Tout d'abord, un grand merci à Masse critique et aux maisons d'édition qui jouent le jeu et nous permettent de recevoir des livres gratuits en échange d'une critique.
Je fus très heureuse de recevoir ce livre, qui n'était pas dans mes listes d'envies et qui sort de mes habitudes littéraires. Je trouvais la 4e couverture intéressante : des nouvelles sur un pays imaginaire Balkan où l'on retrouve toute la culture et les mystères des pays Balkans. J'avais envie de découvrir, d'apprendre un peu de cette culture méconnue, d'être surprise.
Ce fut une grosse déception ! Je suis très étonnée du style de l'auteur, de sa manière d'écrire. Je n'ai pas du tout accroché à la narration, c'est ce qui m'a bloquée tout le long.
Je reproche à la narration un surplus de descriptions (parfois inutiles à mon avis, ou répétitives, et non pertinentes, ce qui alourdit terriblement la lecture) , une écriture sans accroche, sans suspense, et pire, sans émotions. Après des pages et des pages sur des descriptions d'une vallée, d'un certain pont, d'un vieux château aux murs gris et j'en passe, j'attendais avec impatience les dialogues et espérait une intrigue, quelques aventures, enfin une histoire pour voyager, rêver, palpiter, m'émouvoir avec les personnages... Ce n'est JAMAIS arrivé. Les dialogues sont sans intérêt, l'écriture est très plate : on n'arrive pas à imaginer la personnalité des personnages, à s'émouvoir.
C'est limite des dialogues aussi intéressants que :
"tu peux me passer le sel stp ?
_ Oui. "
J'ai fini par lire en diagonale, je l'avoue, tellement je m'ennuyais. Puis j'ai tourné carrément des pages pour voir si enfin il allait y avoir une quelconque aventure, une avancée, des personnages intéressants, une accroche ! Ja-mais.
Et le dernier chapitre, ou dernière nouvelle : "Enfin nous sommes morts". Une fin toute aussi grise, terne, neutre, sans émotions que le reste du livre.
Mais alors, à quoi bon ? Quel est l'intérêt d'un livre rempli de descriptions d'un lieu inexistant ? (et encore, je n'ai même pas apprécié ces descriptions).
Bref, ce recueil de nouvelles qui pourrait tout aussi bien être un roman car chaque nouvelle est écrite exactement pareille, dans le même ton, si ce n'est qu'elle est dans un lieu légèrement différent, à côté du lieu précédent mais toujours en Oestrénie.
Quel ennui... Une incompréhension totale face à ce livre dont je n'ai pas compris du tout l'écriture ni l'intérêt du contenu.
Désolée...
Pourtant, couverture très belle, soignée, et le thème envisagé était sympathique et original.
Commenter  J’apprécie         95
Pas totalement convaincue par ce recueil de nouvelles....
L'idée de départ était séduisante : raconter l'histoire d'un petit pays situé entre République Tchèque et Roumanie a travers la vie d'une femme puis de ses enfants et petits enfants. La réalisation m'a laissée un peu sur le côté, je ne suis pas parvenue à m'identifier aux différents personnages et à leur sort, sans trop savoir pourquoi.
Peut-être n'était-ce pas pour moi le bon moment de lire ce livre : la première nouvelle est la vie par une jeune femme, la seconde par un homme qui veut fomenter une révolution (et assassiner son frère...)
Les suivantes m'ont paru très sanglantes (comme la vie à l'est au vingtième siècle...)
En bref une rencontre ratée ...
Commenter  J’apprécie         50
Des Balkans imaginaires pour dire la triste et belle ambiguïté du contemporain. Magnifique.
Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/10/22/note-de-lecture-dernieres-nouvelles-doesthrenie-anne-sylvie-salzman/
Commenter  J’apprécie         40
Ayant pleine conscience de mon déshonneur et du plaisir qu’il me donne et sans doute me donnera encore, car je ne peux y renoncer, je confesse ici les actes mauvais qui m’écartent à jamais de la maison du père.
Je suis née, dernière de leurs enfants, à Zelenka, du baron Zelenka et de Catherine Oczimowa sa femme. De cela il y a vingt-deux ans ces temps-ci et dix-neuf seulement lorsque je quittai Zelenka. Naquirent avant moi Paulin, mort dans l’enfance, et Seban, frère vivant. Paulin fut enterré dans un cimetière que le baron mon père fit ouvrir sur ses terres. Avant cela les Zelenka étaient enterrés au village qui porte ce nom, et c’était une bonne chose que de reposer au milieu des autres. Quand Paulin mourut, le baron en eut un chagrin qu’il voulut cacher à tous. Ce cimetière de Paulin n’est qu’un enclos où sont aussi deux chiens de la maison, Tvor et Faj, et maintes autres bêtes que Seban, puis moi, y avons enterrées. Les murs sont de pierre grise ; la grille ne ferme plus. La tombe de Paulin est surmontée d’une stèle à la manière autrichienne, et d’un arbuste qui donne des fleurs blanches, puis des baies de la même couleur. De Paulin reste aussi un portrait que ma mère longtemps garda dans sa chambre. Paulin, qui mourut à trois ans, est en veste jaune ; il a un poupon dans les bras. Le peintre lui fit un visage de vieil enfant, comme j’en ai vu dans des cirques, et ma mère me dit un jour qu’elle s’en souvenait bien ainsi. Paulin mourut d’une fièvre qui est fréquente dans ces vallées. (« La boucle »)
Enfin nous sommes morts et allons librement dans les montagnes, que nous avons aimées, et qui ne nous ont jamais gardés de nos ennemis. Nous dansons sur le sommet de l’Antakazh, que des ouvriers creusent nuit et jour, dans la boue, pour le plomb et l’uranium. Des trains, la nuit, traversent la grande vallée jusqu’au village que nous appelions Kurmaneh ; des soldats gardent le chemin de fer. Les aizes montent en nuées grises et rouges vers les plus hautes cimes, tous les printemps, une année sont si nombreuses qu’elles cachent le soleil ; puis disparaissent à jamais de nos montagnes.
