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EAN : 9782266216746
350 pages
Pocket (03/01/2013)
3.38/5   77 notes
Résumé :

Vous voulez :Etre célèbre et respecté ?Habiter une maison splendide avec vue sur l’océan ?Avoir assez d’argent pour ne plus jamais être obligé de travailler ?Si vous avez coché au moins une des cases ci-dessus, vous avez quelques points communs avec Pete Tarslaw, le héros de ce roman. Et vous allez sûrement être heureux de savoir qu’il a trouvé la solution idéale pour réaliser ses rêves : écrire un best-seller ! L’idée est séduisante, certes, mais il n’y... >Voir plus
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Peter Tarlsaw n'est pas satisfait. Si sa forme physique est correcte, ses amours sont un désastre et son parcours professionnel, pire. Mais tout va changer car Peter a une idée géniale : devenir un écrivain riche et célèbre !
Il n'a pas de talent particulier, mais ça n'a jamais empêché personne de passer à la télé. Un titre mystérieux, un personnage féminin inoubliable, un zeste de Seconde Guerre mondiale : le tour est joué.
Certains diront qu'il n'y a pas de recette infaillible pour écrire un livre à succès.
En fait, si.

C'est donc l'histoire de Peter qui veut se venger car son ex-petite amie va épouser un australien dans un an. Il ne supporte pas cette "trahison" bon, déjà c'est pas très fair-play, mais pourquoi pas ?
Il se dit donc qu'il va écrire un livre à succès, devenir riche et célèbre, que la pauvre infortunée en pleurera des larmes de rage et de dépit coincée qu'elle sera dans un mariage raté... Alors c'est la course contre la montre pour pondre un "best-seller".

J'ai un avis assez partagé sur ce livre, il y a beaucoup d'ironie et une peinture au vitriol du monde de l'édition littéraire américaine. On sent bien que Steve Hely a travaillé à fond le sujet du "best-seller", les recettes qui le décortique sont pertinentes et drôles, elles peuvent être très efficaces pour écrire un livre (un produit) qui se vendra à coup sûr. On reconnaît au passage certains auteurs célèbres qui sortent régulièrement des romans bâtis sur un scénario presque identique à chaque fois. Steve Hely pose des questions très intéressantes sur le métier d'écrivain, comme celle de la sincérité envers le lecteur, par exemple.
Je ne suis toutefois pas parvenue à trouver le personnage principal sympathique, j'ai souvent souri de son cynisme, les clichés sont jouissifs, mais j'ai eu du mal à terminer le livre qui finit par devenir un peu éparpillé.

Ce bouquin reste malgré tout un bon pamphlet contre le monde de l'édition aux Etats-Unis qui privilégie la quantité au détriment de la qualité. Effectivement, quand on repense qu'aucun éditeur n'avait accepté le livre génial de John Kennedy Toole : La conjuration des imbéciles, que ce dernier s'est suicidé à 29 ans en pensant qu'il était un mauvais écrivain, et qu'il a fallu toute la persévérance de sa mère pour trouver enfin un éditeur bien des années plus tard, alors que certains livres (produits) se vendent à des milliers d'exemplaires, on reste perplexe....

A savoir que les droits d'adaptation de Comment je suis devenu un écrivain célèbre ont été achetés par John August, scénariste attitré de Tim Burton.

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Pete Tarslaw prend conscience qu'il doit changer sa petite vie banale en voyant tout un tas d'écrivains faire fortune en publiant des navets. Qu'à cela ne tienne : lui aussi peut le faire ! A lui les femmes, le fric, le château en bord de mer et la célébrité ! Et pour publier un truc qui fera assurément vendre, Pete se plonge dans l'étude des livres à succès qui l'entourent et se met à taper. L'aventure ne fait que commencer...

