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EAN : 9782709663359
300 pages
J.-C. Lattès (21/08/2019)
3.4/5   54 notes
Résumé :
Dans une région isolée de Belgique, les Hautes Fagnes, une tempête de neige s’abat les bois, les landes et les villages. Elle recouvre tout et maintient les hommes dans le silence et dans l’attente. Sully, un jeune inspecteur vétérinaire, débarque là pour mener un contrôle dans une exploitation avicole. Il y a eu des plaintes, des soupçons. Sully cherche des réponses auprès des habitants et des exploitants agricoles. Pendant son enquête, il trouve souvent refuge dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Pour commencer, un décor en trompe-l'oeil, qui nous plonge dans un ambiance de far-west, pour quelques pages, le temps de remettre les pendules à l'heure. Sully vient y passer ses soirées, à l'affut d'un regard de la belle serveuse Molly. Mais sa présence est liée à une mission précise puisqu'il est mandaté pour faire le point sur l'élevage aviaire de Frédérick. La météo vient compliquer le déroulement des opérations.

Ça c'est, pour le cadre général, qui donne un ton aventurier à l'intrigue. Mais ce serait sans compter avec le personnage central, vétérinaire, riche d'une expérience canadienne dans un élevage intensif, et enfermé dans des raisonnements en boucle, des ratiocinations, qu'elles concernent ce qu'il aurait pu dire ou ce qu'il devrait dire, déclinant sans cesse les éléments d'un dialogue projeté, alimenté par ses pensées tournant en boucle. Cela donne une idée de l'état d'angoisse permanente qui l'anime.

Par contre, toutes ses réflexions vont être une source particulièrement instructive, pour le lecteur, qui, même s'il n'est pas entièrement naïf, risque bien de se recevoir une douche pas tiède du tout, et passera le plus loin possible de ces rayons de volailles découpées au supermarché, qui dans leur barquette innocente, laissent sous silence le parcours calamiteux qui permettra à leurs acheteurs de de concocter une salade Caesar (ou tout autre recette, au choix).

Ce n'est pas le premier écrit qui se penche sur cette question de la cause animale, de la souffrance, de l'intérêt nutritionnel mis en balance avec l'écologie et la gestion des ressources .
L'intérêt de celui-ci tient à cette personnalité du héros, décrite ci-dessus. Car loin d'être un discours univoque, le débat montre bien les impasses, les absurdités et les mensonges qui jalonnent les discours officiels. Encore une fois , on perçoit la trame et le fil conducteur de toutes les décisions de ceux qui se sont fait élire : ménager les lobbys et veiller à ce que les filières soient rentables.

Roman très bien écrit, non dénué d'humour, et qui peut difficilement laisser insensible.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Deux kilos deux le titre du roman c'est le poids que doit absolument avoir un poulet dans un élevage , s'il pèse moins le producteur sera beaucoup moins payé , c'est donc la référence et le point d'inquiétude pour les éleveurs .
Deux kilos deux c'est un roman assez difficile d'accès mais il faut persévérer pour être récompensé , il faut se laisser bercer par l'écriture poétique et continuer notre lecture .
C'est l'histoire de Sully J Price qui reçoit un courrier anonyme concernant un élevage de poulets industriels , il va mener une enquête minutieuse dans les Hautes Fagnes belges , il va devoir affronter une nature hostile , on annonce des températures négatives , des chutes de neige importantes.
Il va essayer de mener à bien sa mission et ira de surprise en surprise .
Il va rencontrer l'amour et cela va un peu adoucir le sujet .
Car oui le sujet est grave , comment des personnes saines d'esprit peuvent elles s'en prendre à d'innocents poulets .
Une très belle réflexion sur notre monde actuel , sur les questions de productivité à tout prix , sur notre rapport aux animaux, voilà qui fait la force de ce roman , une réflexion intelligente sans aucun jugement .
Livre toujours très nuancé comme je les aime .
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***

Dans une région plutôt reculée de Belgique, Sully, inspecteur vétérinaire, va vivre des jours troublants. Alors qu'il doit effectuer un contrôle dans un élevage de volailles, il se retrouve perdu au milieu d'une tempête de neige, entouré de personnages tout aussi haut en couleur que le blanc froid de l'hiver qui s'installe...

Ce premier roman a été pour moi très intrigant à sa sortie, déroutant à sa lecture et questionnant au final...

