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EAN : 9782036025912
416 pages
Larousse (27/04/2022)
3.65/5   42 notes
Résumé :
Les sociopathes sont parmi nous ! Comment les identifier ? Je n'ai jamais tué personne mais j'ai parfois envie de le faire. Je suis un peu perturbée mais je ne suis pas folle. Dans ce monde rempli de médiocres, nuls et sinistres, les gens sont attirés par mon exceptionnelle personnalité, comme des papillons par la flamme. Voici mon histoire . La sociopathie est à différencier de la psychopathie, qui sont deux pathologies différentes. Il s'agit d'un trouble de la per... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Ce qui est chouette quand on se lance un peu sérieusement dans l'écriture, c'est qu'on se retrouve immanquablement à se renseigner sur des domaines divers et variés. Délaissant Babelio et mon blog pour écrire, j'ai pu, ces dernières semaines, me documenter entre autres sur les uniformes de la cavalerie légère napoléonienne, les armes et la sociopathie. Ce dernier sujet ne m'était pas totalement inconnu mais il me manquait encore quelques éléments. Aussi quand j'ai appris qu'une américaine diagnostiquée sociopathe et bien intégrée dans la société avait livré son témoignage, je ne pouvais pas passer à côté...

Cette critique risque de pâtir un peu des circonstances de ma lecture, effectuée pour caractériser un personnage de fiction, mais je vais faire de mon mieux.

Le sociopathe, le psychopathe, l'antisociale... Peu importe le nom donné, ce trouble de la personnalité fait l'objet depuis longtemps d'oeuvresinnombrables, que ce soit en littérature ou au cinéma. Qui n'a pas un souvenir trouble de monsieur Lecter dans le Silence des agneaux ? Il faut avouer que la sociopathie est une « mine d'or » pour les artistes. Mais qu'en est-il de ce trouble dans la réalité ? Parce qu'être sociopathe, ce n'est pas être un tueur. Car si certains criminels le sont, la sociopathie ne conduit pas forcément à des actes monstrueux.Confessions d'une sociopathe nous plonge dans le quotidien d'une « malade » qui lutte pour comprendre ce qu'elle est. Une femme courageuse qui tente de montrer que l'absence de remord ne conduit pas toujours aux mauvaises actions. L'auteure de ce témoignage est professeur de Droit, elle enseigne le catéchisme et aime ses parents. Pouvoir entendre sa vérité, personnelle et précieuse, sur sa sociopathie remet les choses dans une autre perspective, loin des films et des séries que nous connaissons. La jeune femme nous trouble par sa franchise et sa lucidité. Mais surtout elle interroge la société sur sa vision du bien et du mal. Un livre important qui nous rappelle que comprendre l'autre est plus estimable que de condamner à l'aveugle et donc de risquer de stigmatiser quelqu'un, non pas pour ses actions, mais pour sa vision du monde.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Oeuvre autobiographique et auto-analytique d'une sociopathe diagnostiquée, ce livre est à la fois surprenant et enlevant pour peu qu'on s'intéresse à la psychologie humaine. J'ai été captivée du début à la fin par le récit, les anecdotes, les caractéristiques des sociopathes et surtout par le fait que selon les spécialistes 1 à 4% des gens seraient sociopathes. Ce qui est bien dans cet ouvrage, c'est que l'auteure confronte son expérience personnelle à diverses théories de spécialistes sur la sociopathologie. Aussi, quand la lecture est terminée, on se rend compte qu'on a appris beaucoup de choses et surtout que beaucoup de préjugés sont tombés. Un sociopathe n'est pas un psychopathe ou un tueur en série, c'est un manipulateur (comme beaucoup de non-sociopathe) qui peut être très bien intégré socialement et avoir une vie couronnée de succès, mais qui se différencie des autres par l'absence d'anxiété, de remords ou d'épisodes dépressifs, même quand les circonstances y sont propices.
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Bonjour, avez-vous conscience à quel point vous êtes méprisable ?:) J'ai connu il y a quelques années une bonne femme comme vous, formatrice, dont j'étais élève-stagiaire dans une formation professionnelle qui avait 20 ans de plus que moi et qui a opéré son opération de séduction à mon égard : en commençant par m'encenser un peu trop, puis par me coller aux basques, pour enfin devenir la « bonne copine » qui m'a laissé ses coordonnées (pas aux autres stagiaires) et m'a carrément fait du rentre-dedans à posteriori (j'en passe les détails) – Une espèce d'homosexuelle refoulée, qui semblait être ce qu'on appelle une bourgeoise « bien-sous-tout-rapport » de la banlieue aisée, bien « rangée » parce que mariée depuis 30 à 40 ans avec un fils qui poursuivait une belle carrière d'expert comptable et qui elle-même, avait tenu un poste à responsabilités dans un grand groupe – Poste qu'elle aurait « abandonné » soit-disant pour une question de « qualité de vie et de temps consacré à sa famille » (Ben voyons, elle a été virée de son poste parce que ses collègues ne pouvaient plus supporter sa perversion nuisible!) pour prendre un poste de formateur mal payé et précaire – Cette pauvresse a bien sur changé son attitude à mon égard de manière abrupte, croyant qu'en me « rejetant » je deviendrais son faire-valoir ou je ne sais quoi qu'elle s'était imaginée... Bien sûr, sur le coup, j'ai été désagréablement surprise parce qu'étant une personne équilibrée, je ne pouvais pas concevoir une telle perversité de sa part. Seulement, une fois que j'avais appréhendée cette minable, qui en fait s'avère être immature, je me suis fichue comme de ma première chemise de savoir pourquoi elle avait agit de cette manière ou encore ce qu'elle pourrait bien penser de moi – Pour ce qui vous concerne, c'est la même chose : Avez-vous conscience à quel point vous êtes à côté de la réalité ? Les gens curieux de nature se laissent impressionner par vos semblants de « séduction », votre attitude peu ordinaire (démarche masculine...) au début, puis certains ne comprennent pas votre attitude envers eux et l'interprètent comme une sorte de comportement lunatique chez vous, sont déçus par vous, mais cela ne les empêche pas de vivre leurs vies ni de dormir... Les gens dont vous croyez, avec une arrogance tout ce qu'il y a de plus ridicule, qu'ils sont ou ont été vos « proies » finissent après leur effet de surprise, par vous mépriser et même, parmi eux, je suis prête à mettre ma main à couper qu'ils (elles) se moquent de vous et rient en parlant de vous – Cette Morgan que vous évoquez, a fini par vous fuir, non pars parce qu'elle avait peur de « son faible par vous », comme vous semblez bien à tort le croire, mais par aversion à votre égard ou par lassitude de votre comportement à son égard qui avait certainement dû lui paraître trop insistant, ce qui est complètement différent – A vous lire, on se croirait dans la parodie comique de Guy Bedos où un type « lourd dingue » importune une fille en mini jupe qui le fuit (certainement pas par peur de tomber sous son « charme » comme il en est persuadé) - Je vous souhaite bien du courage dans votre vie très chère...
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Il y a quelques temps L Express faisait sa une avec un gros titre tapageur : "les pervers narcissiques", et consacrait une partie du dossier à un livre sorti en février en France : Les confessions d'une sociopathe de M.E. Thomas

