AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782848767123
333 pages
Philippe Rey (03/01/2019)
3.81/5   473 notes
Résumé :
Quand Ava et Swift Havilland, couple de philanthropes fortunés, décident de prendre Helen McCabe sous leur aile, celle-ci est au plus bas. À quarante ans, elle a récemment perdu la garde de son fils Oliver, huit ans, et partage sa semaine entre rencontres aux Alcooliques Anonymes, petits boulots pour un traiteur, et soirées à faire défiler sur son écran les profils d’hommes célibataires de sa région. S’étant réfugiée depuis son enfance derrière des récits de vies fa... >Voir plus
Que lire après De si bons amisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (111) Voir plus Ajouter une critique
3,81

sur 473 notes
5
33 avis
4
50 avis
3
20 avis
2
5 avis
1
0 avis
Helen est au bord du gouffre... Elle est obligée de faire des extras pour compléter ses maigres revenus en tant que photographe. Divorcée de Dwight, c'est dans l'alcool qu'elle se réfugie. Malheureusement, un soir où elle veut emmener son fils à l'hôpital, elle se fait arrêter. Et c'est la douche froide : on lui retire la garde d'Ollie. C'est lors d'un vernissage, dans une galerie d'art de San Francisco, où elle officie en tant que serveuse, qu'elle fait la connaissance d'Ava Havilland. Au cours de la discussion, cette dernière lui propose de venir dès le lendemain pour faire plus ample connaissance. À Folger Lane, elle rencontre Swift, le mari d'Ava. Ancien dirigeant d'une série de start-up, le couple était en train de créer une fondation, La Niche, afin de secourir les chiens abandonnés. Aussitôt, Ava et Swift, ce couple fortuné, charismatique et excentrique, décide de prendre Helen sous son aile et l'aider, aussi bien professionnellement que personnellement, notamment pour récupérer son fils...

Machiavélique, pervers, c'est ainsi que l'on pourrait qualifier le dernier roman de Joyce Maynard. Car Helen, en faisant la connaissance d'Ava et Swift, pense avoir enfin rencontrer des personnes sincères, gentilles et aimantes. Mais, au fil des jours, des soirées et des confessions, la jeune femme va peu à peu se rendre compte qui se cache derrière ce couple bienveillante et altruiste. À travers ce roman, l'auteur questionne sur la notion d'amitié, d'empathie, d'apparence et du désir d'être accepté et aimé. Nous montrons-nous tels que nous sommes au fond de soi ? Jusqu'où sommes-nous capables de camoufler notre véritable identité ? L'auteur dépeint ainsi une relation peu à peu toxique et nous plonge dans une ambiance de plus en plus tendue et malsaine. Efficace et retors !
Commenter  J’apprécie          1006
Après la lecture de ce roman , force m'est de reconnaître que Joyce Maynard et moi allons rester de " très bons amis ", elle parce qu'elle possède l'art et la manière d'aborder avec tact et finesse les sujets les plus obscurs , et moi parce que j'adore me laisser " mener par le bout du nez " , convaincu d' " être entre de bonnes mains ".
L'histoire est tout de même brutale pour la pauvre Helen , divorcée et , surtout privée de son fils suite à un contrôle d'alcoolémie positif . Quand tout va mal !!!. Heureusement , il reste quelques "poteaux solides " dans son univers glauque , quelques rares amis fidèles , malheureusement supplantés un jour , par l'apparition "miraculeuse " des Havilland, un couple chaleureux , harmonieux , riche , un " autre niveau " de ceux qui vous subjuguent car ils ont "Tout" et que vous n'avez "Rien " et que lorsqu'on n'a "Rien " , il est bien difficile de résister à "Tout "...Et Helen ne résiste pas , "les colosses aux pieds d'argile " que sont Swift et Ava vont faire d'elle la plus heureuse des femmes , l'aider à mettre fin à ce long calvaire qui ne semble pas vouloir l'épargner....
Le style de Joyce Maynard , son écriture sobre , ne sont pas au service de grandes envolées mais , au contraire , nous maintiennent dans une sorte de nasse en compagnie d'Helen ,. Pourquoi s'enflammer alors que tout rayonne autour de nous et nous entraine malgré nous dans un tourbillon infernal ? Une écriture sans grande fioriture mais bigrement efficace , qui prend son temps avant de nous asséner le coup de grâce..Et on y va , et on y court car , une fois ferré, le " poisson " que nous sommes ne cherche pas à s'en sortir , et se laisse mener bien sagement vers ......
Joyce Maynard sait " grossir le trait pour mettre à nu " le " plus profond de l'âme humaine ", elle sait , avec brio , démonter les mécanismes pervers , toucher là où ça fait mal , ramener l'homme à sa juste et modeste place et installe le bonheur de l'existence à portée de main , à disposition de tous ceux et celles qui , aux scintillements des flons-flons , à la puissance de l'argent , aux strass et paillettes , préféreront la puissance de l'amour , du vrai , celui du coeur .....Encore faudra- t- il pour chacun et chacune faire preuve d'un minimum d'intelligence , de finesse d'esprit , pour distinguer les nuances de discours bien affutés....Faut - il être " capable de tout " pour intéresser, éblouir, briller , flamber , frimer " ? A vous de voir. Joyce Maynard semble avoir choisi son camp ....
Ceci étant, c'est de la fiction , hein , des belles paroles tout ça qui nous feraient oublier d'aller jouer au loto ! Et si on gagne....Oui , ben chacun " voit midi à sa porte " comme on dit "...En tout cas , n'oubliez pas , si vous allez jouer , portez " le masque " ....( et le vrai , hein , celui qui protège, pas celui qui nous permet d'être un autre ou une autre . )...C'est tellement inconfortable que les masques , ils finissent TOUS par tomber un jour ou l'autre ....comme dans ce très bon roman , quoi ....

