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EAN : 9782072820847
120 pages
Joëlle Losfeld (04/10/2018)
3.45/5   11 notes
Résumé :
Quelque part en France, deux femmes qui ne se connaissent pas vont se rencontrer le temps d’une nuit. Ensemble, elles vont lutter pour résister à l’assaut d’un commando terroriste. La première endure depuis plusieurs mois le deuil de la plus jeune de ses filles. Elle raconte la douleur, les nuits sans sommeil et les mille gestes du quotidien. La seconde est une tireuse d’élite chargée d’éliminer des criminels de guerre. Entrée dans les services secrets en 1981, elle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Entre la longue nouvelle et le roman court “Deux femmes” nous présente les portraits de deux femmes très différentes, une tireuse d'élite au sein des Services Secrets. et une mère monoparentale qui a perdu tragiquement sa fille ainée deux femmes qui ont toutes deux le point commun d'avoir connu des épreuves terribles et d'être determinées et de lutter envers et contre tout.

Denis Soula raconte avec précision et sensibilité, ces deux parcours très différents qu vont finir par se croiser.

L'intime et le spectaculaire combine habilement, dans la façon dont ces deux femmes vont être réunies malgré elles le temps d'une nuit tragique, sous les balles d'un commando armé.

Certes, on aurait aimé parfois plus d'exploration psychologique et le côté trop court du roman laisse un peu trop de zones d'ombres mais on appréciera la grande finesse et justesse de ces beaux portraits de femmes.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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” Seule, je suis soudain frappée de tous les côtés. À me tordre. C'est au ventre que je reçois le plus de coups. Je crierais si j'ouvrais la bouche. Je m'enferme dans la cuisine, vomis dans l'évier, sors sur le balcon et agrippe la rambarde en tremblant. Une voie lactée de lampes d'appartements clignote, signaux intermittents fouettés par les rafales de vent. Je reste là, étourdie, comptant les centaines de lumières et les vies qui vont avec.(...)Il y a quelques semaines, nous disposions trois chaises et chacune scrutait son horizon, les fenêtres d'en face, le centre-ville un peu plus loin ou une espèce d'Amérique au-delà des nuages. La nuit venait si lentement. Aujourd'hui, elle s'abat comme un coup de poignard. “



Depuis plusieurs mois, une femme se bat pour ne pas sombrer. Une douleur l'accompagne à chaque instant depuis le décès de sa plus jeune fille. Un dur combat jour après jour pour accepter le deuil.


” Je n'ai pas voulu de cela. Je n'aime plus mon métier depuis longtemps, mais je ne veux pas renoncer à la vie que je mène, à la solitude. Et je n'oublie pas que je suis une criminelle, que je troque un peu de ma peau contre beaucoup de liberté. Il n'y aura pas de retraite pour moi, seulement une disparition violente. Je me suis fait une raison.”



Une seconde femme, tireuse d'élite, chargée d'éliminer des criminels de guerre. Depuis 1981 elle a intégré les services secrets. Enthousiaste à ses débuts, elle perd peu à peu les idéaux de sa jeunesse. Sa nouvelle mission l'a ramène sur ses terres natales à la poursuite d'un terroriste. 



" Je voudrais tant ne rien oublier, je voudrais tant ne laisser personne en route et emmener tout le monde avec moi. Je voudrais tant changer l'ordre des choses injustes. “

Deux femmes, deux destins, plongées dans la tourmente chacune de leur côté, qui s'apprêtent à entrer en collision. le temps d'une nuit, elles vont se rencontrer et unir leur force pour tenter de survivre un jour de plus
.
Ce que j'en dis :

D'emblée ces deux confidences de femmes contées en alternance, m'ont bouleversé. Il se dégage de ce récit une tension extrême chargées d'émotions puissantes.
Un roman chargé d'amour et de rage, de colère et d'espoir. 
L'auteure explore la douleur des femmes, le chagrin qui peut parfois accompagner une vie, mais aussi leur lutte pour vaincre leur désespoir et enfin sortir du brouillard et retrouver la paix.

