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France Camus-Pichon (Traducteur)
EAN : 9782266133173
333 pages
Pocket (11/03/2004)
3.08/5   30 notes
Résumé :
Près d'Oxford, au fond des eaux sans vie d'un lac artificiel, deux plongeurs découvrent le corps putréfié d'Helena Warner, étudiante mystérieusement disparue vingt ans auparavant... Pour la police, c'est l'occasion d'interroger à nouveau les trois suspects de jadis. Trois suspects qu'une trouble amitié unissait à la victime, qu'il s'agisse de Richard Wachmann, sculpteur habité d'une passion dévorante pour l'anatomie féminine ; de Joan Pool, qui, mortifiée par les di... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
CHALLENGE ABC 2014/2015 (22/26)

Lors d'une descente dans les eaux troubles du lac artificiel de Marshfield, deux plongeurs découvrent un cadavre enfermé dans la penderie d' une ancienne ferme engloutie. Il s'agirait de celui d'Héléna Warner, disparue une vingtaine d'années plus tôt, après une soirée étudiante. C'est l'inspecteur Driver, désormais en retraite, responsable autrefois de l'affaire qui met les policiers sur cette piste. Bien que persuadé qu'il s'agissait d'un meurtre plutôt que d'une disparition, il avait dû clore le dossier faute de preuve. Il va donc imposer sa présence au jeune commissaire Rigby et l'aider à retrouver les anciens suspects : Ian Gilmore, le petit ami d'Héléna, Joan Poole, la bonne copine au physique ingrat, et Richard Wachmann, l'artiste passionné d'anatomie féminine. Mais voilà que dans une autre grange abandonnée, un nouveau corps est découvert, lui aussi plongé dans l'eau depuis pas mal d'années.

Dans ce roman assez court de 2003, on ne s'ennuie pas une seconde, l'intrigue psychologique rejoignant l'intrigue policière, ce qui lui a valu d'être finaliste au Edgar Allan Poe Award. Les marais anglais, avec cette eau stagnante omniprésente qui dissimule les secrets maudits du passé, contribuent à l'ambiance glauque. Les personnages sont tourmentés à souhait : jalousie, poids des convenances, folie, tout est réuni pour passer un excellent moment très noir, sans tomber dans le trash. Même si la fin ne m'a pas paru vraiment exceptionnelle, j'ai aimé que tout au long du récit, un mot ou une petite phrase d'apparence anodine réussisse à ébranler mes convictions, tout comme celles du vieil inspecteur Driver. Dans la lignée des grandes écrivaines du polar anglo-saxon, je m'étonne que cette auteure n'ait pas connu plus de succès. Pour moi, ce sera un bon 15/20.
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Lors d'une descente dans les eaux du lac artificiel de Marshfield, près d'Oxford, deux plongeurs découvrent un cadavre enfermé dans une armoire d'une ancienne ferme engloutie par les eaux. Il s'agirait du corps d'Héléna Warner, une jeune étudiante disparue vingt ans plus tôt au cours d'une soirée. A l'époque, et malgré les apparences d'une fugue, l'inspecteur Driver avait mené l'enquête et avait conclu à un homicide perpétré par un des proches amis de la victime, sans jamais avoir pu le prouver.
Pensant pouvoir enfin revenir sur cette affaire classée par ses supérieurs de l'époque, décision qu'il n'avait jamais "digérée", c'est lui qui aiguille le jeune commissaire Rigby et l'inspecteur Dalton, les actuels enquêteurs, dans cette voie. Il les aide à retrouver les suspects de l'époque: Ian Gilmore,petit ami d'Héléna; Joan Poole, sa meilleure amie; et Richard Wachmann, artiste peintre; ainsi, l'enquête menée vingt ans plus tôt se superpose habilement avec l'enquête actuelle. Mais quand un second corps, lui aussi plongé dans l'eau depuis plusieurs années, est découvert dans une grange abandonnée, l'affaire se corse et prend des allures de règlement de compte.
Pour les amis d'Héléna, c'est comme si l'ancien cauchemar refaisait surface avec le corps de la jeune fille: "Alors qu'il allait faire demi-tour, la tête courbée sous la pluie, il sentit qu'on lui bloquait le passage avec autant d'obstination qu'il en mettait à refouler le passé. Il leva les yeux et son irritation fit place à l'effroi. -Le monde est petit, Ian...Comment ne s'était-il pas douté que Driver risquait d'être là...Il résista à l'envie de s'enfuir, de prendre ses jambes à son cou...Il n'y avait pas de fuite possible..."Je vous aurai, Ian. Peut-être pas aujourd'hui, ni avant plusieurs années...Mais un jour, je vous aurai..." (Page 53).Dans un jeu du chat et de la souris, l'ancien inspecteur Driver, opiniâtre telle une Nemesis vengeresse, traque la vérité, prêt à tout pour prouver qu'il avait raison, ne se gênant pour reprendre les interrogatoires, notamment celui de Joan qu'il a toujours soupçonnée d'en savoir bien plus que ce qu'elle avait révélé à l'époque.
Descente en eaux troubles ne raconte pas seulement une histoire de meurtre. Il propose également un tableau de l'Angleterre moderne, une peinture de la société très réaliste, permettant au lecteur de s'impliquer dans sa lecture, de se mettre à la place de ses personnages qui pourraient facilement être un voisin ou lui-même. Sa puissance d'évocation donne toute sa force au roman. L'interaction entre les différents personnages, que ce soit dans le passé ou dans le présent, amplifie son réalisme, car toute la crédibilité du roman repose sur cet édifice savamment conçu: "Elle n'avait pas d'autre moyen pour tenter de savoir sans risque comment allait Ian, comment il réagissait, et s'il n'était pas entrain de craquer sous la pression." (Page 72).
