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EAN : 9782864249115
336 pages
Editions Métailié (04/04/2013)
3.83/5   15 notes
Résumé :
Splendeurs et misères de l’orgueil masculin. Soit un modeste garagiste mexicain qui a plaqué femme et gosses pour suivre à Barcelone une bombe dominicaine, chanteuse de salsa, aussi irrésistible qu’assommante.

Soit un séduisant quadragénaire catalan, dont les femmes sont folles, mais qui est encore puceau à 47 ans parce qu’il se croit impuissant et qui en désespoir de cause a recours au Viagra.

Soit enfin, ou presque, un acteur porno ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dans ce bouquin, nos trois héros masculins sont hors norme, des bêtes de sexe, à côté d'eux je suis un puceau de la luxure, je suis loin de toutes leurs prouesses "siffredienne", et pour le coup ce roman m'a donné plein de complexe....

C'est bien écrit, original, jamais glauque, parfois drôle, un poil de bite vulgaire et souvent bandant, mais jamais transcendant...

Pourtant c'est criant de vérité bordel de cul : les hommes dépendent de leur bite pour affirmer leur pouvoir, qu'ils sont persuadés de détenir, alors que bon hein, je vais pas vous faire pas un dessin...Si tu ne sais pas demande à ta femme tiens.

Enfin bref ça parle de pines, de chattes et de baise...


Quand je me promène avec Choupette :

Moi : eh Choupette, je luis planterais Kiki à celle là

Choupette : tu planterais Kiki dans tout ce qui a des nichons et des cheveux longs...

Moi : Mouais c'est pas faux, ma main au calbute que je pourrais me serrer plein de nénettes si j'étais un putain de célibataire...

Choupette : Mouais mais tu es un putain d'obsédé pas célibataire du tout, donc c'est pas possible... Mais tu peux regarder...

Moi : roooo fais moi un ti bibi d'amour tiens...

Choupette : me touche pas le nibard hein...

Moi : Mais je suis tout excité bordel, allé fais pas ta pute...(une expression très en vogue entre nous)

Petit, mon père, un homme à la culture proche du néant intergalactique m'éduqua d'une manière très particulière qui me marquera à vie :

Ma biche, ma biche (mon père m'appelait ma biche) , viens voir les nichons de la nana à la télé, dépêche, dépêche...

A l'époque, il y avait une meuf à poil qui se trémoussait sous une douche dans une pub sur deux, et à cette époque j'avais 4 ans, donc j'ouvrais grand les yeux, émerveillé par ce spectacle partagé entre un père et son fils...

On oubliera la classe inexistante de mon père et nous nous pencherons sur les effets de son éducation

Bon alors d'après Choupette je suis un obsédé du cul, je plaide coupable j'aime Choupette et Kiki aime les femmes nues ou pas.

Alors comme ça, on dirait que je suis un psychopathe sexuel perpétuellement en rut. Et bien Pas du tout, je suis un homme timide, poli et plutôt discret, Je n'aime pas le vulgaire, le glauque et les endroits trop insolites, je suis très pudique, aucune allusion salace en présence d'une femme, aucune blague à deux balles, je respecte les femmes jusqu'au bout du Kiki, il ne commande que mes envies et mes fantasmes mais pas ma conduite :

j'admire discrètement sans insistance, pas de compliment pathétique ou de plan drague minable

je suis simplement un romantique sans romantisme qui aime le cul et les femmes nues...