Toi, lecteur qui ne te laisse pas avoir par Musso, Levy et Cie, ce livre est pour toi, cet auteur est ton dieu !
Ce roman est absolument brillant de cynisme. Il satirise le monde de l'édition mais surtout le goût du public de masse en littérature, qui a tendance à ne plus trop regarder à la qualité au profit du sensationnel et de l'humain. La première partie de cette biographie fictive est complètement jubilatoire, pleine d'intelligence et de vérités cinglantes. On assiste à la création d'un pur navet dans une logique marketing ébouriffante et un esprit de fronde culottée contre la masse consumériste. C'est extrêmement bien fait, hyper perspicace et clairvoyant, on ne peut pas s'empêcher de rire régulièrement.
Pete rentre dans le jeu pourri du monde de l'édition et ça marche. Et non seulement l'auteur s'amuse des circonstances de la publication de son "chef-d'oeuvre", mais il en profite aussi pour critiquer le monde des médias et de la comm' d'aujourd'hui, qui sont clairement le déclencheur réel des ventes. Car même (et justement) quand il se trouve dans la tourmente, les ventes explosent. Traduction : un bouquin ne se vend que par rapport au bruit qu'il fait en sortant. Hely développe souvent l'idée pourtant bien connue que de nombreuses oeuvres restent dans l'ombre malgré leur qualité parce qu'ils ne répondent pas à des codes de ventes stupides ou des codes d'appréciation de masse.
Certes, l'histoire ralentit pas mal dès la deuxième partie, quand Pete pense qu'il peut enfin se considérer comme écrivain parce qu'il est invité, interviewé, qu'il prend un verre avec d'autres auteurs célèbres ou se tape la reine des polars. Mais à y regarder de plus près, il y a là également une condamnation claire des écrivains à fric qui entretiennent leur statut sur de faux-semblants. Traduction : de bonnes ventes ne font pas d'un écrivain un écrivain excellent, voire de qualité.
L'arrivée d'Hollywood aborde en outre un autre aspect de la qualité d'un livre publié, entre l'envie d'adapter des livres juste parce qu'ils se sont bien écoulés et le désir de les transformer juste pour le grand spectacle afin de booster le nombre d'entrées, toujours dans le but ultime de faire du pognon dans ce monde où les blockbusters sont bien des films d'action et de super-héros et pas des films profonds à tendance dénonciatrice. Traduction : c'est bluffant de réalisme, alarmant pour l'Art.
Et puis, et puis... Après cette baisse de régime en deuxième partie, la fin offre une dernière conclusion moralistico-jouissive par le biais d'une interview-vérité qui offre sur un plateau d'argent toute la supercherie. Car dans ce passage, Hely enfonce tout simplement encore plus le clou en démontrant que prendre des gens pour des cons, ça fait encore plus vendre. Traduction : encore merci le bruit.
Raconté comme une biographie (ce que l'on ne comprend vraiment bien qu'à la fin) à l'aide de phrases très bien placées et éminemment significatives comme la toute première ("Vous devez comprendre dans quelle situation calamiteuse je me trouvais à l'époque"), qui suit un extrait du roman écrit en question, ce roman dénonce ingénieusement de nombreux aspects de la littérature d'aujourd'hui, avant de se terminer sur un joli passage sur lequel certains auteurs à succès devraient méditer.
Traduction : malgré quelques temps morts, une vraie réussite.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Peter Tarslaw, 30 ans, vivote. Son boulot est original mais alimentaire. Il est doué pour composer de belles lettres de motivation pour des étudiants étrangers en quête d'intégration universitaire ou de boulot. Parfois, on le rémunère pour des dissertations.
Mais voilà, il est viré, plus assez de boulot. Manque de bol, il reçoit une invitation au mariage de son ex « grand amour » et lui, bouffi de jalousie, décide d'écrire un best-seller pour se faire briller.
Sa méthode est simple. Il veut que son livre se vende, lui rapporte « gloire et argent », il écrit donc un roman formaté pour plaire au grand public. Il étudie le marché en s'inspirant de best-sellers pour comprendre ce qui plait à la masse et donc ce qui fait vendre.
Avec sa liste d'idées et des stratégies pitoyables, Pete parvient à pondre un bouquin. Ensuite viennent les tactiques pour faire connaître et surtout faire vendre le livre.
C'est un récit globalement drôle mais pathétique car le protagoniste est davantage naïf que méchant. Et si le roman marche, il n'est pas forcément gagnant. Sa vision de l'écrivain riche et célèbre est fantasmée.
J'essaie de le finir en ce moment mais je n'accroche absolument pas. Quelques passages amusants, mais je reste sur ma faim. Oui, il y a bien cet éternel débat entre qualité littéraire et succès populaire mais ce livre est surtout une critique vacharde sur la littérature contemporaine. Ca m'a semblé long, on virevolte d'un personnage à l'autre, l'auteur ne fait rien pour que l'on s'y attache.
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Un ton caustique, des phrases calibrées et cyniques. On est loin du roman de gare qui enfile les perles. On rit et on s'intéresse. Cependant, à la moitié du livre, cela s'essouffle un peu. L'auteur a vu trop long. Son éditeur aurait dû lui conseiller de réduire des 2/3 la seconde moitié du manuscrit !
