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EAN : 9782809480221
256 pages
Panini France (02/10/2019)
5/5   1 notes
Résumé :
Avant-dernier tome de la collection, il présente des épisodes cultes de séries qui le sont tout autant : Civil War, Astonishing X-Men, Ultimate Spider-Man, Origins, etc. Une nouvelle qui ravira les collectionneurs : l'épisode Truth: Red, White & Black 1 est inédit en France. Dans les années 2000, la Maison des Idées est hyper populaire. De la création de l'univers Ultimate, à la révélation des origines de Wolverine, en passant par l'arrivée de Joss Whedon sur les X-... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le septième dans la série d'anthologies publiées pour célébrer les 80 ans d'existence de l'éditeur Marvel Comics. Il comprend Ultimate Spider-Man 1, Wolverine: The Origin 2, The Ultimates 1, Truth: Red White & Black 1, Astonishing X-Men 1, Civil War 2, Captain America 25, et une partie du numéro 583 d'Amazing Spider-Man. Jess Harold écrit une introduction d'une page qui revient sur les sorties de chacune de ces séries avec une densité d'information assez faible de type promotionnelle.

Ultimate Spider-Man 1 (scénario de Bill Jemas & Brian Michael Bendis, dessins de Mark Bagley, encrage d'Art Thibert) - Norman Osborn est en train de regarder les résultats d'une expérience génétique sur une araignée dans un laboratoire de son entreprise. Peter Parker se fait enquiquiner par deux zigotos dans l'établissement de restauration des lycéens. Son Oncle Ben arrive ce qui permet de calmer le jeu. le harcèlement recommence le lendemain dans les couloirs du lycée. Wolverine: The Origin 2 (scénario de Bill Jemas, Joe Quesada, Paul Jenkins, dessins d'Andy Kubert, mise en couleurs de Richard Isanove) - Dog Logan observe Rose O'Hara qui est à sa fenêtre. John Howlett explique à son fils James qu'il doit commencer à prendre des responsabilités et qu'il va l'emmener quand il fera le tour de l'exploitation. le père de John Howlett trouve que John surprotège James. The Ultimates 1 (scénario de Mark Millar, dessins de Bryan Hitch, encrage d'Andrew Currie) - En 1945, au-dessus de l'Atlantique Nord, un avion militaire emmène des troupes pour un parachutage massif sur l'Islande. À son bord se trouvent Bucky Barnes et Captain America. Les hommes de troupe se demandent ce que peut bien apporter un gugusse dans un costume à l'image du drapeau. Truth: Red White & Black 1 (scénario de Robert Morales, dessins et encrage de Kyle Baker) - En 1940, Isaiah et Faith Bradley se rendent à la grande fête foraine de New York, en espérant pouvoir aller écouter un discours de William Edward Burghardt du Bois (W. E. B. du Bois, 1868-1963). Lors de l'accès à une attraction, ils se heurtent au racisme ordinaire qui fait des citoyens noirs, des citoyens de seconde classe. Dans un bar, Dallas Huxley retrouve son ancien sergent Lucas Evans et ils entament une partie de billard dans un bar fréquenté uniquement par les noirs.

Astonishing X-Men 1 (scénario de Joss Whedon, dessins et encrage de John Cassaday) - Tildie Soames, une jeune fille, se réveille en sursaut d'un cauchemar dans lequel un monstre la dévorait. La doctoresse Kavita Rao vient la réconforter. Kitty Pryde arrive à l'école pour surdoués de Westchester et se dépêche de se rendre à la conférence d'accueil qui a commencé sans elle, aux côtés d'Emma Frost, de Scott Summers et d'Hank McCoy. Civil War 2 (scénario de Mark Millar, dessins de Steve McNiven, encrage de Dexter Vines) - Une équipe du SHIELD récupère Vulture et Grim Reaper qui ont été neutralisés par Captain America et ses rebelles. Il reste encore 7 jours avant que l'obligation légale de recensement des superhéros n'entre en vigueur. Tony Stark espère que Captain America se rangera à son point de vue. Reed Richards travaille sur le projet 42. Peter Parker s'apprête à révéler publiquement son identité secrète pendant une conférence de presse. Captain America 25 (scénario d'Ed Brubaker, dessins et encrage de Steve Epting) - Captain America s'est rendu aux autorités et il va comparaître en justice pour avoir refusé de se soumettre au recensement. Amazing Spider-Man 583 (scénario de Zeb Wells, dessins et encrage de Todd Nauck) - Peter Parker se rend au discours inaugural du quarante-quatrième président des États-Unis : Barack Obama.

En décembre 1996, l'entreprise Marvel Comics a déposé un avis de faillite. En 1997 le groupe Marvel Entertainment Group est racheté par Toy Biz et devient Marvel Entreprises. Avi Arad, Bill Jemas, Bob Harras et Isaac Perlmutter conçoivent un plan pour redresser la marque. En 1998, Joe Quesada devient le responsable éditorial en chef après avoir été responsable de la ligne Marvel Knights avec Jimmy Palmiotti. Au début des années 2000, l'éditeur Marvel se retire du Comics Code Authority et lance de nouvelles lignes de comics comme MAX et Ultimate. Au vu du volume de la production Marvel dans les années 2000, toute anthologie est vouée à être partielle et partiale. Pour celle-ci, l'éditeur a choisi des épisodes ayant bénéficié d'une couverture médiatique. En (re)découvrant ces épisodes, le lecteur fait le constat de la volonté de l'éditeur d'explorer de nouveaux territoires : une nouvelle origine pour un autre Spider-Man, une nouvelle origine pour une autre équipe des Avengers, une origine pour un Captain America afro-américain, l'origine de Wolverine qui jusqu'alors était restée intouchable, une guerre civile entre superhéros. le lecteur peut ainsi assister ou revivre la naissance de l'univers Ultimate qui aura existé de 2000 à 2015. Il constate que la narration pour Ultimate Spider-Man n'est pas si différente que ça des autres comics de l'époque, et que l'avantage réel est de pouvoir disposer d'une version du personnage qui repart de zéro, donc accessible à de nouveaux lecteurs. Cette version (et la suivante avec Miles Morales) a duré pendant plus de 250 épisodes, et Miles Morales a intégré l'univers principal (616) de Marvel. Mark Bagley réalise des planches soignées et détaillées, mais fortement marquées par les tics de superhéros classiques.