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Quel est le point commun entre un garagiste mexicain, un hardeur argentin et un puceau catalan de 47 ans? le coup de sang, celui du sexe, de la déraison, de l'obsession de la performance. Et quand leur sexe les conduit sur les mêmes chemins, la rencontre est détonante.
Bulmaro Diaz était un paisible garagiste de Veracruz jusqu'à ce qu'un soir au club Nereidas son regard se pose sur la sculpturale chanteuse dominicaine du groupe La Tremenda Guaracha. Adieu femme, enfants, affaire prospère...Terrassé par la beauté de la mulâtresse, obsédé par son corps, il suit Romelia à Barcelone où il vend du faux Viagra pour survivre. Sa route va croiser celle de Ferran Miralles, un cadre catalan incapable de faire l'amour et de nouer une relation sentimentale depuis qu'un problème d'érection lui a valu d'être la risée de son collège. Voyant dans la consommation de Viagra un remède à tous ses maux, il se lance dans une course effrénée à la performance, bien décidé à se venger de toutes les femmes. Quant à Juan Luis Kalow, acteur porno argentin connu pour exercer un contrôle absolu sur son pénis et sur ses sentiments, il est à 39 ans nostalgique de ses années d'étudiant en génétique moléculaire et souhaite terminer sa carrière à Barcelone grâce à la société de production Rêves Humides. Sa rencontre avec la belle Laïa va bouleverser sa vie et la relation idyllique qu'il entretenait avec son braquemard.
Comme le mentionne la quatrième de couverture, Coup de sang dépeint les splendeurs et les misères de l'orgueil masculin. Aurais-je lu le roman, s'il n'avait pas été écrit par Enrique Serna? Non. L'aurais-je regretté? Oui. Cette incursion dans la sexualité du mâle hispanique est une satire féroce de la virilité, un dézingage en règle du mythe de la masculinité (et c'est plus amusant que chez Bourdieu). Drôle, délirant, remarquablement écrit, le roman offre évidemment de nombreuses scènes de sexe assez chaudes. Et certaines sont hilarantes. Les dialogues entre Bulmaro Diaz (la raison) et son pénis (les pulsions), alias "le caudillo chauve", qui passe son temps à "bousiller l'élastique du slip" avec sa "tête toute rouge comme une cerise" m'ont bien fait rire et pas mal interpellée (Quelle chance d'être une femme et de ne pas être soumise aux caprices de son service trois pièces!) . Mais le roman montre surtout la souffrance provoquée par l'amour, la peur d'être rejeté, la pression exercée sur les hommes par la tyrannie du plaisir. Avoir un contrôle absolu sur ses érections est illusoire. Quand les personnages débandent, le monde s'écroule, et le doute s'installe: "Il était tellement accablé qu'il s'enferma dans la salle de bain pour pleurer, tel un mutilé de guerre à la sortie de la salle d'opération." C'est par le biais du personnage de Miralles que Serna symbolise le mieux les dérives du sexe et de la domination, quand la course à la performance sexuelle bouleverse les rapports humains jusqu'à la folie. Et les femmes dans tout ça? Mariées, délaissées, divorcées, riches, pauvres, étudiantes, immigrées, touristes, romantiques, cyniques, mutines, elles sont souvent perçues à travers le prisme déformant des obsessions masculines. On retrouve donc tout ce que l'on aime chez l'écrivain mexicain, dont la plume caustique à souhait a déjà provoqué bien des remous dans son pays: la cruauté du trait, l'art consommé de saisir les travers et les bassesses de ses contemporains, l'humour, le goût de la satire mais aussi une grande tendresse pour ses semblables, dépeints tels qu'ils sont et non tels qu'ils devraient être. Avec Coup de sang, Enrique Serna nous embarque dans un voyage déjanté et inattendu, avec une belle surprise en guise de point final. Ne passez pas à côté.
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« Peut-on être libre quand on est esclave de sa verge ? »

Le mexicain Bulmaro sait que c'est impossible. Il n'hésite d'ailleurs pas à apostropher le « ravisseur de sa volonté » : « Comme ça, au repos, on dirait un gentil mouflet obéissant, mais je te connais bien. Comme tous les gosses, tu es un tyran en puissance, à la moindre négligence tu fais un coup d'état. Dès que tu vois passer un joli cul dans la rue, tu te mets à hurler des ordres comme un adjudant : peloton, garde à vous ! Au pas de course jusqu'au précipice ! » A cause de cet adjudant autoritaire, Bulmaro a quitté Veracruz, sa femme et ses enfants, pour suivre à Barcelone une chanteuse de salsa au corps de rêve. Et même si elle lui en fait voir de toutes les couleurs, le traite comme un chien (« A force de se laisser insulter et maltraiter, son amour-propre était devenu insensible comme le bras d'un junkie »), il suffit qu'il s'installe entre ses cuisses pour tout oublier et perdre la raison.