Commenter  J’apprécie          805
Lu en un après- midi….
Helen McCabe photographe, est au fond du trou , quarante ans, divorcée, ayant perdu la garde de son fils pour cause d'alcoolisme, cumulant deux jobs pour arriver à faire face à la montagne d'argent qu'elle doit à son avocat… Oui Helen est au plus mal, lorsqu'elle rencontre à une soirée où elle officie comme serveuse, Ava Havilland et son mari, couple très fortuné et charismatique. Elle devient aussitôt leur amie, leur petite protégée, abandonnant sa plus vieille amie.
C'est une amitié fusionnelle et déséquilibrée, puisqu'elle dépend d'eux pour tout, et obéit à leurs moindres caprices. Mais quelque part, ils comblent un grand vide, celui d'une enfance sans amour et attentions, livrée à elle même , et puis , Swift le mari, n'a t'il pas promis les services de son avocat, donc de faire tout son possible pour qu'elle obtienne la garde de son fils ?

Servie par une écriture fluide, et une très douce montée en pression, Joyce Maynard nous offre un roman d'une grande qualité . Très bien construit, il présente une héroïne manipulable, fragilisée par sa solitude et le manque de chance . On sent le désespoir dû à l'éloignement de son fils , le basculement, la montée graduelle de la dépendance, la fascination qu'elle éprouve pour ce couple à qui tout réussit, la fascination aussi pour les beaux objets qui les entourent (vêtements, maison, sculptures , fêtes , etc...). On sent la "gentille " domination, les services qu'elle doit rendre, les doutes qui commencent à l'assaillir. Oui, cette auteure est diabolique au niveau psychologique , parce que très subtile, très fine. Son histoire est ultra vraisemblable, rien à retirer, rien de superflu...
Le titre anglais est plus parlant "Sous influence" , le titre français est plus ironique "De si bons amis". Peut-on parler d'amitié quand elle est aussi déséquilibrée ? Quand une partie a tout et l'autre rien ? Quand l'une a le pouvoir, l'autre ne fait qu'obéir " à l'insu de son plein grè" ? Joyce Maynard multiplie les angles de vue car à l'histoire d' Helen se juxtapose celle de la domestique et sa fille.
Amitié, rapports de domination professionnelle, amicale et amoureuse, influence, manipulation , détournement de la réalité : jusqu'où peut- on aller ?
Apparemment : assez loin ….
Fascinant !


Challenge Mauvais Genres.
Commenter  J’apprécie          699
Après « l’homme de la montagne » « Les Filles de l'ouragan », «Long week - end  »voici mon dernier opus de cette auteure qui réussit à me prendre dans ses filets à chaque fois..

Helen Mc Cabe est une femme de quarante ans , isolée, déjà marquée par la vie, enfance peu choyée et mariage raté ...

Photographe amateur, devenue alcoolique à la suite de son divorce avec Dwigt, elle perd la garde de son fils de huit ans Ollie, ...
Elle rejoint les AA, ( alcooliques anonymes ) après ses petits boulots .