L'écriture de Gyl Bartholeyns n'est pas facile au premier abord. Travaillée et documentée, elle est précise et incisive.
Ses personnages sont contrastés, mystérieux et non doté d'humour. le décor est souvent posé avec pertinence et on s'imagine aux côtés de Sully dans cette sorte de drive in américain, où tout est centralisé.

Et bien sûr, on goûte au poulet grillé !! Cet animal que Sully vient sauver des conditions terribles dans lequel il est élevé.
Au delà d'un simple constat sur la production de masse et les horreurs qu'elle entraîne, ce roman questionne sur notre place dans l'univers, le rôle qu'on accepte de jouer et ce que chacun met en oeuvre pour faire vivre ses valeurs... et parfois tenter de les imposer !!

Merci à NetGalley et aux Éditions JC Lattès pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2019..
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Autant le début a su me tenir en haleine dans ses paysages blancs immaculés des Hautes-Fagnes (merci d'avoir planté le décor dans cette région si souvent oubliée de la littérature et pourtant, ô combien riche), autant je pense m'être égarée dans l'histoire.

Il est évident que l'auteur, Gil Bartholeyns, a effectué de nombreuses recherches pour écrire cette histoire et pour maîtriser les aspects de son livre (félicitations à lui). Au-delà du simple roman noir, il amène les lecteurs à s'interroger sur les conditions de vie des animaux élevés comme de simples objets (en particulier, les poulets élevés en batterie) servant à la satiété des hommes. A l'heure d'aujourd'hui où les ressources naturelles s'épuisent de façon exponentielle un peu plus chaque jour, j'ai apprécié cette mise en avant ainsi que celle des difficultés journalières dont doivent faire face le milieu agricole. le fait de pousser son lecteur à la réflexion, tout en contant une histoire mérite d'être souligné.

Malgré cela, j'en ai hélas oublié la trame principale et trouvé certains passages trop longs et trop développés. Cela est peut-être de ma faute, ayant trop misé sur l'enquête menée par Sully, croyant me trouver dans un vrai roman noir. C'est ainsi que j'ai trouvé que l'auteur avait parfois trop délaissé la trame romanesque, présentée en quatrième de couverture et finalement devenue secondaire dans ce livre.

Les descriptions sont parfois excessives et verbeuses : je m'y suis perdue doucement au fil des mots. le risque avec la technicité du langage règlementaire est que le lecteur finit par en être blasé, découragé et ne savoure plus sa lecture à sa juste valeur.

Tout n'est donc pas à oublier non plus dans ce primo livre de cet auteur belge. Les petits couacs dans son écriture pourront sûrement s'effacer avec l'empirisme et cela ne m'empêchera pas de retenter l'expérience s'il en vient à publier d'autres écrits.

Il ne me reste plus qu'à vous inviter à forger votre propre opinion à propos de ce bouquin car tout ceci n'est bien entendu que mon humble avis

Lu dans la cadre du Prix des Lecteurs des librairies Club.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Merci à NetGalley et aux éditions J.C. Lattès pour ce roman de Gil Bartholeyns, intitulé Deux kilos Deux.

Dans une région isolée de Belgique, « un trou cafardeux », une tempête de neige paralyse et recouvre tout. Quand Sully, un jeune inspecteur vétérinaire, débarque pour mener un contrôle dans une exploitation avicole, son enquête est perturbée à la fois par les intempéries et le charme de la belle et bouleversante serveuse d'un restaurant où l'on sert du poulet comme dans les « diners » américains.
Si Sully est là, c'est à la suite de plaintes et de soupçons. Sully cherche des réponses auprès des habitants et des exploitants agricoles, au fil de rencontres et de recherches, le tout rendu difficile à cause des conditions météorologiques.
L'éditeur présente ce livre comme un western, une enquête, une réflexion sur la condition animale et sur la condition humaine, et aussi comme une histoire d'amour…
Quelques mots sur le titre : deux kilos deux cents, le poids « marchand » que doit atteindre un poulet en un certains nombre de jours, sachant que le bien-être des poulets d'élevage s'exprime en kilo par mètre carré, environ vingt poulets sur un mètre carré en fait… Âmes sensibles, s'abstenir !