Ferran, lui, a un autre problème lié au sexe. Incapable de tenir une érection depuis une expérience catastrophique à l'adolescence, ce barcelonais de 47 ans est toujours puceau. Mais grâce au Viagra, Ferran semble avoir enfin réglé son problème d'impuissance. Il multiplie les conquêtes et cherche à évacuer des années de rancoeur et de frustration. Peu à peu, sa nouvelle réputation de « bon coup » lui monte à la tête. Il constate, « baise après baise, la progressive bouffissure de [son] orgueil, un orgueil obèse qui débordait de tout [son] corps. » Plus dure sera la chute…

Juan Luis l'argentin est quant à lui un acteur porno en fin de carrière, célèbre pour pouvoir commander son érection par la simple force de son esprit. Avec lui, jamais de défaillance, jamais de coupe au montage, on peut tourner chaque scène en un seul plan. Débarqué à Barcelone pour tourner une série de films devant lui rapporter gros, il rencontre une jeune étudiante dont il tombe fou amoureux. Épris pour la première fois de sa vie, il constate penaud qu'il ne peut plus honorer d'autres femmes que sa chère et tendre. Une situation impensable, invivable, qui finira par le conduire à l'asile…

Ces trois-là vont se croiser, se fréquenter de plus ou moins près. Trois caricatures du macho latin dans toute sa splendeur. Ces quarantenaires se voient en pleine action en lion ou en taureau. Ferran compare ses prouesses au lit à la « fougue d'un lancier médiéval mettant à sac une cité sarrasine. » Des hommes bien faibles finalement. Enrique Serna s'est à l'évidence beaucoup amusé à tricoter cette étude de moeurs où seule la mégalomanie sexuelle semble régir les existences. Entre comédie, tragédie et vaudeville, il n'épargne personne, les femmes en prenant aussi pour leur grade, de la cougar décomplexée à l'étudiante coincée en passant par la chanteuse de cabaret aussi vaniteuse qu'égocentrique.

Un roman corrosif et génialement pathétique qui met en scène la révolution existentielle vécue par des machos atrabilaires incapables de contrôler leurs pulsions.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Bulmaro, Ferran, Juan Luis: un trio détonnant avec une seule chose en commun. En effet, la vie de chacun d'entre eux ne tourne qu'autour du sexe. L'un laisse son désir sexuel le guider dans les décisions de la vie quotidienne, esclave de son pénis. L'autre subit en silence les conséquences d'un humiliation sexuelle vécue à l'âge adolescent. le dernier gagne sa vie en gouvernant sa verge grâce à sa volonté. Mais tous sont insatisfaits et à la recherche de quelque chose d'autre.
Et finalement, même si ce livre contient de nombreuses scènes érotiques, des descriptions très éloquentes d'actes sexuels, ce n'est pas ça que j'en retiendrais. Chacun de ses personnages a su, d'une manière ou d'une autre changer sa vie, la bouleverser, que ce soit dans le sens du bien ou du mal. Mais chacun, au cours de ce parcours initiatique qui lui a permis de reconsidérer la place du sexe dans sa vie, a appris certaines leçons, qui nous sont transmises de manière sous-jacente par l'auteur.

D'un réalisme poignant, ce livre cru montre une vie dégueulasse où personne n'est épargné, où chacun est victime de ses propres démons à chaque instant. Mais c'est aussi une vie qui finalement, accorde au bout du tunnel une sorte de rédemption.

