Un livre que tout Belge (et Français aussi d'ailleurs) devrait lire pour se rendre compte du rôle de Belgique dans l'origine et le contexte du génocide rwandais.
L'auteur explique la montée de la violence envers la communauté Tutsi et comment des personnes a priori "normales" sont devenues des maillons actifs du génocide en perpétrant les plus horribles crimes contre leurs proches et voisins.
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Un livre qui se lit en une après-midi. Captivant et effrayant. Il est bon de se rappeler à quelle vitesse l'intolérance peut se transformer en haine de l'autre et comment la haine de l'autre, subtilement mais pourtant sous les yeux de tous, se mue parfois en un désir de destruction effroyable.
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Tout ce qui est inconnu, étranger, différent... suscite dans un premier temps l'appréhension. Il s'agit là d'une réaction humaine qui n'a rien d'extraordinaire. Pour un esprit un minimum ouvert, cette inquiétude est vite dépassée. Il en est malheureusement qui cultivent la peur de ces différences qui déforment l'image de l'Autre : leur quête d'identité passe par là. Selon leur raisonnement, il faut - au nom de la salubrité publique - se débarrasser de cette espère gangrène qui infecte le corps homogène (de la société). Ces gens-là rêvent de sociétés mono-ethniques, mono-religieuses, mono-culturelles... Cette logique extrémiste est d'autant plus redoutable qu'elle se nourrit d'idées à première vue légitimes : l'identité nationale, le bien-être du groupe, un besoin d'ordre et de sécurité... Et puisque notre cerveau a un côté 'éponge', les discours extrémistes laisseront des traces. La peur se mue peu à peu en rancune, en haine, et l'Autre finit par être désigné comme la source de tous les maux.