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EAN : 9782253000013
Le Livre de Poche (30/09/1992)
3.78/5   52 notes
Résumé :


Ce n'est pas Anne Lee qui aurait laissé un malade en danger de mort pour aller se préparer une tasse de thé : elle a une conception bien trop haute de son devoir d'infirmière. Sa sœur Lucy n'a pas autant de conscience professionnelle et l'enfant qu'elle aurait dû surveiller meurt.

Afin que Lucy, encore stagiaire, ne se voit pas interdire la profession, Anne prend la faute sur elle. Renvoyée de l'hôpital de Shereham, elle est engagée à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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C'est vrai, ce n'est pas la subtilité romanesque qui l'étouffe, Archibald Joseph Cronin, ni certes le côté révolutionnaire de son écriture, et pas non plus la complexité de son univers romanesque.
Mais je ne vais pas faire ma snobinarde, ce serait rien que de la sale mauvaise foi de ne pas reconnaître que j'ai eu plaisir à me plonger dans cette lecture comme on s'enfonce dans un fauteuil bien confortable, tout bien conçu pour qu'on se sente parfaitement benaise. Rien d'étonnant à ce qu'en son temps ses livres se soient vendus comme des petits pains.
Une chose qu'on ne peut pas lui dénier, c'est l'efficacité, que ce soit dans la dimension sociale, militante du roman, ou dans le travail du conteur qui capte l'intérêt, suscite des émotions, de l'attachement pour l'héroïne… Et rien à dire, l'équilibre entre ces deux aspects du livre est impeccable.
AJ Cronin, dans ce roman paru en 1952, dénonce le paradoxe de la condition des infirmières : on les applaudit pour leur rôle vital dans la société, mais on les paye une misère, pour des horaires très lourds. L'héroïne, Anne Lee, milite, notamment à l'Union des infirmières, pour qu'elles obtiennent de nouveaux statuts. Un peu désespérant que sur le fond la problématique reste autant d'actualité.
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c'est le 1er livre de cet auteur que je lis. Je n'ai pas l'experience de Cronin. Il a été traduit de l'anglais par Jane Fillion. Il allait être 6 heures, par ce glacial matin d'hiver. Il faisait encore nuit noire dans la salle des contagieux de l'hôpital de Shereham, je pensais que tout allait bien. Il régnait un grand silence. La seringue hypodermique est posée sur la table de chevet. Lucy et Anne sont les deux soeurs de Bolton row. La respiration de l'enfant se fit rauque et sifflante. Miss Greg est une sainte nitouche, ça ne m'étonne pas. J'ai bouffé des clous. Je pense à Vero qui me dit combien son métier est dur. le faubourg d'hepperton où Anne se rendit avec un ascenseur asmathique. Il manquait de personnel. Je pense que le docteur Prescott est exaspéré comme Vero l'est. Lucy habite Elthreda avenue a muswell Hill à Londres. Son trépan ronronnait. En effet, c'est très positif. On pense aux séries médicales. Bowley est un homme charmant pour Anne même si ces manières laisses à désirer. quel toupet de faire lire à Anne La citadelle livre que Cronin a écrit. Je connais Bayswater. John Lowe aimait beaucoup cet hôpital.
Miss james tourna la tête rapidement. Dr house est la.
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A la fin de mon adolescence, j'ai eu une période de véritable engouement pour l'oeuvre de Cronin. Je ne parle pas de Justin Cronin, mais de Archibald- Joseph Cronin, qui a eu son heure de gloire au milieu du vingtième siècle.
Ancien médecin, beaucoup de ses livres ont d'ailleurs pour décor le milieu médical de l'époque. Il faut dire que c'est grâce aux lectures de certains de ses livres comme par exemple « La Citadelle » que j'ai pu mesurer à quel point la médecine avait évolué en moins d'un siècle.
« Deux soeurs » ne déroge pas à la règle et ce livre nous plonge dans le milieu médical d'une Angleterre pauvre et ne donnant pas toute sa place et sa reconnaissance à un corps de métier dont tout le monde parle en ce moment : les infirmières.
Une fois n'est pas coutume, ce sont les infirmières ( et non les médecins qui sont très souvent les personnages principaux des romans se déroulant dans ce milieu ) qui sont mises à l'honneur dans ce livre qui ne cache rien de leurs conditions de travail plus que difficiles et de ce qu'il faut bien appeler leur dévouement sans faille.
