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EAN : 9782212568165
240 pages
Eyrolles (08/03/2018)
3.57/5   59 notes
Résumé :
43 ans et toute une panoplie de vêtements, Stella vit dans un bel appartement de Montpellier où elle élève ses deux enfants de 16 et 17 ans. Ses journées s'écoulent entre ménage maniaque et shopping sur le Web, à attendre le retour de ses ados chéris et surtout celui de César, son psychiatre de mari qu'elle vénère plus que tout au monde. Seules ses consultations secrètes de psy online et les visites de Lucille sa meilleure amie ébouriffent son quotidien de recluse. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Avec finesse, humour et cruauté, Sandrine Catalan-Massé nous dépeint l'existence affligeante de Stella, décervelée par la lecture assidue de Psychologies Magazine et la fréquentation assidue des sites marchands et des blogs psychanalytiques.

25 chapitres noirs, très courts, rédigés pour être lus entre deux stations de métro, décrivent la descente aux enfers de cette snobinarde quadragénaire larguée par son mari et condamnée à Pole Emploi.

25 chapitres roses, tout aussi courts mais rédigés par une plume trempée dans une encre étiquetée « feel good », nous font vivre la résurrection de Stella, devenue femme de ménage dans un palace où elle partage l'existence de compagnes connaissant la vie et les joies simples de la camaraderie et des liens familiaux.
Puis la fin, que je trouve aussi improbable qu'invraisemblable, laisse espérer au lecteur une conclusion « heureuse » offrant à Stella et sa famille le plaisir de lire les oeuvres de Françoise Sagan !

Et cette allusion à Sagan, permet de deviner que Sandrine Catalan-Massé, a lu Jacques Chazot et que Stella est cinquante plus tard … le nouveau visage de l'éternelle Marie-Chantal de Bois Maudit !

Cette dose d'humour permet à ce roman de ne pas se retrouver au milieu de la collection Harlequin sur les rayonnages des libraires Relay mais j'avoue avoir été choqué par l'étalage de marques citées quasiment dans chaque chapitre de la première moitié de « dépêche toi » et j'ai été révolté par la propagande en faveur de l'alcool et du tabac étalée complaisamment dans la seconde moitié de « la vie n'attend que toi ».

Violant clairement la loi Evin, cet ouvrage devrait à mon avis porter en couverture la mention « Nuit gravement à la santé ».
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Stella Stern, mère de deux adolescents, femme au foyer doit prendre sa vie en main lorsque son mari, psychiatre, disparaît du jour au lendemain, la laissant sans ressources.
Alors que Stella souffre d'agoraphobie, que jusqu'à présent elle s'est consacrée presque exclusivement à sa famille, elle va devoir sortir de son appartement, tout d'abord pour faire ses courses, puis pour retrouver du travail. Courageuse, déterminée, Stella "sort" également de de sa zone de confort, elle défait, fil à fil, action après action, le cocon-carcan dans lequel elle s'était doucement laissée paralyser, jour après jour, renoncement après renoncement.
Pendant une période de deux mois, en retrouvant progressivement le monde extérieur, ses difficultés - elle fait le ménage dans un hôtel - mais aussi ses joies - elle fait la connaissance de collègues, d'un autre style de vie, simple, chaleureux - seule, elle commence doucement à se reconstruire.


Mais si tout ceci n'avait été qu'une mise en scène, un vilain stratagème....


Les dix premiers chapitres du roman de Sandrine Catalan-Massé m'ont paru interminables, et pour tout dire, je n'avais aucune patience pour le personnage de Stella, qui a quarante-trois ans, passait sa vie à faire le ménage, acheter sur internet, et satisfaire les caprices de ses deux ados et de son mari. Pour autant, j'ai poursuivi ma lecture. Dès la disparition de César, le mari de Stella, le ton du roman a changé du tout au tout. L'attitude et les choix de Stella ont montré un personnage beaucoup plus complexe, plus fort, moins résigné ; la description de la vie au travail, la simplicité et la complicité des collègues de Stella m'ont plu.

La conclusion, la façon dont Stella réorganise sa vie et remet chacun à sa vraie place est bien trouvée. Ce roman n'est peut-être pas si léger qu'il paraît ; il pourrait mettre en garde les Stella qui s'ignorent contre les dangers d'un excès de tranquillité - d'un manque de clairvoyance.... Mais il reste optimiste. La leçon a été dure - mais elle a été salutaire "la vie est faite de hasards, rien n'est acquis, rien n'est définitivement terminé".

