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EAN : 9782374911298
91 pages
Quidam (20/02/2020)
4.03/5   15 notes
Résumé :
Un petit village dans une vallée étroite, encadrée de hautes montagnes, où il est question de trains qui toutes les heures descendent la vallée, d'as du yass et de joyeux lurons, de la truie de l'Adolfdallamaria et de la liqueur d'œuf du poète, de la grand-mère qui se tient de travers, et des cercueils du grand-père. Un enfant observe ce monde d'adultes, familier et insolite à la fois. Son regard direct et son ton insouciant dissimulent les abîmes ouverts par le tex... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Malgré le titre je ne vous emmène pas en train, mais nous partons quand même en voyage : En Suisse, dans le canton des grisons proche des montagnes frontalières où l'on babille un doux mélanche d'allemand, d'italien et de romanche. J'avais déjà eu un presque coup de coeur pour « La Dernière neige », du même auteur qui m'a donné envie de lire les précédents : Avec Ustrinkata, ils forment une sorte de trilogie mais peuvent être lus dans n'importe quel ordre. Dans chacun de ces opus, la vie du canton est racontée par une personne différente, dans la langue du cru et avec la syntaxe qui correspond au narrateur. Une vie à l'ancienne, typique, charmante.
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« La Dernière neige » donnait la parole à un ancien, dont les pensées déroulaient de loooooongues phrases que les mots dévalaient tout schuss jusqu'à épuisement d'une idée. Un délice, comme un chocolat pyrénéen qui fond lentement sur la langue… « Derrière la gare » est le récit d'un enfant qui fait les 400 coups avec son frère entre deux courses pour les parents ou voisins, prend quelques torgnioles au passage, découvre la nudité de sa grand-mère, l'accouplement des lapins, la mort mais plus encore la vie, le travail d'usine lorsqu'ils aident les adultes à l'artisanat local, nous rapporte des bribes de conversations adultes, bref la vie à la montagne. Aussi les phrases se font plus brèves, plus enfantines. Mais elles recèlent toujours leur lots de surprises et de douceurs linguistiques. Par exemple, les mots composés et répétitif sont écrits phonétiquement en un seul, comme pourrait les comprendre un enfant ou comme, même en tant qu'adultes, nous manquons de les articuler : des mots témoins de nos petites routines verbales quotidiennes comme le sacenplastic. Et puis le mélange des trois langues nous offre un voyage exotique où le charme du parler local nous immerge, nous fait sourire et nous attendrit.
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« On aide la Tata à faire le service. Nous devons demander aux gens, caisse vouvoulé, et le dire à la Tata. Quand quelqu'un demande des pomchips, des cigarettas ou des kägifrets, on a le droit de le lui apporter nous-même. Il y a du boucan dans l'Helvezia. Les gens se crient dessus parce qu'ils veulent gagner et quand quelqu'un tire la mauvaise carta, ils rouspètent avec des têtes de tomatas, et se fâche que la salive vole par-dessus les tables et que les lunettes tombent des nez, et la Tata commence à avoir peur que les gens se cassent les chopes de bière sur les têtes. Seule la Nona reste tranquille à sa place et fait bouger ses dents comme un réveil dans sa bouche. Elle a éteint son sonotone, dit la Tata en souriant. Quand vient le soir et la nuit dehors, on a entendu plein de mots que la Maman nous a interdit de dire. »
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Chaque paragraphe est une anecdote. Mises bout à bout, c'est juste la vie qui s'anime. Je garde une préférence pour mon souvenir de l'ambiance ouatée de la Dernière neige, skiant silencieusement sur les longues phrases de ce patois entêtant, qui n'a cessé de me hanter. Mais, en refermant ce (petit) volume (toujours une centaine de pages seulement), j'ai quand même une furieuse envie de lire Ustrinkata. Il abordera cette fois le bistrot du village. Un thème qui, ceux qui me connaissent le savent, ne pourra manquer de me toucher.
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Réjouissant, habile, « Derrière la gare » est un récit bienfaisant, lumineux. D'emblée, on est bien dans cette contrée bordée d'air frais de l'Helvétie. A hauteur d'enfant, l'histoire est un baume au coeur. Une couverture que l'on remonte d'aise jusqu'au cou. Ne pas perdre des yeux, un seul espace, une virgule ou un point. Chaque phrase est un sourire, une attention, un détail ou une coutume écartelée par un enfant (qu'on adore) écouter. « Derrière la gare » est le papier calque d'un village où chacun des protagonistes connaît l'autre à merveille. L'idiosyncrasie dévoilée par l'auteur Arno Camenisch digne d'un génie évident est époustouflante de réalisme. L'Helvétie est apprivoisée. le lecteur reste dans cet antre et se prend à aimer les mouvements de ce village où le traditionnel à valeur d'or. On aime les passages glorieux, amusants. Les rituels qui résistent aux rides et aux sourires d'une enfance qui connaît le respir de la nature et qui ignore ce qu'un XXIème siècle reprendra sans compromission. C'est ici qu'il fait bon vivre. Dans ce quotidien où « Dans le village personne n'a fermé sa porte à clé…… Dans le village il y a 16 frigos. » La nostalgie saisit le lecteur. Il voudrait ce village intemporel. Carte postale ne jaunissant pas sur les murailles des siècles à venir. L'écriture est un tapis rouge. « Attenzium, dit l'Otto, le devoir que demain à midi ici même, vous me dîtes le nom de chacune de nos muntagnas. » On reste dans cette farandole de paroles, bien au chaud, dans cette épiphanie grammaticale. Les mots écorchés, détournés, savoureux encensent un régionalisme d'ébène. On éclate de rire, on apprend à vivre. A changer notre regard sur le monde et sur nous-même. Ce petit galopin qui rayonne dans « Derrière la gare » ressemble à Toto dans « Cinéma Paradiso ». C'est dire la portée nourricière de ce récit vivifiant. « Dans l'Helvezia non plus la lumière éternelle doit jamais s'éteindre. En hiver, il y a encore plus de lumières éternelles qui sont allumées que d'habitude, et presque tous les gens du village participent, allument des cigarettas et les fument jusqu'au bout. Ils allument des petites lumières pour les âmes en peine, pour qu'on aille bien et que le soleil revienne et que personne ne finisse plemplem. » « Derrière la gare » est une ode à la vie, à l'authenticité, à la simplicité. Dans une Helvétie dont on ressent jusqu'à l'extrême la sincérité et cette joie de vivre. Un roman à lire en noir et blanc mais dont l'image ne se fige pas. La clarté est dans chaque heure et que ça fait du bien de lire ce roman qui est tendre comme du bon pain. C'est un récit porte-voix , un film à ciel ouvert, des brassées d'images salvatrices qui illuminent l'Helvétie pour toujours. Publié par Quidam éditeur qui prouve une nouvelle fois une haute qualité éditoriale.
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Nous revoici dans le décor d'Ustrinkata, un mini village suisse dans les montagnes, raconté par un jeune narrateur qui fait le portrait de chacun, décrit chaque habitation, chaque détour. Ça sent le bon vieux temps, l'insouciance, les genoux écorchés, les piccolos, la neige et les lappis. le récit prend l'allure d'un petit théâtre, découpé en scène très courtes, où l'on apprend à vivre ensemble, comme si tout le monde faisait partie de la même famille.

