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Deathstroke Rebirth tome 1 sur 7

Carlo Pagulayan (Illustrateur)Joe Bennett (Illustrateur)
EAN : 9791026813767
144 pages
Urban Comics Editions (02/03/2018)
3.29/5   7 notes
Résumé :
Mercenaire impitoyable, Deathstroke monnaie sa force et ses réflexes surhumains au plus offrant. Lancé sur les traces de son ancien aide de camp, Wintergreen, il va devoir également renouer des liens avec ses deux enfants, Rose et Joseph, tout en déjouant les vendettas de ses nombreux adversaires.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une nouvelle série consacrée au personnage de Deathstroke, lancée à l'occasion de Rebirth (2016). Elle suppose une connaissance préalable du personnage et de son histoire personnelle pour pouvoir l'apprécier. Il contient les épisodes 1 à 5, ainsi que l'épisode Deathstroke: Rebirth, initialement parus en 2016, écrits par Christopher Priest (le scénariste de comics, pas le romancier). L'épisode Rebirth a été dessiné par Carlo Pagulayan et encré par Jason Paz, avec une mise en couleurs de Jeremy Cox. La même équipe a illustré l'épisode 1 ainsi que le 2, mais sur la base de crayonnés de Larry Hama pour le numéro 2. Joe Bennett a dessiné les épisodes 3 à 5, encré par Mark Morales, sauf pour les pages 1 à 10 de l'épisode 3 qui ont été encrées par Belardino Brabo.

Rebirth - Dans la première scène, Slade Wilson emmène ses 2 fils Joey et Grant camper dans une forêt enneigée. Grant se rebiffe contre son père et part tout seul de son côté. Au temps présent, Slade se réveille aux côtés d'une belle femme noire, et va rejoindre son employeur Matthew Jazaki. Celui-ci l'a engagé pour éliminer Clock King (W. Tockman). Épisodes 1 à 5 - Deathstroke a retrouvé William Wintergreen; ainsi que son costume Ikon, mais il doit encore régler un petit problème dans ce pays d'Afrique.

Au temps du passé, Slade Wilson rencontrait quelques difficultés de partage des tâches domestiques avec sa femme Adeline Grant. Un jour il rentre pour apprendre que son fils a été enlevé et que sa femme a trouvé un mot laissé à la peinture sur le mur du salon évoquant le nom de Deathstroke. Au temps présent, Deathstroke veut retrouver celui qui a vendu des informations confidentielles sur sa position. Il dépêche Wintergreen à Édinbourg, et se charge d'aller poser des questions au Docteur Ikon (Isherwood, un superhéros). Il découvre qu'il subsiste un vieux contrat d'assassinat contre sa fille Ravager (Rose Wilson) qu'un individu vient de reprendre à son compte.

En 2011, dans Flashpoint, Geoff Johns & Andy Kubert mettent un terme à la continuité interne de l'univers partagé DC, établie depuis 1985, après Crisis on infinite earths de Marv Wolfman & George Perez. À partir de 2011, l'ensemble des séries et des personnages DC redémarrent à zéro dans une opération baptisée The New 52. le personnage de Deathstroke a lui aussi droit à sa série et à son redémarrage avec Deathstroke Vol. 1: Legacy (The New 52) de Kyle Higgins & Joe Bennett. En 2016, l'éditeur DC Comics annonce un nouveau redémarrage, l'opération appelée Rebirth, mais il ne s'agit pas d'une remise à zéro. Lorsque ce présent tome d'une nouvelle série de Deathstroke paraît, le lecteur ne sait pas encore ce que recouvre Rebirth, ni quels changements il va amener aux personnages datant de New 52. Par exemple la nouvelle série Superman (à commencer par Superman Vol. 1: Son Of Superman (Rebirth) par Peter J. Tomasi & Patrick Gleason) mélange des personnages pré Flashpoint et post Flashpoint.

Deathstroke est un personnage apparu pour la première fois en 1980 dans The New Teen Titans de Marv Wolfman & George Perez. Il a par la suite eu droit à sa propre série Deathstroke: The Terminator, écrite par Marv Wolfman, débutée en 1991. Il est vraisemblable que Rob Liefeld ait fortement été influencé par ce personnage quand il a cocréé celui de Deadpool (Wade Wilson, un nom très proche de Slade Wilson). Christopher Priest met en scène la version New 52 du personnage, mais une connaissance superficielle de son histoire personnelle (même celle pré New 52) permet de comprendre les tenants et les aboutissants du récit. Néanmoins le lecteur est en droit de s'interroger en début d'ouvrage, car le scénariste a choisi un mode narratif dans lequel il montre les actions de Deathstroke, ainsi que des scènes de son passé, mais ce sont les autres personnages qui supputent sur les intentions et les objectifs de Deathstroke, au fur et à mesure ou après coup. le personnage est mis en scène comme ayant plusieurs coups d'avance, et jouant plusieurs parties en même temps, sans que son entourage ne le sache. de même les séquences du passé servent à l'évidence à étoffer la motivation de Slade Wilson, en particulier sa volonté de ne pas refaire les mêmes erreurs commises à l'encontre de son fils Grant.

