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EAN : 9782850766411
662 pages
Dervy (01/06/1995)
4.31/5   8 notes
Résumé :

Fresque sur le devenir de l’humanité, de ses origines à sa fin, à travers les traditions d’Orient et d’Occident, en s’appuyant sur l’archéologie, la géologie, la cosmologie.

Nous voici aujourd'hui au crépuscule de ce terrible mais passionnant XXe siècle qui marque dans l'Histoire des Temps Modernes ce « retour du tragique » que prédisait Nietzsche à la fin du XIXé siècle. Pour les esprits méditatifs que n'aliènent pas les hymnes hystériqu... >Voir plus
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Dans la perspective cyclologique et involutive générale de l’Humanité, la conquête successive du feu, de la roue, de la poulie, de la brouette, des métaux, de l’écriture, du collier de trait, de la vapeur, puis de l’électricité, ne représente pas strictement parlant un progrès, mais un effet progressif de compensation, eu égard à la perte progressive de ses prérogatives spirituelles et des pouvoirs que celles-ci conféraient sur la matière, sans la nécessité des outils. Au fur et à mesure qu’elle s’éloigne de sa source spirituelle, l’Humanité se « solidifie », se « matérialise », et cherche dans la conquête des pouvoirs techniques le souvenir des pouvoirs naturels perdus. La soif de conquête et de domination est un aspect de cette nostalgie et de cette angoisse. Moins on conjugue le verbe être, plus on conjugue le verbe avoir. Tous ces hommes qui déferlent depuis le déluge de Noé, ces envahisseurs successifs, Scythes, Aryens, Akkadiens, Hyksos, Celtes, Perses, Germains, Mongols, Arabes, Européens, etc., ne sont pas seulement animés d’une soif de conquête et de pillage. Mus par des impératifs physiques (changements climatiques, famines, séismes, etc.) ils le sont aussi par une inconsciente et permanente nostalgie : celle de la Parole perdue et de l’Unité perdue de l’Humanité que, même dans le sang, maladroitement, ils recherchent.

Et quelle religion à sa naissance ne se veut pas elle aussi « catholique », c’est-à-dire universelle ? Malheureusement aucune ne veut admettre que les autres puissent l’être aussi. Et ce qui devrait réunir divise tragiquement…

Aujourd’hui, cette unité est presque réalisée, mais c’est dans l’ennui planétaire d’une technocratie toute-puissante et du nivellement infra-spirituel par le bas. (Sans préjudice hélas de la monstrueuse inégalité sociale et pécuniaire.) Mais d’année en année, au milieu même de ce nivellement, des hommes se réveillent du songe luciférien de « confort », de « puissance » et de « progrès », et constatent à travers un déferlement sans cesse accru de dévoilements archéologiques ou scripturaires, que cette unité que certains voudraient réaliser par la tyrannie des « masses », avant d’être devant nous, se trouve au fond de ce passé qui se met à revivre. Cette résurgence d’une partie de l’histoire véritable de notre Humanité à laquelle nous assistons est un précieux signe de l’achèvement de notre Cycle, et une invite, pour les plus lucides, à hâter ce travail immense et fécond de renaissance spirituelle, individuelle et fraternelle à la fois, au milieu de la décadence collective. (p. 323-324)
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Remarquons d’ailleurs au passage le choix des « maîtres spirituels » que Le Matin des magiciens [ouvrage de Louis Pauwels et Jacques Bergier] et Planète [revue inspirée de ces deux derniers, éditée entre 1961 et 1971] se reconnaissent le plus souvent : le mage noir Gurdjieff, Antonin Artaud, Charles Fort, Horbiger, André Breton et Teilhard de Chardin, personnalités qui ont comme caractères communs le lyrisme dans la forme et la confusion dans la pensée. Il serait, en effet, facile de reconnaître dans toutes ces manifestations si caractéristiques de notre époque angoissée qui, consciemment ou non, cherche fiévreusement les reflets les plus informes de la Lumière perdue, un trait distinctif qui en est la marque à l’horloge de notre décadence : la confusion perpétuelle entre le domaine psychique et le domaine spirituel (confusion qui est à la base même du spiritisme), les phénomènes du « mental » étant sans cesse présentés comme ceux de « l’esprit », et la « conscience cosmique », qui n’est qu’une prise de possession de l’homme par les forces les plus inférieures, étant sans cesse présentée comme une accession à quelque plan divin… (p. 482)
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Le Moyen Age fut pour l’Occident la dernière période de civilisation traditionnelle, malgré l’officialisation de la religion chrétienne par l’empereur Constantin et l’assez grande occultation de l’ésotérisme qui s’ensuivit. Cette longue période, en ses luttes intestines elles-mêmes, maintenait un certain équilibre entre les pouvoirs spirituel et temporel. Et, bien que discrètes et parfois combattues, des organisations ésotériques intériorisaient la religion exotérique, en particulier incarnaient la symbolique éternelle dans les édifices et assuraient des communications avec les ésotérismes non chrétiens. La destruction de l’Ordre du Temple inspirée par une haine du sacré et une cupidité déjà très « modernes » brisa cet équilibre et amena le Moyen Age à sa décadence, car en même temps la scolastique se sclérosait et annonçait le rationalisme cartésien.

Cette fin du Moyen Age et cette « Renaissance » sont le nœud de la tragédie cyclologique de la Fin des Temps : la quête mystique déboussolée se recourbe vers la Terre, ses puissances et ses plaisirs. Don Quichotte se dédouble en Faust et en Don Juan ; il faut tout tenter, le Ciel semblant s’être refermé, pour atteindre hic et nunc, ici-bas et aussitôt, au surhumain, et pour épuiser, faute d’un Paradis transcendant, les délices d’un très terrestre pseudo-paradis. (pp. 416-417)
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La triple répétition du nombre Six (les Jours de la Création, les six directions de l’espace) dans le chiffre de la Bête exprime, entre autres choses, l’aboutissement de toutes les possibilités de la manifestation sensible, sans la possibilité de parvenir au Sept, c’est-à-dire de réintégrer le Centre divin : la Bête est prisonnière de la matière où elle se vautre. 666 est le 36éme « triangle » des nombres de 1 à 36 qui est lui-même la « grande Tetraktys », le nombre des décans du zodiaque, et qui est à mi-chemin de 9, l’Ennéade et de 144. Nombre des Elus (4 x 9 = 36 ; 4 x 36 = 144). Autrement dit, en ajoutant tous les nombres de 1 à 36, on obtient 666. (p. 591)
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De l’étude des folklores et des religions appartenant à des sociétés actuelles ou disparues se dégage la conviction de l’existence d’un fonds commun de psychologie, de spiritualité et de symbolisme qui atteste une origine commune. A mesure que l’on fouille, que l’on épure, que l’on remonte vers le passé, on commence à voir apparaître le visage même de l’Homme en tant qu’espèce sapiens et homo religiosus. Ce visage est celui de la religion éternelle de la Tradition Primordiale. (p. 247)
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