Il y a un air de nostalgie, on ne sait pas trop où se situe la frontière entre autobiographie, souvenirs romancés ou fiction. « C'est mon enfance, mes racines, mes origines. » dit l'auteur dans cet article sur le Temps « Mes livres parlent de choses simples, de la vie, de la mort, de l'amour, du changement. A Salerne, une vieille dame est venue me dire que le village de Derrière la gare parlait de chez elle, et c'est comme ça partout: les gens s'y reconnaissent. » Pour les gens comme moi, qui ont grandi dans une grande ville, ça a l'air complètement hors-champs, hors-temps, une sorte de bulle hors du monde, et pourtant, oui, quand même familière.

Parce qu'on vit l'histoire à travers les yeux d'un enfant, les choses qui y sont abordées semblent un peu irréelles, pas si graves même quand quelqu'un finit à l'ospital ou que des familles partent, il y a les affaires des grands et celles des petits. Il y a les lappis dans le jardin et quand ils disparaissent on s'étonnerait pas que ce soient les grands qui les aient volés pour les manger. Il y a les accidents de route, les accidents de ski, les soldats derrière la gare. Tout semble quand même immuable, indéfectible. Comme figé dans la roche, dans les montagnes.

Le ton est très différent de celui d'Ustrinkata, bien qu'on retrouve une certaine familiarité dans l'écriture, son débit est maintenant haché, à une seule voix. La cacophonie se calme pour devenir petites photographies Polaroïd. Bon, il est fort probable qu'il aurait fallu lire Derrière la gare en premier, puisqu'on y parle d'un temps où l'Helvezia n'est pas encore menacé de fermeture, d'un temps où il neige encore quand il faut qu'il neige, mais l'un et l'autre se nourrissent bien dans un sens comme dans l'autre. Les deux se lisent vite, un peu plus ou un peu moins de cent pages chacun, mais ils font partie des histoires qui marquent par la singularité de leur langage, leur approche du monde, leur simplicité efficace. Encore une fois, le travail de traduction de Camille Luscher est excellent : on lit comme entend, les langues se mélangent, avec un accent fort prononcé.
Lien : https://lecombatoculaire.blo..
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Arno Camenisch nous transporte des dizaines d'années en arrière dans le canton des grisons en Suisse. Ne cherchez pas, vous êtes immédiatement, tout comme je l'ai été, projeté dans un univers parallèle, plongé dans un de ces grands films classiques en noir et blanc où les jeunes héros découvrent la vie autour d'eux et la racontent avec autant de sincérité que de malice.
Le langage est celui d'un jeune garçon d'une dizaine d'années qui observe et raconte son village. Il mêle dans son récit le patois des langues romanches parlées dans le canton. Les maisons à la suite l'une de l'autre, dont on connait le moindre habitant, les habitues, les famille, le café L'Helvezia où tous se retrouvent pour un schnaps, les lappis qui font des petits et que l'on prend dans ses mains car ils sont si doux, mais qui en meurent, les saisons difficiles, surtout quand le soleil disparait pour plusieurs mois, la vie et la mort, l'enterrement ou la naissance, il n'y a rien d'étonnant à participer à tout cela puisque c'est la vie. Une succession de scènes aussi drôles qu'émouvantes. Un éveil au monde empli de débrouillardise, de naïveté et de sentiments.

L'écriture est vraiment étonnante. Si la lecture est un peu ardue au départ, j'ai été rapidement séduite.

Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/04/10/derriere-la-gare-ustrinkata-arno-camenisch/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Vie d'un village à hauteur d'enfant où les visions et les mots se confondent en autant de saynètes où Arno Camenish saisit l'essentiel : l'inexorable disparition de cet ordinaire si ironiquement restitué dans Derrière la gare. Un roman à la drôlerie incisive qui jamais ne commente cette sortie de l'illusion, du confort d'un monde clos dont l'auteur laisse entendre toute la brutalité, : la fin d'un monde, celle de l'enfance.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Derrière la gare sont garées les autos des soldats. Nous, on regarde les soldats qui partent le samedi matin et reviennent le dimanche soir et se parquent derrière la gare. Ils ouvrent les coffres des autos, ils sortent leurs sacs et leurs sacoches et leurs fusils. Les fusils ont pas de chargeur. On les regarde qui nouent leurs cravattas et ferment les boutons de leur chemise. Ils mettent des vestes avec des décorations sur les épaules et des képis, ils discutent en passant devant la gare et disparaissent dans le virage de la route de la gare.

Le Gion Baretta attrape les deux lappis par les oreilles pour les sortir du carton. Il lâche les lappis dans le jardin? Eh ben vualà, il dit. Les lappis sautent dans tous les coins du jardin. On leur saute après. Le Gion Baretta dit à notre Fatre qu’il faut attendre quelques semaines epi c’est bon vous pourrez les laisser couvrir. Ils trinquent. C’est le Fatre qu’a fait la cage. Nous, on a mis la paille. Les lappis vont dans la cage. On fera une plus grande cage après pour que les lappis ils aient de la place quand ils auront des pitis. Et si vous vous occupez pas d’eux comme il faut et que vous changez pas la cage régulièrement, on les zigouille. Et hop, à la casserole, capito. On fait oui avec la tête. Le Fatre dit mersi toi hein au Gion Baretta, ouais y a pas de quoi. Le Gion Baretta passe par-dessus la barrière, monte dans sa subaru, lève la main et zou.

Le Giacasepp vit au-dessous de chez nous. Il a un magasin et une moustache. Il vend des vis. Il vend des clous et des tronçonneuses. Il vend des marteaux, des tourne-les-vis, des pinces, des haches, des bonbonnes pour le gaz, des mètres, des perceuses et des perceurs. Il vend aussi des caissaoutis, des mars et des glaces. Et si on commande, on peut aussi acheter des vélos chez le Giacasepp. Mais ça met long avant que les vélos arrivent et après il faut encore les construire. Et le Giacasepp dit qu’il va faire après, que là il a pas le temps. L’a jamais le temps. Il doit porter des vis à la cave et il doit faire des clés. Dans le magasin il a une tour, il peut s’asseoir devant sur un tabouret et faire des clés. Dans le magasin il a une tour, il peut s’asseoir devant sur un tabouret et faire des clés. Il met des lunettes pour ça. Pendant que le Giacasepp fraise ses clés, on se promène dans le magasin et on s’accroche des hameçons dans les pulls, comme des médailles. Vers la porte de derrière, il y a des boataclous. Dans ces boataclous, il y a des clous longs comme des crayons. Les clous ont des têtes plates, et les têtes sont larges. On en fourre dans les poches de nos pantalons.
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Voulez-vous pas venir chouer un chtibou chez nous, demande Fraurorer, le Philipp est là. Mais vous chamaillez pas, hein. Le Philipp sort de la maison. C’est le neveu de Fraurorer. Il a deux ans et une tête de plus que mon frère. Le Philipp habite aussi à Coire, comme les Rorers. Quand on joue avec le Philipp, on se chamaille. Si on se chamaille et que le Fatre voit ça, il va nous rôtir nos lappis. Le Philipp nous dit crétins dezalpes et alors il s’en prend une sur le caillou. Vous promettez de pas vous chamailler, demande Fraurorer. Je ne peux rien promettre parce que si le Philipp dit encore une fois ça, il va y avoir de la bataille.