En tous cas, l'auteur règle son compte aux romans actuels qui se vendent comme des petits pains. Si vous voulez devenir un auteur à succès (avec maison sur la plage ou face à un lac), suivez les bons plans de l'auteur !
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Écrire un roman qui tire à boulet rouge sur l'industrie du best-seller et qui a tout pour en devenir un, c'est déjà un exploit en soi.
Le héros de ce livre (ne jamais oublier que c'est avant tout un roman), démonte brillamment le coté marketing de bons nombres de best-sellers. Et le résultat est convaincant : je défie quiconque de ne pas penser fortement à certaines de ses lectures à la lumière de cette démonstration.
Ce roman est rempli de cynisme, d'auto-dérision et d'impertinence.
Mais il n'est pas que culotté. Il y a une vraie histoire,une vraie trame narratrice et le livre est bien plus qu'un simple pamphlet, il évolue au fil des pages pour se conclure sur une vraie "morale" qui fera réfléchir le lecteur.
Vouloir écrire un roman plein d'humour, pamphlétaire, écrit avec talent et intelligence, avec un personnage principal à la fois pathétique et vrai, c'est un peu la quadrature du cercle. Ce livre y arrive pourtant à plusieurs reprises.
Car l'auteur n'est pas qu'un trublion, il sait écrire, le bougre, et plutôt pas mal.
La première moitié du bouquin est souvent jubilatoire, l'écriture et la mise en forme d'une grande modernité. Un coup de mou sur le 3° quart du bouquin, trop long et où on ne retrouve pas la flamme du début. Une fin qui fait réfléchir.
Un roman particulièrement osé et original, globalement une réussite à mon sens.
Je ne peux m'empêcher de reproduire la citation du New York Post, inscrite sur la couverture :
"Steve Hely a écrit un livre si drôle et si vrai sur l'industrie du livre qu'on se demande comment il a fait pour trouver un éditeur. le comble serait maintenant que ce livre devienne un best-seller. Cela rassurerait au moins sur l'intelligence des lecteurs !"
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
« Je croyais savoir distinguer ce qui est bon de ce qui est mauvais. J'ai déniché des livres incroyables, émouvants, j'ai chanté leurs louanges, et les éditeurs les ont rejetés. Ou bien ils les ont publiés, et ils ont vendu un truc comme 54 exemplaires. Littéralement. 54 exemplaires. »
Elle a fini son bourbon.
« Pékin. Je t'ai envoyé Pékin ? Il s'est vendu à 3400 exemplaires. C'est tout. Le total. Et c'était « au-dessus de nos espérances » ! Et encore, il y a pire. Les mauvais ! Ces mauvais livres – des livres épouvantables, qui n'ont même pas de sens, des livres bourrés d'adverbes et de mots inventés – hop, ils se vendent à 10 millions d'exemplaires et on en tire des films. [...]»
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- Mon vieux, ici, ça cause conseils juridiques. Conseils juridiques ! On est en train de vous rédiger des excuses.
- Des excuses pour quoi ? Tout ce que j'ai dit était vrai.
- ça vient de la direction. Je n'ai aucun contrôle là-dessus. ça me dépasse, maintenant on est au niveau national. Ils passent des coups de fil à droite à gauche. Vous allez devoir peut-être faire vos excuses à Oprah.
- Qu'est-ce que je lui ai fait ?
- Elle est juste... c'est à elle qu'on présente ses excuses.
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Dans le living, j'ai ressorti mon exemplaire de 'L'Enigme Darwin'. Je l'avais lu en l'espace de onze stations sur le trône la semaine après avoir mangé un mauvais pad thaï aux crevettes livré par un Thaï douteux nommé Prik King and I, qui avait depuis été remplacé par un salon de bronzage, aussi mon souvenir du livre était-il un peu flou. Mais bien qu'il ait fait de Tim Drew, selon le Globe, la 44e fortune mondiale, je me rappelais que sa prose aurait embarrassé un CM1 même modestement doué.
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En règle générale, je m'efforce de ne haïr personne. La haine, c'est dégueulasse, comme dit la chanson. N'empêche, je hais les critiques littéraires.
Les critiques littéraires sont le plus méprisable, le plus abject ordre de pourceaux qui ait jamais foulé la face de la terre. Ce sont des créatures geignardes, révoltantes, qui satisfont leur propre goût pour la bile en démolissant le boulot des autres. Ce sont des détritus humains. Ils méritent tous d'être frappés par les maladies affreuses décrites dans les plus obscures des revues de dermatologie.
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Le succès financier d'un auteur est inversement proportionnel à la qualité littéraire de son ouvrage. Prenez les hauteurs de la Bible. Ces andouilles qui passaient leur temps à déchirer leurs vêtements, à manger de la merde de cafards dans des grottes du désert de Gaza et à griffonner des révélations torturées sur du papyrus avant de se faire lapider jusqu'à ce que mort s'ensuive ou de succomber à des épidémies. Prenez Herman Melville, qui parvint péniblement à échapper à ses dettes en fixant les droits de douane sur des caisses de laine d'importation dans le port de New York pendant 20 ans. Pendant ce temps, Pamela McLaughlin, dont les livres se lisent et s'oublient dans le temps qu'il faut pour que le traiteur chinois apporte votre commande, se rend en hélicoptère privé dans une île des Caraïbes qu'elle possède.
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