Une histoire qui a réveillé mes souvenirs cinématographiques où Nikita, l'héroïne de Luc Besson n'était jamais loin de mes pensées pendant ma lecture
.
Avec ce court roman, l'auteure a réussi un tour de force, en soignant les maux avec peu de mot, mais avec la puissance d'un coup de poing mortel
. 
De beaux portraits de femmes, au coeur battant au rythme de leur vie électrisée par leur courage. 

Un roman que j'ai lu le coeur broyé , la gorge nouée, les poings serrés, les larmes aux yeux.

C'est beau, c'est magnifiquement bien écrit, c'est à découvrir d'urgence.
Je remercie les éditions Joëlle Losfeld pour ce récit coup de poing. 

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En brossant les esquisses de deux femmes aux parcours antagonistes, il nous soumet à deux couleurs, deux perspectives. Entre celle qui subit et qui observe sa vie et l'autre qui précocement a tenté le pari de l'émancipation violente. S'affrontent alors des philosophies opposées où se conjuguent l'avancée avec un but clair et la crainte du sur-place lestées par la perte de sa chair.

En s'attardant sur ce qui construit ces femmes, ce qui les motive, ce qui les anime, il apporte une profonde empathie pour ses personnages. Il semble creuser le sillon de ces existences avec une acuité émotionnelle, une compréhension non feinte de leurs idéaux. Ce sont pourtant deux femmes qui n'ont plus guère d'illusions mais, pour autant, ne se résolvent pas à l'abandon, au lâcher prise. Elles font montre d'un courage étincelant qui justement éclaire leurs voies respectives.

C'est sous une plume captive de raptus, d'affections, qui exaltent le propos, qu'il nous invite à nous laisser s'émouvoir par la contiguïté de ces deux êtres. Il nous laisse, sans crier gare, nous rendre compte que les parallèles deviennent sécantes.

L'économie du mot, des pages ne souffrent aucunement d'un sentiment d'inachevé bien au contraire, il extrait un substrat de souffle vital au travers SES deux femmes. Ces deux femmes étendards d'une modernité, d'une force viscérale, refusant le déterminisme et la permission de s'infliger un emprisonnement dicté par les accidents de la vie.

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On ne connait pas leur nom, mais cela importe peu car cela n'influe pas sur l'histoire, alors je me contenterai de les appeler l'Une et l'Autre.

L'Une vient de connaître un drame et elle vit avec sa fille dans un appartement d'une ville située quelque part dans le centre de la France. Sa fille n'apprécie pas que sa mère vienne la chercher à l'école, elle est grande. Pour autant elles font les devoirs ensemble, presqu'un moment de complicité. Et puis il y a cette musique qui déferle dans l'appartement, une musique moderne dans laquelle elle ne se retrouve pas, qui lui martyrise les oreilles.

Elle travaille dans une boutique et est appréciée de ses collègues, pour autant la vie n'est pas facile. Et, heureusement, il y a la moto qui leur permet de s'évader parfois, et oublier l'avant. Et leur voisine qui est aux petits soins pour sa fille.

Alors elle se remémore son enfance, ses passions, ses parents, son voisin et ses petits travaux de bricolage sur ses motos, ses problèmes, sa vie d'avant le drame.



L'Autre vit à Amsterdam, mais elle est Française. Elle chasse, pour tuer, mais pas de gentils animaux. Non, des bêtes malfaisantes, des criminels de guerre. Elle est forte dans son domaine en remontrant aux petits jeunes qui pensent, que parce qu'elle est une femme, qu'elle devrait rester dans un bureau à manipuler des papiers.

Elle aussi repense à sa jeunesse, à ses heurts avec sa famille pour des questions politiques. Ils vivaient dans un quartier huppé parisien, prônant les vertus de la droite. Elle, elle votait à gauche, une forme de rébellion, une manière de s'affirmer, par conviction aussi.

