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EAN : 9782849531471
128 pages
La Boîte à Bulles (07/06/2012)
3.15/5   17 notes
Résumé :
Fils de trappeur, Joshua se retrouve brutalement orphelin après l'attaque de la maison familiale par des Indiens. Il doit alors apprendre à subsister seul et à devenir adulte dans l'environnement vaste et rude des Rocheuses, au milieu du 19ème siècle.
L'auteur met son trait élégant au service d'une fable entièrement muette qui raconte la nature sauvage des grands espaces et celle non moins frustre des hommes.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La montagne à perte de vue, des sommets enneigés... Elevé à la dure par un père violent et alcoolique, le tout jeune Joshua devra vite s'armer pour affronter la vie. Toute la famille vit sous l'emprise de cet homme autoritaire qui dilapide l'argent aussitôt gagné dans la boisson ou les bordels, qui n'hésite pas à mettre une raclée à sa fille ou maltraiter les chiots qui viennent de naître. Les cris de ces derniers les alertent d'une venue inattendue: des Indiens s'en prennent à eux brutalement, tuant toute la famille à coup de hache sauf Joshua. Devenu orphelin, dans cette nature si hostile et sauvage, le jeune garçon devra apprendre à s'en sortir tout seul, luttant jour après jour contre la faim ou le froid...

C'est dans une nature sauvage que l'on fait connaissance avec Joshua, futur trappeur débrouillard évoluant entre les montagnes enneigées, les saloons aux vapeurs d'alcool ou les animaux sauvages. Péro signe là un album remarquable où le silence est d'or, juste quelques pictogrammes pour une meilleure compréhension. Un silence absolu qui résonne dans ce milieu hostile, cruel, parfois barbare où l'homme n'a d'autre choix que de s'adapter, quitte à devenir violent. Cet album sombre et cynique ne semble laisser que peu de place à l'humain. La mise en page est efficace, le noir et blanc léger et le trait tout en finesse, le tout en opposition avec la dureté du propos et la fatalité qui en résulte.

Vivons D'air pur et d'eau fraîche...
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Imaginez la vie d'un Jeremiah Johnson, de son adolescence à un âge avancé.
Particularité notoire, un paternel alcoolo, violent, légèrement porté sur l'inceste avec sa sœur. Bref, le type même de personnage à qui l'on souhaiterait offrir une volée de plomb pour la fête des pères.
Le gamin est poissard, c'est un fait établi. Mais lorsque le destin a une idée en tête, c'est pas ailleurs.
C'est donc tout naturellement qu'il verra sa famille décimée par les comanches, les apaches, les chero...ouais, bon, j'ai jamais été fortiche au jeu du "c'est qui le vilain n'indien sanguinaire qui vient de pourrir mon existence pour le demi-siècle à venir", le laissant ainsi orphelin, livré à lui-même dans un environnement hostile où nature et humanité ne lasseront pas de lui rappeler que le monde, ben il est pas forcément taillé pour les petites natures de son acabit.

Histoire sans paroles, D'air pur et d'eau fraîche se veut original en proposant beaucoup d'onomatopées et moult petits symboles en tout genre histoire de faire comprendre au quidam les vicissitudes rencontrées par notre guignard de compet'. De là à les trouver pertinentes et parfaitement adaptées, c'est une autre histoire.

Dessin bicolore sympathique. Cases sans cadre précis, on s'y perd un peu.
Si l'environnement naturel tire le récit vers le haut, difficile d'en dire autant sur le rendu des protagonistes un brin fruste. Pas le moindre sentiment d'empathie envers un Joshua aussi naïf que con, n'ayons pas peur des mots.
Autre agacement irritant à la limite du désagrément, l'utilisation à outrance d'un même symbole pour baliser l'humeur du moment. C'est tout gris dans ma caboche: un vilain gribouillis. C'est la merde: un étron. J'veux une nana: une femme-tronc dénudée...à noter que ce symbole reviendra très, trop souvent, illustrant certainement l'incommensurable solitude du trappeur et son désir obsessionnel de partage altruiste.

D'air pur et d'eau fraîche, sans casser trois pattes à un castor, se lit sans déplaisir.
Un parcours initiatique singulier à défaut d'être pleinement abouti.
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Joshua est fils de trappeur. Un père qu'on envie peu tant son alcoolisme et sa violence pèse sur le jeune garçon, sa mère et sa petite soeur. La petite famille grandit à l'ombre de cet homme puissant qui fait la pluie et le beau temps à la maison. Jusqu'au jour où une bande d'indiens attaquent et massacrent la famille. Seul Joshua réussit à s'en sortir. le voilà désormais livré à lui-même dans une nature hostile qu'il va devoir apprendre à apprivoiser pour survivre.

