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Sophie Gewinner (Traducteur)Guadalupe Sánchez Nettel (Traducteur)
EAN : 9782911686580
53 pages
MEET (14/11/2008)
4.5/5   6 notes
Résumé :
Présentation de l'éditeur
Il me semble que ce n'est pas une imposture qui nous lie, mais un bar. Il s'appelait El Aviador. C'était un bar de Barcelone. Un établissement décoré d'hélices et de blasons, de casquettes de la RAF, de débris d'aéroport et de catastrophes aériennes. C'est Sergi Pàmies qui nous y avait amenés, et j'al toujours pensé qu'il était parfaitement conscient de nous introduire dans un décor qui semblait tiré d'un de tes romans.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L'exercice est brillant, jubilant. le Français Jean Echenoz et l'Espagnol Enrique Vila-Matas disputent, par courriels, de l'imposture en littérature, ou plus exactement du sentiment d'imposture, voire de la mystification. Aussitôt apparaît l'ombre inévitable de Borgès.
D'un bar qui n'existe qu'une nuit à un village qui n'est visible qu'un jour tous les cent ans, qu'est-ce que la réalité? Avec quoi, quels emprunts, quelles prédations écrit-on, dans quelle «folie d'appropriation»? Peut-on accepter sans imposture de se laisser appeler «écrivain»?
Vila-Matas vole à Jean Echenoz «ces petits chiens adorant les genoux» comme, dans "Les Grandes Blondes", Jean Echenoz écrivait sans résister au bon mot: «la baie donnait sur la baie», formulation que lui volera malicieusement Tanguy Viel, autre auteur Minuit, quelques années plus tard («la baie donne sur la baie», "L'Absolue Perfection du crime").
Si Jean Echenoz dit écrire à partir d'éléments dérobés, Enrique Vila-Matas avoue lire les autres jusqu'à les transformer : «Le fait est qu'on écrit toujours à la suite d'autres.»
El l'on ne peut alors s'empêcher de penser à Roger Caillois, si familier de Borgès, virtuose dans la mise en abyme d'un fait qui n'est peut-être qu'un rêve, ce rêve étant lui-même rêvé par un autre et rebondissant encore plusieurs fois, de personnage en personnage (est-ce dans "L'Incertitude qui vient des rêves"?).
Dans ce magistral échange se posent encore, non sans ironie, la double possibilité de ne pas présenter un livre qui existe, et de présenter un livre qui n'existe pas. Comme en écho à cet autre ouvrage de la meet où César Aira, dans une interview, affirmait : «J'imagine volontiers un écrivain sans oeuvre, jamais une oeuvre sans écrivain». ("Nouvelles Impressions du Petit-Maroc", traduit de l'argentin par Christophe Josse, 1991).

Critique parue dans "Encres de Loire" n° 46 page 26, hiver 2008-2009

Lien : http://www.paysdelaloire.fr/..
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Je n'ai jamais lu Echenoz, j'ai lu toute l'oeuvre de Vila-Matas...Dans cet échange-trop court, seule critique possible- sur l'imposture en littérature, mais finalement toute imposture n'est-elle pas littéraire, on y découvre deux hommes qui doutent perpétuellement de leur réalité d'écrivain et se retrouvent devant un film La Notte, déterminant leur volonté d'Être écrivain ... pour la posture, se mettent au travail et deviennent...des imposteurs du réel....je cours me procurer l'oeuvre d'Echenoz
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Vidéo de Enrique Vila-Matas
En dialogue avec Tiphaine Samoyault Interprète : Manuela Corigliano
Un narrateur en panne d'inspiration se remémore ses années de bohème à Paris. La dèche, la mansarde, les petits trafics d'herbe : l'attirail classique de l'écrivain romantique qui aspire à la gloire d'Hemingway. Paris est une fête, c'est bien connu… En proie au doute, il commence à observer des signaux qui le ramènent invariablement à l'essence de l'écriture. Depuis la mystérieuse chambre 205, du modeste hôtel de passe Cervantes à Montevideo, mise en scène par Julio Cortázar, les symboles se succèdent, reliant Paris à Cascais, Montevideo à Reykjavik et Saint-Gall à Bogota, qui tous témoignent de l'impossibilité de l'écriture à raconter la vie. En revanche, on peut entrer dans l'espace de fiction pour transformer la vie en littérature. de digression en digression, on est happé dans un vertigineux vortex, ébloui par l'intelligence du propos, la générosité de l'auteur envers ses pairs, la finesse de son humour et une autodérision à toute épreuve.
Immense écrivain, Enrique Vila-Matas est traduit dans une quarantaine de langues et s'est vu attribuer les plus prestigieux prix à travers le monde.
À lire – Enrique Vila-Matas, Montevideo, trad. de l'espagnol par André Gabastou, Actes Sud, 2023.
Son : Jean-François Domingues Lumière : Patrick Clitus Direction technique : Guillaume Parra Captation : Claire Jarlan
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