L'héroïne de ce roman qui se lit très rapidement se nomme Anne Lee. Pour elle, sa profession est un véritable sacerdoce et elle incarne ce qu'on pourrait appeler l'infirmière parfaite. Malgré des conditions de travail plus que précaires et misérables, elle se surinvestit dans son travail et n'a qu'un seul objectif : participer à l'amélioration des conditions de travail de son corps de métier….D'une banlieue pauvre de Manchester à Londres, en passant par une ville du Pays de Galles frappée par une épidémie de méningite, Anne Lee est sur tous les fronts.
Sa seule faiblesse reste sa jeune soeur Lucy, infirmière elle aussi , qui ne semble cependant pas avoir les mêmes valeurs professionnelles que sa grande soeur….
Une belle histoire, que j'avais adoré à l'époque de ma première lecture, même elle a un peu vieilli à mon gout…




Challenge Hommage au personnel soignant 2020
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"Deux soeurs", dans l'oeuvre de Cronin, a eu plusieurs vies : paru d'abord en 1939 sous le titre « Vigil in the night » (traduit en français sous le titre « Soeurs » en 1947), il fur totalement réécrit sous le titre « Sisters » en 1952 (traduit en français sous le titre « Deux soeurs » en 1961).
Chez l'auteur écossais, ce roman a une saveur toute particulière : pour une fois, il ne s'agit pas de décrire le parcours d'un médecin, mais de deux infirmières. Anne Lee et sa soeur Lucy officient toutes deux à l'hôpital de Shereham. Anne Lee est diplômée, Lucy ne l'est pas. Aussi quand Lucy commet une grosse faute en salle d'opération, Anne Lee prend tout sur elle pour éviter à sa soeur de mettre prématurément un terme à sa carrière. Cet acte est à l'image de tout le roman. Les deux soeurs sont antithétiques : Anne Lee est l'infirmière modèle, elle a le syndrome « Florence Nightingale », dévouement et abnégation, ressemble à tous les héros de Cronin : elle est volontaire et altruiste, au point parfois de s'en mordre les doigts. Lucy ressemble à tous les héros négatifs de Cronin (il y en a dans chaque roman) : légère et superficielle, aimant l'argent et le paraître, avec le chic pour se mettre dans des situations impossibles, et peu scrupuleuse dans ses sentiments, y compris avec sa propre soeur. Les épreuves ne manqueront pas. de salles d'opération en couloirs d'hôpital, des grandes cités aux petits villages de province, l'auteur rend un vibrant hommage à cette profession souvent ingrate et peu reconnue ; Anne, archétype de l'infirmière idéale, s'investit dans la défense de son métier et milite pour une meilleure reconnaissance et de meilleures conditions de travail.
Les épreuves ne manquent pas pour les deux soeurs. Mais toutes deux ont une vision différente de leur métier : si Anne s'investit au point de sacrifier sa vie personnelle, ce n'est pas le cas de sa soeur qui préfère la fête et l'argent facile, et pour qui la vocation est un vain mot
Cronin, quelque part, est un auteur « rassurant » : il n'y a pas de surprise, ni bonne, ni mauvaise, mais on est sûr de passer un bon moment : Cronin reste investi socialement, défend les petits, les pauvres, les délaissés, les perdants, et fustige les riches, les orgueilleux, les gagnants sans vergogne. On est habitués. On sait aussi que son écriture, fluide et limpide, nous emmènera où il voudra. Et tant pis si l'ensemble croule sous les bons sentiments, si la description des pratiques médicales de 1952 n'est pas la même que celle de 2022 (pas étonnant, non ?), et si comme toujours à la fin les bons sont récompensés et les méchants punis, nous tombons à chaque fois dans le piège : nous nous mettons à aimer ces personnages à qui nous nous identifions, le temps d'un roman.
Le roman, ou plutôt sa première mouture « Vigil in the night » a fait l'objet d'une adaptation en 1940 sous le titre « L'Angoisse d'une nuit » de George Stevens, avec Carole Lombard, Anne Shirley et Brian Aherne.