Nos villages sont perdus ; la terre a mangé nos villages. Nous les cherchons parfois dans la montagne, dans l’espoir de retrouver nos tombes ; nos tombes elles aussi sont perdues, nos champs sont perdus, nos troupeaux sont perdus, nos richesses sont perdues. Cervenece est dans les mines et Selak n’est plus ; Komes, Falles et Bos sont sous le barrage ; Kormaneh seule reste debout. Y habitent ouvriers et soldats, qui vivent sans doute comme nous vivions, le matin regardent s’il pleut ou s’il fait brume, et soupirent. (« Enfin nous sommes morts »)
Kesenic souriait dans la pénombre. J’avais trouvé Kesenic seul habitant de Zelenka lorsque les barons m’avaient vendu le château et les terres, et je l’avais gardé. Puis une année, sa femme, qui était des Hauts et y passait toujours la Pâque, qu’ils appellent Résurrection, n’était pas revenue au château. Elle n’aimait que ses montagnes. Kesenic était parti la rejoindre.
– Nous nous reverrons demain, dit-il, au retour de là-haut. Je vous expliquerai.
Les aizes au fur et à mesure que le soleil baissait étaient revenues voler autour des toits. La patrouille partit vers la montagne et je crus voir d’autres ombres briller en contrebas. Je me rappelai à voir Kesenic marcher qu’il avait perdu une jambe à la guerre, en France, et n’était plus si jeune.
– Sa femme a de la parenté chez nous, dit le messager, imperturbable. Ils avaient une maison à Dombrace, bien plus bas, mais le village tombe dans la mine.
Ces mines dans les montagnes étaient des mines de plomb, de fer et d’uranium. Des soldats les gardaient et les mineurs, je crois, venaient tous de nos prisons. (« Dans les Hauts »)
LIVRE LE COUP DE COEUR DES LIBRAIRES - 14-04-2024
Attention !!! Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donnent rendez-vous chaque samedi à 14h00 pour vous faire découvrir leurs passions du moment !
•
Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici !
•
•
•
Et chaque fois, mourir un peu - Livre 1 : Blast, Karine Giebel aux éditions Récamier
https://www.lagriffenoire.com/et-chaque-fois-mourir-un-peu-tome-1-blast.html
•
Résistance / Renaissance: Des voix s'élèvent ici pour que la voix des femmes afghanes ne s'éteigne pas là-bas De Collectif aux éditions Labor et Fides
https://www.lagriffenoire.com/resistance-renaissance-des-voix-s-elevent-ici-pour-que-la-voix-des-femmes-afghanes-ne-s-eteigne-pas-la-bas.html
•
Initiative Stand Speak Rise Up ! (Fondation du Grand Duc et de la Grande Duchesse du Luxembourg)
https://fondation-grand-ducale.lu/stand-speak-rise-up/
•
Les cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini et Valérie Bourgeois aux éditions 10-18
https://www.lagriffenoire.com/les-cerfs-volants-de-kaboul.html
•
Magnifique de Jean-Félix de la Ville Baugé aux éditions Télémaque
https://www.lagriffenoire.com/magnifique.html
•
Mathilde à Paris de Frédérique Dedet et Mathilde Favier aux éditions Flammarion
https://www.lagriffenoire.com/mathilde-a-paris.html
•
555 de Hélène Gestern aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/555-2.html
•
Cézembre de Hélène Gestern aux éditions Grasset
https://www.lagriffenoire.com/cezembre.html
•
Les Folles enquêtes de Magritte et Georgette : à Montmartre de Nadine Monfils aux éditions Robert Laffont
https://www.lagriffenoire.com/les-folles-enquetes-de-magritte-et-georgette-a-montmartre.html
•
Jeanne Chauvin: Pionnière des avocates de Michèle Dassas aux éditions Ramsay
https://www.lagriffenoire.com/jeanne-chauvin-pionniere-des-avocates.html
•
Les Oracles de Margaret Kennedy et Anne-Sylvie Homassel aux éditions de la Table Ronde
https://www.lagriffenoire.com/les-oracles.html
•
le Festin de Margaret Kennedy et Denise van Moppès aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/le-festin-1.html
•
Divorce à l'anglaise de Margaret Kennedy et Adrienne Terrier aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/divorce-a-l-anglaise-1.html
•
L'Incroyable Destin des héros de roman de Christophe Hardy aux éditions Novice
https://www.lagriffenoire.com/l-incroyable-destin-des-heros-de-roman.html
•
Je suis un dragon - Tome 1 de Adrien Tomas et Maureen Casulli aux éditions Jungle
https://www.lagriffenoire.com/je-suis-un-dragon-tome-1.html
•
Je suis un dragon !: Embrouilles chez les grenouilles de Sabina Hahn et Rosalind Elland-Goldsmith aux éditions EDL
https://www.lagriffenoire.com/je-suis-un-dragon-embrouilles-chez-les-grenouilles.html
•
Nina & Bruno de Serena Giuliano et Mathou aux éditions Robert Laffont
https://www.lagriffenoire.com/nina-et-bruno-ciao-roma.html
•
Vibidia: La coccinelle super inquiète de Pascal Parisot et Marc Boutav
+ Lire la suite