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EAN : 9782955048047
222 pages
Molly Dreams (02/12/2022)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Je marche avec du plomb dans l’aile, regard dans le vague, j’obéis aux ordres, je m’en remets au destin. Sous mes pieds se succèdent des cercles lumineux, des ronds qui, sous mes pas, s’effacent pour mieux renaître. Lancée à corps perdu dans cette course folle, chaque foulée est un exutoire. Je les traque, les poursuis, les écrase de mon poids plume. L’air me manque, je suffoque. Combien de mètres me reste-t-il avant d’y apercevoir une éclaircie ?

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Comment se reconnecter à sa vie ?

Violette ne sait plus qui elle est. Elle ne ressent plus rien. Elle survit au lieu de vivre pleinement. Que s'est-il passé ?

De plumes et de plomb est le troisième ouvrage que je lis de l'auteure. Son univers est poétique et mélancolique.
Le cadre de l'histoire est déroutant et intrigant. En effet, l'héroïne n'a aucune idée du lieu où elle se trouve. Où est-elle ? Molly Dreams parvient à créer une ambiance mystérieusement inquiétante. Un jeu avec des indices qui s'apparente à un casse tête chiffré nous tient en haleine. L'histoire est prenante et énigmatique.
L'auteure a une imagination débordante accompagnée d'une écriture visuelle. de ce fait, on se croirait presque devant les nombreuses portes présentes au fil des pages. de plus, j'ai pu me représenter dans ma tête la femme ferraille.
La mise en page peut être déconcertante dans la mesure où il n'y a pas de chapitre. le style original de l'auteure interpelle.

Violette est abîmée par la vie, on devine son mal-être. Elle a vécu des traumatismes et on va suivre son cheminement. Comment reprendre goût à la vie ?
Cette lecture a fait écho en moi, notamment le passage sur les métiers du personnage principal.
Le titre et la couverture sont totalement en accord avec l'histoire.
Je note la référence à Fort Boyard et j'ai découvert le terme « minçophobie ».
J'ai apprécié l'idée de la boîte à colère ainsi que la palette de couleurs inhabituelle pour des aliments.

Molly Dreams fait passer un joli message de tolérance, envers les autres et envers soi-même. Son livre fait réfléchir au rapport à son corps, à la différence et à l'estime de soi.
J'ai bien aimé cette lecture atypique. C'est une histoire sensible et percutante, abordant l'hypersensibilité et les bienfaits de l'écriture.

Si vous cherchez un ouvrage qui sort de l'ordinaire, je vous invite à découvrir ce titre.
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Plongée dans un huis-clos déroutant, Violette doit faire face à sa différence, ses propres questionnements et son mal être. Ignorant où elle se trouve, elle ne sait plus vraiment qui elle est. Elle ne ressent plus rien. Comment va-t-elle reprendre goût à la vie ?

La plume de l'auteure est belle, mélancolique et parfois poétique. Elle parvient à créer une atmosphère inquiétante et sème des indices au fil de son histoire, addictive et mystérieuse. J'ai aimé me prendre au "jeu" et me suis beaucoup attachée à Violette.

Ce livre est un hymne à la tolérance, envers les autres et envers soi-même. Il traite également de l'hypersensibilité. J'ai beaucoup aimé cette lecture différente et atypique. Ce livre est une très belle découverte.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Malgré ma naïveté, j’oscillais entre incompréhension et colère, entre un infini respect pour tous ces enseignants dévoués qui ne faisaient qu’exercer leur passion sous la coupe d’une éducation archaïque ; cette institution d’un autre temps qui a pour rôle de façonner de futurs adultes brillants et non des libres penseurs. Je savais que ce système éducatif ne coïncidait en rien avec mes aspirations, que je ne saurais être moi dans un monde où il est plus sécure d’être entouré d’avocats, de médecins et de banquiers que de peintres, de danseurs et de poètes.
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Allongée dans cette bulle entre enfer et paradis, mes douleurs me reprennent ; des pincements qui se font de plus en plus présents. Des coups de hache me transpercent les omoplates, je lutte pour ne pas que mes mains se dirigent vers elles, pour ne pas faire de ce mal intenable une agonie lente et mortifère. Ma force pourrait faire cesser ce purgatoire, mais à quel prix ? Dois-je sacrifier ma vie ? Les arracher ne ferait qu’accentuer le mal-être qui m’a menée droit en isolement, cela ne ferait que me rappeler ce que je suis...
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Pourquoi écrire pour une autre raison que pour entrer dans la chair ? Je veux non seulement prendre place dans les maisons, les valises, les bibliothèques ou même les cerveaux, mais surtout m’encrer à tout jamais dans les âmes et dans les moindres parcelles de peau. Je trouverai la force de caractère et de corps pour creuser sans relâche, j’écrirai pour lire ce que je ne trouve pas chez les autres, pour percevoir ces mots qui ne demeurent chez personne. Dorénavant, je vais dormir sur une seule oreille, parfois même...
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Crayon empoigné, j’ai une arme de guerre entre les mains, je joue ma vie, j’esquive les bombes et les balles. Je sombre de plus en plus dans cette noirceur, dans cette addiction qui me plonge dans un monde où personne ne peut entrer, où personne ne peut me suivre. Je la déteste autant que je l’aime, je la maltraite, c’est un combat de tout instant, une lutte entre ce corps immobile qui cherche le mouvement et cette dualité entre le réel et le factice. Au contact de cette frénésie naissante...
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Cette matière douce et fine s’est transformée en une lame aiguisée. Par réflexe, je secoue ma main droite, je l’agite afin que la douleur trouve la porte de sortie, qu’elle s’en aille d’elle-même. Ce geste crée un afflux de sang qui, à défaut d’irriguer mon cerveau, ruisselle sur ces feuilles et sur ce sol angélique. Je peine à retrouver mes esprits et à reprendre une respiration normale. J’attrape un mouchoir dans ma poche et m’en sers de compresse pour faire cesser cette boucherie.
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