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EAN : 9782092520482
160 pages
Nathan (18/08/2011)
3.83/5   3 notes
Résumé :

Quelle incroyable histoire que celle de Carthage, qui fut une des plus puissantes cités du monde antique ! Découvrez le destin hors du commun de sa fondatrice, la reine Didon, et ses amours tragiques avec Enée ; embarquez avec Hannon, le roi-navigateur, pour un fabuleux voyage ; traversez les Alpes avec Hannibal et ses éléphants ; enfin, plongez dans les guerres puniques et assistez au crépuscule de Carthage...

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Rédigés dans une langue soignée et adaptée aux enfants de 10 ans et plus, ces contes et légendes sont très agréables à lire. D'une petite dizaine de pages, ils nous font découvrir les mythes fondateurs de la civilisation punique. On apprend comment les dieux se jouaient des mortels ou au contraire les ont aidés dans des entreprises un peu folles ayant amené cette civilisation à faire trembler Rome sur ses bases.

L'auteure, Claude Pouzadoux, enseigne le grec et est donc particulière sensible à la transmission de l'Histoire de l'Antiquité. Chaque conte est joliment illustré d'un dessin en noir et blanc de François Roca.
Lus sur les lieux mêmes de l'action, ces contes n'en ont pris que plus de saveur.
Belle découverte de cette rentrée 2011 que je ne peux que vous recommander.
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En ce temps là les hommes remerciaient les Dieux. Les Dieux s'interposaient entre les monstres et les hommes, et si les monstres ne les tuaient pas, vainqueurs du combat le pouvoir des Dieux sur les hommes étaient alors encore plus grand. Grâce à leurs savoirs les hommes construisaient des bateaux, découvraient de nouvelles terres en bourlinguant sur des mers inconnues : leurs Dieux les habitaient dans leurs rêves… « Europe » même désignait une déesse…

Il arrivait aussi que des Dieux fassent le malheur des hommes. Il arrivait parfois que plus personne ne sache où commençaient et où finissaient les royaumes et les pouvoirs respectifs des uns et des autres. Pour l'amour par exemple. Et parfois c'est un horrible « carnage » (page 32) qui se produit entre les Dieux, ou entre les Dieux et les monstres, ou entre les Dieux, les monstres et les hommes…celui qui tue devient dieu, devient un « Immortel » et celui qui est tué redevient un « simple mortel » : mariages, jalousies, querelles de pouvoir…celui qui a échappé à tous les sacrifices, défié les oracles, traversé les océans, conquis de nouvelles terres, peut espérer après tant d'épreuves fonder sa ville. Après les carnages vient Carthage.

L'invention de l'écriture est passée par là : pour se concilier les Dieux en toutes occasions ? Pour communiquer avec eux d'égal à égal? Alors ! Venez ! Lisez… le reste c'est l'Histoire.


Lien : http://crdp.ac-amiens.fr/cdd..
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A travers des histoires brèves, mais agréablement racontées, plongeant dans les sources antiques, Claude POUZADOUX propose d'apprendre – ou de redécouvrir – en s'amusant cette partie de notre histoire et souligne les liens qui unissent Orient et Occident, nous rappelant « aussi ce que notre civilisation occidentale doit à l'Orient, ce qu'on tend trop souvent à oublier ». (Postface) L'ouvrage est complété par des cartes sur les fondations de Carthage et le périple d'Hannibal.[...]
Lien : http://siletaitencoreunefois..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
CHAQUE ANNÉE depuis la fondation de Carthage par les habitants de Tyr en Phénicie, des ambassadeurs carthaginois quittaient leur terre de Libye(1) pour rejoindre le pays de leurs ancêtres.

Ils allaient remercier le dieu Melqart d’avoir enseigné aux hommes de ces contrées lointaines des découvertes et des inventions plus essentielles les unes que les autres, comme l’art précieux de la navigation. Grâce à Melqart, les Phéniciens étaient devenus d’intrépides marins. Et ce savoir, ils l’avaient transmis à leur tour, de génération en génération. C’est ainsi que leurs descendants, les Carthaginois, savaient eux aussi se fier à Phœnikè, l’étoile du nord, pour ne jamais perdre le cap.

Par l’offrande annuelle de boucliers d’or, d’étoffes brodées et des premiers fruits de la saison, ils partaient donc remercier Melqart de les protéger sur terre comme sur mer.

Il faut dire que Melqart n’était pas un dieu comme les autres. Son histoire est à peine croyable. S’il tenait son audace, sa force et son savoir de ses parents divins, Zeus et Astéria, il avait dû mourir une fois pour renaître plus puissant. Voici comment ce miracle avait eu lieu.