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Pourquoi lit-on Cronin? Parce qu'on sait ce qu'il va se passer, un peu comme dans une série. Comme l'auteur, on a déjà le dénouement en tête. Et puis aussi pour ce côté édifiant, on trie le bon grain de l'ivraie, les méchants sont punis par leur propre conduite et font tout pour se racheter, s'humilient ou meurent. Evidemment les "gentils" et les "purs" réussissent malgré toutes les vicissitudes de la vie qui, au départ ne leur fait aucun cadeau.
Il y a tout ça dans "Deux soeurs" : la bonne Anne Lee- sainte Anne comme le dit plaisamment l'une de ses collègues- et la légère et délurée Lucie, soeur de la précédente qui a besoin de se trouver, jeune et insouciante qu'elle est. Anne protège sa jeune soeur "quoi qu'il en coûte" malgré tous ses défauts, son amour de l'argent et de la vie facile. Anne reste vouée à son métier d'infirmière, aimerait que sa soeur soit comme elle, s'aveugle elle-même à sa manière sur les intentions du (forcément) brillant chirurgien Prescott, plantée sur ses ergots, entre son métier qu'elle accomplit avec excellence et, plus tard sur la cause qui l'anime pour améliorer le sort de ses consoeurs infirmières. L'aveuglement d'Anne est d'ailleurs grossièrement allégorisée par l'opération finale qui doit rendre la vue à une jeune fille atteinte d'une tumeur cérébrale.
L'intérêt du roman est sûrement là – le sort des infirmières- et d'une étonnante résonnance avec notre époque bien qu'écrit en 1952 d'après une nouvelle que Cronin avait déjà écrite en 1947. La population ne pourrait se passer d'elles, reconnaît leurs mérites mais ne leur donne pas une vie facile et , au moment du roman, elles finissent usées, sans même une petite pension de retraite. le narrateur en profite pour tacler l'esprit de Florence Nightingale, "la dame à la lampe" qui imposa ce sacerdoce de sainte dormant peu et mangeant mal :
"- Pourquoi? répéta Miss Gladstone avec amertume. Parce que la tradition veut que nous remplissions un sacerdoce, et tout ça,, c'est à cette damnée Florence Nightingale que nous le devons. La Dame à la Lampe tapotant les oreillers et prodiguant ses soins par pure charité!...Laissez-moi vous dire que la charité seule ne suffit pas et que j'ai eu d'innombrables exemples."
La fin est bien sûr très attendue et l'on devine tout ce qu'il va se passer. C'est sûrement pour ça que c'est reposant. Pas de mystère, ou si peu. Quelques clichés aussi :" un avenir qui s'ouvrait brillant devant eux."; au début c'est l'hiver et au petit matin sombre et dès qu'une lueur d'espoir apparaît, une petite enfant sauvée ,
" Et là, sur le seuil, tandis qu'elle lui annonçait la bonne nouvelle, un rayon du soleil levant les illumina tous les deux."
Il n'a pas peur, Cronin, Il en met une bonne tartine. Et il fait son auto-promotion, se met en abyme : Anne qui, dans "le peu de moments de loisirs" qu'elle a, va lire un " excellent" roman qui n'est autre que "la Citadelle" du même auteur.
En fait tout cela nous amuse tant qu'on n'en est pas dupe. En revanche, le roman a cette qualité d'être très bien construit, de se lire presque d'une traite et permet de se détendre pendant "les sombres heures de l'hiver".
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Hé, que voulez-vous, ma chère. Moi, je suis un homme tout rond et je n'y vais pas par quatre chemins. Quand vous êtes entrée dans ma chambre, à la clinique, dès la première minute j'ai eu le béguin. Puis moi, les infirmières ça me plait. Elles en connaissent un bout sur la vie. Ce ne sont pas des femmelettes et des mijaurées comme tant d'autres. Et, dès ce moment, je me suis dit que j'allais combiner ma petite affaire pour qu'on se revoie tous les deux (p. 149 Livre de Poche)
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Maintenant que l'épidémie est jugulée, et que l'on a enfin laissé filtrer quelques nouvelles dans la presse, tout le monde se félicite du magnifique travail qu'ont accompli les infirmières à Bryngower. Nous avons eu droit à des entrefilets élogieux et à quelques petites tapes sur l'épaule. La population s'es rendue compte de l'importance de notre profession et des services que nous rendons dans le pays tout entier… Mais ce que le public ignore, ce sont les terribles conditions dans les quelles travaillent la plupart des infirmières… Les longues heures de service, les salaires misérables, la nourriture et le logement plus qu'insuffisants.
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