AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782756099965
72 pages
Delcourt (09/01/2019)
3.42/5   38 notes
Résumé :
Pour fuir la maladie qui l'accable, la jeune Faith s'évade chaque nuit dans le rêve récurrent d'un monde poétique où elle retrouve le prince-chat Beau-Minon et la fée Bonne-Biche. Mais avec le temps, ce pays merveilleux devient sombre et inquiétant, dévasté par une créature avide de peur et de sang.



Que lire après Dans la forêt des lilasVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
3,42

sur 38 notes
5
2 avis
4
5 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Le dessin de Tamia Baudoin est fin, délicat, richement ornementé, étoilé et fleuri, poétique et imaginatif. On démarre dans une ambiance à la manière de Lewis Carroll, Faith est amie avec Minon, un chat habillé en valet de conte, et Biche, une biche en robe de princesse, on navigue dans l'univers du rêve, du fantastique, comme dans Alice au pays des merveilles. Mais Faith n'est plus une enfant, ce monde merveilleux s'étiole pour entrer dans le monde réaliste des adultes. Son père est mort et Verity, sa grande soeur, doit partir habiter à Londres avec son mari Anton. C'est un récit poétique et romantique, un cottage, un mariage, la maladie, Alice au Pays des Merveilles est devenue la Dame aux Camélias, et juste c'est beau et touchant.
Commenter  J’apprécie          210
Dans son recueil Nouveaux contes de fées, la Comtesse de Ségur faisait le récit de Blondine, une jeune princesse qui, par mésaventure et maltraitée par sa belle-mère, se retrouve perdue dans une forêt ensorcelée, la forêt des lilas… le conte se nommait Histoire de Blondine, de Bonne-Biche et de Beau-Minon.

Avec l'ouvrage de Nathalie Ferlut et Tamia Baudouin, point de princesse, mais une jeune fille nommée Faith, aussi brune que sa soeur Verity est blonde ; point de marâtre à fuir, mais un mal obscur qui la pousse à s'évader dans la forêt des lilas, où elle retrouve ses amis Minon et Biche ; point de prince charmant, mais un beau-frère médecin qui tente de la soigner malgré les difficultés qui se présentent.

Dans le cottage familial où elle a grandi, elle vit là, recluse volontaire, avec pour seule compagnie Polly, l'unique employée de maison depuis le décès son père. Faith est encore une enfant, et se refuse à quitter la maison de ses souvenirs, se refuse à grandir, quitte à fâcher ceux qui veulent l'aider. Et pendant ce temps, la maladie progresse…


Une bd étrange, admirablement soignée par l'illustratrice Tamia Baudouin, au dessin délicat, même si sombre. le lien évoqué avec le conte de la Comtesse de Ségur s'estompe au fil des pages pour s'apparenter plus avec Lewis Carroll et Alice au pays des merveilles et s'orienter enfin vers un conte gothique et mélancolique.

Nathalie Ferlut ne cesse de me surprendre...
Commenter  J’apprécie          100
Dans cette BD illustrée par Nathalie Ferlut, que j'aime beaucoup, nous suivons le destin de Faith, alias Comtesse, une jeune-fille fragile du XIXe siècle dans son quotidien mais aussi dans les rêves et dans le monde imaginaire qu'elle s'est forgé enfant.
Une histoire onirique et tragique sur l'enfance, la fin de celle-ci, les rêves et la mort.
Commenter  J’apprécie          150
Dédié à l'actrice Helena Bonham Carter – à qui Tamia Baudouin a d'ailleurs emprunté les traits pour représenter Comtesse, l'héroïne – "Dans la Forêt des Lilas" semble en effet coller tout à fait à la personnalité de la muse burtonienne. Aussi, une fois la dédicace lue en début d'ouvrage, il devient difficile de ne pas superposer sur la silhouette de Comtesse les images d'Helena Bonham Carter dans les films en costumes de James Ivory, qui semblent avoir suggéré une certaine atmosphère à cette BD, le gothique en plus. Exploration du parallèle entre rêve et réalité par le truchement de l'univers des contes de fées, "Dans la Forêt des Lilas" s'inscrit en cela dans la lignée d'"Alice au pays des merveilles" de Lewis Carroll, jusque dans ses éléments les plus saugrenus et inquiétants à la fois. Il faut dire que N.Ferlut et T.Baudouin créent à elles deux une histoire pesante dans laquelle les songes, pareillement aux nôtres, semblent vouloir sublimer sous l'apparence de fables et de chimères le vécu quotidien.

Ainsi, alors que les rêves de l'enfance n'étaient que fées et merveilles (quoi que frôlant toujours la limite de l'inquiétant grâce à quelques éléments suscitant ne seraient-ce qu'une légère angoisse, à l'image de ces poissons dorés aux paroles énigmatiques), le retour dans la Forêt des Lilas de Comtesse, tandis que sa vie semble s'effondrer, lui donne à voir un univers gangréné. Reflet métaphorique des événements qu'elle traverse? A en juger par l'alternance entre réel et imaginaire qui emprunte bientôt un rythme effréné au point que les deux se confondent, on parierait que oui. D'ailleurs, il nous semble que l'omniprésence de la forêt, la mise en abyme conte/rêve/réalité, et la lecture symbolique de l'oeuvre indiquent encore une fois l'influence d'Angela Carter, ou du moins de "La compagnie des loups" adapté par N.Jordan.

