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EAN : 9789587041453
342 pages
(01/01/1900)
3.3/5   10 notes
Résumé :
Après quatre jours d'absence, Aguilar retrouve sa jeune femme en état de démence aiguë, dans un hôtel de Bogotá. Qu'est-il arrivé à la belle et fantasque Agustina ? C'est ce que son mari, affolé, égaré, cherche à comprendre. Malgré tout son amour pour elle et sa volonté farouche de l'aider, il s'y prend mal, car la clé du mystère de la folie d'Agustina n'est pas là où il la cherche et ce n'est pas sans douleur qu'il constate à quel point il connaît peu sa femme. Nar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
«  Qu'est ce qui a bien pu t'arriver , toi- même, tu n'en sais pas grand- chose, toute histoire est comme un grand gâteau , chacun connaît la part qu'il mange et il n'y a que le pâtissier qui le connaisse tout entier » .
«  Les yeux d'Agustina brillaient d'un éclat malsain, une vibration si excessive que le mot «  Delire  » m'est venu à l'esprit. Elle était en proie à un délire qui bouillait en elle avec une réverbération mauvaise, hostile . »
Deux extraits significatifs de cet ouvrage , dense touffu, sans respiration.

Lors de petits chapitres resserrés, à la ponctuation bizarre , sorte de puzzle excentré, le lecteur qui doit être très attentif , entre peu à peu dans l'histoire de la belle et fantasque Agustina, mariée à Aguilar, seize ans de plus qu'elle, professeur d'université dans une Colombie à la fois fascinante et tourmentée, avec ses excès.
Aguilar rentre de quatre jours passés auprès de ses enfants issus d'un premier mariage.

Il retrouve la jeune femme dont il est très amoureux, en état de démence, délirante dans un hôtel Wellington à Bogota, gardée par un inconnu.
Affolé, égaré, ses repères s'effondrent.

Elle lui affirme qu'elle est pleine de mensonges .Quels mensonges?
Qui la rendraient folle?
Tout devient terrain glissant .
Embrouillé dans ses propres spéculations , Aguilar se questionne sur sa propre responsabilité , surviennent angoisse existentielle, doutes et questions, crise de jalousie aiguë, hilarante et démesurée, absurde .

Il s'y prend mal, la clé du mystère de la folie d'Agustina n'est pas où il le cherche.
Connait- il sa jeune femme?
Il ignore comment l'aider et la comprendre. Comment empêcher qu'elle se noie dans le cloaque de sa folie ?
Comment la délivrer de ses tourments intimes?

Elle qui fixe le dehors d'un air égaré , hébétée,
silencieuse et indifférente ,la belle indifférence des hystériques —-comme si elle s'était détachée du langage —-
Sur cette trame romanesque, se greffent d'autres histoires, assez embrouillées , notamment celle du grand- père Portulinus, qui souffrait d'altérations mentales plus ou moins sévères, marié à Blanca, la moitié de son âge, musicien professionnel, cessant de jouer et composer , se contentant de rugir ou bredouiller ...
Portulinus vouait un amour proche de l'idolâtrie à sa femme Blanca depuis deux décennies ....
De petits chapitres compacts mêlent l'histoire de Midas MacAlister, le golden boy, empestant le basuco : nom colombien de la cocaïne, où l'on côtoie Pablo Escobar, narco trafic , blanchiment d'argent et autres joyeusetés .
Il est aussi question de Jose-Saramago, Olimpo Cardenas , compositeur équatorien , Alcibìades Acosta,, interprète colombien , chanteurs de boléros , idoles de la chanson populaire colombienne.
Folie, irréalité , sexe , théâtralité , politique , odeurs de trafics , amour fou , extraordinaire, imprègnent ce récit parfois humoristique, grave et très complexe .
Je ne sais pas si j'ai tout compris——pourtant pris beaucoup de temps pour le lire——Difficile à critiquer.—-

« Le sage Henry James mettait toujours en garde les écrivains contre l'emploi d'un fou en tant que personnage central de leur récit, en se fondant sur le fait que le fou n'étant pas responsable, il ne pourrait y avoir de véritable histoire à raconter.. »
Gore Vidal.
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Voyageant en Colombie je voulais lire une livre d'un auteur colombien contemporain. Delirio de Laura Restrepo semblait une des meilleures possibilités. le style (lu en Espagnol) est bon et dynamique, les 4 histoires qui s'enchevetrent sont très inégales (la meilleure celle de Midas, par contre rien compris à celle du grand père). L'ambition originale est louable: parler de 3 générations de colombiens ayant vécu les aléas de violence du pays. Mais si on pense lire parfois un thriller, à la fin on retombe sur sa fin. Pas de vrai dénouement, quelques histoires insignifiantes (celle du grand père) et qui ne se rejoignent pas.
Pour ma part, je vais vite oublier ce bouquin
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Une auteure intéressante la colombienne Laura Restrepo dont je viens de finir Les Divins, non encore traduit.
Délire de 2004 a reçu le Prix Alfaguara de la même année.
C'est un livre sans aucune syntaxe dont la lecture m'a fatigué.
Il y a deux histoires de folie familiale : celle du père et celle de la fille ayant comme toile de fond la Colombie des années 1990 où régnait Escobar le trafiquant de drogue qui avait transformé le pays en bain de sang.
La teneur en était intéressante et d'actualité, mais l'écriture, sans style, m'a insupporté.
Pour alléger le sujet, il y a quelques passages drôles.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
«  Voilà l’arbre endormi, dit Portalinus en désignant un myrte qui apparaît au bord du sentier menant à la maison, ni un manguier, ni un fromager, ni un anacardier ou un bignoniacée, aucun de ces arbres somptueux et odoriférants qui sur ces terres tempérées s’épanouissent en massifs exubérants chargés de pluie, de fruits , de parasites ou d’oiseaux , rien qu’un myrte malingre et rabougri mais gigantesque dans le souvenir , un myrte qui l’accompagne depuis la terre de son enfance et qui en conséquence est sien,«  son arbre », l’ombre qu’il a choisie pour se reposer lors de ses promenades matinales » ...
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«  Aguilar ne peut s’empêcher de ressentir que, par moments, il s’établit entre eux trois un lien générationnel qui tend à l’exclure, ou pour le dire tel qu’il le perçoit , un lien un peu hypnotique et de nature quasi physique lorsque la beauté d’Agustina fait briller les yeux de ses fils et qu’à son tour ,elle regarde avec nostalgie ces corps adolescents et bien bâtis comme qui renonce à un lieu qu’il ne lui sera pas donné de visiter. »
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«  D’une seule rafale, cet imbécile de Chupo s’est goinfré les deux cent cinquante mille dollars que valait Persil , parce que la vie c’est comme ça , ma poupée , en une seule nouba, on peut jeter des millions par la fenêtre sans que ça défrise le cheveu de quiconque » ...
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Video de Laura Restrepo (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laura Restrepo
La Colombie et l'avenir - Colombie-France : post-conflit, paix et mémoire .Avec : Francisco de Roux, père jésuite, Président de la commission de la vérité Laura Restrepo, écrivain Libia Posada, artiste David Djaïz, philosophe, auteur de la guerre civile n?aura pas lieu (Les éditions du Cerf) Animée par : Olivier Compagnon, directeur de l?Institut des Hautes Études de l'Amérique Latine (IHEAL)Intervenants : Olivier Compagnon, Francisco de Roux, David Djaïz, Libia Posada, Laura RestrepoCC-BY-NC-ND 2.0
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