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Alain Brossat (Traducteur)
EAN : 9782020251563
328 pages
Seuil (01/01/1997)
4.64/5   36 notes
Résumé :
En 1940, Margarete Buber-Neumann est internée au camp de Ravensbrück où elle survivra jusqu'en avril 1945.
C'est dans ce camp qu'elle rencontre Milena Jesenskà, dont elle veillera l'agonie sur une paillasse de l'infirmerie en mai 1944, et à qui elle consacrera une admirable biographie, Milena. A la sortie du camp, épuisée, enfin libre, elle entreprend un extraordinaire périple à travers l'Allemagne exsangue. La précision du témoignage sur Ravensbrück a fait d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Après avoir chroniqué le volume 1 de la biographie de Margarete Buber-Neumann, où elle racontait ses années de goulag en Sibérie, suite à son arrestation arbitraire en Union soviétique, d'où elle s'était réfugiée avec son mari pour fuir la dictature nazie. On aborde maintenant le volume 2 qui narre son tragique destin aux mains des nazis, car en vertu d'accords secrets passés dans le cadre du pacte germano-Soviétique de 1939, entre les deux régimes totalitaires, en 1940 le NKVD soviétique livre la malheureuse à la Gestapo allemande. Après l'enfer du goulag, elle découvre le cauchemar de Ravensbrück et des camps de concentration nazis. Curieusement, au milieu de cette destinée ineffable, l'autrice a la force de citer une anecdote ironique : pour elle, la Gestapo met plus les formes de politesse quand elle interroge les prisonniers, que le NKVD, dérisoire boutade d'une femme blasée par les truchements odieux de l'histoire, pauvre victime politique de ses ennemis bien sûr, mais hélas surtout de ses amis communistes, en lesquels elle avait mis toute sa confiance et qui la trahiront avec un summum d'hypocrisie. A Ravensbrück, elle mettra toute son énergie et son courage au-delà du commun pour survivre et aider les autre détenues, montrant à ses bourreaux sa volonté implacable d'exister et de résister à l'innommable. A la fin de la guerre, libérée, elle témoignera de l'horreur nazie, mais également de la barbarie stalinienne, chose inédite dans un monde d'après-guerre ou être communiste était respectable et presque intouchable, par ses mots, elle ouvrit les yeux au monde sur l'illusion du paradis rouge.
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Témoignage boulversant d'une femme qui a été captive dans les deux systèmes concentrationnaires de l'Europe du xxe siècle.
Expérience ô combien traumatisante mais ô combien enrichissante.
Le seul bémol pour moi est qu'elle ne parle pas ou presque jamais de son fiançé Neumann,incarcéré comme elle au goulag.C'est comme si elle avait eu honte d'être sa compagne.
Sinon,cela reste un ouvrage de référence important pour les générations à venir et pour tous les négationnistes.
A lire.
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Ce livre qui retrace le terrible et indispensable témoignage de Margarete Buber-Neumann, est fondé sur l'incroyable et effroyable histoire qu'elle a vécu et subi, suite à son arrestation arbitraire lors de la Grande Terreur en U.R.S.S. de 1937-1938 (750 mille personnes exécutées en moins de 2 ans), ainsi que de la comparaison entre les deux grands régimes totalitaires du 20ème siècle : Communisme et Nazisme.

En effet, Mme. Buber-Neumann a été dans un premier temps arrêtée par la police politique soviétique (N.K.V.D.) en 1938, pour être déportée en Sibérie au camp de concentration Soviétique (Goulag) de Karaganda, puis ensuite être livrée dans le cadre du PACTE GERMANO-SOVIETIQUE à la Gestapo, et enfin, déportée à nouveau dans le camp nazi de Ravensbrück.

Margarete Buber-Neumann compare, dans ce livre, ses inhumaines et avilissantes conditions de détentions en tant que prisonnière et esclave dans les différents camps de concentration, aussi bien Staliniens que Nazis.

Ce témoignage fondamental de Mme. Buber-Neumann, devrait, comme celui de Mme. Evguénia S. Guinzbourg, et tant d'autres, servir d'ouvrage de référence et de réflexion à tous ceux qui se revendiquent d'une idéologie en tant que « vérité absolue » quelle qu'elle soit, conduisant à l'extermination d'environ 100 millions de civils innocents dans le cas du Communisme et d'environ 25 millions de civils innocents dans celui du Nazisme !

P.S. : Ce commentaire concerne les tomes 1 et 2.

