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EAN : 9782897810306
Éditions Hurtubise (20/09/2017)
4.02/5   41 notes
Résumé :
À quinze ans, Emmanuelle fuit comme la peste les conversations improvisées et ne se sent à l’aise que sous l’eau, lors de ses entraînements de natation, où sa timidité passe inaperçue. Sa vie se gonfle de sens et de musique lorsqu’elle fait la connaissance de Thomas, son nouveau voisin. Les deux s’apprivoisent doucement, partageant chaque matin le même banc et les mêmes écouteurs, et se retrouvant à contempler les étoiles lors de soirées autour d’un feu de camp.
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Parmi la dizaine de romans Ados/jeunes Adultes lus ces derniers jours en vue de la sélection finale du PLLP (prix littéraire des lycées pros), je n'en ai critiqué que quelques-uns, faute de temps. En plus je ne peux plus les feuilleter, ayant du les rendre lors de notre réunion de la semaine dernière.
Cependant, celui-ci mérite quand même quelques mots, même s'il n'avait aucune chance de figurer parmi les quatre "nominés" de notre sélection, parce que d'une part il est paru il y a un peu trop longtemps, et d'autre part son auteure est québécoise, donc bien peu de chances qu'elle vienne participer à des rencontres avec des lycéens en Alsace. Pourquoi dans ce cas avoir pris le temps de le lire, me demanderez-vous (ou pas) ? Et bien tout simplement parce que les sujets abordés me semblaient intéressants, et qu'un point de vue émanant d'un autre pays attisait ma curiosité.
Les sujets en question sont des plus classiques en eux-mêmes : la petite jeune fille un peu à la marge de sa classe, parce que manquant de confiance en elle, se voyant comme insignifiante et peu digne d'inspirer l'amour ou l'amitié, puis, quand même, la rencontre avec un nouveau voisin qui décèle en elle des qualités et des centres d'intérêt communs, notamment la musique country. Mais aussi la réaction face à une situation où une autre jeune fille se fait harceler dans un vestiaire de piscine par un des encadrants, un cas hélas devenu bien trop fréquent dans les milieux sportifs (entre autres). Sont également évoqués pêle-mêle l'homosexualité masculine chez les jeunes adultes, les "amitiés" toxiques, la relation mère-fille dans sa version positive dans la famille de l'héroïne (Emmanuelle) ou très négative chez une de ses "amies", la jalousie...
Beaucoup de thèmes donc, et selon moi un peu trop, car le plus important, celui qui avait attiré mon attention, n'est pas suffisamment approfondi.
Emmanuelle, (qui s'entraîne quotidiennement à la piscine pour préparer un championnat) surprend un des adjoint de l'entraîneur tentant d'abuser d'une autre jeune fille. On assiste à sa réaction immédiate, mais par la suite cette agression n'est plus qu'évoquée de façon épisodique, alors qu'elle est grave et donne lieu à des suites juridiques. Je pensais que cette histoire serait le pivot du roman, mais en fait, c'est la romance avec le nouveau voisin qui est mise en avant, le reste est survolé.
C'est l'une des raisons de ma note mitigée, la principale d'ailleurs. Ce qui m'a également disons, surprise, c'est que le roman est intégralement en français québécois, version "djeuns", donc un vocabulaire assez pauvre, émaillé d'expressions qui nous sont peu familières ("c'est plate", "ouin" "crisse", etc). Et encore, j'ai l'avantage de connaître la plupart de ces termes, une de mes filles ayant passé 7 ans au Québec, mais je pense que le jeune lecteur type auquel notre prix s'adresse n'aurait pas compris grand-chose !
Néanmoins, cela aura eu le mérite de me préparer à une autre lecture (très adulte celle-ci !) dont le vocabulaire est encore bien plus difficile à appréhender à quiconque ne possède pas une maîtrise en slang écossais...je ne vous dis que ça !
Pour conclure, une lecture loin d'être inintéressante, mais qui manque un peu de corps pour le lectorat jeune adulte et risque d'être un peu difficile à comprendre par des ados.
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Mon roman jeunesse coup de coeur de l'été! le personnage principal, Emmanuelle (15 ans, championne de natation, venant d'une famille aimante de deux enfants dont la mère est en arrêt maladie pour surmenage) est attachante et ses réflexions et ses sentiments sont à la fois réalistes, poignants et sont un beau reflet de ce que vivent beaucoup d'adolescentes. On ne peut faire autrement que d'avoir de l'empathie pour cette fille timide qui, en découvrant la méchanceté de certaines de ses amies depuis qu'elles sont au secondaire, reste en retrait et se déclare elle-même "socialement attardée".