Nous allons taper des dents pour les râteaux jusqu’à ce qu’on soit vieux et qu’on ait une peau comme le Victor. Le Nono est derrière la sciaruban à côté de la porte et surveille qu’on s’évade pas. Nous sommes les Daltons qui tapons des pierres. Nous avons des habits rayés jaune et noir, et une grosse chaîne accrochée à la cheville gauche avec un boulet noir. Le boulet est lourd comme une bonbonne de gaz. Le Nono c’est Lukiluc. Il a un brin de paille dans la bouche et des bouchoreilles. Son chapeau de coboï, il l’a laissé au biro dans le coffrofort. Sous son tablier avec POSTE cousu devant, il a un revolver. Il porte son revolver très bas. Le Nono est plus rapide que son ombre. Impossible de le feinter. Alors on va taper des dents jusqu’à être tout gris et avoir des bosses comme des dromedars à force de taper. De temps en temps une dent se casse. On la jette dans la sciure et on continue de taper. Le soleil couchant disparaît derrière les muntagnas.
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Par la fenêtre, on regarde dans la rue si le Samicolaus arrive enfin. Il va arriver sur une luge, tiré par son âne aux oreilles trop longues, et il aura apporté un grand sac plein de noix, de cacahuètes et de mandarinas pour nous parce qu'on a pas fait de fariboledingues de toute l'année. Il arrive sûrement bientôt, dit la Maman. Par la fenêtre, on voit une auto s'arrêter devant la boulangerie. C'est la subaru rouge du Gion Baretta. Le Samicolaus descend de la subaru avec son habit rouge, sa barbe blanche à la main et une belle canna. Il a un chapeau sur la tête.
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Herrorer lui n’est pas conductor de pelmécanic. Il a l’air d’un contrôleur de train. Quand le soleil brille, il s’assoit avec Fraurorer dans le jardin. Ils sont couchés sous un parisol sur des chaises longues blanches qu’on peut plier en deux, les visages tournés en direction du chemin de fer, et ils comptent les trains qui montent et qui descendant dans la vallée. Aux seize pile, un train descend dans la vallée. Aux cinquante-deux pile, un train remonte de la vallée. Herrorer a les cheveux blancs. Il a aussi une barbe blanche et des lunettes. Il me donne ses lunettes pour que je puisse voir dedans. Dans ses lunettes, tout est un petit peu différent. Il fait une photo de moi avec ses lunettes. Il trouve ça rigolo. Herrorer trouve toujours tout rigolo. Il rigole tout le temps. Il est où le chat, je demande. Il est allé attraper des souris. Et il rigole de nouveau. Reviens cet après-midi, il sera sûrement de retour, et jusque-là peut-être que je trouve encore des zückerli pour toi va.
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Inventoriage, dit mon frère. Jusqu'au bout du village nous comptons vingt-cinq maisons, huit granges à foin, un garage d'autos, un garage de motos, la gare avec la poste, deux fontaines avec la date, la réserve de bois et la rastellerie du Nono, une cabina da telefon, le kiosk de la Mena et quatre bennes à ordures. Une fois arrivés de l'autre côté du village, on repasse dans l'autre sens et on compte les gens qui habitent dans le village. (...) Il y a quarante et un ou quarante-deux habitants. On sait pas si le Tini Tounu est une ou deux personnes. Ça reste encore à établir. Dans le village il y a le restorant Crusch Alva, là où Silvana habite, le restorant Bahnhof au milieu, qui est fermé, et le restorant Helvezia. L'Helvezia est à ma Tata. Il y a l'épicerie de la Marionna, l'Usego du Gion Bi, la quincaillerie du Giacasepp, la boulangerie et le salon de frisure.
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