Au premier niveau, ce tome s'apparente donc à un récit de superhéros, avec une composante d'espionnage et d'opérations clandestines, avec de fréquentes scènes d'action. Carlo Pagulayan et Joe Bennett réalisent des dessins descriptifs et concrets, en intégrant aussi bien les actions réalistes avec les militaires, que les conventions visuelles propres aux récits de superhéros. Pagulayan dessine des individus aux morphologies normales, sauf pour Deathstroke, Matthew Jazaki et Doctor Ikon qui ont des musculatures parfaites et des corps sculptés, conformément à l'esthétique en vigueur dans les récits de superhéros. Il fait clairement apparaître l'âge réel de Clock King, avec un corps plus sec, des muscles atrophiés, et un visage marqué par les rides. Il attribue des tenues vestimentaires normales ou militaires aux individus en cohérence avec leurs fonctions. Il représente les environnements dans le détail et avec une bonne régularité, sans abuser des astuces graphiques pour pouvoir s'affranchir de dessiner les arrière-plans. de manière régulière le lecteur apprécie que l'artiste se soit investi plus que le minimum syndical : par exemple dans l'ameublement de la chambre occupée par Wilson, dans les rouages de la chambre de Clock King, pour représenter la moto que chevauche Deathstroke, ou encore pour le bar à Édinbourg. le lecteur peut facilement se projeter dans chaque scène, sans avoir l'impression d'évoluer dans un décor en carton-pâte.

L'encrage réalisé par Mark Morales sur les dessins de Joe Bennett est moins appuyé que celui effectué sur les dessins de Carlo Pagulayan, ce qui donne un rendu plus clair et plus propre. Bennett maintient le niveau de détails présent dans les épisodes précédents. Il augmente un peu la densité d'informations visuelles présentes dans chaque case, sans rien perdre en lisibilité grâce à l'encrage plus régulier. Par comparaison avec certains de ses travaux antérieurs, il s'attache beaucoup plus à raconter l'histoire, et beaucoup moins à en mettre plein la vue en faisant poser ses personnages. Plus encore que dans les premiers épisodes, le lecteur éprouve la sensation d'une narration visuelle naturaliste qui s'attache à donner de la substance à la réalité, pour ancrer chaque séquence dans des environnements normaux. L'histoire gagne ainsi en consistance, et l'encrage plus rond rend la lecture plus agréable à l'oeil. Par contre, ça ne diminue en rien l'impact des images, que ce soient celles d'action, ou l'étrange moment où Rose voit son père nu, avec une gêne compréhensible.

Le lecteur sait qu'il va plonger dans les aventures d'un anti-héros, un assassin qui loue ses services, censé être capable de mieux utiliser les capacités de son cerveau qu'un individu normal. Christopher Priest décide de jouer le jeu et de rendre une partie de sa mystique à ce personnage plus intelligent que les autres. Il prend quand même la précaution de lui donner des motivations personnelles, autres que professionnelles. Pour ce faire, il revient sur la relation que Slade Wilson entretient avec ses différents rejetons, et en particulier ce qu'il considère comme des échecs. Il s'amuse même à dresser un parallèle entre la relation de Deathstroke et sa fille, et celle de Batman et son fils. Dans cet exercice périlleux, il réussit à conserver la dignité de Batman, à montrer que Deahstroke et plus intelligent que lui, mais pas forcément plus malin, et que Batman a peut-être mieux réfléchi à sa relation à sa relation avec Damian, que Slade avec Rose, parce qu'il l'a construite de manière active et participative.

Avec une habileté certaine, Christopher Priest donne de la personnalité et des sentiments à Deathstroke, sans pour autant diminuer son sérieux et sa psycho-rigidité. Il déroule des missions classiques de sauvetage d'otages, d'enquêtes et de vengeance, mais avec une narration qui sort de l'ordinaire. Comme les autres personnages, le lecteur se retrouve un peu à la traîne, incapable d'anticiper les actions de Deathstroke, d'en déterminer les motivations à l'avance, et découvrant les conséquences de ses choix, alors que Deathstroke les avait lui, anticipées. C'est un parti pris narratif risqué, mais qui tient la route, parce qu'au temps présent l'action et les événements imprévus maintiennent l'intérêt du lecteur. Les explications du comportement de Deahtstroke ne sont pas trop différées, ce qui évite que le lecteur en ait oublié le détail. Par exemple, il se demande bien pourquoi un personnage n'arrête pas de prononcer la mot Kenilworth, et l'explication survient dans un nombre de pages assez réduit pour qu'il se souvienne encore de toutes les occurrences.

Christopher Priest propose une version de Deathstroke accessible aux lecteurs familiers du personnage sans en être expert, avec une haute dose d'action, en sachant mettre en avant son intelligence, sans qu'il n'en devienne omniscient. Il bénéficie des pages d'une bonne équipe artistique, un peu plus sombres et sérieuses pour Carlo Pagulayan, un peu plus descriptives et faciles à lire pour Joe Bennett. Il raconte une intrigue qui tient en haleine, en tirant le lecteur à la remorque de Deathstroke, sans le perdre en route. le thème sous-jacent du récit semble être les complots imbriqués dans des complots, ce qui tourne un peu à vide, en autocélébrant les capacités de Deathstroke à perdre ceux qui l'entourent.
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critiques presse (3)
ActuaBD
16 avril 2018
Nouvelle série sur le plus fameux mercenaire de l’univers DC Comics, une approche par la famille et les « amis » pour un portrait étonnant et original, fort réussi, qui positionne cette version comme l’une des plus intéressantes du personnage depuis bien longtemps !
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BulledEncre
12 avril 2018
Malgré un récit un peu confus, cette histoire permet de faire amplement la connaissance du personnage. Alternant entre le passé et le présent, Christopher Priest, le scénariste, s’attache à nous conter les rapports chaotiques que peut entretenir Slade Wilson.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Sceneario
09 mars 2018
Deathstroke le Professionnel permet d'ouvrir d'une belle façon cette saga et nous donne envie de poursuivre la lecture des aventures du tueur-mercenaire de l'univers DC.
Lire la critique sur le site : Sceneario

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