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EAN : 9781091146112
Dystopia (15/10/2014)
3.45/5   10 notes
Résumé :
À travers six textes, six destins différents situés entre 1880 et la fin du 20ème siècle venez découvrir ce petit pays d’Europe qu’est l’Oesthrénie, plaque tournante des Balkans et pourtant invisible aux yeux de ceux qui le cherche. Anne-Sylvie Salzman l’a visité et nous dévoile ici une part de son histoire.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Tout d'abord, un grand merci à Masse critique et aux maisons d'édition qui jouent le jeu et nous permettent de recevoir des livres gratuits en échange d'une critique.

Je fus très heureuse de recevoir ce livre, qui n'était pas dans mes listes d'envies et qui sort de mes habitudes littéraires. Je trouvais la 4e couverture intéressante : des nouvelles sur un pays imaginaire Balkan où l'on retrouve toute la culture et les mystères des pays Balkans. J'avais envie de découvrir, d'apprendre un peu de cette culture méconnue, d'être surprise.

Ce fut une grosse déception ! Je suis très étonnée du style de l'auteur, de sa manière d'écrire. Je n'ai pas du tout accroché à la narration, c'est ce qui m'a bloquée tout le long.
Je reproche à la narration un surplus de descriptions (parfois inutiles à mon avis, ou répétitives, et non pertinentes, ce qui alourdit terriblement la lecture) , une écriture sans accroche, sans suspense, et pire, sans émotions. Après des pages et des pages sur des descriptions d'une vallée, d'un certain pont, d'un vieux château aux murs gris et j'en passe, j'attendais avec impatience les dialogues et espérait une intrigue, quelques aventures, enfin une histoire pour voyager, rêver, palpiter, m'émouvoir avec les personnages... Ce n'est JAMAIS arrivé. Les dialogues sont sans intérêt, l'écriture est très plate : on n'arrive pas à imaginer la personnalité des personnages, à s'émouvoir.
C'est limite des dialogues aussi intéressants que :
"tu peux me passer le sel stp ?
_ Oui. "

J'ai fini par lire en diagonale, je l'avoue, tellement je m'ennuyais. Puis j'ai tourné carrément des pages pour voir si enfin il allait y avoir une quelconque aventure, une avancée, des personnages intéressants, une accroche ! Ja-mais.
Et le dernier chapitre, ou dernière nouvelle : "Enfin nous sommes morts". Une fin toute aussi grise, terne, neutre, sans émotions que le reste du livre.
Mais alors, à quoi bon ? Quel est l'intérêt d'un livre rempli de descriptions d'un lieu inexistant ? (et encore, je n'ai même pas apprécié ces descriptions).

Bref, ce recueil de nouvelles qui pourrait tout aussi bien être un roman car chaque nouvelle est écrite exactement pareille, dans le même ton, si ce n'est qu'elle est dans un lieu légèrement différent, à côté du lieu précédent mais toujours en Oestrénie.

Quel ennui... Une incompréhension totale face à ce livre dont je n'ai pas compris du tout l'écriture ni l'intérêt du contenu.
Désolée...

Pourtant, couverture très belle, soignée, et le thème envisagé était sympathique et original.
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En Résumé : J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce recueil de nouvelles qui nous propose de découvrir ce petit pays fascinant qu'est l'Oesthrénie. Une région qu'on découvre au fil des pages, qui se révèle ambigue, à la fois lumineux et mystérieux, dévoilant ses nombreuses facettes au fil des histoires et le tout bien porté par des descriptions riches, soignées et détaillées. Elle n'oublie pas d'y ajouter un vernis intéressant que ce soit sur les mythes, les religions, le social ainsi qu'une petite touche de fantastique qui, je trouve, apporté un plus à l'ensemble offrant ainsi une ambiance légèrement dérangeante et offrant aussi de nombreuses réflexions construites et intéressantes. le côté humain n'est pas non plus oublie, ce recueil nous proposant si destins, six héros qui se révèlent humains, avec leurs failles et leurs faiblesses. Si les histoires où l'univers prend une place importante à travers sa construction et son histoire ne vous accroche pas, passez votre chemin, pour les autres laissez-vous tenter par ce recueil réussi. Mon seul commentaire serait que tous les textes ne sont pas au même niveau, surtout suite au premier qui place la barre très haut je trouve. Mais bon rien de bloquant ou de dérangeant. La plume de l'auteur se révèle riche, soignée et efficace. Je lirai sans soucis d'autres écrits de l'auteur.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Pas totalement convaincue par ce recueil de nouvelles....

L'idée de départ était séduisante : raconter l'histoire d'un petit pays situé entre République Tchèque et Roumanie a travers la vie d'une femme puis de ses enfants et petits enfants. La réalisation m'a laissée un peu sur le côté, je ne suis pas parvenue à m'identifier aux différents personnages et à leur sort, sans trop savoir pourquoi.
Peut-être n'était-ce pas pour moi le bon moment de lire ce livre : la première nouvelle est la vie par une jeune femme, la seconde par un homme qui veut fomenter une révolution (et assassiner son frère...)
Les suivantes m'ont paru très sanglantes (comme la vie à l'est au vingtième siècle...)