Cela dit, il reste que les thèmes explorés dans cette BD sont différents de ceux chers à Angela Carter, et que les références ne sont pas les mêmes. Si "Dans la Forêt des Lilas" s'amuse également des contes et du songe pour symboliser de façon quelque peu angoissante le réel de l'héroïne à travers un processus psychique délicieusement gothique, l'auteure cherche ici davantage à interroger la question du deuil parental comme rite de passage vers l'âge adulte, et à travers ce mécanisme complexe, la fin de l'enfance ( et donc la mort de l'enfant?... A moins qu'il en subsiste toujours quelques bribes...). En cela, "Dans la Forêt des Lilas" est habité d'une mélancolie absente de l'oeuvre de son aînée, et le personnage de Comtesse suscite l'empathie du lecteur.

Autre référence propre à Nathalie Ferlut pour cette BD : la Comtesse de Ségur. En effet, il semble que les critiques et chroniqueurs qui se sont penchés sur "Dans la Forêt des Lilas" aient tous oubliés leurs classiques et, parmi ceux-ci, l'oeuvre qui a donné ses bases à cette bande-dessinée. La Forêt des Lilas ainsi que les personnages de Belle-Biche et de Beau-Minon sont issus d'un conte de la célèbre Comtesse de Ségur (auteur des "Malheurs de Sophie") pour ses "Nouveaux contes de fées" (sa première oeuvre publiée, d'après les histoires qu'elle inventait pour ses petits-enfants) : "Histoire de Blondine, Belle-Biche et Beau-Minon", que l'on peut aussi trouver sous le titre "La forêt des Lilas". Ce clin d'oeil on ne peut plus inattendu donne au récit de N.Ferlut toute sa singularité et une couleur unique.

Et en parlant de couleurs, parlons des illustrations de Tamia Baudoin. Son trait faussement hésitant donne vie à des images d'une délicatesse presque enfantine et d'une finesse arachnéenne, même si le style est parfois inégal. le traitement des couleurs est particulièrement intéressant, les teintes criardes accompagnant une Comtesse lunaire et les coloris lumineux, une Verity solaire. Deux univers s'opposent entre la cadette et l'aînée, deux façons de penser et d'appréhender le monde, l'ensemble étant d'une élégance romanesque propre à l'époque illustrée. L'univers féérique de la Forêt des Lilas, avec ses chats bottés, ses biches fées, et des carpes argentées, évoque autant l'esthétique de Jacques Demy que l'onirisme de Miyazaki. Visuellement, c'est étrange et adorablement déroutant...

En bref : Gothique et mélancolique, évoquant autant Jacques Demy que Miyazaki et Tim Burton que la Comtesse de Ségur, "Dans la Forêt des Lilas" est un conte sombre et onirique dont l'ambiguïté déstabilise le lecteur avec délice.
Lien : http://books-tea-pie.blogspo..
Commenter  J’apprécie          10
Dans la forêt des lilas commence comme un conte pour petite fille sage et se termine en véritable drame dans l'Angleterre victorienne. On peut être dérouté par un changement de ton mais j'avoue que cela m'a fait l'effet d'une bombe mais dans le bon sens du terme. Enfin un conte qui n'est pas niaiserie et qui apporte quelque chose de neuf. Il y a de la maturité et de l'originalité. C'est à souligner.

Il s'agit de l'histoire d'une fille malade qui s'évade chaque nuit dans un monde de rêves afin d'échapper à la triste réalité. Cela peut rappeler par certains égards le chef d'oeuvre qu'est le film le labyrinthe de Pan. On oscille entre rêve et réalité.

Jamais je n'aurais pensé donner un 4 étoiles mais ce titre le vaut bien. Il y a un côté onirique mais également métaphorique. Même le graphisme possède un côté enchanteur avec le souci de petits détails dans une forêt bien dense.

A noter qu'il s'agit en dépit de tout d'un conte pour adultes. Laissez-vous envouter par le doux parfum des lilas de cette forêt. Vous n'en reviendrez peut-être pas.
Commenter  J’apprécie          60


critiques presse (4)
Actualitte
13 juin 2019
L’originalité de la bande dessinée réside dans ses superbes illustrations presque expressionnistes, envahies d’une végétation foisonnante et de créatures mystérieuses.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Ricochet
25 avril 2019
Oscillant entre rêve et réalité (avec le risque pour un plus jeune lecteur de s’y perdre), un esthétique hymne à l’imaginaire, surréaliste et magnifiquement étrange.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Bedeo
08 mars 2019
D’une valeur poétique fascinante, tant dans son périple onirique que dans le cheminement graphique, Dans la forêt des lilas possède des atouts qui font du duo Nathalie Ferlut et Tamia Baudouin de belles héritières de Woolf et Austen.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BoDoi
05 février 2019
On se laisse envoûter par le parfum de cette forêt des Lilas, qui s’adresse aux lecteurs dès 11-12 ans, au moment où l’enfance commence à se laisser grignoter par le sombre monde des adultes. Un livre émouvant et élégant.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les luciolétoiles ne sont pas de stupides bestioles. La biche disait que lorsque j'étais petite, que je jouais avec Minon, chaque fois que je disais "quand je serai grande, je serai ceci, je ferai cela...", une luciolétoile apparaissait dans l'herbe et commençait à jouer avec les autres... Les luciolétoiles sont de tout petits rêves !
Commenter  J’apprécie          20
Comtesse ! Tu ne pourras jamais te débarrasser de la créature ! Sais-tu pourquoi ? Parce que c'est toi qui l'as inventée !
Commenter  J’apprécie          20
L'arbre cache la forêt.
Commenter  J’apprécie          50

Lire un extrait
autres livres classés : rêvesVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (73) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5222 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}