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce livre… Au début, je lui trouvais une tonalité de « quatrième dimension » et j'avoue avoir souri quand j'ai lu que le personnage principal y pensait aussi, troublé par « cette couleur du ciel, cette ténèbre blanche, cette clarté éteinte » et l'ambiance particulière du Pappy's, ce « diner » belge dont le patron déclame des poèmes de Walt Whitman
Déjà, cependant, l'écriture me plaisait et m'emportait au gré de son registre soutenu et de quelques mots rares qui avaient titillé mon esprit. J'en appréciait de plus en plus l'humour, le cynisme, le côté décalé.
Et puis, j'ai signé le pacte de lecture…

Les personnages sont particulièrement travaillés, au physique, au moral. Il est évident qu'ils vont se recroiser, se mêler, se confronter les uns aux autres ; cela met du temps à venir, mais cela vient, se construit, se peaufine… le suspense est ralenti par les intempéries et les atermoiements du vétérinaire. En effet, Sully, le personnage principal, même s'il débarque comme une météorite là où personne ne l'attendait, est adepte des « accès discursifs » ; son « tempérament mimeux », son « sens de l'entendu » donne un rythme original au récit…
L'action se déroule en cinq journées, cinq actes pour une tragédie avicole, humaine mais paraît pourtant durer bien plus longtemps… Il est bien évident que chaque rencontre compte et aura sa raison d'être, mais cela met du temps à se mettre en place. Je me suis un peu perdue dans les passages purement théoriques, même si je reconnais leur portée didactique.
Sully revient sur son parcours, ses motivations, son profond sentiment d'exil intérieur. C'est un personnage auquel j'ai eu du mal à m'attacher, un vétérinaire administratif, loin du terrain et de la fonction de soin. Son côté « coeur d'artichaut », indécis m'agaçait.

Gil Bartholeyns a le don de nous placer devant notre ambivalence et nos contradictions face à l'épineuse problématique du bien-être animal ou de la maltraitance animale, selon le point de vue de départ. Nous ne nous interrogeons pas souvent sur la provenance des morceaux de poulets qui arrivent dans nos assiettes : le pilon, l'aile ou la cuisse sont de la viande que notre esprit dissocie de l'animal vivant et des conditions dans lesquelles il est élevé et tué.
La notion de bien-être animal demeure floue pour le néophyte. J'ai été sensible à la bonne volonté évidente de l'éleveur de poulets incriminé, aux difficultés rencontrées pour être et rester dans le respect des normes, à ses problèmes personnels et familiaux. Et, surtout, j'ai été frappée par l'absence de jugement de Sully, « l'indéchiffrable fraternité […], codée par-dessus la faculté de juger, et par-dessus la critique de cette faculté ».

Un roman difficile, efficace… Des pistes de réflexion intéressantes et lucides.

