Dakota, tome 2

Pas franchement emballé par le premier tome, le second a tendance à confirmer mes inquiétudes. Même si c'est bien mené, bien rythmé, les auteurs ressortent toutes les ficelles du genre avec quelques gros clichés, attentat à la bombe, le premier attentat pour détourner l'attention pour le second,, les morts vivants, les monstres hybrides… Je ne suis pas fan des comics américains de super héros, et Dufaux et Adamov s'en inspirent très fortement. Je ne dirais pas que c'est une mauvaise bande dessinée, dans le genre c'est même plutôt réussi, mais cette lecture me laisse complètement de marbre, trop stéréotypé, sans surprises, déjà vu et pas indispensable.

Second tome des aventures de Dakota, cette fliquette dotée de super pouvoirs. Trois ans après le premier tome.

Je ne connais pas les chiffres de vente, mais je devine que ce ne fut pas le raz-de-marée pour le premier tome.

On a un second tome ponctué du mot Fin, et se terminant par un appel de Superman qui annonce une invasion extra-terrestre. C'est tellement décalé, tellement absurde, tellement idiot (osons le dire) par rapport au contenu du tome que je regrette encore d'avoir lu ces 3 dernières cases... le contenu était un sans faute jusque là.

Le contenu du tome... Une plongée glauque dans un monde dirigé par des super héros. Pas de slibard rouge porté sur un collant bleu avec un grand S... Les super héros portent des costards-cravates mais il dominent les humains, appelés "collapses".

Glauque, sombre, funeste, ce tome voit les différentes factions s'affronter. Des morts ressuscitent pour mieux se faire exploser à la ceinture d'explosifs. Dakota choisit son camp. Ce ne sera pas celui des super héros, ni celui des collapses, mais le sien. Elle pourrait faire triompher l'un ou l'autre des camps, mais elle choisit de s'extraire de cette lutte super héros-collapses. C'est sans doute cela le fin mot de l'histoire.

Le tome fait 64 pages. Pas banal pour une BD. Et cela fonce à la vitesse grand V, alors que le tome 1 était assez posé, voire dilué. de là à penser que Dufaux a jeté tout ce qu'il avait dans le scénar, tout le matériel prévu pour plusieurs tomes... Il n'y a qu'un pas que je franchis.

Mais le résultat est grandiose (à l'exception des 3 dernières case, je me répète). Une atmosphère idéalement servie par le dessin d'Adamov, un univers qui n'est pas sans rappeler Bilal, une dérision et une sensualité tout à fait bienvenues. Un bon moment.