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Isabelle Rosselin (Traducteur)
EAN : 9782070767946
353 pages
Gallimard (27/02/2003)
4.2/5   22 notes
Résumé :
Le jeune Aga Akbar, cadet de sept enfants et fils illégitime d'un noble persan, est sourd-muet. Il communique dans un langage de signes rudimentaire, mais souffre de ne pouvoir exprimer ses pensées, ses sentiments. Ne sachant comment lui enseigner l'alphabet persan, son oncle lui demande de recopier une inscription en écriture cunéiforme vieille de trois mille ans, sans doute un ordre du premier roi de Perse. Dès lors, Aga Akbar se sert de ces caractères cunéiforme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Quel immense plaisir de lecture ! Kader Abdolah est un fabuleux conteur iranien (est-ce un hasard si les contes des mille et une nuit sont en partie persans ?) qui nous prend par la main et nous guide sans jamais nous lâcher parmi les époques (de celle du Shah Reza Khan à la fin du 20e siècle), les lieux (différents sites d'Iran et aux Pays-Bas) et les personnages (Aga Akbar et sa famille).
Ismaël, réfugié aux Pays-Bas, reçoit un jour les carnets remplis par son père Aga Akbar, sourd-muet analphabète. Carnets qu'il a remplis toute sa vie dans une écriture inspirée de l'écriture cunéiforme, après que son oncle (qui faisait office de père) lui ait montré cette écriture ancestrale (vieille de trois mille ans) dans une grotte proche de chez eux, dans le mont Safran à la frontière avec l'URSS. Ces carnets sont illisibles, car cette écriture n'appartient qu'à lui. Ismaël ressent cependant le besoin, le devoir, de traduire ces carnets et d'écrire l'histoire de son père et de sa famille dans un livre, de leur rendre hommage. Il plonge alors dans la mémoire familiale, qu'il complète des éléments du contexte politique dont nous avons besoin.
Un roman merveilleusement tissé et coloré comme les tapis iraniens que réparait Aga Akbar.
Un roman dans lequel on se sent bien, qui dégage énormément d'amour, malgré le danger permanent pour des opposants au régime intégriste de Khomeini, et les drames inhérents.
Un roman dans lequel je m'interroge sur la part d'autobiographie, car Ismaël est un physicien qui a travaillé dans un journal d'opposition en Iran avant d'obtenir l'asile politique aux Pays-Bas, tout comme Kader Abdolah lui-même…
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Aga Agbar est né sourd muet et n'est jamais allé à l'école. A sa mort, il a tout de même laissé un cahier de notes à son fils Ismaël. Mais ces notes sont écrites avec des signes bien à lui.

Ismaël essaye de déchiffrer les mots de son père, et à partir de là, nous raconte sa vie et en même temps, la révolution iranienne.

Le résultat...Superbe! Avec son écriture simple, Kader Abdolah nous plonge dans la culture iranienne et essaye de nous faire comprendre l'histoire récente de l'Iran, et ce sans jamais tomber dans le mélodrame.
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Un très beau livre, très bien écrit, poétique et politique. On se laisse bercer par la "culture persane millénaire". On aime tendrement "Aga Akbar", ce père sourd et muet. Et "Clochette d'or". Et "Ismaël". Bref, les personnages sont attachants. Ce roman nous offre un regard lucide de l'intérieur,sur l'Iran et sa gestion politique. Des poèmes d'écrivains perses du Moyen-âge sont parfois introduits. Excellent!
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Le jeune Aga Akbar, cadet de sept enfants et fils illégitime d'un noble persan, est sourd et muet. Il communique dans un langage de signes rudimentaires, mais souffre de ne pouvoir exprimer ses pensées, ses sentiments. Ne sachant comment lui enseigner l'alphabet persan, son oncle lui demande de recopier une inscription en écriture cunéiforme vieille de 3000 ans, sans doute un ordre du roi Perse; Dès lors, Aga Akbar se sert de ces caractères cunéiformes et remplit des cahiers d'une écriture que personne d'autre que lui ne comprend.
Des années plus tard, son fils Ismaël quitte l'Iran et arrive en tant que réfugié politique aux Pays-Bas. Désemparé face à une société dont il ne connaît pas les règles, il décide de traduire les notes de son père, réputées indéchiffrables. Il devient d'une certaine manière la voix de son père, le porte-parole de l'histoire de son pays. (quatrième de couverture)
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J'écris mon histoire dans la langue du peuple néerlandais; autrement dit, dans la langue de poètes et d'écrivains qui ne sont plus parmi nous. Je le fais parce que c'est la loi de l'exil.
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- Prends ton cahier. Viens t'assoir ici près du réchaud. Donne-moi ton porte-plume. Ecoute bien. Tu as copié la lettre du roi. Tu sais de quoi elle parle ?
- Non.
- Ce que tu as écrit est une lettre, quelque chose que le roi avait dans sa tête. Mais personne ne sait ce que contient cette lettre. Pourtant elle renferme un message. Et toi maintenant, toi aussi tu peux écrire une lettre, là sur la page suivante, et une autre fois une autre lettre sur une autre page encore. Tu peux écrire ce que tu as dans la tête, comme le roi. Essaie un peu !
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Fumer de l'opium est un véritable esclavage. Où que l'on soit, on est toujours dépendant d'une pipe, d'une théière, d'un réchaud et d'un feu que l'on vient de préparer, de sucre, de verres à thé spéciaux, d'une cuillère propre, d'un petit tapis, d'un endroit sûr, paisible, avec vue sur des arbres, des montagnes ou un beau paysage.
Voilà pourquoi les fumeurs d'opium avaient besoin les uns des autres. Partout dans le pays, ils avaient un ami ou une connaissance chez qui ils étaient toujours les bienvenus pour fumer ensemble.
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Ce n'était pas le genre d'homme à travailler pendant deux, trois ou cinq ans à un tapis. Il avait besoin de pouvoir s'occuper pendant quelques heures, puis il fallait qu'il sorte. C'est pour cette raison que j'ai pensé qu'il pourrait devenir un réparateur. Ce n'est pas ennuyeux de restaurer des tapis, c'est même très intéressant, il faut utiliser sa cervelle. En fait, il faut être artiste. Tu comprends ce que je veux dire ? Je savais que ton père avait l'esprit d'un artiste.
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