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EAN : 9782370730985
320 pages
Allary Editions (15/09/2016)
3.38/5   13 notes
Résumé :
Paris, années 1920 : un jeune homme cherche sa voie. Il passe ses soirées au Bœuf sur le toit en compagnie d’artistes déjà célèbres qui tous le reconnaissent comme l’un des leurs. Et pourtant Christian Dior ne sait pas encore comment exprimer son talent. C’est en crayonnant des modèles de chapeaux et en dessinant des robes pour des rubriques de mode qu’il découvre enfin sa vocation. Mais la guerre coupe court à ses ambitions.

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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dans cette biographie romancée on est très loin du conte de fées, cet ouvrage évoque plutôt les aléas de la vie qui peuvent à tout moment faire basculer les destins.
Celui de Christian Dior semblait tout tracé, ou du moins garanti par sa naissance dans une famille aisée. Un deuil, la guerre et la crise économique en décideront autrement, et ce jeune homme devra trouver son chemin et construire sa voie de ses propres mains.

L'auteur agrémente le récit de nombreuses rencontres avec des artistes qui évoluaient dans la peinture, la littérature et la mode et qui un jour ont croisé le chemin de Christian Dior dans le Paris affriolant des années post-guerre. On apprend beaucoup sur l'homme et sur le génie au talent naturel qui a su se fait remarquer et s'imposer dans le cercle restreint des couturiers parisiens.
Sa tendance à aller à l'essentiel et à se débarrasser de tout superflu deviendra sa marque de fabrique.

Dior, un patronyme devenu synonyme d'élégance.

Je remercie les Editions Allary et Masse Critique pour ce joli cadeau!


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Roman d'apprentissage, roman de la bohème, des vaches maigres, de l'amitié, de la chance aussi. Roman du talent qui de toute façon devait éclore. Description méticuleuse d'une maison de haute-couture dans les années quarante. Restriction, S.T.O, faillite, compromission, restriction, mais aussi, amitié, résistance et débrouillardise.

D'une belle demeure bourgeoise sur les hauteurs de Granville, où il passa une enfance sans histoire, à la ruine familiale et aux chambres de bonnes parisiennes Christian Dior mettra plusieurs années à se découvrir talentueux.

C'est grâce à ses amis du Boeuf sur le toit, qu'il guérira de la tuberculose, lui le jeune homme fauché ne pouvait pas se payer le sanatorium. de cette retraite il en revient avec des croquis, qui vont séduire Lucien Lelong et Robert Piguet les couturiers les plus en vogue de Paris. Christian Dior ne savait pas qu'il savait dessiner. Christian Dior est né.

On rencontre beaucoup de monde dans ce beau roman mélancolique, Picasso, Cocteau, Poiret, Max Jacob, Pierre Balmain, Marcel Herrand, Louis Jouvet et même madame Marguerite la dernière grande biaiseuse, qui a plus de quatre-vingt ans transmettra son savoir aux petites mains Dior. Ce n'est pas une biographie mais un tendre regard sur la vie d'un homme qui s'est toujours méfié du succès.

François-Olivier Rousseau écrit comme François Truffaut filmait, au plus près de personnages avec tendresse et empathie. Devenir Christian Dior est un beau roman tout simplement.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Comment devient-on Christian Dior ? François-Olivier Rousseau nous donne dans sa biographie romancée du célèbre couturier quelques indications sur les étapes suivies, ou subies, c'est selon .

Il y a, dans sa jeunesse, la fréquentation du Boeuf sur le toit , un cabaret de la rue Boissy d'Anglas à Paris où se rencontrent toute une bohème, des artistes qui deviendront célèbres : Maurice Ravel, Jean Cocteau, Max Jacob , pour ne citer qu'eux .Un événement le marque : il est atteint d'une maladie aux poumons .On le croit perdu, il guérit .Il séjourne à Ibiza et rencontre un certain Pablo Picasso à Barcelone…L'apprentissage des rudiments du métier, l'assimilation des ficelles, la maîtrise de son art ; il l'apprend et l'assimile auprès de Jean Ozenne et Max Kenna, tous deux depuis longtemps dans la profession .

