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EAN : 978B017KW0V9K
(03/11/2015)
3.5/5   5 notes
Résumé :
Dernier voyage à Amsterdam est l'histoire de jeunes "Voyous" de la banlieue Parisienne dans les années 80.A la recherche d'un "Gros coup" ils vont se trouver embringuer avec la mafia Russe, et "un trafiquant de femmes" Bulgare. Tout ce beau monde surfe sur un tapis de "poudreuse" et tous les trafics imaginables... Un terrain qui ne va pas tarder à devenir très glissant, comme les bas de soie sur les longues jambes de la belle Eva...
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Titre : Dernier voyage à Amsterdam
Année: 2015
Editeur : Auto-édité
Auteur : Philippe Biord
Résumé : Années 80 en banlieue parisienne, deux jeunes voyous sont à la recherche du « gros coup ». Bientôt embringués dans un trafic impliquant mafia russe et trafiquants bulgares, nos deux héros vont devoir faire face à des situations hautement périlleuses.
Mon humble avis : Si l'on excepte certains auteurs d'exception (et encore!) je n'ai jamais été fan de littérature d'action (à vrai dire je suis même bien incapable de vous citer de mémoire un auteur marquant dans cette catégorie de roman). La réception du roman de Biord me laissa donc, à vrai dire, plutôt perplexe et cette impression fut largement amplifié lorsque mes yeux tombèrent sur cette couverture en tout point hideuse. En toute franchise je me lançais donc dans cette lecture avec un brin de scepticisme mais aussi, et heureusement, une bonne dose de curiosité. Les premières pages du roman dissipèrent mes doutes quant au propos et je me régalais rapidement à l'évocation du milieu gitan ou celui du petit banditisme de quartier. le style de Biord est direct, simple et le rythme soutenu. Certaines scènes de règlement de compte se révèlent trépidantes et on sent le plaisir de l'auteur à rédiger ces passages. Evidemment le texte est parfois maladroit, un peu bancal, mais les personnalités fouillées des deux héros contrebalancent cette impression et pousse le lecteur à avaler les pages sans même s'en rendre compte pendant le premier tiers du roman. Je dois avouer que la suite m'a beaucoup moins enthousiasmé et j'aurais nettement préféré que nos deux héros restent à l'ombre des tours de leur cité plutôt que de passer les frontières au volant de rutilants bolides. Quel dommage ! La dernière partie de ce dernier voyage à Amsterdam m'a laissé de marbre et je dois bien avouer que la lecture des derniers chapitres fut assez laborieuse, les scènes d'action se succédant sans relâche. Je garderais donc de cette lecture un souvenir mitigé : une première partie emballante puis une suite qui l'est beaucoup moins. L'auteur de ces quelques lignes eut largement préféré que ce voyage ne dépasse pas ce camp gitan de la région parisienne…
J'achète ? : Si ma petite chronique est, je l'espère, fidèle aux impressions ressenties à la lecture de ce roman tu sauras à quoi t'en tenir. Après ce n'est qu'une histoire de goût et d'appétence pour ce style de littérature.

Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Mon avis :
En premier lieu, je vais déjà pousser un coup de gueule à propos du travail d'édition : le fichier numérique mis à ma disposition est franchement plus qu'inconfortable à lire. Il a été créé à l'aide d'une version d'essai d'un logiciel… Résultat : non seulement tout le document est pollué par un filigrane (du nom de ce logiciel), mais la conversion vers E.PUB est complètement ratée. le moins gênant, ce sont les sauts de plusieurs lignes au milieu d'un paragraphe… C'est vous dire ! Mais le pire, ce sont les espaces ajoutées çà et là, au milieu des mots, parfois simples, parfois insécables. Rien que pour ça, j'en connais qui auraient abandonné la lecture avant la fin du premier chapitre !
Personnellement, je me suis accroché parce qu'il s'agit d'une histoire de voyou, et elles ne sont pas nombreuses, dans la littérature policière actuelle, les histoires qui mettent en scène des voyous… mais j'aurais eu bien d'autres raisons de laisser tomber ce roman avant la fin.
L'histoire n'est pourtant pas mauvaise, et le style, direct et sans fioriture, est dans l'ensemble assez agréable… si ce n'est qu'en plus d'avoir ce découpage dû à la conversion numérique, le texte souffre d'un découpage de ponctuation pour le moins surprenant. On dirait que l'auteur s'est dit quelque chose du genre : « les bons écrivains utilisent des points-virgules, alors je vais en mettre. » Et il en a mis ! Ou plutôt, il en a semé de-ci, de-là, au gré de sa fantaisie… et au mépris de toute règle ! On en a déjà un exemple dans le résumé que j'ai recopié tel quel, avec les fautes ! Et s'il n'y avait que les points-virgules qui fâchent ! Les virgules ne sont pas toujours très bien placées, quand elles ne sont pas tout bonnement absentes là où elles seraient nécessaires, quant aux points, on en trouve à des endroits où ils n'ont pas leur place, au risque de corrompre le sens de la phrase. Bref, il y a un gros problème avec la ponctuation… mais pas que ! La mise en forme du texte laisse aussi à désirer, avec des retours à la ligne qui ne sont pas faits, des interlignes mal choisis, notamment dans les dialogues, et autres désagréments visuels du même genre.
On peut aussi regretter des phrases mal foutues, parfois pas finies, comme si l'idée était restée en suspens ou s'était perdue en route. Il y a aussi quelques changements de temps (de l'imparfait au présent) qui ne se justifient pas et des changements de narrateur (de la troisième à la première personne) pas vraiment maîtrisés…
Mais assez parlé de la forme, venons-en au fond : l'histoire ne manque pas d'intérêt dans son originalité et sa construction. L'époque (1985) est bien rendue (à un ou deux détails près) et les descriptions sont réalistes, généralement sans erreurs (à part d'avoir attribué un moteur « flat twin » à une coccinelle, ça, c'est carton rouge !) Dans l'ensemble, le rythme est plutôt soutenu, les amateurs de polars basés sur l'action y trouveront leur compte. Autre point positif, Philippe Jean Biord prend le temps d'installer les personnages et nous donne beaucoup de détails. Même les seconds rôles ne sont pas oubliés et sont bien marqués, même si certains (les deux flics parisiens, entre autres) sont assez caricaturaux. En contrepartie, malgré cette étude des personnages de qualité, l'auteur a voulu mêler à ce roman des pensées plus personnelles − ce qui est tout à son honneur, mais ce n'est pas toujours en adéquation avec ses personnages. Daniel et son ami Bill nous sont présentés comme des jeunes hommes qui sont tombés rapidement dans la petite délinquance, abandonnant leurs études assez tôt… les paroles que l'auteur leur prête paraissent parfois peu crédibles dans leur bouche. Un exemple : lors d'une soirée de « philosophie de comptoir », les deux comparses évoquent les droits de la femme… Plutôt bizarre, quand on sait que l'un est issu de l'immigration d'Afrique du Nord, et que l'autre a adopté le mode de vie des gitans ! Et tous deux ont une vision de la femme assez classique dans le mode « macho ». D'ailleurs tout le roman reflète une vision très phallocrate, les femmes sont soit des mères (ou des femmes dévouées qui savent que leur place est à la cuisine pendant que les hommes parlent entre eux) soit des putains ! Deux d'entre elles pourraient avoir un meilleur rôle, mais l'une, Nina, est écartée de l'histoire avant que l'action démarre vraiment et l'autre est une nymphomane perverse. de plus, l'auteur a jugé indispensable de parsemer ce récit de scènes érotiques très crues, mais pleines de clichés. Certaines ne sont pas vraiment utiles à mon avis et semble n'avoir d'autre raison d'être que de parler « cul ».
Pour le reste, il y a de vraies bonnes idées, une histoire qui tient debout, et des personnages plutôt attachant. le final est un peu en décalage et traîne en longueur, comme si l'auteur plaçait les fondations d'un deuxième tome… Souhaitons-lui de travailler avec des relecteurs plus compétents que pour cet opus qui aurait certainement pu être mieux abouti.
En conclusion, ce Dernier voyage à Amsterdam est un roman qui n'aurait jamais dû sortir dans l'état et ne vaut que pour l'originalité de son histoire.
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J'aurais pu dire Drogues, sexe et flingues mais la présence importante des gares et de ses moyens de locomotion fait que j'ai opté pour les trains. Il faut dire que lorsque l'on se lance dans la lecture de ce roman, on ne sait pas trop quelles escales on va visiter. On se doute que le terminus va nous amener à Amsterdam, et on s'imagine que la prostitution et les drogues seront des sujets inévitables mais pour le reste, on reste dans le vague. Allez, syno.

