Tracy Crosswhite, tome 5 : Des morts si proches

Trois enquêteurs de la police de Seattle, Tracy, del et Faz. Un procureur général, une avocate et un procureur du NCIS, c'est-à-dire la police militaire de la Navy.

Deux enquêtes : l'une à la suite d'un accident survenu sur la route où un enfant de douze à trouvé la mort dans sa collision avec un véhicule qui a pris ensuite la fuite. L'autre à la suite de la mort par overdose d'une jeune fille, retrouvée par sa mère dans sa chambre une aiguille d'héroïne plantée dans le bras.

Tracy Crosswhite va mener l'enquête sur la voiture responsable de l'accident et va trouver rapidement le coupable qui niera en bloc sa culpabilité et jusqu'au bout sa présence dans la voiture. Mais ce qui a l'air simple et « plié » d'avance en fait ne le sera pas… cela doit se décider devant un tribunal, qui de rebondissements en plaidoiries, aboutira à une conclusion surprenante.

Mais l'affaire n'en est néanmoins pas close à la sortie du tribunal… d'autres faits vont survenir et se croiser pour aboutir à une seule et même enquête.

Les deux autres enquêteurs vont se pencher sur la mort par overdose de la gamine qui n'est autre que la nièce de l'un d'entre eux. Del, n'est pas censé travailler sur cette affaire puisqu'un membre de sa famille est impliqué, mais Faz le couvre et l'enquête va pouvoir se poursuivre.
Evidemment j'ai vu gros comme une maison que les deux affaires seraient liées et se rejoindraient !

Le début du livre est très intéressant et addictif : la collision, la fuite, l'overdose se succèdent rapidement, sans temps mort et ça laisse présager d'un thriller rythmé et bien mené.

Malheureusement, pour moi, le milieu du récit, au tribunal s'enlise complètement ; ce qui est expliqué en début de roman, est « redit » lors de l'exposition des faits et des premières passe d'armes entre avocats. J'ai trouvé cela ennuyeux, mal réparti et un peu long et trop prévisible. C'est dommage car cela repart vers les trois quarts du livre pour une fin que je n'avais mais vraiment pas vu venir.

J'ai trouvé aussi que les problèmes personnels de Tracy prenaient trop de place dans l'intrigue et l'étouffait un peu. Cela ne me l'a pas rendu plus sympathique. Je n'ai pas ressenti une empathie débordante pour elle.

En revanche del m'a émue et j'ai ressenti sa peine et son sentiment d'impuissance face à l'éternel problème de la drogue et de ses effets dévastateurs.

Le petit qui est percuté en début de roman, ainsi que l'attitude de ses parents par la suite, m'ont également touché. J'ai éprouvé leur indignation et aussi leur résignation. Ce sentiment d'injustice et de fatalité face à la certitude qu'aucune justice ne leur sera rendue.

Alors, l'écriture est très bonne, simple, déliée et facile d'accès. La seule chose qui m'a gêné est l'impulsion donné au roman. Ce « coup de mou » au milieu du récit. Ça a fait retomber mon attention et mon intérêt, du coup j'ai mis beaucoup plus de temps à le lire que je n'aurais dû.

Le fait qu'il s'agisse du cinquième tome d'une série ne gène en rien la lecture (pour moi c'était mon premier Dugoni).

Comme j'ai « le dernier repos de Sarah » dans ma PAL, je vais donc le lire au plus vite pour effacer ma première impression mitigée.

Merci aux Editions Thomas & Mercer / AmazonPublishing pour cette lecture via la plateforme NetGalley France.