Lorsque elle rencontre les Havilland , Ava et Swift , couple californien exubérant et excentrique , fortuné —-adorateur des chiens—-,fantasque —— adepte de fêtes prestigieuses ——un peu mystérieux , elle se réfugie auprès d'eux , se racontant des histoires ,vulnérable, désirant être aimée et protégée ...ils la prennent sous leur aile ....

Elle voit en eux un refuge ——dès lors cédant à tous leurs caprices —-—- Ils deviennent inséparables .
Hélène manque de clairvoyance .
Une seule chose compte à ses yeux : récupérer la garde de son fils.

Le lecteur est emporté au coeur d'une angoissante prise de possession amicale ? Mais il se méfie ..
Amitié réelle ou trompeuse ?
Manipulation ou bienveillance ? Fourberies secrètes , pouvoir exorbitant sur les autres sous des apparences très protectrices ?
Zones grises de l'amitié ? Entre bien et mal ?
L'auteur sait raconter des histoires: les chapitres sont courts , la construction rigoureuse.

Elle ménage habilement le suspense jusqu'aux dernières pages, analyse avec finesse une amitié naissante jusqu'à l'implosion , met en lumière les différentes définitions de l'amitié , les zones d'ombre et les coups fourrés, les pièges , fouille les caractères des personnages avec subtilité .....

Jusqu'où peut- on aller dans le seul but de se protéger ?



Passionnant , envoûtant et éclairant , bluffant...

Un livre sur l'amitié traité de manière très originale.
Mais ce n'est que mon avis, bien sûr .







Commenter  J’apprécie          7013
Ils ont l'air charmants, ce couple formé de Ava et Swift Havilland, des Américains riches – très riches – qui peuvent se permettre de faire le bien autour d'eux. Et ils donnent vraiment l'impression de s'intéresser à Helen, la narratrice, surtout Ava, la richissime épouse de ce couple original.

Helen, elle, va mal. Elle a perdu la garde de son fils Oliver, sa seule joie dans la vie, et tous ses efforts convergent vers un seul but : récupérer son fils auprès de son ex-mari. Mais celui-ci lui tient la dragée haute. Il faut dire que le soir où elle s'est faite arrêtée, alors qu'elle raccompagnait son fils chez son père, elle avait un peu exagérée avec la bouteille dont elle use de temps en temps pour tromper la solitude. Erreur fatale que son ex-mari exploite à fond.
Alors quand Ava, rencontrée lors d'une soirée artistique, où Helen travaillait comme extra, lui tend une main secourable et l'invite chez elle, elle n'hésite pas une seconde.
Ils ont l'air si charmants et si dénués d'arrière-pensées …

Joyce Maynard nous régale avec un dispositif qui fonctionne à merveille : la perversion est au coeur de cette relation de dépendance que va entretenir Helen avec le couple richissime.
Même la rencontre avec Eliot, un célibataire sans histoires rencontré sur un site de rencontres, et que tout lecteur appréciera d'emblée, ne réussit pas à la détourner de l'attraction qu'exerce le couple sur elle.
Comme dans un jeu de marionnette de Guignol, le lecteur piaffe d'impatience pour dire à Helen qu'elle doit ouvrir les yeux et ne passer à côté de cette relation qui lui ferait du bien.

Mais Joyce Maynard tient le fil de son histoire.
Swift Havilland éblouit son fils Oliver, quand Helen réussit à l'emmener chez eux pour le week-end, par sa relation de copain aux poches bien pleines qui va initier le garçon à la natation – avec une scène épique de courses entre les deux, où il n'est pas question pour Swift de perdre devant un adolescent. On devine sans peine que le drame viendra de ce côté-là.

« de si bons amis » est une réflexion sur l'argent roi aux Etats-Unis et ses effets pervers sur les relations humaines. Rien n'est jamais gratuit au pays du Dollar.
Helen la vulnérable a cru trouver ce qu'elle recherche depuis que toute petite sa mère l'a délaissée : un lieu où se sentir unique et aimée. Elle apprendra à ses dépens à quel point elle s'est bercée d'illusions.


J'avais déjà bien appréciée l'écriture de Joyce Maynard avec « les filles de l'ouragan » que je vous recommande aussi.