Au milieu des années 80 les destins de deux jeunes, vivant en marge des règles et des lois de la société, vont se croiser.
Daniel vit de petits boulots et arrondit ses fins de mois en faisant des voyages à Amsterdam. Son ami et complice Rachid, alias Bill, dont on verra aussi l'histoire, est un petit caïd du 93.
Les « frères » gitans de Daniel lui proposent de faire un convoyage de voitures de luxe, volées qui doivent être livrées à Amsterdam.
Dans le train qui l'emmène à Bruxelles où il a rendez-vous avec le commanditaire russe, il se passe des choses qui n'étaient pas vraiment prévues au programme.
Une blonde à la beauté sulfureuse lui fait perdre la tête avec ses longues jambes gainées de soie.
Et pour finir, l'estourbit d'un coup de sac à main plombé ; quand il arrive enfin à Bruxelles, sa chère Nina a disparu ! le « bisness » démarre sous de mauvais augures…

Bon, il faut dire que je n'ai pas vraiment lu le synopsis au moment de me lancer dans le bouquin. La simple promesse de visiter Amsterdam, une ville que je connais uniquement de réputation, suffisait à me faire composter mon ticket de train. J'ai donc suivi les yeux fermés Daniel, le personnage principal, lors de son pèlerinage en terre batave. D'un côté, je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de livres, mais en tant que spectateur de cinéma, j'ai toujours apprécié les films avec des gangsters, des fusillades et des négociations fructueuses dont on se doute qu'elles n'aboutiront pas comme les partis concernés le souhaitent. Ainsi, j'ai découvert les aventures de Daniel avec une légère fascination.

Avec une légère fascination mais aussi avec une certaine suspicion. J'ai bien aimé dans l'ensemble le scénario et la trajectoire de Daniel mais je dois avouer que j'ai parfois été surpris par les choix scénaristiques de l'auteur. J'ai été étonné de voir comment un gitan devenait un type insensible à la peur et capable de se frotter à des membres de la pègre russe, que l'on n'imagine guère faciles à amadouer. Je dois avouer que ce n'est pas le réalisme de l'histoire qui m'a tenu en haleine mais plutôt le charisme grandissant du héros choisi par Philippe Jean Biord.

Malgré certaines divergences d'opinion, j'avais vraiment envie de connaître la suite des événements et de voir comment Daniel allait se sortir du traquenard dans lequel il se jette la tête la première. Non pas par désir de le voir s'enrichir avec des activités illégales, mais plutôt pour voir sa nature de "justicier" s'éveiller. Car derrière des activités frauduleuses, il y a aussi le souci de sauver une jeune fille et d'endiguer un trafic non pas de substances illicites mais d'êtres humains, et en particulier de femmes.

Derrière cette histoire de bad boys et de gros durs se fond une réflexion sur des thèmes de société. La prostitution et la consommation de drogues sont les deux principaux sujets abordés. Mais pas uniquement. La religion est notamment évoquée, en particulier par l'intermédiaire de Rachid, dit Bill, un des deux personnages principaux de ce récit. Personnellement, je n'ai pas adhéré pleinement à la manière de l'auteur de critiquer l'influence négative de la religion. Je dirais que je serai d'accord sur le fond, mais pas sur la forme. Je ne crois pas que créer un personnage musulman qui boit du whisky à tour de bras, qui mange du porc et qui trompe sa femme à la moindre provocation soit une bonne idée. Maintenant, il s'agit de point de vue subjectif et de libre-arbitre, sachez que vous pourrez confronter votre opinion au sien en lisant son roman. Sa façon d'aborder les choses est relativement originale et inhabituelle.

