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D (Alain Ayroles) tome 3 sur 4
EAN : 9782756034140
64 pages
Delcourt (04/06/2014)
3.62/5   46 notes
Résumé :
Alors que Betty s'inquiète de la véritable identité de l'anthropologue Richard Drake, Miss Lacombe, folle d'amour pour ce dernier, est prête à le suivre jusqu'en Tanzanie. De son côté, la sulfureuse Lady d'Angerès poursuit ses mystérieuses manigances et se rapproche d'un individu au nom évocateur... Monsieur Caulard. Un jeu de dupes qui répond de façon magistrale à la plupart des questions posées dans les tomes précédents.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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L'illustration de couverture de ce tome 3 n'est pas très attirante mais met en avant un élément très important en plus d'être un hommage au Cri d'Edvard Munch
Dans ce tome s'entrecroisent plus jamais le récit de Drake, qui s'est perdu en Afrique pour se retrouver en abandonnant la compétitivité, le récit de D'Angerès qui se déclare au dessus du commun des mortels mais qui dans sa quête de vengeance redevient une femme comme les autres avec des sentiments comme les autres, et le récit du comte d'qui s'enfonce dans les ténèbres et s'interroge sur le pourquoi de ce son existence (mais dont l'identité mais est masquée jusqu'à la fin).
La menace vampirique n'a pas disparu avec Lord Faureston, et Swindely comme Dinsdale Radcliffe font les frais des ambitions de Lady D'Angerès avant qu'elle ne finisse par s'allier avec son adversaire pour vaincre le père des créatures de la nuit. Les auteurs sont très explicites mais assez fins sur la gangrène qui gagne le coeur et l'âme de ceux qui ont renié leur humanité et les plaisir des choses simples de la vie pour s'abandonnant à leurs ambitions et à leur narcissisme. Dracula l'aristocrate est devenu Monsieur Caulard le bourgeois, qui après les plantations esclavagistes a fait fortune dans la production et la vente d'armes… Plus les choses changes et plus elles restent les mêmes : la civilisation capitaliste met à l'honneur les courtiers du chaos et les rentiers du néant au lieu de promouvoir les gens de bien… VDM dans un MDM !

Le père fondateur des vampires est finalement défait et Richard et Catherine convolent en voyage de noce à Zanzibar… Tout est-il bien qui finit bien ? Pas du tout du tout en fait…

Oh là, est-ce qu'on aborderait le thème de la lutte des classes ? Mais que dénonce-t-on au final :
- le cancer du productivisme qui détruit la planète ?
- le cancer du capitalisme qui détruit l'économie ?
- le cancer du narcissisme qui détruit la société ?
Ou un peu tout cela à la fois…
On est tous le vampire de quelqu'un d'autre, mais c'est l'hybris à la fois orgueil, préjugés et démesure, c'est-à-dire le sentiment de mieux valoir que les autres et de n'avoir aucune honte d'exploiter son prochain qui transforme en véritable monstre qui n'a plus d'humain que l'apparence. Des hautes sphères aux classes populaires, la malédiction de la crevardise s'étend désormais à toutes désormais à toutes les couches de la société. Et qu'est-ce qui a transformé Vlad Tepes en Dracula ? Une simple phrase à la Ponce Pilate… « Pour que le mal triomphe, il suffit que les hommes de bien ne fassent rien… »

Un bon cycle de bandes dessinées vampiriques, mais je n'ai jamais pu m'empêcher de penser que les auteurs étaient partis pour un projet plus long et plus ambitieux mais qu'ils ont dû réduire la voilure du projet en cours de route… (genre l'histoire du médaillon qui est un peu confuse) Car en définitive, on sent bien qu'il s'agit ici des adieux de Bruno Maïorana au monde de la bande-dessinée. C'est pour lui rendre hommage que j'ai mis à ce tome la 5e étoile…
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Dernier tome pour cette trilogie sur les vampires. Dernier mais pas le moindre comme dirait nos chers amis anglais. Le brio d'Ayroles a encore frappé. Ce tome est excellent, avec un scénario parfaitement maitrisé: retournement de situation et belles surprises pour le lecteur. De quelque chose qui pourrait s'avérer très classique dans cette frénésie de livres sur les vampires, les auteurs en font quelque chose d'unique.
J'aime découvrir les voyages africains de Drake autant que ses chasses aux vampires. J'aime la passion amoureuse effleurée avec délicatesse et poésie entre cette grosse brute bourrue de Drake et cette lady frivole de Catherine.
Le scénariste bouge ses pions avec intelligence, et nous lecteurs nous adorons ça. Les personnages secondaires ne sont jamais abandonnés. Ils ont tous leur place dans l'histoire, leur importance, leur rôle. A cela on reconnait un écrivain de talent.