Qu'est-ce que la sociopathie ?

Le dictionnaire nous dit : "affection du sociopathe, difficulté à nouer des relations avec autrui."

Que nous dit la société ? Que le sociopathe est un individu dangereux et violent qu'il faut fuir comme la peste après avoir appris à détecter sa présence dans notre entourage (en atteste le nombre fou de livres sur le sujet). On associe facilement sociopathe et psychopathe, très proches dans leur sens et souvent confondus entre eux à cause de la distinction introduite assez récemment dans le langage courant où psychopathe continue d'être employé pour désigner de façon générique quelqu'un de malade mental.

En réalité pour comprendre la sociopathie il faut l'abstraire de toutes les représentations sociales que nous en avons. Il s'agit donc pour cela d'écarter nos craintes de tomber sur ce genre d'individus et de commencer à voir le monde avec leurs yeux. Voilà pourquoi, à mon avis, l'article que l'Express consacre à ce livre n'en est pas représentatif. Il attise une curiosité malsaine et voyeuriste qui m'a fait acheter le livre mais ne cite que les passages les plus clichés. Bref, l'article est réducteur.

Ce que l'auteur propose dans ce livre est unique : son auto-analyse. La maladie vécue et vue de l'intérieur. M.E Thomas n'est qu'un pseudonyme derrière lequel se cache une jeune femme d'une trentaine d'années. Elle est avocate et enseigne le droit. Elle est très intelligente et sa carrière en témoigne. Mais elle ne peut se révéler au grand jour sous peine de tout perdre.

On apprend dans ses confessions que la sociopathie est un trouble psychologique qui se caractérise par un manque d'empathie, pour part due à la génétique, pour part à l'enfance du sujet, qui empêche les sociopathes de ressentir tout un éventail d'émotions positives (compassion) comme négatives (peur), ce qui fait d'eux des individus centrés sur eux-mêmes, profondément à l'écoute de leurs envies mais également dangereusement efficaces car dénués de remord. Un handicap dans les relations humaines, une qualité dans le monde professionnel.

L'assurance que l'auteur affiche est parfois agaçante et semble surfaite. C'est d'ailleurs ce qu'il ressort des extraits de L'Express. Ce qui est la force de l'essai -la vision intérieure d'une personne qui se sait atteinte de sociopathie- est également ce qui fait sa faiblesse : le manque de recul et d'objectivité de l'auteur.

L'expérience est bien plus enrichissante que ce que je supposais pourtant. L'auteur, qui anime un blog consacré à la sociopathie et aux sociopathes, s'est également intéressée de près à de nombreuses théories et oeuvres de psychologues qui ont étudié cette affection.

Entre les souvenirs d'enfance, les anecdotes au travail, les faits divers, les relations humaines compliquées et l'histoire de l'étude médicale de la sociopathie, l'auteur balaie l'horizon large d'une vie de manipulations, de destruction de l'autre mais aussi de quête de stabilité et de connaissance de soi.