Sandrine Catalan-Massé, pour son premier roman, a trouvé un ton et un style simples, qui nous parlent.

Je remercie les éditions Eyrolles de m'avoir adressé ce roman, et je participerai avec plaisir à la rencontre organisée par Babelio avec son auteure.
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Au début du roman, j'ai eu un petit peu peur du contenu, qui commençait comme un journal d'une bobo agoraphobe. J'avais du mal à m'identifier au personnage principal. Pour deux raisons :
- la condition de vie privilégiée de l'héroïne (je n'ai pas 27 paires de chaussures et je n'achètes pas des vêtements de créateurs de mode)
- et n'étant pas agoraphobe (la situation me semblait trop extrême).
Je connais une agoraphobe qui travaille mais qui évite juste les endroits bondés. J'aime bouger et sortir de chez moi autant que j'aime rester chez moi, parfois je n'aime pas être en contact avec l'extérieur mais la pathologie de Stella est pire. Elle ne sort quasiment pas de chez elle, ce qui me semblait très anxiogène. Heureusement pour nous lecteurs, la situation évolue rapidement. Stella est abandonné par son mari du jour au lendemain. Elle doit apprendre à se débrouiller car il lui coupe les vivres. Il va y avoir plusieurs éléments déclencheurs des rencontres, qui vont lui permettre d'évoluer, rendant ce roman plus riche et pertinent. J'ai adoré les personnages qui apparaissent dans la suite du roman.
Le dénouement est rapide et la fin ouverte laissant a chacun la liberté d'imaginer la suite mais j'aurais aimé une fin plus tranchée et lire un encore un peu plus de choses sur la vie de Stella. J'aurais bien aimé lire une suite mais ce n'est pas encore à l'ordre du jour selon l'auteur qui écrit ici son premier roman. le second sera surement dans un autre genre. Ce livre est positif et lumineux tout comme son auteur qui est très chaleureuse. Je remercie les éditions Eyrolles et Babelio qui m'ont permis de rencontrer l'auteur.

Ce roman est fluide et il se lit facilement. Je le recommande aux amateurs de feel good book.

J'ai pris quelques notes suite à cette rencontre.
L'auteur a écrit sur l'agoraphobie :
- car on est tous plus ou moins agoraphobe à différents niveaux
- il n'y a pas de traitements médicaux, en tant que journaliste spécialisé en psychologie, elle a été en contact avec des psychologues, ce qui lui permet de traiter le sujet sans le coté médical mais avec un ton humoristique.
Ecrire un roman a été un challenge personnel, une façon d'élargir son horizon de passer de 3000 signes à 300 000. Elle a fait une pause de 6 mois pour écrire son livre. Elle s'est promener dans les rues de sa ville pour trouver des idées. Au bout de 4/5 chapitres elle avait la mécanique et le plan du livre. Elle s'inspire de ses amis, elle a ajouter un calendrier au plan apres car elle ne voulait pas se fermer à la créativité.
Elle savait que ce serait l'histoire d'une femme incomplete qui devrait se réaliser, les conseils pour Stella viennent de son expérience, de sa vie, de ce qu'elle a appris, il faut affrotner les choses au lieu de les fuir, elle a la solution en elle.... La fin était prévue à la moitié du roman.
La première lectrice a été l'éditrice externe, son mari et ses amis ont lu son livre mais n'ont pas eu d'incidences sur la rédéaction du livre. Elle a envoyé son manucrit à 30 maisons d'éditions et a reçu trois réponses positives la plus intéressante fut celle des éditions eyrolles. Son éditeur lui a suggérré d'ajouter une entraide féminine, elle a retravaillé un peu le livre.
Est ce qu'il y a une critique de la dépendance dans le couple? D'une certaine manière car dans le couple l'un déteint sur l'autre, être trop coller, tue le désir, selon l'auteur.
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Sandrine Catalan-Massé est une personne très sympathique, sans chichi et accessible. C'était un réel plaisir de la rencontrer. En plus elle a fait ce que je n'ai encore jamais osé faire, elle a écrit un roman. Et il a même été publié puisqu'elle a trouvé une maison d'édition relativement facilement. Chapeau !
Cela me chagrine d'autant plus de ne pas avoir "accroché" avec ledit roman. "Dépêche-toi, ta vie n'attend plus que toi!" (même le titre sonne bizarre, un peu à l'image d'un "tu m'as sauvé ma vie") ne m'a pas embarquée. En fait je n'ai pas eu l'impression de lire un roman, mais plus un article de magazine. Ou alors le script d'un film? Oui, plutôt ça. L'histoire et les personnages ne me semblent pas creusés, tout va trop vite pour moi. C'est peut être ce que l'on appelle de la "chick lit"?
Je n'ai ressenti aucune empathie pour le personnage de Stella, peut-être parce que c'est une maman qui passe son temps à se regarder le nombril (en clamant qu'elle passe son temps à s'occuper de son mari et ses enfants, alors qu'elle n'est pas fichue de sortir de chez elle) et à faire cramer la carte bleue de monsieur sur Internet alors que, comme la plupart d'entre nous, je suis une maman qui bosse, qui s'occupe de ses enfants et qui se tape les courses (LOL). Incroyable d'ailleurs le nombre de marques qui sont citées dans ce livre! Au vu de tous ces éléments je pense que Sandrine Catalan-Massé manie l'ironie, et se moque de son héroïne, enfin je l'espère. J'ai relevé un petit passage qui résume assez bien le personnage de Stella : "Mais c'est mon psy. Je tiens à lui autant qu'à mon premier pull en cachemire" .....