Je remercie Amazon Publishing France pour l'envoi, en service presse, Des morts si proches de Robert Dugoni. Cela fait un petit moment que je l'ai lu mais j'avais, je l'avoue, zappé de le chroniquer.
Durant l'enquête sur la mort d'un jeune garçon renversé par une voiture qui a pris la fuite, la détective de la Criminelle de Seattle, Tracy Crosswhite, fait une découverte surprenante : le suspect est un militaire en service actif sur une base navale locale. Après la disparition d'une pièce à conviction cruciale, l'homme est disculpé par un tribunal militaire.
Mais Tracy a conscience de ne pouvoir tourner le dos à ce type d'injustice surtout quand elle découvre les liens du chauffeurs avec étrange affaire.. Plus elle approche de la vérité, plus Tracy se met en danger. Les seules personnes sur lesquelles elle peut compter sont peut-être celles auxquelles elle ne peut plus faire confiance...
Des morts si proches est le tome cinq des aventures de Tracy Crosswhite. Ayant lu les tomes trois et quatre, je me souvenais de l'enquêtrice et j'ai plongé dans cette nouvelle histoire avec plaisir. Elle est toujours aussi torturée, c'est un personnage qui est loin d'être lisse et je l'apprécie beaucoup.
Un jeune garçon est renversé par une voiture, en apparence un fait tout simple. Mais quand l'armée s'en mêle les choses peuvent vite se compliquer... Résultat cela donne un roman que j'ai lu assez rapidement et qui m'a beaucoup plu. Ce qui intéressant, c'est qu'en plus de la police habituelle, il y a aussi la police de l'armée (NCIS) qui enquête.
C'est un roman assez sombre voir carrément noir. Cette cinquième enquête est aussi réussi que les précédentes et une fois de plus la fin imaginée par Robert Dugoni conclu parfaitement l'ensemble.
Je suis ravie de ma lecture, je mets évidemment cinq étoiles :)

Un polar parfait comme je les aime, avec du suspense, des rebondissements, deux enquêtes qui se rejoignent et des policiers plein d'humanité, décidément les polars américains me déçoivent rarement.

Un garçon de douze rentre de son entraînement de basket, Il est heureux parce que pour la première fois il a pu jouer un match complet avec les grands et s'y est illustré, le bonheur est malheureusement de courte durée, il se fait tuer par un chauffard sur le chemin du retour. Tracy Crosswhite se voit confier l'enquête, avec son partenaire, elle constate avec horreur que le conducteur n'a même pas ralenti et s'est enfui. Grâce à un morceau de phare, on le retrouve, il s'agit d'un marin stationné sur la base voisine. La justice militaire s'en mêle et semble tout faire pour le protéger de son homologue civile, la communauté afro-américaine gronde devant cette injustice criante, tandis que la ville de Seattle est ravagée par une épidémie d'overdoses causées par une héroïne trop pure ou coupée avec un produit dangereux. La nièce de Del, un autre policier y a succombé deux semaines plus tôt et son oncle est bien décidé à mettre le dealer sous les verrous, il y a déjà eu une dizaine de morts.

Cette intrigue est particulièrement bien ficelée, on est tout de suite pris dedans. C'est le cinquième volume des aventures de Tracy, mais ce n'est pas gênant de ne pas connaître le début de la série, ce à quoi je ne vais pas tarder à remédier, car cette héroïne me plaît beaucoup. Les deux policiers principaux de l'histoire sont pétris d'humanité, ce ne sont pas des robots, l'auteur a su leur donner une profondeur et une vraie personnalité attachante. del est bouleversé par la mort de sa nièce et la détresse de sa soeur, il fait le maximum pour prendre soin de sa famille, Tracy quant à elle souffre de ses difficultés à tomber enceinte, ayant dépassé la quarantaine. Malgré leurs problèmes, ils assurent au travail, ce qui en fait des personnages proches de nous, ça nous change des détectives alcooliques si cher à la littérature policière. Ces incursions du quotidien me font penser aux polars nordiques, que j'aime aussi beaucoup même si j'en lis peu.

Une fois de plus je suis frappée par le fonctionnement si différent de la justice des deux côtés de l'Atlantique, et la justice militaire agit encore autrement. L'esprit de clan domine et elle semble prête à tous les compromis pour protéger ses soldats, ce qui n'étonnera personne. La communauté noire est écoeurée par l'impunité du chauffard, mais se sent totalement impuissante, les autorités de la base sont bien conscientes de ce fait et cherche un bouc émissaire, le temps est mal choisi pour faire subir une injustice de plus aux Noirs de la ville, le climat actuel transparaît dans ce roman. Tracy se battra pour faire triompher la justice.