Derrière un anonymat tout relatif -l'auteur nous propose de lui envoyer un mail si l'on désire connaître vraiment son identité- M.E. Thomas cherche à démythifier la sociopathie : dans la société actuelle dit-elle, elle pourrait perdre son travail et se voir internée à vie si son diagnostic venait être connu de ses employeurs. C'est pourtant le sort que l'on réserve à ses congénères (dont une grande partie mène une vie rangée) dans une société qui associe sociopathie et crimes violents.

Les sociopathes manipulent, mais qui ne le fait pas ?

Les sociopathes ne ressentent pas d'empathie mais beaucoup de non-sociopathes aussi.

"L'humanité n'est peut-être qu'une vaste et longue palette dont quelques uns occupent les extrémités et la majorité le centre."

Voilà le message de l'auteur : les sociopathes ne sont pas si différents de nous que ça et tous ne sont, ni ne seront, des criminels. La société tire parti de leurs compétences et pour cela il faut apprendre à connaître leur maladie.

"Je suis moins un mythe qu'un être humain"
Lien : http://erutarettil.com/?p=1652
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Rarement j'ai lu un livre de psycho au sens large qui m'a autant surpris, étonné et touché.
Si je craignais un livre-navet, avec un titre racoleur, j'ai très rapidement changé d'avis. Parce que ce qui est délivré ici c'est de la pureté, de la sincérité totale, sans hypocrisie. (Hormis l'anonymat, mais l'auteure s'en explique et on peut tout à fait comprendre ce choix.)
Il s'agit ici de s'expliquer, de se comprendre, dans cette anormalité qui fascine, fait peur et dont beaucoup ne cherchent qu'à se débarrasser. Pourtant l'anormalité fait progresser, fait innover, fait la vie.
Je ne sais pas si chaque lecteur pourra trouver dans ces pages des choses qui le feront réfléchir sur lui-même. Singulièrement chez moi. La sociopathie (comme quasi tout) peut représenter un continuum sur lequel on peut peut-être tous se situer.
Commençant à n'en plus pouvoir de cet insupportable concept d'empathie, ce livre-ci me ravit. Il vient bousculer les bien-pensants qui bien souvent abîme bien plus le monde que la poignée de personnes qui n'auraient pas d'empathie. Clairement !
Et marre aussi de ce monde où l'émotion est placée au plus haut et qui fait agir n'importe comment et dans tous les sens.
Sortir de l'hypocrisie, choisir de véritablement, authentiquement chercher à comprendre l'être humain, l'autre humain, tous, tous, tous. Avant que cette humanité de moutons ne s'auto-détruise par sa bêtise.
Merci, "M.E. Thomas" pour ce livre qui m'a beaucoup intéressé.
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Citations et extraits (90) Voir plus Ajouter une citation
Ils m'ont beaucoup appris. À me protéger des émotions d'autrui, à en limiter les effets, à devenir autosuffisante.
Ils m'ont enseigné que l'amour est tout sauf sûr. Aussi. Je n'ai jamais compté dessus.
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Nous savons grâce à des études menées sur des jumeaux, que les spécificités des sociopathes reposent en grande partie sur un composant génétique ; nous savons aussi que les sociopathes ont des cerveaux différents du reste de la population. Mais ces particularités n'expliquent pas qu'ils agissent d'une manière qui leur est typique. Elle pourrait au contraire affecter leur circuits cérébraux. De la même façon, ce n'est pas parce que le cerveau d'un sociopathe est différent qu'il est à l'origine du trouble. Cela pourrait, d'après Hare, être "un effet secondaire de quelque facteur environnemental ou génétique communément observé parmi les psychopathes.
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Dans son ouvrage Brève Introduction à la psychologie criminelle, le professeur de psychologie de l'université de Huddersfield, David Canter, prévient que "nous devons éviter le piège de croire que ces diagnostics sont autre chose que des descriptions sommaires des sujets étudiés" et souligne le danger de "jugements moraux qui passent pour des explications médicales".
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Je me suis rendu compte que, toute ma vie, j'avais essayé de ressembler aux caméléons qui figuraient dans l'encyclopédie des petits reptiles de mon enfance.
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L'institut de psychiatrie du King's College de Londres a, dans une étude récente, révélé que le cerveau des criminels sociopathes se caractérise par une moindre quantité de matière grise dans les parties cervicales nécessaires à la compréhension de la sensibilité des autres. Des enquêtes prouvent que leur cerveau ne répond pa sde la même façon que celui des perosnnes normales à des termes comme "mort", "viol" et "cancer". Nous y réagissons avec à peu près autant d'émotivité qu'au mot "chaise". Diverses recherches ont abouti à la conclusion que le cerveau sociopathe a un nombre de connexions moins élevé entre le cortex préfrontal (qui permet de réguler les émotions, analyse les menaces et facilite la prise de décision) de l'amygdale 'qui analyse les émotions), c qui pourrait expliquer pourquoi les individus atteints n'éprouvent pas de sentiments suffisamment négatifs lorsqu'ils se comportent de façon asociale.
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