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EAN : 9782226392060
244 pages
Albin Michel (28/09/2016)
  Existe en édition audio
3.86/5   122 notes
Résumé :

Surmonter les séquelles d'une grave maladie, changer le cap de sa vie... A sa sortie de l'hôpital, Mathieu n'a qu'une idée en tête : quitter Paris, se réfugier dans le Quercy auprès de ses grands-parents qui l'ont élevé jusqu'à l'âge de douze ans.Rien n'a changé dans la petite maison à deux pas de la rivière où Paul et Louise luttent, chacun à sa façon, contre la marche d'un siècle qui les rejette. Le vieux maréchal-ferrant continue de forger des fers que p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Pour cette fin d'année Christian Signol, maître de la littérature populaire, nous propose « Dans la paix des saisons ». Comme dans toute son oeuvre ce conteur nous emmène dans la France profonde et en particulier dans son Quercy natale.

Matthieu qui vient d'être opéré du poumon, décide de se reposer dans le Quercy auprès de ses grands-parents qui l'ont élevé. Il retrouve la maison et les lieux de son enfance. Auprès de ses aïeux, lui ancien maréchal-ferrant et elle sage-femme, il redécouvre surtout l'importance de la vie, des petites choses, de la nature et de sa simplicité.

Dans ce roman plus que dans les autres, Christian Signol donne un jugement très sévère sur la vie urbaine d'aujourd'hui. Rien ne lui fera renoncer : à son attachement à son « Pays », au bruit de la rivière qui coule, aux parfums des blés coupés, de la forêt et de la terre mouillée.
« Tu crois que c'est une vie, toi, que d'aller s'agglutiner comme des fourmis dans les grandes villes sans jamais voir un arbre ou un oiseau ? Tu crois que c'est normal de vivre sans voir le ciel ni les étoiles ? Tu crois que c'est bon d'habiter des immeubles de béton où les gens ne se parlent même pas ? ».

Ce livre interroge également sur la vie en général.
« Alors cela signifie peut-être que le but de l'existence, c'est simplement ça : faire grandir notre esprit et participer ainsi à l'oeuvre immense de l'univers. Notre corps n'est qu'un instrument, et il devient inutile au bout de quelques années, c'est pour cette raison qu'il doit disparaître. Il ne sert plus à rien. Notre pensée, elle, demeure vivante, mais pourquoi aurait-elle besoin de monter jusqu'au ciel ? ».

Encore une fois Christian Signol nous offre un beau roman qui se lit d'une traite et qui nous ramène à l'essentiel.
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Mathieu a quarante ans lorsqu'on lui diagnostique une tumeur au poumon. Après son opération, il décide de quitter sa vie parisienne, avec ce qu'elle peut comporter de stress, et de partir se ressourcer dans le Quercy, auprès de Louise et Paul, ses grands parents, chez qui il a vécu une dizaine d'années dans son enfance. Il les retrouve, vieillis certes, mais toujours si débordants d'amour à son encontre que petit à petit, son esprit comme son coeur trouvent la paix.
Auprès de Louise et sa douceur, il peut reprendre confiance en la vie, auprès de Paul, c'est le courage d'affronter la maladie que Mathieu va trouver.
Leur mode de vie, leurs mots simples qui vont toujours à l'essentiel, jamais superflus, permettent à Mathieu de retrouver le bonheur simple de son enfance, de s'y replonger et d'y puiser la force qui lui sera indispensable pour lutter.
Comme toujours, Christian Signol nous livre un roman bouleversant de sensibilité. Il y raconte si bien l'enfance perdue, la beauté des paysages du Quercy, mais aussi l'espoir. On espère pour Mathieu, on a envie d'être protégé par Louise et Paul, ces deux personnages sont tellement attachants.
Un livre qui fait du bien.
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Par les temps qui courent où l'actualité se cantonne à souligner l'indignité des hommes et particulièrement ceux de la classe politique, nous sommes donc submergés par les miasmes nauséabonds de moult conduites consternantes et de conflits hyper-violents qui endeuillent les peuples de notre Terre.

Alors, voyez-vous, chers internautes en visite sur ces pages, ça fait vraiment du bien de plonger dans d'autres univers et surtout, par le biais de la lecture, redécouvrir ce que l'âme humaine a de bon et de bienfaisant.

Il est des auteurs que l'on apprécie pour l'humanité qui se dégage de leurs oeuvres où le positif l'emporte nettement sur le négatif, ce qui devient exceptionnel dans ce monde où le média pullule et dispense une manière de percevoir la vie à travers la lorgnette du pessimisme le plus déconcertant, étayé par l'ensemble des faits divers les plus pitoyables et abjects.