En ce qui concerne le dessin, le trait de Maiorana n'est pas apprécié de tous car particulier. Fin, sec, nerveux mais empli de détails, de figures bien trempées. Nous avions pu aimer son style dans le talentueux Garulfo des deux mêmes auteurs. Nous retrouvons avec plaisir son trait caractéristique qui ne ressemble à aucun autre. Au final j'aime bien. Je ne déplore qu'une chose, cette hideuse couverture... (qui me rappelle le tableau de Munch et mes interminables cours de psy...)
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Personnellement, grosse déception pour le dernier tome de cette série.

Alors oui, il faut le dire, je reprochais au tome précédent d'être trop dans le classique, là, c'est clair, ça innove, et ce n'est pas cela qui me dérange.

J'ai continué ma lecture parce que le personnage de Lady D'Angerès m'intriguait, et là je trouve qu'elle perd vraiment tout de son côté fascinant : plus aucune dissimulation, plus aucun secret, plus trop non plus de grande aristocrate. Où est passé son mystère ?

Ensuite, autre déception, le comte D. Je veux bien qu'il soit bourgeois, et directeur de l'usine, etc., au contraire, c'est logique, il s'adapte à son temps... mais était-il obligé de ressembler à un boucher ? On fait vraiment dans le cliché du combattant... alors qu'au final, vu ce qu'on apprend...

La petite escapade de Drake avec son aimée ne m'a pas vraiment emballé. J'avais surtout l'impression de voir Kieira Knightley dans Pirates des Caraïbes : au début elle est à peine capable de sortir toute seule, et à la fin elle peut se battre et se servir d'un fusil...
Je ne parle même pas de cette pauvre Betty, qui est presque invisible...

Pour finir, les illustrations m'ont souvent posé problème dans cette série, mais vraiment dans ce dernier tome, j'ai parfois vraiment bloqué. de gros traits de crayon noir bien épais pour faire le visage fin d'un femme par exemple... Peut-être ce trait épais est voulu, pour le style, mais je trouve que sur certaines cases, cela n'aide pas à la compréhension...

Cette BD à quelques bonnes idées, en particulier le petit rebondissement à la fin, pour lequel j'ai dû relire la page pour être sûre d'avoir compris correctement, mais ces idées sont un peu perdues au milieu d'une BD qui m'a assez déçue dans son ensemble.

Après ma lecture du deuxième tome, je n'étais pas sûre de continuer... J'aurais mieux fait de m'arrêter là, et de rester sur une impression globale correcte.
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Ce troisième volet conclut donc cette excellente revisite du mythe de Dracula par les auteurs de « Garulfo » et met ainsi fin à la chasse aux vampires entamée lors du tome précédent, suite à une mise en place qui confirmait bel et bien l'existence de ces créatures friandes de sang frais.

Si les dialogues proposés par le scénariste de « de cape et de crocs » sont une nouvelle fois savoureux et contribuent à installer le lecteur au sein d'une ambiance british très distinguée, mais non dénuée d'humour, l'auteur alterne également avec brio cette histoire principale, qui se déroule au beau milieu de la haute société victorienne, avec deux récits parallèles issus du passé. Il y a d'une part les nombreux flash-backs proposés lors de la lecture du carnet de voyage de Richard Drake, qui multiplient les révélations concernant le passé de l'explorateur et qui continuent de dresser le portrait d'un personnage beaucoup plus complexe et ambigu que ne laissait suggérer le premier volet. Si ces voyages africains donnent de la profondeur au personnage, la lecture du « Journal d'un mort-vivant » du mystérieux comte D. contribue d'autre part à étoffer l'univers vampirique mis en place par l'auteur.

Ayroles ne se contente pas seulement de multiplier les révélations concernant les personnages clés de cette saga, il y intègre également un nouveau personnage important, qui offre d'ailleurs son nom au titre de cet album. Ce magnat de l'industrie ne se contente pas seulement de jouer un rôle décisif lors de cette conclusion, il symbolise également au passage ce capitalisme qui suce ses employés jusqu'à la moelle afin d'augmenter les profits.

D comme « Capitalisme » donc… ou plutôt d'comme « Surprise » car l'auteur en réserve quelques-unes lors de cette conclusion. Si l'affrontement final, un peu trop rapide, abandonne quelque peu le lecteur sur sa faim, l'épilogue réserve par contre un twist final surprenant qui devrait combler tout le monde.

Visuellement, Bruno Maïorana continue de livrer un travail irréprochable. Ayant délaissé les animaux cartoonesques et l'ambiance féérique de « Garulfo » pour s'attaquer à un tout autre registre, il peut quitter le neuvième art la tête haute. Que ce soit au niveau des personnages, qu'il met en scène avec beaucoup de brio, ou au niveau de l'atmosphère, où il passe avec grande aisance de l'époque victorienne de la fin du XIXème siècle, dont il restitue les décors avec minutie, à la chaleur africaine ou au XVIIème siècle du comte Dracula, le dessinateur livre une dernière contribution remarquable, rehaussé avec brio par la colorisation experte de Thierry Leprévost. Il est juste regrettable de voir un tel talent tourner le dos à un marché de la bande dessinée saturé qui ne permet malheureusement plus à des dessinateurs trop exigeants et perfectionnistes de vivre décemment de leur art. D… comme « Surproduction »…