Et elle a appris à se servir d'un fusil, en Sologne, grâce à un voisin, et c'est ainsi qu'elle est entrée dans les Services de Sécurité. Elle a connu l'élection présidentielle de 1981, les espoirs qui étaient incarnés par une politique nouvelle, ses désillusions aussi, les revirements électoraux qui se traduisaient par une alternance gouvernementale mais dont les décisions n'étaient pas forcément différente des précédents pouvoirs. Et ses déplacements à l'étranger dans le cadre de ses missions.



Deux trajectoires différentes, de femmes plus ou moins brisées par la vie et tentant malgré tout de s'en sortir, pour elles ou leur famille, ou ce qu'il en reste, blessées dans leurs coeurs et leurs convictions.

Et peu à peu leurs destins vont se rejoindre pour le meilleur ou pour le pire, allez savoir ?

Chacune d'elle s'exprime par la pensée. On les suit évoluer dans leur quotidien, se parlant à elles-mêmes, sans qu'aucun dialogue transparaisse dans le récit. Les demandes et les réponses, les souhaits, de l'Une, lorsqu'elle parle, discute, ou rouspète, avec sa fille sont en italiques, comme des réminiscences d'un passé plus ou moins court.

Comme si le lecteur entrait dans le cerveau de l'Une et de l'Autre, ce qu'au cinéma on appellerait en voix Off.

Un récit, plus qu'un roman, tout en subtilité, en émotions, en tendresse, en force, en violence parfois mais mesurée, et l'on les suit, on se calque, on investit spirituellement ces deux femmes, on devient les deux protagonistes sans pour autant se substituer à elles.

Et la force du récit tient également dans son nombre de pages réduit, car trop de délayage, comme parfois il arrive à certains romanciers de se perdre dans des considérations ennuyeuses, aurait nui à la puissance et au dynamisme de cette intrigue qui intrigue.

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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BONNE ROUTE !

L'évocatrice couverture de cette novela (ou roman court, 120 pages) dit la fuite, l'éclosion d'une nouvelle vie, celle de deux femmes qui, avant de s'en libérer, auront dû combattre un ennemi invisible.

Une femme attend, sa fille sort de l'école, elle l'observe. Cette mère a repris le travail après un très douloureux combat. Elle raconte. La perte de sa cadette et l'effroi, à tout jamais gravé, et la réadaptation et ces instants plus intimes avec sa fille, ce lien corporel, indispensable, et ce passé qui resurgit, une échappatoire, et ces collègues trop attentionnées, et l'achat de la moto. Fin du premier chapitre. Une femme arrive à Innsbruck. Puis elle se trouve aux abords d'une piste de ski où elle observe un petit groupe qui dévale la pente. Elle a préparé ses affaires un peu plus tôt. Elle a reconnu sa cible. Puis elle raconte. Son admission dans les services secrets, son talent inné pour le tir, ces voyages professionnels, cet acte fou après l'accident mortel de sa mère, et ce passé qui resurgit.

Ainsi, dans les pas de ces deux femmes, nous les regardons ouvrir leur album de photos et, peu à peu, nous en apprenons un peu plus sur ce qu'elles sont, sur leurs échecs et leurs petits triomphes personnels. D'un côté une famille sans le père qui a fuit le quotidien et le drame, de l'autre une femme solitaire qui s'échappe en détruisant le mal. Elles se dévoilent sous nos yeux, on se passionne, on est désarçonné. Car l'empathie nous gagne. Et l'on s'adapte à la palpable dissimilitude de tempérament. Chacune à sa part d'ombre, ces rêves trop vite évanouis. Ces rêves de gamines, de jeunes filles et ce mur rehaussé de barbelés : l'incompréhension parentale.

Denis Soula a choisi de placer ses deux personnages dans une situation critique pour clore son roman. C'est en conjuguant leurs efforts, avec une folle détermination, qu'elles vont tenter de sortir de l'impasse. Leur apprentissage de la vie et ce tenace espoir est leur moteur. Ce n'est pas un hasard s'il met en scène une mère et une femme qui occupe un poste souvent réservé aux hommes. Et il trouve les mots qui crayonnent des portraits, on se laisse émouvoir par la finesse du trait et le dessin s'obscurcit puis la page se couvre de hachures, violence, fuite, liberté.