J.W. Martin excelle à manier sa plume de manière à manipuler son lecteur, de l'emmener là où elle veut, sur telle ou telle piste, n'hésitant à l'égarer dans des impasses, à formuler des hypothèses non fondées en soupçonnant des personnes probablement innocentes: "Malgré son air dégoûté, Driver ne s'était pas déplacé pour lui faire la morale ou lui donner des conseils: il venait l'informer qu'il la soupçonnait d'en savoir plus long qu'elle ne le prétendait sur la disparition d'Héléna" (Page 63)..."L'article disait que la police n'avait toujours pas établi avec certitude l'identité du cadavre. Joan aurait pu faciliter grandement la tâche des enquêteurs en les contactant pour leur donner le nom d'Héléna, mais ils auraient voulu savoir d'où elle le tenait, et il lui aurait fallu s'expliquer." (Page 62).
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Martin J.Wallis
Descente en eaux troubles
Surprenant, la fin défie tout ce à quoi j'avais pensé comme chute.
Un thriller à ne pas lâcher du début à la fin. Deux plongeurs découvrent dans une maison qui a été englouties pour former un lac artificiel un cadavre dans une penderie de la maison.
Mais ce cadavre, après analyse date d'au moins 20 ans. L'inspecteur Drivers a eu beau chercher lors de la disparition d'une certaine Helena, mais en vain.
Et la voilà qui réapparait vingt ans après.
Le début du livre nous apprend à connaître trois personnages, ce qu'ils sont, ce qu'ils font et on se doute qu'il y a un secret, ils ne se sont plus vus mais leur vie n'est pas très heureuse.
Puis à l'annonce de cette découverte, tout va aller plus vite, il faut qu'ils se trouvent, qu'ils comprennent ; pour le vieux policier son intuition le poussait à peser que le nommé Gilmore était l'assassin.
Mais d'autres cadavres sont découverts, d'autres choses arrivent. La fin est beaucoup plus spectaculaire et assez inattendue car tout au long du livre, les éléments contre Gilmore incitent le lecteur à penser à lui, mais………………………………. ;
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J. Wallis Martin n'a pas le brio et la profondeur de sa compatriote, P.D. James. Peu importe, son roman se laisse lire et tisse une petite musique qui devient entêtante : nous sommes accrochés.
On regrette que ses policiers n'aient pas davantage de relief. On déplore parfois le manque d'épaisseur psychologique de ses personnages, ils sont un peu les mal aimés de l'auteure. L'histoire, quant à elle, est bien menée et l'intrigue nous tient jusqu'à la fin.
L'atmosphère glauque, les faux-semblants et l'aigreur des protagonistes nous rappellent à certains moments les histoires de Ruth Rendell, mais l'écrivain ne pousse pas la folie et la cruauté là où la porte Rendell.
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Un thriller bien mené qui tourne autour de trois suspects, plusieurs années après le crime. On les accuse tour à tour et quelque chose semble les lier et en même temps les effrayer puis le suspense tombe et l'histoire est finie. Pas mal donc.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Homme ou femme ? demanda-t-il.
- Femme, répondit McPherson.
- Strangulation ? Noyade ?...
- Aucune idée pour le moment, mais c'est un cadavre plus intéressant que la moyenne.
- En quoi ?
- Il est en cours de saponification.
"Saponification"... Le genre de mot qui ressemble à un éternuement.
- Saponi... quoi ? s'enquit Dalton.
- Un phénomène qui peut se produire lorsqu'un cadavre reste trop longtemps dans l'eau.
- Quelle en est la cause ?
- La graisse se solidifie et forme une substance cireuse. En adhérant aux os, elle permet au corps de garder sa forme. Souvent, comme ici, il n'y a pas assez de graisse aux extrémités pour que le phénomène ait lieu et les empêche de se décomposer.
Presque machinalement, Rigby jeta un coup d’œil aux longs bras blancs qui se terminaient par des mains réduites à l'état de squelette, comme si quelqu'un en avait arraché la chair avec un couteau.
- Ca prend combien de temps ?
- Trois mois minimum.
- Et combien de temps se conserve un cadavre dans ces conditions ?
- Une fois la graisse solidifiée, il peut rester intact pendant des années.
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C'était toujours les mêmes maisons sinistres, les mêmes jardins mal entretenus, les mêmes véhicules fatigués, à cheval sur le trottoir. Une fois de plus, il eut le sentiment que l'enfer - le vrai, pas sa version romantique - se trouvait là, dans ce mélange monotone de désolation et d'ennui. Un de ses supérieurs lui avait expliqué un jour que la plupart des meurtriers agissaient non par méchanceté, mais par indifférence, et que dans l'univers d'où ils venaient on ne pouvait que perdre son âme.
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Aux yeux de Joan, le pavillon de Cathy allait de pair avec un mode de vie dont, à une époque, elle ne voulait à aucun prix. Ironie du sort, elle n'avait finalement pas eu le choix et devait se contenter à présent d'une existence encore moins enviable. Plus que du manque d'argent, d'espace ou d'espoir, c'était de la solitude qu'elle souffrait. Sa sœur, elle, avait au moins un mari. Peut-être ne ressemblait-il en rien à celui dont rêvait Joan, mais année après année, il subvenait aux besoins de Cathy et des enfants, leur offrait une présence rassurante. C'était déjà beaucoup.
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