Christian Signol bâtit ses romans en exploitant le côté lumineux des personnages qu'il anime d'intentions louables ; des gens sachant surmonter les épreuves de la vie avec sérénité et sagesse. Ce ne sont pas des héros à la renommée transcendante, non, ce sont des femmes et des hommes lambda à la vie modeste mais non dépourvue d'engagements, de ténacité pour accomplir leur destin sans oublier de s'intéresser au sort de leurs proches, parents, amis, voisins et au besoin leur venir spontanément en aide

Des pages de vies à lire qui font du bien... Son dernier roman « Dans la paix des saisons » n'échappe pas à cette vision positive du monde même contemporain.

Rencontre entre générations… retour sur un passé qui semble révolu... choc entre cité et ruralité... avec Mathieu, Louise et Paul, dans les paysages reposant du Quercy, on se surprend à apprécier les soirées de Juin, assis avec eux sur le banc devant la maison. Ce sont de braves vieux qui causent peu mais dont chaque parole est bien pensée et, le plus souvent, porteuse d'apaisement.

Un espace pour se reconstruire quand la maladie vous a détruit.

En fait, il s'agit ni plus ni moins de savoir se poser et mieux se reposer, vivre de son environnement proche. S'imprégner, s'imbiber, respirer tout de ce que la Nature offre en pleine campagne : odeurs, couleurs, formes, épanouissements, vibrations et s'abreuver ainsi de la vraie Vie.

Tout est bien décrit, c'est beau, rassurant, merveilleux de simplicité, les dialogues sont aussi remplis de ce que le coeur humain recèle de meilleur quand l'Autre est aussi et devient encore plus important que soi.

Non ce n'est pas une histoire de "bisounours" comme se complairaient à le souligner ceux qui ne verraient là que mansuétude et chaleur humaine insupportable à qui n'aiment que « coups tordus » et complots ne pouvant qu'être la seule trame d'un scénario intéressant et probant en phase avec la vie qu'on imagine être proche des réalités de notre temps...

« Dans la paix des saisons » on retrouve un instant ce qui est devrait être important pour chacun de nous : le goût de l'autre qui vibre, éprouve, pense, parle avec l'intelligence du coeur.

Alors, parcourant ce roman, on est en chemin pour voir l'ensemble des tonalités d'un chant d'oiseau, pour entendre chaque couleur de l'arc-en-ciel, pour toucher l'onde scintillante de la rivière, pour goûter le silence rempli d'étoiles, pour humer la paix indicible d'un soleil couchant.

La Vie n'a d'autre âge que son éternelle jeunesse...
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Matthieu, architecte parisien, vient de sortir de l'hôpital après une opération d'un cancer du poumon. « J'ai fait ce que j'ai pu. Tout dépend de vous. Vous décidez, en quelque sorte, si vous voulez vivre ou mourir, c'est-à-dire changer de mode de vie ou pas » lui a dit le chirurgien.
Epuisé et souffrant le martyre, il décide de partir. Un soir, ‘'une odeur d'herbe, de feuilles, d'arbres'' lui rappelle « la maison où il avait grandi loin de Paris et il s'était revu au cours des étés de là-bas, au temps où l'on croit que tout est fait pour durer, que rien, jamais, n'abolira le merveilleux de la vie, de l'enfance et du monde ». Il va partir, oui, mais pour rejoindre Paul et Louise, ses grands-parents maternels, qui l'ont élevé de 5 ans à 12 ans dans leur petite maison du Lot : Paul, le taiseux, farouche et indomptable et Louise, « corps gracile habité par un esprit sans failles, sans faiblesses, à l'image de l'homme qu'elle avait choisi ». C'est cette force dont il a besoin : « Qui savait si là-bas, au lieu de se cacher, de disparaître, il ne pourrait pas tenter de retrouver la force de résister, de gagner ce combat qui lui semblait terrifiant ? ».

Soutenu par l'affection, la générosité, la force et le courage de ses grands-parents, Matthieu adulte va remettre ses pas dans ceux de de Matthieu enfant avec émotion et émerveillement ; mais, aussi, avec quelques désillusions. Après des débuts difficiles, lentement, il va renouer avec ses plaisirs d'enfant... Il réapprend à vivre au rythme de la nature.
Au cours de conversations avec chacun d'entre eux, il va découvrir les drames secrets de la vie de son grand-père et de celle de sa grand-mère.

J'ai retrouvé avec bonheur l'écriture de Christian Signol, ‘'chantre du retour à la terre'' (Ouest France) : elle m'a permis de m'asseoir tous les soirs à la fraîche avec nos trois personnages sur le banc devant la maison, de m'allonger dans un champ où le foin venait d'être coupé, de lutter avec une carpe qui ne voulait pas se laisser pêcher, de faire cuire du pain dans un four au coeur d'un hameau abandonné, etc… Je vous invite à découvrir ces rituels de la vie à la campagne et toutes ces activités avec lesquelles Matthieu renoue pour retrouver calme, équilibre et goût de la vie.

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Excellent Christian Signol. Un très beau roman.

