Confinée dans la dentelle - Journal de confinement d'une prisonnière du Covid19 - Karine Sayagh Satragno - Illustrations Justine Roussel - Éditions Yucca - Lu en juillet 2020.
C'est toujours un plaisir de recevoir un livre via Masse critique Babelio et la maison d'édition Yucca avec un marque page m'en souhaitant une bonne lecture et je les remercie pour cet agréable moment de lecture.
Confinée dans la dentelle réunit les diverses pensées qui traversent l'esprit de l'autrice du 15 mars 2020, premier jour du confinement en France au 24 avril 2020.
Karine, l'autrice et Justine l'illustratrice se sont rencontrées peu avant le confinement sur l'archipel de Zanzibar. Quand a eu lieu le confinement, Karine rentrée à Toulouse a eu l'idée d'écrire son journal ou chroniques au jour le jour et d'y associer Justine pour l'illustrer, l'une au Nord, l'autre au Sud de l'hexagone, les voilà parties pour l'aventure de l'écriture.
Et ma foi, cela a bien fonctionné, je me suis plu à lire les pensées de l'autrice, parfois drôles, parfois maussades, mais jamais défaitistes.
Tout y passe, les enfants, le couple, le travail, le temps qui passe ou pas, la mort, l'écologie. Je me suis retrouvée dans les pensées de Karine, proches des miennes souvent, ses questionnements aussi, ses doutes pour se terminer par "Qui allons-nous décider d'être ? "
Et c'est là que ce journal prend toute sa valeur, après avoir été prisonnière
d'une vie un peu hors du temps, est-ce que le monde va changer ses (mauvaises) habitudes, est-ce bien la vie que nous rêvons ce retour - presque - à la normale ? Allons-nous modifier notre manière de nous nourrir, de voyager, de consommer, peut-être, peut-être pas.
"Saurons-nous en tirer effectivement les conséquences et remuer sous le nez de ceux qui décident les clés d'un après vraiment différent".
Là est LA question, car si tout un chacun à son propre niveau met en pratique des actes et non seulement des mots, si nos dirigeants de leur côté n'ont tiré (ou ne veulent tirer) aucune leçon de ce bouleversement, ce ne sera qu'un tout petit pas vers un mieux être. Un peu plus d'humanité l'un envers l'autre, plus d'empathie, reconsidérer la misère qui s'est aggravée et qui n'a pas fini de s'aggraver, s'occuper de l'essentiel, c'est à dire de l'humain et non du dieu argent qui régit tout sur terre, y compris sa destruction.
C'est certain, pour moi, il y avait l'avant Covid19 et presque, parce que ce n'est pas fini, un après Covid19. La solitude et la réflexion pendant un laps de temps assez long m'ont fait voir la vie sous un autre angle.
J'ai mis 4 étoiles au livre de Karine et aux illustrations de Justine. J'aime beaucoup la page de couverture représentant une femme en peignoir de bain, enturbannée d'un essuie-éponge, blancs comme neige, une tasse de café (ou thé) à la main, regardant la rue de son balcon avec en face les façades de maisons aux volets tous clos. .
Bon déconfinement à tous et toutes et continuez à faire attention, il rôde toujours ce petit Corona vicieux.