On apprend aussi beaucoup de choses sur le trafic de drogue et les conséquences de la légalisation du cannabis, il y a vraiment sujet à réflexion alors que cette option est sérieusement envisagée en Europe. En tout cas en Suisse, le chanvre faiblement chargé est autorisé, vendu dans des commerces dédiés… et bien sûr taxé par l'Etat. Visiblement la libéralisation de cette drogue n'a pas réussi à Seattle. J'ai aussi aimé le climat pluvieux du roman, on est loin du pays de rêve, entre pluie, froid et brouillard.

Une très belle découverte pour moi et je ne manquerai pas de lire les quatre premiers livres de cette série, j'ai eu le coup de foudre pour cette inspectrice si humaine, à la fois forte, courageuse et fragile. Un grand merci à Netgalley et Amazon Publishing pour ce super polar que je recommande chaleureusement.
#DesMortsSiProches #NetGalleyFrance
Lien : https://patpolar48361071.wor..

Seattle, une ville rêvée pour ceux qui aiment le vélo et la pluie
Personnellement, moui et puis non.
Surtout pas les 2 ensemble.

En ajoutant à ça une épidémie d'héroïne et une base de la US Navy, on obtient 2 enquêtes sur le "quart de nuit" dans une ambiance brumeuse et très humide.

Lecture agréable, près d'un feu,
en attendant l'été,
où les femmes ont tous les rôles,
en imaginant Tracy,
négociant sa vie sous la menace.

Je n'ai pas d'atomes crochus avec les personnages, ou avec ce type d'enquêtes. Oui, le premier chapitre, qui nous permet de rencontrer la future victime m'avait émue. Après, ce sont les enquêteurs qui rentrent en scène, et leurs problèmes personnels pas toujours intéressants prennent trop souvent le dessus. Oui, je me moque que Tracy, vu son grand âge, ne puisse plus manger tout ce qu'elle veut, sous peine de voir la nourriture ingérée terminer sur ses hanches. Je me moque aussi que Célia fasse du pilate afin de pouvoir manger deux donuts deux fois par semaine et conserver sa silhouette de rêve. L'enquête sera-t-elle résolue plus vite ? Bien sûr que non. Je ne passerai pas sous silence les difficultés à concevoir de Tracy, sauf qu'elle ne m'intéresse pas non plus. Miss Marple, Maura Isles, Bo Bradely n'ont pas d'enfants et elles ne nous n'en parlent pas à longueur de romans. A ce moment, j'en étais à 20 % de ma lecture, j'en avais presque oublié la victime, et je ne vous parle même pas de l'intrigue policière, qui se trouvait à ce moment réduit à sa portion congrue. C'est dommage, parce que les problèmes évoqués par ailleurs sont véritablement intéressants, comme les moyens de lutter contre le nombre croissant d'utilisateurs d'héroïne et des conséquences de la légalisation de la marijuana - à méditer avant toute chose.
Heureusement, après l'intrigue policière prend enfin le dessus et j'ai poussé un soupir de soulagement. Si, si. Je me suis même vraiment senti emportée par l'intrigue, peut-être parce que l'on se préoccupe enfin du jeune garçon qui a été renversé, et pour quelles raisons il l'a été. L'enquête reste lente, non seulement à cause de la procédure, mais aussi des bâtons qui sont mis dans les roues des enquêteurs. Qui a intérêt à la ralentir ainsi ? Serait-ce lié à cette fameuse drogue qui inonde la ville et a causé des victimes, dont la nièce d'un des policiers ?
La deuxième moitié du roman est plus réussie que la première, plus rythmée, mais aussi plus proche de l'humain que de la procédure.
Bref, une héroïne qui ne m'a toujours pas conquise, et, après cette deuxième lecture, je n'ai pas l'impression que cela arrive un jour.