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EAN : 9782072700248
136 pages
Gallimard (02/03/2017)
2.94/5   9 notes
Résumé :
« Un livre autour de la mort du père. Mais aussi de l’amour porté à certains hommes et du refuge que ces aventures poursuivent. Autant de variations sur le thème d’une chasse éternelle. Cerf, cerf, ouvre-moi, ou le chasseur me tuera... Comment les disparus orientent-ils nos vies, comment leur répondons-nous ? Sujet intime autant qu’universel, qui aborde la place du père, de la mort dans nos sociétés et la puissance de l’art.»
Caroline Lamarche.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Caroline Lamarche décrit sa relation aux hommes aimés : le père décédé , le compagnon qui l'a quittée , puis l'ami décédé. Une déambulation affective avec ces trois hommes et un fil conducteur, Saint Hubert, patron de Liège où commence le récit puis la galerie éponyme de Bruxelles, endroit sublime de la capitale. On y retrouve sa belle plume et ses thèmes favoris, les hommes, l'amour, la littérature. On y apprend aussi sur les Fournisseurs officiels de la Cour de Belgique, et contrairement à ce que pense Caroline Lamarche, il y a bien un libraire qui est fournisseur de la Cour et ce n'est pas la libraire de la galerie Saint Hubert, pourtant la plus belle librairie du Royaume.
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Elle perd son père.
Elle perd son amant.
Elle perd son meilleur ami.

Mais que dire de plus de ce livre!?
Pour moi l'auteure doit faire ses preuves dans un prochain livre plus abouti.
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critiques presse (2)
LaCroix
21 avril 2017
Caroline Lamarche nous plonge dans le cœur humain où se mêlent aspiration à l’amour et désir de mort.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LeMonde
07 avril 2017
Ce livre bref puise le réconfort dans l’illustration d’un goût de la destruction et de la sauvagerie, dont la narratrice prend sa part.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ma mère parlait, mes frères et sœur, mes cousins, tantes ou oncles s’il y en avait parlaient. Je me taisais, le battement irrité de mon sang dans mes oreilles rendant plus confus le brouhaha général. Il me semble que mes oreilles sifflaient déjà, comme aujourd’hui, qu’elles ont toujours sifflé. Je sais pourtant qu’il n’en est rien puisque je dois ce sifflement, a conclu le spécialiste en l’absence de tout autre indice relatif à une surexposition au bruit, à un choc émotionnel, que je suis parvenue à dater d’un soir d’été avec M où la chaleur était forte et la rivière fraîche. Mais pour l’heure il s’agit d’un repas de famille. À ma gauche – j’étais la fille aînée et ma place était à sa droite – mon père proférait, pour lui seul semblait-il, quelque chose, les yeux baissés sur un blanc de poulet ou une pomme de terre qu’il massacrait à gestes lents, distraits, mon père racontait une histoire, interminable et murmurée, les yeux dans son assiette, indifférent à l’indifférence familiale, il avait l’habitude que l’on ne s’intéresse pas à ses digressions, qui prenaient la forme de méditations sur l’Histoire ou la généalogie ou le patrimoine monumental de notre région. Je l’écoutais vaguement, par politesse, ou désespoir, je l’écoutais n’ayant rien d’autre à écouter – c’était ma place, à sa droite – que la voix de mon père, cette onde discrète qui, sans interruption, rayait imperceptiblement la conversation générale, une voix marmonnée et tenace, tirant le fil d’une méditation sur l’Histoire, ou la généalogie ou le patrimoine monumental, un fil ténu, constamment mis à l’épreuve par l’envahissement familial, et qui eût pu se distendre, se briser à tout moment, mais qui, pourtant, se tissait comme celui de l’araignée, un fil sorti du ventre, ou peut-être du cœur, du poumon, j’ignore l’organisation interne de l’araignée, ce qui y remue et bat, mon inculture est aussi éclatante que l’érudition de mon père, (…)
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Je voyais de loin briller et se tordre le poisson tiré de l'eau, éclat d'argent sur l'argent de la rivière, sorti du sombre et du silence pour être jeté comme un mot dans une conversation, un mot rare et palpitant, dont la beauté restée jusque là secrète se ternit dans la seconde.
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Ce que l'on sait obscurément sans pouvoir le vérifier vous détruit, ce qui s'éclaire devient inoffensif.
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A ma connaissance, aucun libraire n'a jamais été fournisseur de la Cour.
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Videos de Caroline Lamarche (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Caroline Lamarche
Avec la participation des autrices Caroline Lamarche, Stéphanie Leclerc et des auteurs-illustrateurs Simon Bournel-Bosson, Thomas Lavachery.
Et la classe de 4èmeA du collège Saint-Michel, Guéméné-Penfao (44). Un grand merci à la professeure Claire Blet.
Avec la participation de Cécile Ribault Caillol pour Kibookin.fr
Avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International et du Centre Wallonie-Bruxelles Paris.
Avec la séquence La Tête dans les images Salah Elmour, Sauvage, texte de Layla Zarqa, trad. de l'arabe Nada Issa, le port a jauni
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