Le style d'écriture est fluide mais pas très "littéraire", empreint d'humour et de dynamisme.

Au final j'ai trouvé aussi que Stella se "débarrassait" somme toute assez facilement de son gros problème d'agoraphobie (même si je n'y connais rien, c'est plus par rapport au contraste entre ce qu'elle confie au début, la façon dont elle vit au départ et les progrès qu'elle effectue d'un coup). La fin ne m'a absolument pas paru crédible. Sans vouloir dévoiler le contenu je trouve qu'en plus de se regarder le nombril, elle part du postulat que son mari l'a forcément quittée, elle ne se pose aucune question, ne se demande pas comment il va lui, ce qu'il ressent, ce qu'il aimerait. Alors qu'elle est censée l'aimer à la folie.
Finalement mon manque d'empathie reflète peut être le sien :)
Voilà mon avis honnête, il me coûte de le donner mais heureusement il y a d'autres critiques très élogieuses!
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Réapprendre à vivre…

Stella est femme au foyer et mère de 2 grands enfants. Mariée à César, psychothérapeute, sa vie sur le papier a tout pour être parfaite. Un bel appartement cossu, un mari aimant qu'elle idolâtre, un compte en banque bien garni qui lui permet d'acheter sans compter. Mais voilà, Stella est dans une prison dorée dans laquelle elle s'est enfermée volontairement depuis 4 ans. Elle souffre d'agoraphobie…

Son quotidien très planifié, très millimétré, se limite à son appartement et le cabinet de son psy. L'improvisation n'a pas sa place. Elle a constamment besoin d'être rassurée, de tout maîtriser et se fixe pour cela des tâches bien précises dans un périmètre très restreint. le monde vient à elle à défaut d'aller vers lui. Dans ce grand appartement, elle se sent si seule et a peur d'être abandonnée. Pour échapper à ses angoisses, elle vit sa vie par procuration en prenant soin des siens, refusant de vivre ses propres émotions. Elle se dévoue entièrement à sa famille pour laquelle elle a tout sacrifié, quitte à en oublier ses envies, ses désirs.

Jusqu'au jour où César la quitte brutalement, sans explication, la laissant seule, sans travail, tout juste un petit pécule pour tenir quelques jours. Seule pour affronter la vie. Son pire cauchemar devient réalité.
Son quotidien va être totalement chamboulé. Stella va devoir affronter ses peurs, ses angoisses. Inventer des stratagèmes pour éviter les crises de panique. Redécouvrir le monde qui l'entoure. Sortir. Respirer. Rouvrir les yeux. Croire en soi. Vivre et ne plus subir.
Arrivera-t-elle à vaincre son agoraphobie ? Réussira-t-elle à vivre sa propre vie ? Sera-t-elle enfin heureuse et en paix avec elle-même ?