Elle croit qu'elle n'a aucune valeur, qu'elle n'a rien d'intéressant à dire, qu'elle n'est pas assez jolie pour attirer les garçons et que sa seule aptitude dans la vie est d'être bonne en natation.

À travers certains événements inattendus (un nouveau voisin, être témoin d'une agression, rencontre de nouvelles personnes...), elle apprendra à découvrir de nouvelles facettes de sa personnalité et à oser être elle-même et s'affirmer, peu importe ce que pourront en penser les autres.

Ce roman qui traite de plusieurs sujets sensibles : les relations familiales, le rejet des pairs, le premier amour, la première peine d'amour, la violence, les agressions sexuelles, l'abus de pouvoir, la compétition, l'amitié vraie et l'amitié fausse, ... et le fait avec brio, délicatesse et justesse.

Ce roman peut être apprécié par les adolescents autant que par les adultes qui les côtoient. J'en recommande fortement la lecture.
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Comme une chaleur de feu de camp est un roman jeunesse fort intéressant, proposant plusieurs sujets de réflexion pour les adolescents, les enseignants et les parents. Une fiche pédagogique est d'ailleurs disponible sur le site Web de l'éditeur : les sujets et projets proposés sont variés et font écho à la richesse du texte.

Apprécier un texte est facile lorsqu'il nous touche, lorsqu'il fait référence à des éléments que nous connaissons, lorsque nous pouvons faire des liens entre plusieurs concepts. Pour moi, ce roman répond à tous ces critères.
J'ai choisi de lire ce livre après maintes recommandations de responsables pédagogiques et d'enseignants en français et en éthique à l'école secondaire. Un roman rythmé par de courts chapitres, abordant des sujets importants pour les adolescents, sans que ce soit trop moralisateur. Pourquoi ne pas le lire?

Je ne suis pas le public cible de ce roman jeunesse. Pourtant, j'ai apprécié ma lecture, car elle fait écho à mon adolescence, tout en traitant de sujets d'actualité. À partir de ce moment, il a été facile pour moi de faire des liens entre mes expériences personnelles, les expériences de mes amis ou de mes connaissances et les sujets abordés dans les médias et dans la société. Je pense qu'un adolescent se reconnaîtra dans le texte.

Grâce aux représentations mentales que j'ai faites de plusieurs concepts traités dans le roman, j'ai pu combler les blancs laissés dans le texte. Non-moralisateur malgré les thèmes traités, des interrogations apparaissent durant la lecture et nous pousse à nous questionner. Par exemple, qu'aurais-je fait à la place du personnage principal après avoir été témoin d'un tel événement? Toutes les réponses ne sont pas fournies, certaines ne sont qu'évoquées. Une belle place est laissée au lecteur.

Destiné à un public adolescent, le roman propose une structure simple. Pourtant, l'écriture d'Amélie Panneton est fluide et teintée de poésie, évocatrice et soignée. On sent peu la présence de l'auteur derrière le texte, le lecteur est donc libre d'évoluer et de grandir au fil des pages, de modifier sa perception de certains types d'événements ou de camper sur ses positions. Une suite logique et structurée nous est proposée, mais chacun peut interpréter les mots à sa façon et les raccrocher à son vécu.

Bref, ce roman québécois est une belle découverte!
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Malgré un résumé alléchant, "Comme une chaleur de feu de camp" reste un roman ado très classique : une héroïne mal dans sa peau, qui rencontre un garçon troooop gentil et pratiquement sans défauts, leur romance va connaître un coup dur, oh mon dieu, leur couple surmontera-t-il cette épreuve ? Si vous avez l'impression d'avoir déjà lu cette histoire des dizaines de fois, ce roman ne vous apportera pas grand-chose en plus...