Merci à Masse Critique pour cette découverte ! (un très bon auteur)
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La photo de couverture l'annonce : le mâle en prend pour son grade dans ce roman.
le portrait croisé de trois hommes en crise, au coeur de Barcelone. Un garagiste mexicain, mené par le bout de son gland : Il a tout quitté femme, enfants, pays, pour suivre une chanteuse mulâtresse qui le tyrannise autant qu'elle l'excite, Un homme séduisant, mais impuissant, toujours puceau à l'approche de la cinquantaine qui va tenter de remédier à son mal en avalant des pilules miracle; et un acteur porno qui bande sur commande jusqu'à sa rencontre avec l'amour et , problème, c'est le début de la débandade.

tantôt drôle, cruel, acerbe, le roman aborde le thème de la sexualité masculine, cet organe capricieux qui n'en fait qu'à sa tête. L'orgueil se carapate, le sceptre dégringole et les situations rocambolesques s'enchaînent à un rythme effréné. Ces trois hommes vont voir leur destin se lier après avoir échoué au concours de circonstance. Il s'agit d'une fable originale sur la pression de la performance qui, pour sûr, déplaira aux machos, mais qui fera sourire les autres.

Un roman très bien écrit au vocabulaire soigné. Un petit reproche cependant : le champ lexical des trois personnages est trop semblable. Il aurait été plus judicieux de les doter, chacun d'un phrasé différent.

ceci dit, on passe un excellent moment.
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Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
C'était une panthère aux yeux verts, avec des traits de Blanche et un corps de Noire, qui dilapidait sur les planches un charme naturel appris dans les ports. Il n'était pas préparé à cette surdose de beauté, il baissa la garde et se laissa asservir, comme un poisson phagocyté par une méduse. Elle abritait au creux de ses seins un ouragan endormi, sa taille ondulante gouvernait le flux des marées, ses jambes ambrées incitaient au cannibalisme et en la voyant tortiller du derrière, dos au public, il passa de la stupeur à l'extase mystique, et d'un appétit cru au désir sublimé de lui appartenir.
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Pour nous reposer à notre aise, nous avons emporté au lit la mousse au chocolat et une bouteille de vin. Vingt minutes plus tard, j’eus une nouvelle érection que j’attribuai à l’explosion de Viagra, mais Fabiola, qui l’ignorait, crut être la cause de ce miracle. Joueuse et coquine, elle m’enduisit le gland de mousse au chocolat et se remit à le sucer avec gloutonnerie.
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Quand nous eûmes terminé la fondue qu’elle avait préparée, nous nous assîmes sur le grand canapé bien rembourré, où Irène monta à califourchon sur ma pine avec une ardeur primitive de fille de la campagne. Elle soulevait ses hanches trop vite, comme une machine à traire, mais son intensité à se donner compensait son manque de raffinement. Avec elle, les jeux avec les mains et de bouche étaient superflus : elle voulait une pure et simple pénétration, le chemin le plus direct vers l’orgasme.
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Je ne tiens pas à raconter les détails de cet après-midi triomphal, où j'ai surpassé tous mes exploits antérieurs, en baisant comme un Jupiter tonnant, car les revers de la vie m’ont rendu humble. Je veux juste indiquer, sans en tirer gloriole, que sitôt terminée l’orgie de plaisir et de foutre, doña Mercé s’est mise à maudire Dieu et la sainte Vierge de ne pas pouvoir rester attachée à mon lit.
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- J’ai une faveur à te demander, dit-elle très sérieuse. Quand tu seras sur le point d’éjaculer, pince-moi le bras. Je ne veux pas avaler ton sperme.
- Ne t’en fais pas, le scénario dit que je dois jouir sur tes seins.
- Oui, mais il y en a qui ne peuvent pas contrôler la première giclée.
- Tu parles à un professionnel, rétorqua Juan Luis avec un sourire arrogant. Je ne décharge jamais en avance.
- J’espère bien sinon je risquerais de vomir et la scène serait fichue.
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Vidéo de Enrique Serna
Anne-Marie Métaillé - Rentrée littéraire (2/2) .Anne-Marie Métailie? vous présente l'ouvrage d'Enrique Serna "La Double vie de Jésus". Parution le 25 août 2016 aux éditions Métailie?. Retrouvez le livre : Note de musique : "Losing Love by Dexter Britain" - free music archive. Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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