Cydartha : Médiums Voyageurs

- La Terre est une mère nourricière qui abrite en son sein une multitude d’enfants, entendais-je au coin de l’oreille. Tous ses enfants sont des fragments de son essence primordiale. Ainsi, chaque pierre, chaque arbre, chaque animal sont constitués d’une énergie qui lui est propre, d’un esprit. Les créatures vivantes sont toutefois différentes des éléments primaires comme par exemple, le feu ou l’eau. Contrairement à eux, nous possédons deux esprits : un esprit physique, lequel est lié à ce monde, et un esprit éthéré qui est lié au Grand-Esprit ou, comme nos voisins l’appellent : le Grand Manitou.
- Wow ! Ça veut dire que les arbres et mêmes les insectes sont comme nous ? s’égaya ma sœur.
- Notre âme éthérée est quelque peu différente au cours de notre vie humaine, mais oui... nous sommes semblables.

Il n’y a pas de créancier plus patient et plus impitoyable que le karma. Lorsqu'il vient chercher son dû, aucune négociation n’est possible. Que ce soit les regrets, les promesses, les menaces, le déni ou le fait de se mettre en position de victime… Rien ne peut le faire sourciller.

Une dette reste une dette.

Si par un quelconque miracle, un individu arrive à fuir ses obligations, il revient en force, le sourire aux lèvres et plus déterminé que jamais à jouer les justiciers. Et, si la personne ne comprend toujours pas le message? Pas de problème. Ce cycle infernal durera aussi longtemps que nécessaire.

Je le serrai encore plus fort, allant même jusqu’à enfouir ma tête contre son épaule.
— Je… Je les déteste. Je… les déteste tous, gémis-je entre deux pénibles inspirations, alors que David répondait à mon geste.
— Je sais. Les gens peuvent être cruels lorsqu’ils s’y mettent.
Sa saveur d’umami enveloppa l’intérieur de ma bouche. De la tendresse. Par sa main qui me caressait délicatement le dos, il propageait cette tendresse comme une délicate source de chaleur, à la fois silencieuse et rassurante. Je percevais de la tristesse, aussi, en raison du goût salé qui accompagnait celui de l’umami.

[...]
— Arrête de jouer la fille forte. Dans ces moments-là, tu as le droit de pleurer. Tu as le droit d’être faible.

Mes larmes coulèrent de plus belle sur ses paroles. Je le serrai encore plus fort, enfouissant du même coup ma tête contre son épaule. Il répondit à mon geste.

— J… Je les déteste. J… Je les déteste tous, dévoilai-je entre deux pénibles inspirations.
— Je sais. Les gens peuvent être cruels lorsqu’ils s’y mettent.

Sa saveur d’umami enveloppa l’intérieur de ma bouche. De la tendresse. Beaucoup de tendresses à mon égard qui se percevaient aussi par sa main qui me caressait délicatement le dos. Cette émotion était accompagnée par du salé, la tristesse.

Du sucré. De l’amusement. Mais il ne s’agissait pas d’un sucré agréable à la bouche. Non. C’était un goût déplaisant. Un peu comme quelque chose qui aurait brûlé. On me tendait un piège.