Un beau jour, Melqart affronta le terrifiant Typhon qui ravageait la terre de Libye : ce monstre était tellement immense que ses cheveux hirsutes s’accrochaient aux étoiles et ses bras étaient si longs qu’il pouvait toucher à la fois l’Orient et l’Occident. Au bout de ses mains, des têtes de dragons lui tenaient lieu de doigts. Ses jambes, elles, disparaissaient sous des milliers de serpents grouillants, tandis que de puissantes ailes couvraient sa poitrine et ses épaules. De dangereuses flammes, enfin, jaillissaient de ses yeux.

Malgré sa force et son courage, Melqart fut vaincu. Pris dans les membres du monstrueux géant, il expira sous le regard désespéré de son fidèle compagnon Iolaos. Quant à Typhon, il regagna les entrailles de sa mère, la Terre, abandonnant le corps sans vie de son ennemi.
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L’HISTOIRE D’ÉLISSA, la princesse phénicienne qui fonda Carthage, débute elle aussi dans la ville de Tyr.

Plus de mille ans après la mort du roi Agénor, la citadelle se dressait toujours fièrement sur son îlot rocheux ceinturé par les flots. Son rempart muni de hautes tours crénelées et de doubles portes abritait le palais du roi Mattan. Le port accueillait des navires qui venaient régulièrement échanger leur cargaison d’or, d’argent et d’étain contre les précieuses marchandises tyriennes.

Les richesses accumulées depuis tant d’années attisaient la convoitise des populations voisines. Combien de temps encore la forteresse dominerait-elle la mer ? Des rumeurs d’invasion commençaient à inquiéter les habitants. Des espions avaient même assisté aux préparatifs de l’armée assyrienne.

Tout en essayant de ne pas prêter l’oreille à ces mauvaises nouvelles, la princesse Élissa invoquait chaque jour le dieu Melqart pour qu’il continue de veiller sur la ville qu’il avait fondée. Elle se rendait ainsi dans son sanctuaire où brillaient deux grandes stèles, l’une d’or pur, l’autre d’émeraude. Leur éclat lui semblait garantir la sécurité et le rayonnement de Tyr. La princesse aimait les contempler quand elle venait offrir des présents au dieu. Mais cela ne suffisait pas à l’apaiser, car elle avait d’autres raisons d’être inquiète : elle se faisait du souci pour la santé du roi, son père
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C’est ainsi qu’au printemps une armée de quatre-vingt-dix mille fantassins, douze mille cavaliers et quarante éléphants franchit le fleuve de l’Ebre pour quitter l’Espagne et marcher sur l’Iatlie.
Une grande variété de peuples composait cette caravane bigarrée et bruyante. La masse sombre des Africains contrastait avec le groupe des Ibères aux armes éclatantes. Sur le dos des éléphants, on pouvait distinguer la frêle silhouette colorée de leurs cornacs. Les redoutables Celtes et les frondeurs agiles des Baléares fermaient le cortège. La colonne était si longue qu’il fallait cinq heures pour la remonter. En cette saison clémente, il ne lui fut pas trop difficile de franchir la chaîne des Pyrénées.
Mais faire traverser le Rhône à une telle armada était une autre affaire !
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DEPUIS SEPT ANS DÉJÀ, Didon régnait sur Carthage. Didon, c’était le nom que la jeune princesse tyrienne avait pris depuis qu’elle était arrivée en Libye : Élissa appartenait désormais au passé. Son palais se dressait sur la colline de Byrsa qui surplombait les installations portuaires et les entrepôts. La ville tout autour s’étendait jusqu’à la mer.


Les Tyriens travaillaient sans relâche pour bâtir une capitale à la mesure de celle qu’ils avaient quittée. Chaque jour, le long des rues étroites, les murs s’élevaient un peu plus haut, abritant de nouvelles maisons, de nouveaux jardins. Carthage était prospère. Grâce aux trésors d’Acherbas, Didon avait fait construire de nombreux temples aux portes de bronze, consacrés à leurs dieux Melqart et Ashtart. Peintres et sculpteurs s’affairaient sur les échafaudages pour orner dignement leurs frontons.
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EN S’ÉVEILLANT TARD CE MATIN-LÀ, Cadmos, fils du roi de Tyr, ignorait qu’une nouvelle incroyable allait bouleverser son existence.

Toute la ville ne parlait que de ça. Dès que son fidèle serviteur lui apprit ce qui s’était passé, il se précipita chez son père Agénor.

Il trouva le vieux roi muré dans son silence, aussi insensible aux bruits de la rue qu’au spectacle de la population qui se pressait vers le rivage et des prêtres qui se hâtaient vers les temples avec leurs assistants.

— Père, comment est-ce possible ? s’écria le jeune homme en franchissant la porte.

— Mon cher Cadmos, c’est à peine croyable… ta sœur a disparu.
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