Critique de ses riches pleins d'extravagance pour épater leur entourage et complètement coupés de la réalité de la pauvreté qui les entoure, « de si bons amis » est ici une excellente peinture de tout ce que les Etats-Unis peuvent produire de plus méprisants – et l'arrivée d'un certain Président au pouvoir récemment en est l'une de ses manifestations.
Commenter  J’apprécie          5014


critiques presse (2)
LaCroix
14 janvier 2019
Laissant présager un désastre imminent, Joyce Maynard relate l’amitié d’une femme isolée avec un couple fortuné et charismatique.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Lexpress
14 janvier 2019
Malgré un style sans grand relief, la romancière orchestre habilement la montée en puissance d'une amitié toxique.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
[ un homme éconduit (en veau odieux) ]
Je laissais la majorité des messages sans réponse, à quelques exceptions près, ce qui débouchait éventuellement sur une conversation téléphonique (...). Il me fallait en général une minute pour comprendre que la personne au bout du fil n'était pas mon genre, mais couper une conversation se révélait parfois difficile. Un jour que j'avais réussi à raccrocher sur un 'Je crois que nous sommes mal assortis', une réponse de trois pages a dégringolé dans ma boîte mail. Les qualificatifs dont son auteur usait à mon sujet auraient dû me laisser indifférente, puisque nous ne devions jamais nous rencontrer, pourtant ils m'ont perturbée.
« Salope mangeuse d'hommes. » (Le type signait : 'Rêveur d'impossible.')
« Je connais les filles de ton genre. Personne n'est jamais assez bon pour vous. Et puis, j'ai pas voulu le dire avant, mais ça te ferait pas de mal de perdre quelques kilos, mon chou. Sans compter que tu n'es pas un perdreau de l'année. Et c'est quoi cette histoire de gosse ? C'est quoi une mère qui ne vit pas avec son gamin ? »
(p. 70)
Commenter  J’apprécie          125
Je voyais les choses sous un angle différent. Sans, me semble-t-il maintenant, en avoir vraiment conscience. Un nouveau facteur entrait en ligne de compte dans mes expériences online : le désir d’amuser Swift et Ava. Les histoires que je leur raconterais sur les hommes qui m’écriraient y contribueraient.
Ils ont adoré mes récits – plus ils étaient déprimants, mieux c’était.
La plupart des courriers que j’ai reçus émanaient effectivement du genre d’homme qu’on s’imagine susceptible d’apprécier la photo d’une femme au teint pâle, l’air légèrement traumatisé, non maquillée, les cheveux tirés sur la nuque, débout devant son frigo, déclarant ne pas boire d’alcool, aimer par-dessus tout faire de la photographie et regarder de vieux films, mais ajoutant qu’elle y avait plus ou moins renoncé récemment.
Commenter  J’apprécie          160
Si l'homme avec lequel vous avez une liaison vous satisfait pleinement, la tentation ne vous vient pas de porter sur lui un regard critique. De la comparer au mari de votre amie ou de l'observer, dans son vieux peignoir de bain, en reconnaissant qu'il se tient vraiment mal et a du bide. Ni que le peignoir est d'une si médiocre qualité que le mari de votre amie préfèrerait mourir plutôt que de le porter.
Commenter  J’apprécie          280
À l’époque où pas un jour ne se passait sans que j’entende sa voix, quasiment tout ce que je faisais m’était directement inspiré par ce qu’elle me disait, ou n’avait même pas besoin de dire, parce que je connaissais son opinion, et que cette opinion était aussi la mienne.
Puis vint un temps, long et sombre : elle m’avait chassée de son monde, et la dure réalité de cette trahison se révéla l’élément déterminant de ma vie – excepté d’avoir perdu la garde de mon fils. Privée de l’amitié d’Ava, je restais incapable de me rappeler ce que j’avais pu être sans elle.
Commenter  J’apprécie          160
Le lendemain, j’ai raccompagné Ollie chez son père. Il n’a pas pleuré quand je l’ai déposé devant la maison, et je savais qu’il ne le ferait pas ensuite. L’expérience m’avait appris que c’est ainsi que les enfants de parents divorcés se protègent: en se barricadant contre les émotions suscitées par le passage du monde de l’un à celui de l’autre.
Commenter  J’apprécie          240

Videos de Joyce Maynard (60) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joyce Maynard
Troisième épisode de Dans les pages avec la romancière américaine Joyce Maynard. Elle est venue nous parler des livres qu'elle aime, de Gabriel Garcia Marquez, du Petit Prince et de musique.
Bon épisode !
"L'hôtel des oiseaux" est publié aux éditions Philippe Rey, Arthur Scanu à la réalisation
#librairie #joycemaynard #danslespages #millepages #books @editionsphilipperey1918
autres livres classés : empriseVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (945) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1818 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..