Plusieurs éléments m'ont gêné dans cet ouvrage, voici les principaux :

- La non-adaptation totale du français québécois. J'ai été plusieurs fois perturbée dans ma lecture par l'emploi d'expressions idiomatiques. Certes, cela confère de l'authenticité au texte, on entend presque l'accent en lisant, et cela reste du français, donc pourquoi adapter me demanderez-vous ? Un exemple : à chaque fois que les personnages disent "Ouin" (et ça arrive souvent !), il faut se rappeler qu'ils veulent dire "Ouais"... Pas la même signification, n'est-ce pas ? A chaque fois, cela a occasionné une pause énervante dans ma lecture.

- La platitude des dialogues, alors que le texte descriptif recèle des pépites telles la phrase d'accroche qui affirme que "Les lundis sont des hérissons qui se sont levés du mauvais côté du lit."

- le résumé et la 4e de couv suggèrent fortement une réflexion sur le consentement, or ce thème n'apparaît qu'en filigrane dans une histoire en arrière-plan, et n'a au final que peu d'incidence sur le parcours de l'héroïne. J'ai été déçue par le traitement superficiel de ce thème, un peu comme s'il avait été rajouté à l'intrigue principale pour créer un élément perturbateur artificiel.

- Ecouter de la musique avec une seule paire d'écouteur tous les jours dans le trajet du bus... vu et revu, avec plus de talent, dans d'autres titres (« Eleonor & Park », oui, je pense à toi !).

Au final, ce roman est une déception pour moi, par rapport à mes attentes, mais il reste un titre de romance ado classique et efficace si vous n'êtes pas allergique au genre ;-)
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Emmanuelle est une adolescente comme tous les autres. Elle n'est pas à l'aise avec les adolescents. A leur contact, elle rougit, elle se tait car elle a peur de dire des bêtises, elle trouve qu'elle manque de répartie.
Un jour, elle est témoin d'une agression sexuelle. A la timidité vont s'ajouter la honte et la colère. Par hasard, elle rencontre Thomas. Premier petit-copain. A deux, ils vont vivre les premiers émois amoureux, la jalousie, la confiance, les papillons dans les yeux, les premières disputes Cette relation va donner à Emmanuelle plus de confiance en elle,. Elle va essayer de prendre sa place, comprendre que l'amitié est précieuse et que l'amour inconditionné de la famille (de ses parents) est primordiale pour survivre.

J'ai adoré l'histoire, qui met en avant le fait que beaucoup de jeunes se laissent influencer dans leurs comportements parce qu'ils veulent qu'on les remarquent ou tout simplement veulent qu'on les laissent tranquilles. J'apprécie aussi le côté du "couple" : il faut parler pour que les deux comprennent. les non-dits sont pire que les reproches ou les erreurs.
Au début, j'ai eu du mal à reprendre la lecture car il ya beaucoup d'expressions canadiennes. Après, on s'y habitue et même, ça devient agréable !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les lundis sont des hérissons qui se sont levés du mauvais côté du lit. Chaque début de semaine, c'est ma conclusion : les lundis sont des hérissons. De petites choses qui s'impatientent toutes seules dans leur coin et qui se recroquevillent autour de leurs frustrations. Si vous essayez d'accomplir quoi que ce soit avec un lundi, il durcira ses épines.
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Il tend ses mains vers mon visage. Ses doigts glissent doucement sur mes joues et viennent chatouiller les petits cheveux qui frisottent sur mes tempes. Puis il m’embrasse. C’est difficile de décrire tout le bouleversement que vivent mes organes internes dans les minutes qui suivent. J’ai l’impression que plus rien n’est à sa place : mes poumons se dégonflent et zigzaguent jusque dans le creux de mon ventre ; mon estomac s’entortille autour de mes côtes ; mon pancréas, mon foie, mes reins explosent en milliers de confettis. Et mon cœur nage dans la sauce béchamel.
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Les lundis sont des hérissons qui se sont levés du mauvais côté du lit. Chaque début de semaine, c'est ma conclusion : les lundis sont des hérissons. De petites choses qui s'impatientent toutes seules dans leur coin et qui se recroquevillent autour de leurs frustrations. Si vous essayez d'accomplir quoi que ce soit avec un lundi, il durcira ses épines.
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p. 232.
C’est précieux les amis qui prennent vos erreurs, vos stupidités les plus stupides et qui en font de belles choses brillantes.
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