Il en va tout autrement pour le premier épisode des Ultimates avec une narration beaucoup plus cynique et des dessins hyper réalistes avec un dynamisme cinématique. Cet épisode présente un saut qualitatif par rapport au reste de la production de superhéros industriels mensuels. Cette forme d'écriture fera école par la suite dans l'univers partagé Marvel. D'ailleurs le lecteur retrouve cette sensibilité narrative dans le premier épisode des Astonishing X-Men. Il y a la même approche visuelle de la narration, des dessins fluides et photoréalistes, avec une densité d'informations moindre, et une mise en couleurs très riche. Paul Mounts utilise des teintes foncées et denses pour Ultimates. Laura Martin utilise des teintes plus variées et lissées pour Astonishing X-Men, visant plus un naturalisme un peu plus froid. Frank d'Armata réalise une mise en couleurs tout aussi sophistiquée pour Captain America, avec une approche plus axée sur l'installation d'une ambiance pour chaque séquence. Avec l'avènement de l'infographie, les metteurs en couleurs peuvent devenir de véritables artistes apportant autant aux cases que le dessinateur lui-même. C'est flagrant avec Richard Isanove pour la minisérie Origin où il habille les dessins d'Andy Kubert au point de leur donner une consistance qui n'existe pas dans les traits tracés, simulant la texture gauffrée du papier. D'ailleurs le lecteur se rend compte au bout de quelques pages que le degré descriptif des dessins n'est pas très élevé, ce qui génère une dissonance narrative… enfin pas tant que ça parce que le scénario est particulièrement artificiel.

Jusqu'alors, l'éditeur Marvel avait choisi et imposé de ne pas révéler le secret des origines de Wolverine/Logan, laissant les auteurs rajouter couche après couche de souvenirs pouvant être déclarés faux par l'auteur suivant. Raconter ses origines, le tout début de sa vie brise donc une règle appliquée depuis plusieurs décennies, pour innover. Par comparaison, la mort de Captain America est beaucoup moins novatrice, car la décennie 1990 est riche en superhéros tombés au champ d'honneur… et revenus en bonne santé depuis. Par contre, Ed Brubaker met en oeuvre une narration plus sèche mêlant superhéros et espionnage pour un récit haletant et sombre, avec des dessins réalistes avec un encrage appuyé qui apporte une part de ténèbres et de sérieux, en phase avec la nature du récit. Cette situation est l'aboutissement de la guerre civile qui a opposé les superhéros entre eux. Les responsables éditoriaux ont choisi de faire figurer l'épisode 2 dans ce recueil, car c'est celui où Peter Parker dévoile son identité dans une conférence de presse. le lecteur retrouve des dessins cliniques, reprenant le réalisme de ceux de Bryan Hitch et la froideur de ceux de John Cassaday, pour un récit très malin où les superhéros doivent choisir leur camp, entre 2 possibilités inconciliables. Ils sont pris dans un système où ils n'ont d'autre choix que de prendre parti dans un monde complexe qui ne peut pas se simplifier en un camp des bons et un camp des méchants.

Au milieu de ces récits, les 2 autres font tâche. Les 9 pages dans lesquels Spider-Man rencontre Barack Obama ramènent le lecteur à un récit très basique, un supercriminel idiot, des dessins s'approchant de ceux de Mark Bagley, et une mise en couleurs extraordinaires de Frank d'Armata, mais déplacée pour ce type de dessins. L'autre épisode qui dénote est celui de Truth réédité par la suite dans Captain America: Truth (2003). Mark Morales transpose l'Étude de Tuskegee (1932-1972) à l'univers partagé Marvel, sous la forme d'une expérience de sérum de supersoldat, menée sur des afro-américains, aboutissant au fait que la création de Captain America s'est faite sur les cadavres des cobayes afro-américains. Les dessins de Kyle Baker sont encore plus en décalage, avec une approche caricaturale des personnages, une simplification des décors, et une exagération de toutes les cases, avec un esthétisme à l'opposé de celui des superhéros traditionnels. le lecteur apprécie à sa juste valeur la décision de rendre ainsi hommage à cette minisérie atypique, politique et faisant oeuvre de devoir de mémoire.

Comme pour les autres tomes à partir des années 1960 (décennie de la naissance des superhéros Marvel), ce tome-ci ne peut pas être représentatif de toute la production pléthorique des années 2000. Comme pour les 2 décennies précédentes, les responsables éditoriaux ont effectué des choix qui rendent compte d'une facette de la production, d'un axe de développement de l'entreprise. le lecteur voit l'apparition de superhéros plus cyniques (Ultimates, Civil War), d'auteurs ouvertement cyniques et mercantiles (Origin), de vieilles recettes habillées de neuf (Ultimate Spider-Man, rencontre avec Barack Obama), d'auteurs sachant faire passer leur voix (Captain America, et dans une moindre mesure Astonishing X-Men), et d'auteurs ambitieux en liberté totale (Truth: Red, White and Black).Toute une époque.
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