Après, il faut le reconnaître, l'auteur a un style franc et direct qui peut plaire, et qui m'a plu... mais par moments. À d'autres, ce n'est pas tant qu'il m'a dérangé car je suis relativement ouvert d'esprit et je ne fais pas la vierge effarouchée facilement mais il s'est permis certaines scènes réservées pour adultes qui m'ont paru un peu cliché et vraiment misogynes. Disons que je ne vois pas la femme de la même manière que Bill et Daniel, alors je n'ai pas observé leurs ébats avec le même regard qu'eux et je n'ai pas été convaincu par la pertinence et la nécessité de certains passages. Néanmoins, ça fait partie de la patte de l'auteur. On le sent tout le long du roman, même lors de chapitres moins truculents.

En ce qui concerne la plume de l'auteur, je l'ai trouvée plutôt agréable dans l'ensemble mais perfectible. Quelques maladresses jonchent le récit, notamment au niveau de la syntaxe et de la construction de certaines phrases ou de la prise de position du narrateur. Rien de rebutant pour moi, car j'ai commis des erreurs plus ou moins semblables quand j'ai décidé d'écrire, mais qui pourrait être plus incommodant pour d'autres. Cela ne m'empêcherait pas de relire un de ses livres car je suis certain qu'au vu de la qualité d'écriture de l'écrivain, il ne pourra que se bonifier avec le temps. Comme un bon vin.

Il n'en reste pas moins que l'aventure est bien construite et que l'ensemble demeure cohérent. J'aurais un seul reproche à formuler à l'auteur : Mais que devient ce fameux rouquin ? Soit j'ai été négligent lors de la lecture, soit j'ai eu l'impression que l'on a abandonné ce personnage qui avait été approfondi alors qu'il pouvait être encore être utile. Est-il mort ? Pour conclure, si l'on aime Amsterdam, les histoires qui évoquent les trafics divers et variés, les gangsters et éventuellement les gitans, alors ce livre devrait vous plaire. En tout cas, je ne le conseillerai pas à des féministes déterminées. Ce serait le bémol que je reprocherais à ce livre, j'ai trouvé qu'il sentait trop la testostérone.

À vous de voir.
Lien : http://leslecturesdechrisred..
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C'est grâce à l'auteur que j'ai découvert son roman et son histoire a réussi à me surprendre. Au départ, j'ai eu de la peine à cerner le rôle des différents personnages, à comprendre de quoi il était question et sur quel chemin le récit allait m'emmener, car nous nous retrouvons au coeur de plusieurs intrigues avec les présentations de différents personnages qui viennent s'insérer au milieu du récit. Mais petit à petit les cartes se mettent en place et la toile se tisse, nous permettant d'y voir plus clair.

C'est alors que le lecteur découvre toutes les ramifications pensées par l'auteur et la surprise est totale. Impossible de prédire ce qui nous attend et j'ai aimé ces retournements de situation. Les personnages se dévoilent petit à petit et nous apprenons à les connaître en plongeant dans leurs histoires et leurs trafics.

Comme dit plus haut, plusieurs intrigues s'imbriquent les unes dans les autres, ce qui rend le récit complexe (voire difficile à suivre par moment) mais intéressant. Les personnages sont aussi très différents et intéressants à découvrir, mais malgré les présentations détaillées, je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher à eux, restant un peu de marbre face à leur vécu. Cet élément ne m'a pas permis d'entrer totalement dans l'histoire même si la fin est à la hauteur du reste, surprenante et inattendue, de quoi terminer sur une bonne note ce roman.

En bref, j'ai passé un bon moment avec ce roman surprenant, même si je ne me suis pas attachée aux personnages, ce qui m'a laissée un peu en dehors de l'histoire.
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