Sandrine Catalan-Massé signe là un roman tout en délicatesse, sur un sujet très peu abordé en littérature : la phobie, et plus précisément la peur de la foule, l'agoraphobie. Stella est une femme intelligente dont la vie a été depuis bien trop longtemps dirigée par sa maladie. Elle s'est toujours empêchée de vivre pleinement et librement. le départ de César fut pour elle un véritable électrochoc. Sans son mari, sa « béquille » qui la soutenait depuis tant d'années, elle va devoir réapprendre à s'assumer seule, réapprendre à vivre, à exister tout simplement. Au fil des pages, on oscille entre l'envie de raisonner Stella et de lui dire que tout ira bien, que ses phobies sont illégitimes, et le besoin de la protéger, car sa maladie a fait d'elle une « enfant » non autonome, incapable d'affronter la vie seule, dépendante de sa famille et en quelque sorte privée de liberté.
Sandrine Catalan-Massé nous redonne le goût de vivre, de nous sentir plus libre, plus entière, en vivant l'instant présent sans se soucier du but à atteindre. Car ce ne sont pas les objectifs de la vie qui sont une fin en soi, il faut aussi et surtout prendre le temps de vivre en chemin. Voler de ses propres ailes pour dépasser ses peurs et ses limites. Un magnifique roman qui nous incite à profiter de la vie. Qui nous prouve que nous sommes malgré tout capables d'affronter les épreuves.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Je n'ai finalement jamais appliqué les consignes de mon psy qui me conseillait d'accepter mes angoisses. Tous les matins, je leur parle à voix haute :"écoutez, maintenant, je n'ai plus besoin de vous, vous pouvez partir ou rester, comme cela vous chante, en tout cas, vous ne me servez plus à rien.". Je les tiens à distance de cette manière. C'est une rigueur, une discipline que je m'impose tous les matins, au saut du lit, avant même de poser un pied par terre. Mises au pas, elles ont accepté peu à peu de laisser place à d'autres émotions plus agréables.
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- Je ne peux même pas aller à la boulangerie toute seule acheter un pain au chocolat. Je n'avance pas d'un pas.
- Et si vous preniez ce qui vous arrive comme une occasion de sortir de votre zone de confort, d'aller voir plus loin ce que vous êtes, de vérifier ce que vous avez dans le ventre. Certains événements même douloureux peuvent nous aider à progresser. Ne cherchez pas à les fuir mais acceptez de les traverser. Cela fait partie de la vie.
- Sortir, ça non ! J'en serais bien incapable ! j'aimerais bien vous y voir. Vous y croyez vraiment ?
- Ce n'est pas en moi qu'il faut croire, mais en vous, Stella.
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Sur le trottoir, mes frêles jambes semblent vouloir me lâcher à tout instant. Ma tête tourne et mon pouls s’accélère. Au vue de ma démarche vague et hésitante, les passants se retournent sur mon passage. La rage contre César me revigore subitement. J’ai faim ! J’ai besoin de manger un morceau de Mont d’Or. Après, je chercherai mon mari...
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« La porte se referme sur lui dans un claquement assourdissant. Torchon à la main, je reste figée plusieurs secondes d’affilés, les jambes tremblantes. Mon petit monde est parti! Je me sens comme un avion qui aurait traversé un trou d’air. Comme tous les matins, le silence se répand dans l’immense appartement et me plonge dans un profond état de tristesse. Je ne m’y habitue pas. Je ne m’y habituerai jamais. Ma famille s’en va vivre sa vie à l’extérieur : toute la journée, ils vont rire, pleurer, se mettre en colère, avoir peur et aimer. Tandis que moi, je reste enfermée vivante entre les quatre murs de cette prison dorée. Toute seule, toute la journée. Comme tous les jours. »
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Avez-vous déjà imaginé comment vous diriez au revoir à quelqu’un que vous aimez ? Qu’une petite voix vous susurre à l’oreille : « C’est la dernière fois que tu vois cette personne » ?
Je ne sais pas si je fondrais en larmes, si je m’agripperais à la personne pour la retenir encore un peu. Est-ce que je lui avouerais tout ce que je n’ai pas pu lui dire ? Que je l’aime, que c’était bien de l’avoir connue ? Est-ce que je lui parlerais de ma peur d’être abandonnée, de me retrouver seule ? Partirais-je dans une colère indescriptible ? Je n’en savais rien. Jusqu’à aujourd’hui. Ces choses-là, il n’est pas possible de les programmer à l’avance. Il faut les vivre.
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