Un excellent triptyque, vivement conseillé et un album coup de coeur que vous pouvez retrouver dans mon Top du mois, ainsi que dans mon Top de l'année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Ah, un excellent dernier tome pour cette trilogie ! Même si, de prime abord, le toutim semble ultra-classique, il ne l'est pas tant que ça !
Il faut pour s'en rendre compte aller jusqu'aux deux dernières pages, car rien n'est joué jusque là, alors qu'on croit avoir tout compris...
C'est original dans le classicisme, assez fort, du coup ! Par contre on ressent, hélas, une certaine lassitude dans les dessins de Maïorana, dont les personnages virent à la caricature, et c'est un peu dommage.
Ma note : 4,5 (5 sur Babelio).
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critiques presse (4)
BulledEncre
28 octobre 2014
Le Style de Maïorana est toujours aussi élégant. Sa façon de poser le décor de l’époque, que ce soit dans le Londres du XIX ème siècle ou l’Afrique et ses secrets, est remarquable. Les personnages eux-mêmes, ainsi que les costumes et les décors intérieurs, si habilement retranscris, font immerger le lecteur dans cette époque si typique de l’Angleterre.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Auracan
06 août 2014
Les auteurs de Garulfo ont [...] parfaitement menés leur récit [...]. Côté dessins, Maïorana continue son sans faute. À commencer par la couverture, envoutante, attirante, qui nous incite à prendre l’album en mains, à le feuilleter, à l’acheter.
Lire la critique sur le site : Auracan
BDGest
04 juillet 2014
D pourrait en fait se résumer par la couverture de ce troisième et dernier tome : d’un style unique, qui n’hésite pas à se faire radicale et qui met au cœur de l’intrigue l’identité du mystérieux D.
Lire la critique sur le site : BDGest
Actualitte
23 juin 2014
Monsieur Caulard vient aujourd'hui conclure avec bonheur la trilogie D, en apportant son lot de surprises destinées à relancer l'intérêt.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Tout ça a commencé à l’époque où les hommes ont eu l’idée de faire pousser des plantes et d’élever des animaux. Ils se sont mis à faire des choses étranges, comme couper trop d’arbres ou tuer des bêtes pour rien. Puis, pour se procurer du bétail ou du grain, ils ont fait de grands massacres parmi ceux de leur propre espèce. Ce sont des choses absurdes, contre nature. La Nature, malgré tout, a décidé de conserver l’homme en son sein. Mais parfois, un homme va trop loin. Et s’il le fait dans un lieu sacré, un lieu de grande harmonie, alors la Nature se fâche. Elle chasse cet homme-là. Elle lui refuse sa place dans le cycle de ce qui naît, croit et meurt. Elle en fait un fléau, avide, jamais rassasié. Un trop homme capable de détruire l’humanité. Elle en fait un non-mort.
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Ce planteur de Louisiane avait su percevoir dans l’expédition de Crimée le formidable potentiel des conflits d’aujourd’hui. Mû par une géniale intuition, il vendit terres et esclaves pour fonder dans le Michigan sa première aciérie. Lorsqu’éclata la guerre civile américaine, il avait déjà créé les usines d’armements qu’alimenteraient ses hauts-fourneaux ! A la tête de plus de trente usines établies sur deux continents, Caulard trône à présent, tel un dragon sur une montagne d’or !
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[Lady D’Angerès] Dieu que ce siècle est laid. Tandis que je mâchais mon suaire dans les ténèbres, en haut les hommes changeaient d’âge… Au sortir de mon tombeau, le monde avait perdu sa grâce. Je peine à me le remémorer tel qu’il était sans tout ce fer, sans tout ce bruit… Et j’oublie chaque jour un peu plus ce qu’il fut longtemps avant, lorsque j’avais un toit, des proches, de sentiments; Ce qu’il fut de mon vivant…
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[Lady D’Angerès] Un industriel !... Déroger ainsi, vous jadis si fier de votre rang !
[Dracula] Vous vous trompez quant à notre nature profonde, ma chère ! Nous ne sommes pas aristocrates par essence : notre place est au sommet de la hiérarchie humaine quelle que soit la caste qui l’occupe ! Le siècle est bourgeois ? Soyons bourgeois. On se fait à leur prosaïsme et l’on gagne en efficacité !
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[Dracula] Voici mon royaume ! J’y règne sur des légions d’ouvriers dont je tire ma subsistance. Je les mène durement mais j’en prends le plus grand soin ! Je ne voudrais pas qu’ils aillent raconter, avec le langage imagé dont use la canaille socialiste, que je suis un de ses patrons avides qui sucent le sang du prolétariat.
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Vidéo de Alain Ayroles
Une interview d'Alain Ayrolles pour Les Chimères de Vénus aux éditions Rue de Sèvre. Entretien réalisé au FIBD d'Angoulème 2024.
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