Deux femmes est une novela noire - qui ne se veut pas minimaliste - où l'embrassement final justifie le pouvoir de la conviction. Celui de ces deux êtres qui font vaciller le destin. Et c'est l'image (celle de la couverture) de ces deux femmes chevauchant une moto que l'on retient, ce bolide qui les soustrait aux serres de l'ennemi invisible. Nous leur souhaitons bonne route. Deux femmes n'est pas une leçon de vie, c'est une vision de l'énergie de l'espoir au féminin. A découvrir, sans hésiter.
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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critiques presse (3)
Lexpress
28 décembre 2018
C'est un court roman mais d'une intensité rare, porté par un style sans gras et des phrases qui claquent. Il brosse avec brio les portraits de nos jours de deux Françaises qui ne se connaissent pas.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Liberation
28 décembre 2018
C’est un roman noir qui raconte la mort et la vie de ceux qui restent, l’histoire de deux femmes que tout sépare si ce n’est la solitude, et que le destin va réunir. Un beau texte, dur mais empreint de douceur.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeMonde
02 novembre 2018
Deux femmes déploie une écriture que le féminin rend universelle. Un regard littéraire empathique et engagé, qui guide tout autant le propos que la dramaturgie
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
J’attends ma fille à l’arrêt d’autobus. Je suis en jupe, le vent cingle mes jambes. Demain, je mettrai un pantalon. Nous avons changé d’heure le week-end dernier, je passe la récupérer pour qu’elle ne rentre pas seule dans l’obscurité. Mais maman, je peux me débrouiller… Le bus ouvre ses portes, elle descend et lève les yeux au ciel en me voyant. Je lui propose de prendre son sac à dos qui la charge comme une mule. T’inquiète… ça va…

Je ne bouge pas. Elle souffle, tend le sac, enlève ses écouteurs, les met dans la poche de son blouson. Pendant que nous marchons, elle attrape mon bras. Certaines fois, ce geste me fait monter les larmes. Je remercie je ne sais quelle chance et lui souris. Tu as beaucoup de devoirs ? Elle fait signe que non mais je sais qu’ils nous occuperont une bonne partie de la soirée. Les devoirs sont une autre langue entre nous, différente de celle parlée lorsque nous étions encore toutes les trois. Les devoirs, les chansons qu’elle me fait découvrir, les films regardés ensemble, nous les accueillons comme des cadeaux et les manions avec délicatesse. Un peu trop sans doute, mais pour le moment, ils nous évitent de céder à l’envie de nous balancer par la fenêtre.

Je redoutais le moment où le quotidien nous obligerait, où elle retournerait à l’école et moi au travail. Nous y sommes. Les matins passent de nouveau très vite. Des fruits à peler, des vitamines à prendre, son chocolat, mon café, des coups de menton, des grognements. Dans toutes les familles je suppose, le matin, zone à risques, ne pas déranger, se dépêcher, ficher le camp. La journée offre des alternatives, hors sol, de pensées, gestes et manières. Vient la cérémonie des devoirs et du dîner, puis le repos avec un livre ou la télévision. Enfin, elle se retranche dans sa chambre dès que j’ai fermé les volets, tiré les rideaux et tenté un dernier baiser.
Seule, je suis soudain frappée de tous les côtés. À me tordre. C’est au ventre que je reçois le plus de coups. Je crierais si j’ouvrais la bouche. Je m’enferme dans la cuisine, vomis dans l’évier, sors sur le balcon et agrippe la rambarde en tremblant. Une voie lactée de lampes d’appartements clignote, signaux intermittents fouettés par les rafales de vent. Je reste là, étourdie, comptant les centaines de lumières et les vies qui vont avec. L’air m’entoure, m’enveloppe, je frissonne, surprise par la fraîcheur du soir.

