FUNÉRAILLES ROYALES.
A partir de la Renaissance, la culture politique a redécouvert les apothéoses de l'Empire romain qui plaçaient l'empereur au rang des dieux. L'Eglise reste réticente face à des fastes qui feraient oublier que le roi est un mortel, donc un pécheur. A Saint-Denis, les funérailles sont marquées de plus en plus par une relative simplicité. Plutôt que l'apothéose du roi défunt pour mieux diviniser sa lignée,la monarchie française choisit une cérémonie plus discrète. En général, le cortège parcourt Paris la nuit pour porter le corps du prince ou de la princesse dans la nécropole royale, puis son cœur et ses entrailles dans les églises qu'il a choisies - le Val-de Grâce, dont Anne d'Autriche a fait un magnifique monastère, accueille après elle le cœur de nombreuses princesses dans un meuble destiné à cet effet. A Saint-Denis, les rois et les reines n'ont plus de sépultures magnifiques avec des gisants.
Le temps du soupçon.
Les archives de la Bastille, la prison d'Etat où l'on enferme les suspects, semblent indiquer que les alertes demeurent fréquentes. Il suffit de les parcourir pour découvrir les inquiétudes des policiers et les enquêtes qu'ils mènent, par exemple pendant la guerre de Succession d'Espagne, de 1701 à 1714. Le long conflit entre les Bourbons et l'Europe crée un climat de suspicion qui laisse craindre des attentats. Pour les prévenir, une surveillance s'exerce sur toutes les paroles imprudentes qui conduisent à de longues vérifications.
CLASSES MARITIMES.
Louis XIV décide d'avoir une marine de guerre pour combattre sur les mers. Il faut des hommes pour servir à bord mais la France n'a pas de fortes traditions dans ce domaine. Il faut donc innover. Cela signifie des contraintes pour les populations des côtes françaises qui obtiennent, en contrepartie, des avantages évoquant une forme de sécurité sociale et de retraites.
BOURGOGNE.
Au début du règne de Louis XIV, la Bourgogne protège le royaume du côté de la Franche-Comté, alors possession de l'Espagne. La province souffre de la guerre franco-espagnole qui dure de 1635 à 1659 : dépeuplement des villages et passages de la peste, mais aussi désordres liés à la Fronde.
Elisabeth, impératrice de Russie.