Il bénéficie de leurs conseils, de leurs expériences pour parfaire ses croquis .La clientèle se constitue : vente de ses croquis à Robert Piguet, Cristobal Balenciaga, Nina Ricci, Elsa Schiaparelli .Il devra beaucoup, parmi ces sources d'influence, à Robert Piguet. Ce dernier lui inculque des principes fondateurs : « Il a la religion de la simplicité et il en inculque à Christian les dogmes fondateurs ; il l'oblige à dépouiller, à faire la part, dans ses créations, de ce qui constitue l'esprit essentiel d'un modèle et de ce qui n'est qu'ornement superflu. » IL qualifiera Robert Piguet de « formidable pédagogue. »Très affecté par le retour de déportation de sa soeur Catherine, il participe, dès l'après-guerre, au renouveau de la couture française et s'installe au 30 avenue Montaigne .C'est une consécration, une marque de réussite et aussi une marque de fidélité à ses amis, ses collaborateurs .Ainsi emmène-t-il avec lui Raymonde Zehnacker, Yvonne Essling, qui sera directrice des ventes, Marguerite Carré, débauchée de chez Patou, Mitzah, avec ses « outrances inimitables. » Une grande maison est née, pour le prestige de la France, pour le triomphe du New-look, nom du style lancé par Christian Dior.
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Je ne suis pas une modeuse accomplie ni une inconditonnelle de la mode, loin de là, mais je trouve les maisons de couture et leurs créateurs fascinants, tout du moins ceux de la fin du 19è et de la première moitié du 20è.

Les destins des Paul Poiret, Worth, Madeleine Vionnet, Coco Chanel, Jeanne Lanvin et consorts m'intéressent particulièrement et je voue une réelle admiration aux créations de Christian Dior.

La révolution qu'il a insufflé avec son New Look, les merveilleuses robes nées de son imagination m'interpellent depuis longtemps, aussi lorsque j'ai vu la biographie romancée de Dior écrite par François-Olivier Rousseau dans la Masse Critique Babelio, je n'ai pas hésité une seconde.

L'auteur dans Devenir Christian Dior nous propose le portrait du jeune homme avant la mode jusqu'a la création de la maison Dior, soit de la fin des années 20 et la ruine des Dior, à 1947, date de la naissance de la marque qui porte son nom.

François-Olivier rousseau fait donc l'impasse sur la jeunesse dorée de Dior qui naviguait entre l'hôtel particulier parisien et la maison de vacances de Granville, chère au coeur du couturier.

Je m'y attendais, cela ne m'a pas gêné et j'ai trouvé passionnant de découvrir la genèse du créateur qui appartenait à l'avant-garde artistique des Années folles où il côtoyait Max Jacob, Maurice Ravel, Jean Cocteau, pour ne citer qu'eux, à ses débuts de galeriste puis de créateur chez Robert Piguet avant la guerre et Lucien Lelong après celle-ci.

J'ai aimé découvrir son parcours, ses amitiés, ses centres d'intérêt, l'auteur s'attache à nous faire découvrir l'homme derrière le créateur et il révèle un homme discret et timide, attaché à son confort, qui crée sa maison presque malgré lui, poussé par ses amis à se réaliser enfin. On découvre un homme amoureux des hommes mais qui vivait entouré de femmes à qui il avait confié les postes clés de sa maison.

Mais je regrette hélas que cette biographie romancée s'arrête là et ne nous dévoile rien des dix années de création pour la maison Dior, ce que j'attendais aussi de ce livre et je trouve cette impasse regrettable, d'autant que le livre s'achève avec la mort du créateur, quelques pages sur les années 1947 / 1957 n'étaient donc pas superflues.

Devenir Christian Dior, c'est Dior avant Dior et vous l'aurez compris j'aurai aimé découvrir aussi Dior pendant Dior, la façon dont il créait ses collections, ses sources d'inspiration, etc.