A l'issue de l'attaque indienne, il ne restera plus à l'adolescent que les cadavres de ses parents, la poupée de sa soeur enlevée, un tas de ruines fumantes en lieu et place de cabane, et un jeune chiot survivant. Il ne lui reste plus que le choix de prendre la route avec le jeune animal et de tenter de survivre dans ces régions sauvages où la nourriture, la chaleur d'une fourrure, la protection d'un toit se mérite. Affamé, transi de froid, il erre jusqu'à la ville où il se fait refouler. Joshua doit alors apprendre à compter sur lui-même et surtout à chasser pour se nourrir, se vêtir et plus tard, faire commerce de fourrure, tel son père autrefois. Une vie solitaire qu'il a choisi mais qui le tourmente aussi parfois. Au point de chercher une femme à tout prix.

L'histoire se déroule dans une Amérique des grands espaces à une époque où il est encore de coutume de circuler à cheval. Mais loin d'être une histoire de survie légère, comme le laisserait suggérer le titre, D'air pur et d'eau fraiche se révèle au contraire un album sombre et désabusé sur la nature humaine.
Entre western, histoire de survie et récit initiatique, on assiste à l'évolution du personnage principal au fil des années, à son morne quotidien fait de chasse et de petits travaux. Libéré de son père et des contraintes qu'il lui faisait peser, Joshua va apprendre à devenir adulte et à assumer sa propre (sur)vie. On admire le courage et la volonté des jeunes années. Mais bientôt, ces derniers laisseront place à une certaine rancoeur et misère affective qui pervertira notre héros. Alcool, violence, sexe : c'est à son tour de tomber dans ces travers. Joshua reproduit les gestes de son père et c'est avec amertume que le lecteur fermera cet album. Point de salut dans les grands espaces, dans la nature sauvage et libre. L'homme finit par laisser s'exprimer ses bas instincts et ne semble pas apprendre de ses aînés.

La particularité la plus notable de cet album est qu'il s'agit d'une histoire sans paroles. Pero a fait le choix du silence pour laisser s'exprimer toute la force des illustrations. Et de fait, il fait preuve d'une grande force narrative et réussit à exprimer avec succès les émotions, les interrogations, les réflexions des personnages à travers un découpage judicieux et l'utilisation ponctuelle d'image pour signifier telle ou telle pensée. le découpage classique met particulièrement en valeur les paysages enneigés (ou pas) de l'ouest mais aussi l'expressivité des visages qui pallie à l'absence de texte. Son trait épuré et pourtant travaillé utilise parfois les hachures, donnant ainsi un caractère torturé et dur au propos. D'une grande fluidité, le lecteur n'est jamais perdu dans ce dédale silencieux en noir et blanc.

A travers le portrait de Joshua, D'air pur et d'eau fraiche revient sur la notion de fatalité humaine et délivre une vision éminemment pessimiste de la vie. Album graphiquement très intéressant et très réussi, on pourra tout de même regretter la fin abrupte à laquelle on aurait préféré une morale un peu plus aboutie.
Un bel album à découvrir !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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C'est un album totalement muet qui utilise des images de choses pour exprimer une parole qui est alors à deviner. Quelques fois, c'est simple mais pas toujours d'où une difficulté à la compréhension au sens de ce récit.

Pour le reste, c'est un western dans la plus grande tradition de ces familles de pionniers en proie à des indiens ne faisant pas de quartier. On va suivre le destin d'un jeune homme fils d'un trappeur qui se retrouve brutalement orphelin. Il va devoir survivre sans un sou et vivre d'air pur et d'eau fraîche.

La fin ne m'a pas totalement convaincu. J'aurais aimé avoir des explications notamment quant à la soeur qu'il croît reconnaître. Par ailleurs, je me pose la question si c'est bien lui l'indien que l'on voit tout à la fin. Il est vrai que je ne comprends pas bien la transition.

Il y a du rythme et la lecture s'avère plaisante malgré une histoire qui ne manque pas de cynisme.
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Après l'attaque d'indiens la famille d'un trappeur est décimé, seuls la fille et le fils sont épargnés. Il grandit seul et se débrouille comme il peut.
Les graphismes sont fait assez rapidement mais montrent quand même un savoir-faire. L'histoire est racontée sans dialogue et sans paroles.
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critiques presse (2)
ActuaBD
06 juillet 2012
Western initiatique, tragique avec des touches d’humour, et de surcroit muet, ce roman graphique allie radicalité graphique et scénaristique.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
12 juin 2012
L'air pur et l'eau fraîche, là où vivote Joshua, ce n'est pas ce qui manque. D'amour, paternel, conjugal ou filial, il n'y aura pas pour ce type ordinaire. La lecture de son histoire sera émaillée de sourires plutôt crispés plus que d'éclats de rire, de curiosité plus que de fascination pour son destin, d'un sentiment de fatalisme plus que de véritable tristesse.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
De nos jours, vivre d'amour et d'eau fraîche, c'est avoir de l'argent.
Commenter  J’apprécie          40

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