédie » ne devrait pas apporter beaucoup d'amis à l'auteur, avec un Claude Guéant dépeint comme un mélange de Javert et de Talleyrand, un Fillon humilié au quotidien et un Kouchner courtisan, manigançant la nomination de Christine Ockrent à la tête de l'Audiovisuel extérieur...
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il n’a pas perdu, il lui a manqué une semaine.
D’ailleurs, il n’y a que ses ennemis pour ne pas le croire, des « ennemis de l’intérieur, ces nuls de l’UMP », des ennemis de l’extérieur, « la gauche, tes copains et leurs coups tordus », et « l’autre » (il parle de Hollande) qui, « rappelle-toi ce que je te dis, n’est pas du tout la sainte-nitouche qu’on veut bien croire ». Sans oublier l’ennemie allemande, Merkel, qui porte aussi la responsabilité de son échec à lui
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Je l'observe et je suis saisi par sa solitude, que j'imagine infinie à cet instant. Le rideau se lève sur son règne et aux yeux du monde entier il est "sans famille", il vit l'enfer. L'inhumaine distorsion entre l'éclatant bonheur public et l'abyssal malheur privé.
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"Au fond, les grands politiques sont comme les grandes actrices, apparemment inabordables. Ils sont très seuls."
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C'est une constante historique : un nouveau président, ou un nouveau prince, impose son style, installe ses hommes, invente sa gouvernance.
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...ces "petits présidents"... Leur légitimité se gagne auprès des sujets, par la manipulation et le spectacle, ils sont contraints à la séduction permanente, au court-termisme.
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Vidéo de Georges-Marc Benamou
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