Confer également les précieux témoignages sur le thème du Totalitarisme, de :
Alexandre Soljénitsyne (L'archipel du Goulag) ;
Alexandre Soljénitsyne (Une journée d'Ivan Denissovitch) ;
Jacques Rossi (Qu'elle était belle cette utopie !) ;
Jacques Rossi (Le manuel du Goulag) ;
Evguénia S. Guinzbourg (Le vertige Tome 1 et le ciel de la Kolyma Tome 2) ;
Iouri Tchirkov (C'était ainsi… Un adolescent au Goulag) ;
Boris Chiriaev (La veilleuse des Solovki) ;
Malay Phcar (Une enfance en enfer : Cambodge, 17 avril 1975 – 8 mars 1980) ;
Sergueï Melgounov (La Terreur rouge en Russie : 1918 – 1924) ;
Zinaïda Hippius (Journal sous la Terreur) ;
Jean Pasqualini (Prisonnier de Mao) ;
Kang Chol-Hwan (Les aquariums de Pyongyang : dix ans au Goulag Nord-Coréen) ;
Aron Gabor (Le cri de la Taïga) ;
Varlam Chalamov (Récits de la Kolyma) ;
Lev Razgon (La vie sans lendemains) ;
Pin Yathay (Tu vivras, mon fils) ;
Ante Ciliga (Dix ans au pays du mensonge déconcertant) ;
Gustaw Herling (Un monde à part) ;
David Rousset (L'Univers concentrationnaire) ;
Joseph Czapski (Souvenirs de Starobielsk) ;
Barbara Skarga (Une absurde cruauté) ;
Claire Ly (Revenue de l'enfer) ;
Primo Levi (Si c'est un homme) ;
Primo Levi (Les naufragés et les rescapés : quarante ans après Auschwitz) ;
Harry Wu (LAOGAI, le goulag chinois) ;
Shlomo Venezia (Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres à gaz) ;
Anastassia Lyssyvets (Raconte la vie heureuse… : Souvenirs d'une survivante de la Grande Famine en Ukraine) ;
François Ponchaud (Cambodge année zéro) ;
Sozerko Malsagov et Nikolaï Kisselev-Gromov (Aux origines du Goulag, récits des îles solovki : L'île de l'enfer, suivi de : Les camps de la mort en URSS) ;
François Bizot (Le Portail) ;
Marine Buissonnière et Sophie Delaunay (Je regrette d'être né là-bas : Corée du Nord : l'enfer et l'exil) ;
Juliette Morillot et Dorian Malovic (Evadés de Corée du Nord : Témoignages) ;
Barbara Demick (Vies ordinaires en Corée du Nord) ;
Vladimir Zazoubrine (Le Tchékiste. Récit sur Elle et toujours sur Elle).
Lien : https://totalitarismes.wordp..
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La lecture de ce second tome est plus violente que celle du tome consacré à la Sibérie. Dans un premier temps, la détention à Ravensbruck apparaît comme moins pire (pas meilleure, juste moins pire) que celle en Sibérie : assez de nourriture pour subsister, pas trop de poux et autres vermines, modus vivendi avec les autres détenues pour limiter les brimades des gardiens, ...
À partit de 1942 la dégradation est là. Ravensbruck se rapproche des conditions du Goulag avant de largement les dépasser au fur et à mesures des défaites nazies.
La dernière partie de l'ouvrage est consacrée à sa fuite pour échapper à l'avancée Russe et retrouver sa famille : un périple dans une Allemagne fraîchement défaite entre ceux qui commencent à oser redresser la tête maintenant que la menace nazie est effondrée et ceux qui refusent encore de croire que leur pays ait pu commettre de telles atrocités.
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Margarete est née en 1901 à Potsdam dans une famille bourgeoise. Jeune, elle admire les révolutionnaires Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, puis rejoint le parti communiste allemand à la fin de la 1ere guerre mondiale.
Rencontré en 1929, elle devient la compagne du "camarade Neumann", dirigeant du parti communiste allemand réfugié en URSS. Opposé à la politique de Staline de temporisation envers Hitler, il sera arrêté en 1937 par les agents du NKVD, et exécuté sans jugement dans les caves de la Loubianka.
Margarete est internée au goulag en Sibérie en 1938, à Karaganda, puis remise à la gestapo en accord avec les clauses du pacte germano-soviétique. Après 3 années au Goulag, elle rejoint Ravensbruck, pour 5 longues années où le martyre continue. Elle s'y est liée d'amitié avec Germaine Tillion. En avril 1945, face à l'avancée de l'Armée rouge, la direction du camp décide de libérer un grand nombre de détenues. Margarete se lance à pied dans un périple dangereux à travers l'Allemagne pour échapper aux Soviétiques et rejoindre sa famille à Thierstein en Bavière. Elle analyse dans ce livre, ses inhumaines et avilissantes conditions de détentions en tant que prisonnière et esclave dans les différents camps de concentration, aussi bien Staliniens que Nazis.


Lien : https://www.babelio.com/conf..
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