Il y a quelques semaines, nous disposions trois chaises et chacune scrutait son horizon, les fenêtres d’en face, le centre-ville un peu plus loin ou une espèce d’Amérique au-delà des nuages. La nuit venait si lentement. Aujourd’hui, elle s’abat comme un coup de poignard. Je reviens à l’intérieur et m’écroule dans le canapé, un chiffon à la main, lignes rouges sur fond blanc, que je plie et pose à côté de moi. Je ferme les yeux. Presque aucun bruit à part celui qui s’échappe du casque de ma fille, glisse sous la porte de la chambre et rampe jusqu’au salon. Si j’entends la musique, c’est qu’elle l’assourdit. Je vais lui dire de baisser le volume. Elle le fera sans lutter. Elle a compris qu’éviter une discussion, c’est me mettre plus vite à la porte et enclencher le compte à rebours du moment où elle montera de nouveau le son.

À son âge, je m’enivrais comme elle de musiques jouées très fort. Play it loud était marqué sur les disques. Les guitares électriques exaspéraient mes parents, mais nous habitions une maison, les lieux étaient plus vastes, les espaces plus grands entre nos solitudes. Ils ne me harcelaient pas, ils étaient fatigués par le travail et les déceptions de leur vie. Vues d’aujourd’hui, ces années sont pourtant pleines de couleurs, celles des publicités de la première chaîne de télévision ; une époque moderne selon le slogan.
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J’ai toujours aimé les motos. Notre voisin avait plusieurs bécanes en pièces détachées dans son jardin. Il les retapait. Je traînais tout le temps chez lui. Il était plus jeune que mon père, beaucoup plus jeune. Je lui passais des boulons, des bidons, des chiffons, lui apportais du café préparé par ma mère. Il racontait des blagues à double sens et jusqu’à ce que mon père rentre de la fabrique, nous parlions, ma mère de la cuisine, lui de son jardin et moi qui faisais la navette. Avant de rendre les motos à leurs propriétaires, il les essayait. Parfois, il m’emmenait. La sensation du vent ricochant sur le cuir,l’impression fulgurante de chuter lorsqu’il se penchait à gauche, à droite, le bonheur inespéré d’être encore en vie à la seconde où il redressait la moto. Il m’a appris à démarrer, à conduire, à réparer, à entretenir.
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Dans toutes les familles je suppose, le matin, zone à risques, ne pas déranger, se dépêcher, ficher le camp. La journée offre des alternatives, hors sol, de pensées, gestes et manières. Vient la cérémonie des devoirs et du dîner, puis le repos avec un livre ou la télévision. Enfin, elle se retranche dans sa chambre dès que j’ai fermé les volets, tiré les rideaux et tenté un dernier baiser.
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Les Services m’ont demandé si j’avais besoin de quelque chose. Cette phrase m’irrite, pure politesse hypocrite. Évidemment que j’aurais envie d’hommes qui me couvrent, d’une voiture qui patiente, d’un compagnon qui lève son pouce, d’un hélicoptère qui m’emmène. Mais il vaut mieux que je n’aie besoin de rien car je n’existe pas, je ne suis qu’une Hollandaise en vacances avec quelques heures en guise de passé et un passeport que je brûlerai ce soir si je m’en sors.
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" Parce que nous sommes toutes deux les deux, j'endosse le tablier du présent, des sourires et de la vie forcée : je m'occupe d'elle, la nourris, la réchauffe: ça me fait tenir debout, me cloue dans la réalité. Je ne vais pas chercher plus loin . Nous avançons lentement hors du malheur".
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Vidéo de Denis Soula
Denis Soula - Les frangines .Denis Soula vous présente son ouvrage "Les frangines" aux éditions Joëlle Losfeld. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/soula-denis-Les frangines-9782072589737.html Notes de Musique : ?The Great Giana Sisters (Piano cover)? (by Christian Vestergaard). Free Music Archive. Visitez le site de la librairie : http://www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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