#DeuxKilosDeux #NetGalleyFrance
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critiques presse (2)
LeFigaro
05 septembre 2019
Parmi nos coups de coeur, Deux kilos deux de Gil Bartholeyns. À la fois roman d’atmosphère nimbé de trouble, de grâce et d’amour, et thriller psychologique et écologique.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Actualitte
22 août 2019
Deux kilos deux renferme tous les ingrédients du premier roman réussi : de l’originalité, de l’audace, du style : des défauts aussi, ceux dont on dira qu’ils sont « de ses qualités ».
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Au cours de ces trois années immolées, il avait tout de même senti poindre le danger d’une morale, le risque d’une identification à toutes les pauvres créatures dont il avait senti le souffle. Somme toute, il était très différent d’elles, elles étaient très différentes de lui, et entre elles également. Ce serait dans le maintien de cette différence, dans la reconnaissance de celle-ci qu’il trouverait sans doute le moyen de comprendre ce qu’elles étaient vraiment et pourquoi il les avait jusque-là mangées comme si c’était du pain. Il entendait rester à sa place et faire des animaux les fiers représentants de leur espèce et d’eux-mêmes avant tout. Véloces et vigilants, les uns grouinaient d’un enthousiasme nerveux, dodelinant sur la pointe des pieds, les soies drues. Les autres, bien emplumés, caquetaient et prenaient des bains de poussière et des postures de défi. Leur dignité naturelle à tous impliquait de ne pas en faire des égaux mais d’avoir des égards pour leur nature, à égalité de ceux que nous pouvions avoir pour des amis. Sully n’allait pas leur retirer de surcroît ce qui les différenciait sans doute positivement de sa propre nation. Mais la chose dont il était sûr, et qu’il ne serait pas en mesure de décliner, était que tous ces compagnons étaient certes des créatures sensibles mais qu’il importait peu que cette sensibilité fût douée de raison parce que la souffrance n’était pas d’abord une question d’entendement mais de corps. Et ils avaient tous un corps, et ce corps était ce qu’ils étaient au plus profond de leur être qui sentait, par lui, tout ce qu’était pour eux le monde. Alors si le monde et eux ne faisaient qu’un à travers leur corps, celui-ci était le lieu absolu, le siège même de leur vie volée, douloureuse, et cela rendait son traitement plus préoccupant encore. Le corps était la seule chose qu’ils avaient et qu’ils étaient. En admettant qu’ils ne fussent que cela, et que Sully fût plus que cela, leur corps propre importait plus que son corps à lui dans l’évaluation d’une existence. Ils n’avaient aucun moyen de compenser, de surseoir, de s’adapter. Sully pouvait se faire une raison, les prisonniers se racontaient des histoires, les hommes trouvaient des issues de secours, des potions, des mots, le sexe, le sommeil. Ils prenaient les armes. Tôt ou tard ils opposaient une résistance. Alors que les injures faites au corps des bêtes s’accompagnaient d’épreuves insondables qui refluaient sans solution de continuité sur ce corps. Rien n’était plus psychosomatique. Les émotions négatives entraînaient un pessimisme chronique. Leur répétition installait des biais de jugement et une induction sociale qui modifiaient les comportements et la santé de tous. Et ce défaitisme conduisait presque toujours à des conduites visant les congénères. Les cochons se tortoraient le trognon. Les poissons et les poulets se beckettaient. C’était leur cinéma, leur drogue, leur décharge. La nociception frappait toujours deux fois. Aucun d’eux ne pouvait changer de vie. Leur vie, c’était eux, et on les faisait butter sur leur élan vital. Ils persévéraient quand même, mais perversement, par toutes sortes de comportements agressifs et délétères.
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En attendant, c'étaient bien parce que tous ces animaux avaient été plongés, involontairement pour les une, volontairement pour les autres, dans la plus grande indifférence, c' était bien parce qu' ils avaient subi la transformation radicale de tout ce qui touche l' industrialisation, c' était bien parce qu'ils avaient été desanilalisés, tournés en machines thermodynamiques susceptibles d' optimisation jusqu'à une limite fixée en termes de bombe sanitaire qu' ils étaient en effet les plus à plaindre.
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Son fournisseur lui avait menti. (...) Frédérik se sentait responsable du poulet qu' il produisait et il avait toujours été serein: il mettais son.blé, il donnait de l'eau de distribution, et il y avait l' air . Après, si l 'aliment qu' il achetait pour ses poulets intoxiquait les gens, ça n' allait pas. Peut- être sue les autres s' en foutait, mais pas lui. Son fournisseur lui avait pourtant garanti la marchandise ; et en même temps, il savait comment ça se passait. L" origine des ingrédients changeait tout le temps selon le prix du marché et en tout cas de scandale on atteignait les seuils limités puis les lobbies montraient leurs trois rangées de dents et la tolérance est relevée.
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Frédérik voyait bien où ça menait de verdir totalement l' aviculture. Les produits étrangers feraient main basse sur le marché. Les petites bourses et la restauration rapide n' hésiteraient pas un instant , on pouvait leur faire confiance. Les agriculteurs tomberaient comme des mouches. On éduquait les jeunes au biologique mais pas à la pauvreté et on les berçait d' écologisme entre deux publicités pour les bagnoles.
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Frédérik aimait Suzanne mais pas ce qui lui arrivait, pas cet amant qui lui faisait confondre les jours et les gens et lui infligeait des nausées, des troubles de l'équilibre, des tremblements, des peurs abyssales et des migraines diaboliques.
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Videos de Gil Bartholeyns (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gil Bartholeyns
Gil Bartholeyns présente "L'occupation du ciel".
De retour sur Terre, Clay, l'unique survivant d'une funeste mission de trois ans sur Mars, fait l'objet de beaucoup d'interrogations. Atteint d'une amnésie post-traumatique, il peine à se souvenir des conditions de son improbable voyage. Alors que la Californie est en proie à une vague d'incendies, son destin tragique écorne le mythe de la colonisation martienne et effraie l'agence spatiale, laquelle voudrait nier sa responsabilité dans le fiasco pour continuer son programme.
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