Lire la suite...
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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Volontairement romancée de A à Z, l'auteur nous prévient d'entrée de jeu que si on souhaite une biographie historique, d'autres ouvrages sont à notre portée. Et si je n'avais pas l'intention d'en compulser au début de ma lecture, j'ai refermé le livre en me disant que ce serait sans doute intéressant de compléter les informations que je venais d'apprendre. Parce-que oui, j'ai drôlement appris avec ce livre. Je ne me doutais absolument pas que Christian Dior avait créé sa Maison aussi tardivement par exemple. Mais dans un contexte social aussi perturbé que celui de la guerre, au final, ce n'est pas si étonnant.

François-Olivier Rousseau nous dresse dans ce livre, un portrait très humain de cet icône de la mode. Pas de comportement parfait et irréprochable. Pas non plus un homme insupportable et arrogant. Rien de tout ça. le Christian Dior de François-Olivier Rousseau est jeune, longtemps immature, superstitieux, exigeant, il se cherche de nombreuses années, aime la fête, mais pas trop, il aime par-dessus tout observer le monde qui l'entoure et c'est ce regard sur le monde qui fera tout son génie.

Grâce à ce livre, j'ai découvert un homme façonné par la vie : le décès de sa mère qui l'a beaucoup marqué, son orientation sexuelle qu'il ne semble pas vraiment assumer, et inévitablement la guerre et l'occupation de la France, un pays qu'il aime et tente de défendre avec ses moyens : la mode. Superficiel diront certains, mais je ne crois pas qu'il y ait de moyen superficiel de vaincre une guerre. Il faut garder motivation et espoir et si la mode en France a pu aider certains, tant mieux. La mode c'est aussi le rayonnement de la France dans le monde et qui dit « Non, ils ne m'ont pas encore tuée. » Et j'admire ces gens qui ont réussi un tel challenge....https://pauseearlgreyblog.wordpress.com/2016/09/16/rentree-litteraire-devenir-christian-dior-francois-olivier-rousseau/
Lien : https://pauseearlgreyblog.wo..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
"Et puis, voyez-vous, mon petit Dior, nous sommes des hommes perdus au royaume des femmes ; elles nous tolèrent et même nous accueillent avec bienveillance, mais nous ne sommes pas chez nous, nous sommes chez elles… Entre les ouvrières qui font marcher la ruche et ces reines que figurent les clientes, la place est réduite pour les faux-bourdons que nous sommes… »
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Vous dirais-je encore que lorsque je les vois toutes s’affairer, dans cet état de tension et de sang-froid qui caractérise les veilles de présentation de collection, à ce moment où rien ne va plus et où rien n’est prêt, je me dis que le pays qui disposerait d’une armée de femmes gagnerait sans doute toutes les guerres…

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"Tu dis des âneries ! mais pour te prouver que je ne t'en veux pas je vais te révéler une vérité profonde : il y a des limites à ce que l'on peut se contraindre à faire par devoir et ta conduite en est la meilleure démonstration. Si la conférence d'André Siegfried t'intéressait un tant soit peu, tu ne te réveillerais pas après qu'elle a déjà commencé, et si tu souscrivais à la version de ton avenir décidée par ton père, tu ne passerais pas tes nuits au Boeuf, ce n'est pas un endroit convenable pour préparer le concours du quai d'Orsay... D'ailleurs, est-ce que tu t'imagines en diplomate de troisième classe, en train de te morfondre au fond d'une ambassade en Bolivie ou au Siam ?"
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A intervalles réguliers, la tentation me frôle de devenir mon propre maître, c'est vrai, mais je ne souhaite pas ressusciter une enseigne... Je ne peux m'imaginer qu'à la tête d'une maison où tout serait nouveau, le personnel, le décor, le style. C'est d'ailleurs la seule manière raisonnable d'aborder l'ère nouvelle dans laquelle nous entrons ...
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"Vous dirais-je encore que lorsque je les vois toutes s'affairer, dans cet état de tension et de sang-froid qui caractérise les veilles de présentation de collection, à ce moment où rien ne va plus et où rien n'est prêt, je me dis que me pays qui disposerait d'une armée de femmes gagnerait sans doute toutes les guerres ..."
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