En quelques pages nous voilà transporter hors du temps, dans le Quercy, dans l'enfance de cet homme de 40 ans, auprès de ses grands-parents. Adieu la vie trépidante de la ville et de Paris. Vive le temps calme de la campagne. Retrouver le parfum d'enfance. Ces trois-là...ne se sont jamais oubliés. Ils ont vécu ensemble bien plus. Alors, pendant ces quelques jours, ils se retrouvent autour de valeurs simples : pêcher, jardiner, cuisiner, converser, savourer le silence, regarder les étoiles, se promener, cueillir des champignons, reconstruire, échanger, faire le point sur les non-dits (un décès d'un enfant, l'engagement dans la résistance, la peur de la mort face à la maladie…), faire cuire du pain...Et j'ai senti cette odeur de tourte chaude cuite au feu de bois. Cela m'a transporté vers le temps des vacances avec notre feu de bois et nos pommes de terre sous la cendre, avec seulement une pointe de beurre. Matthieu va guérir auprès de ces deux-là qui lui redonnent espoir. C'est une parenthèse dans sa vie, un retour aux Sources, pour se recentrer sur lui-même, se retrouver, faire le point, voir avant sa fin ceux qu'il a aimé, les paysages, les lieux, les sensations qu'il a apprécié.
Ce roman je l'aurais bien partagé avec mon Papy. Il m'a renvoyé à tant de souvenirs, des souvenirs de vacances avec mes grands-parents et un chien Wallis avec des fraises en Dordogne. Je suis sure que ce roman fait le même effet à tous : retrouver ce petit coin de souvenirs d'enfance dans notre coeur. Même si parfois le retrouver peut faire très mal car tout a changé, comme pour Matthieu avec la boulangerie et la cour d'école. Il a été déçu mais surtout conforté qu'il a avancé dans sa vie d'homme.
Christian Signol a ce don de faire vivre les plus belles régions de notre belle France.
Une histoire très simple. Quelques jours dans le Quercy. Quelques jours de vacances et de parenthèse dans notre vie. Peut-être que Paul et Louise ont raison de vivre hors de ce temps même si ce temps peut paraitre dépassé.

Huitième roman de mon été. A prêter à mon Papa pour les pommes de terre...Il comprendra.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
…Il avait eu besoin de l’entendre de nouveau, comme pour vérifier, qu’ici, décidément, rien ne changeait.
Cette pensée lui était secourable : il existait des îles à l’écart des tempêtes, des îles où le temps ne pouvait détruire le socle sur lequel certains êtres vivaient depuis toujours – un socle sûr, impérissable, qui n’avait jamais trahi personne…
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Elle montrait des grosses touffes à fleurs blanches, légèrement rosées, qui sentaient le citron frais. Et, comme Matthieu ne trouvait pas :
– De la mélisse, bien sûr. Le mieux est d’attendre la Saint-Jean, mais je n’ai pas eu la patience : elle était trop belle. Et celle-là, donc ? Elle désignait à présent une plante à cinq pétales échancrés en ailes de papillon.
– Allons ! Voyons ! Regarde la couleur !
– De la mauve ?
– Mais oui, bien sûr.
– J’avais oublié, soupira Matthieu.
Elle lui montra ensuite de la moutarde blanche, de l’achillée millefeuille, de la fumeterre, de l’anis vert et de la chélidoine, et des bouffées de bonheur remontèrent en lui, chaudes et sucrées comme du miel.
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Des vaches somnolaient sous des bouquets de saules; dans les champs, un homme se mouvait avec une lenteur que rien, aujourd'hui comme avant, ne semblait pouvoir troubler, pas même les années, pas même la maladie, pas même la mort...
On eût dit que rien ne bougeait, ni les feuilles des arbres, ni les bêtes allongées dans l'herbe, ni les milans englués dans le feu du ciel...
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– Alors cela signifie peut-être que le but de l’existence, c’est simplement ça : faire grandir notre esprit et participer ainsi à l’œuvre immense de l’univers. Notre corps n’est qu’un instrument, et il devient inutile au bout de quelques années, c’est pour cette raison qu’il doit disparaître. Il ne sert plus à rien. Notre pensée, elle, demeure vivante, mais pourquoi aurait-elle besoin de monter jusqu’au ciel ?
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Quand on est enfant, même à onze ans, on n’est pas de taille à lutter contre des parents ou contre l’immense flot qui vous emporte en vous laissant croire que le meilleur se trouve ailleurs, que la pauvreté est haïssable, que le progrès c’est d’abandonner les prés et les champs pour les banlieues des grandes villes…
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Vidéo de Christian Signol
Extrait du livre audio « Une famille française » de Christian Signol lu par Cyril Romoli. Parution CD et numérique le 18 octobre 2023.
En savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre/une-famille-francaise-9791035414382/
Commander sa version CD : https://boutique.audiolib.fr/produit/2258/9791035414382/une-famille-francaise
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