En bref une rencontre ratée ...
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Des Balkans imaginaires pour dire la triste et belle ambiguïté du contemporain. Magnifique.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/10/22/note-de-lecture-dernieres-nouvelles-doesthrenie-anne-sylvie-salzman/
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Les six textes qui composent ce petit livre (petit par le format) de 320 pages racontent à travers différents destins l'histoire d'un pays d'Europe nommé Oesthrénie. Attirée par ce titre et cette couverture magnifique qui me promettaient un dépaysement certain, je m'attendais toutefois à un brin de mystère que je n'ai pas trouvé.
Le pays et la région que l'on découvre au fil des pages est assez étrange, ses mythes, ses guerres de clans et de positions, son système social ou encore ses paysages profonds. Les personnages sont également très inhabituels: le conte et sa famille pour lesquels je n'ai pas bien saisi leur position, nous avons aussi deux frères que tout oppose et pourtant si proche. Ils ne servent finalement qu'à décrire l'environnement et l'atmosphère des lieux.

Le style de l'auteur se concentre davantage sur des descriptions de paysages, du coup de livre où il n'y a pas d'intrigue juste une énumération de faits, ressemble davantage à un guide qu'à un roman. Ce n'est pas mon genre littéraire de prédilection pourtant l'auteur a réussi à me bercer pour me faire découvrir une région inconnue et introuvable.

Ce n'est pas une lecture pour n'importe quel instant, je l'ai lu lors de mes trajets en métro et je me suis laissée charmer par ces vies rudes et austères qui évoluent sur une terre si riche.

Découverte de genre constructive et positive, comme quoi!! il est possible de se laisser happer par autre chose qu'une intrigue.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ayant pleine conscience de mon déshonneur et du plaisir qu’il me donne et sans doute me donnera encore, car je ne peux y renoncer, je confesse ici les actes mauvais qui m’écartent à jamais de la maison du père.
Je suis née, dernière de leurs enfants, à Zelenka, du baron Zelenka et de Catherine Oczimowa sa femme. De cela il y a vingt-deux ans ces temps-ci et dix-neuf seulement lorsque je quittai Zelenka. Naquirent avant moi Paulin, mort dans l’enfance, et Seban, frère vivant. Paulin fut enterré dans un cimetière que le baron mon père fit ouvrir sur ses terres. Avant cela les Zelenka étaient enterrés au village qui porte ce nom, et c’était une bonne chose que de reposer au milieu des autres. Quand Paulin mourut, le baron en eut un chagrin qu’il voulut cacher à tous. Ce cimetière de Paulin n’est qu’un enclos où sont aussi deux chiens de la maison, Tvor et Faj, et maintes autres bêtes que Seban, puis moi, y avons enterrées. Les murs sont de pierre grise ; la grille ne ferme plus. La tombe de Paulin est surmontée d’une stèle à la manière autrichienne, et d’un arbuste qui donne des fleurs blanches, puis des baies de la même couleur. De Paulin reste aussi un portrait que ma mère longtemps garda dans sa chambre. Paulin, qui mourut à trois ans, est en veste jaune ; il a un poupon dans les bras. Le peintre lui fit un visage de vieil enfant, comme j’en ai vu dans des cirques, et ma mère me dit un jour qu’elle s’en souvenait bien ainsi. Paulin mourut d’une fièvre qui est fréquente dans ces vallées. (« La boucle »)
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Enfin nous sommes morts et allons librement dans les montagnes, que nous avons aimées, et qui ne nous ont jamais gardés de nos ennemis. Nous dansons sur le sommet de l’Antakazh, que des ouvriers creusent nuit et jour, dans la boue, pour le plomb et l’uranium. Des trains, la nuit, traversent la grande vallée jusqu’au village que nous appelions Kurmaneh ; des soldats gardent le chemin de fer. Les aizes montent en nuées grises et rouges vers les plus hautes cimes, tous les printemps, une année sont si nombreuses qu’elles cachent le soleil ; puis disparaissent à jamais de nos montagnes.
Nos villages sont perdus ; la terre a mangé nos villages. Nous les cherchons parfois dans la montagne, dans l’espoir de retrouver nos tombes ; nos tombes elles aussi sont perdues, nos champs sont perdus, nos troupeaux sont perdus, nos richesses sont perdues. Cervenece est dans les mines et Selak n’est plus ; Komes, Falles et Bos sont sous le barrage ; Kormaneh seule reste debout. Y habitent ouvriers et soldats, qui vivent sans doute comme nous vivions, le matin regardent s’il pleut ou s’il fait brume, et soupirent. (« Enfin nous sommes morts »)
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Kesenic souriait dans la pénombre. J’avais trouvé Kesenic seul habitant de Zelenka lorsque les barons m’avaient vendu le château et les terres, et je l’avais gardé. Puis une année, sa femme, qui était des Hauts et y passait toujours la Pâque, qu’ils appellent Résurrection, n’était pas revenue au château. Elle n’aimait que ses montagnes. Kesenic était parti la rejoindre.
– Nous nous reverrons demain, dit-il, au retour de là-haut. Je vous expliquerai.
Les aizes au fur et à mesure que le soleil baissait étaient revenues voler autour des toits. La patrouille partit vers la montagne et je crus voir d’autres ombres briller en contrebas. Je me rappelai à voir Kesenic marcher qu’il avait perdu une jambe à la guerre, en France, et n’était plus si jeune.
– Sa femme a de la parenté chez nous, dit le messager, imperturbable. Ils avaient une maison à Dombrace, bien plus bas, mais le village tombe dans la mine.
Ces mines dans les montagnes étaient des mines de plomb, de fer et d’uranium. Des soldats les gardaient et les mineurs, je crois, venaient tous de nos prisons. (« Dans les Hauts »)
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Vidéo de Anne-Sylvie Salzman
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