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EAN : 9782070128297
272 pages
(01/01/1900)
3.96/5   14 notes
Résumé :
Enfance bruxelloise. L'école où, catatonique d'ennui, je regardais par la fenêtre la pluie tomber. Week-ends à Ostende avec l'ombre d'Ensor toute proche. Ma grand-mère était folle. Hystérique façon Charcot. Mon Tonton, lui, donnait plutôt dans le légèrement psychopathique. Et mon père était prêt à partir n'importe où : Argentine, Amérique... N'importe où, du moment que c'était loin... Foutons le camp, qu'il disait... Tout ce petit monde n'allait pas très bien. Notre... >Voir plus
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critiques presse (1)
Liberation
15 mai 2012
C’est en effet le roman d’une mémoire. Pire, une mémoire de psychanalyste ! Et on se prend bientôt à tenter de l’analyser, lui, entre les lignes. Comme si l’auteur, amusé, nous avait confié les clés moites de son inconscient.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les questions du sens, de l’interprétation, de la conscience de soi sont au cœur du livre de Patrick Declerck, qui nous rappelle que la psychanalyse n’est rien d’autre qu’une recherche "confrontante", une difficile épreuve du miroir, nécessaire à la libération de Soi.
Je est un autre...dans cette autofiction.
"Ruse ultime de la raison déraisonnable : le sujet orgueilleux, bienheureux autocrate régnant sur la citadelle de lui-même et farouche gardien de son impressionnable autonomie, se révèle pitoyablement, par nature et essence, toujours étranger à lui-même. Esclave malgré tout, et qui ne connaît même pas les noms de ses maitres. Ni ne reconnaît leurs visages grimaçants...
Ah, çà ! Homo sapiens, prétentieuse charogne, verbeux vieux clown, présomptueuse baudruche, est bien crevé. Enfin !"
A travers le titre du roman emprunté à une œuvre de James Ensor,l'auteur invite l’infinie variété des démons qui virevoltent autour de nous,continuellement.Parfois grotesques, navrants (comme dans le tableau en question) ou, au contraire, ignobles et insupportables, Il nous appartient de les affronter ou de les fuir.
Aussi explique-t-il en quoi l’homme, tout à son affaire de pénétrer les épisodes de sa vie, d'y faire sens en vue de pouvoir affirmer ses besoins et pulsions, n’en est pas moins confronté à une conscience glissante, une volonté plus capricieuse qu'on le croit.
"Le possible identificatoire reste,et même jusqu'à la fin,toujours peu ou prou multiple.Hamlet le savait bien lui qui ne vécut jamais qu'in extemis.
" The readiness is all… Être prêt, voilà l’affaire. Prompt à choisir. A saisir. Prêt toujours à se vouloir. Prêt même jusqu’à en mourir… Mais encore faut-il en être capable… Là est le hic, le distinguo. Là se niche la muette frontière entre le normal et le pathologique." Le savoir de soi est toujours déplaisant.
Le récit tout entier repose sur le principe de la cure analytique: " Laissez vagabonder votre esprit où il veut. Dites ce qui vient, sans gêne, sans autocensure. Sans vous préoccuper de savoir si le contenu est désagréable, embarrassant ou blessant, grossier ou malséant. Ce qui vous vient. Tout ce qui vous vient.
L’analyste vous fera remarquer que tel ou tel sens affleure, que quelque chose peut-être échappe à votre conscience..."
Entre Freud,Nietzsche et Desproges, le cynisme du narrateur, à l'égard de lui-même et de son entourage, donne leur relief aux plus belles pages du livre, qui évolue dans un long grincement entre rire et larmes.Et, les névroses de chaque génération, passées au prisme psychanalytique, se révèlent souvent drôles, extravagantes et singulières...
Patrick Declerck est né belge et "moche à décoller le papier peint"...
Sa mémé,était batarde," elle avait le sens du gothique,dit-il. (...) des crises de foie,qui n'existent nulle part ailleurs,que dans l'imaginaire nosologique de nos vieux pays où l'alcoolisme fait figure,d'apostolat laïque." J'aime bien ce degré!
"Foutons le camp!" qu'il disait à la manière de Céline.
Patrick Declerck, non content de saisir toute la difficulté de l’exercice de l’analyse, en précise les limites, inhérentes à "l'analysant",le sujet qui s’y adonne en tant qu’être humain.
"Il savait bien que ne se cachait pas dans les étoiles...papa,,ça le bouleversait infiniment, la majesté de l'Univers"...
Et à l'auteur de suggérer Le mépris et L’humour pour transcender l'ambivalence et l'absurde.
"Un roman oui, si l'on veut... Mais un roman dont seule la psychanalyse serait alors l'héroïne et la profonde trame."
Souriez,vous étes analyste et analysant!

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Jamais je ne l'ai vu se départir de son attitude pendant trois ans (...) Il s'assayait dans le fauteuil qui me faisait face et dans une tentative de renversement des rôles,à laquelle il ne renonça jamais,pas plus qu'il ne sembla jamais prendre conscience de sa patente incongruité,s'apprêtait avec un léger haussement de sourcils et un air attentif sous-tendu d'un soupçon de condescendance,à m'écouter...
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Vidéo de Patrick Declerck
[Entretien #3] Dans son dernier roman « Sniper en Arizona » Patrick Declerck nous raconte le rapport aux armes d'une Amérique conservatrice. L'auteur se penche également sur le cas français et nous révèle une règlementation et des chiffres alarmants, qui interrogent.
« Sniper en Arizona » disponible en librairie
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