Michel Onfray - Michael Azoulay. Dieu (point d'interrogation). 2022. Bouquins. 231 p. 2 étoiles.
J'ai interrompu la lecture avant la fin…
Le titre « Dieu ? avait déjà été choisi par Albert Jacquart : https://www.babelio.com/livres/Jacquard-dieu-/40584. Ou B. Marchon https://www.babelio.com/livres/Marchon-dieu-/582448 ou encore I. Scaramuzzi mais en y répondant : https://www.babelio.com/livres/Scaramuzzi-Dieu--Au-fond-a-droite/1402195
Toute la pensée de M. Onfray est là. Dieu ? Comme une question posée aux étoiles.
A chacun son chemin. M. Onfray par la célébrité et la philosophie. le mien passe par la philosophie ET la spiritualité. Que je décrirais comme une « supra-sensibilité » introspective du corps (ses perceptions, organes,…), de l'énergie vitale qui l'anime, du mental (pensées, émotions, désirs, égo,…), de la « conscience » (développement de la gratitude, du pardon, de la contemplation) et visant au final la « grande » santé ; enfin,…ce qui reste après être passé au rouleau à compresseur de la vie 😊,
Perso, j'ai la chance de ressentir irrégulièrement (cela vient comme cela et puis la fois suivantes des années plus tard) de brefs et incroyables instants de béatitude « spirituelle » (quelques dizaines de secondes - sans drogue 😊) – une forme de « jouissance illimitée » qui marque puissamment une existence…
Ces moments deviennent plus réguliers du fait de mes recherches philosophiques et expérimentales des sciences humaines de l'Inde.
En adoptant dès le départ une attention constante au respect de 10 points d'éthique universelle(appris en Ayurveda) qui fondent l'homme dans l'univers (et c'est fondamental).
On trouvera ces 10 points (appelés yama-niyama, et aussi accessibles sur wikipédia) dans cet ouvrage-ci par exemple :
https://www.babelio.com/livres/Iyengar-Lumiere-sur-les-Yoga-Sutra-de-Patanjali/1218923 - Partie 2.
A accompagner d'une discipline élémentaire (plus ou moins bien respectée) du corps (souplesse, respiration) et du mental (observation, méditation, contemplation), d'étude (les « tapas » rien à voir avec l'Espagne et c'est dommage 😊)
La spiritualité LIBRE de dogme existe depuis bien longtemps.
Allez donc faire comprendre ça… à un religieux, un homme d'affaire, un homme politique … ou aux 3 à la fois. Ou à un athée.
J'ai été agnostique longtemps.
Mais je n'avais pas étudié (de la physique quantique), observé/déduit que la question fondamentale à se poser est celle-ci : « s'il n'existe pas un créateur, la création de l'univers est-elle l'effet du hasard ? »
Or, les équations de physique quantique montrent que le big bang c'est d'abord l'émergence de matière et d'énergie sous forme indifférenciée et dans un temps presque infiniment court.
Bref un magma (chaotique). Sorti du néant. L'« univers » càd ce qui est accessible à nos sens naît bien après, lors du refroidissement de ce magma par « l'émergence » des 1ers atomes d'Hydrogène (visibles par les instruments astronomiques de pointe). Qui donneront tous les autres atomes (physique nucléaire – naissance des étoiles – éruptions « solaire », forces gravitationnelles, etc.)
Or, la création de ces 1ers atomes impliquent au minimum l' »émergence » des particules élémentaires.
Et aussi celle des énergies et des « lois » universelles (physiques quantique et nucléaire, constante universelles, pi,…) qui lient les particules (dans l'atome p.ex.) dont ils sont composés (électron, proton, photons en cas d'excitation,…).
Est-ce qu'il est plus probable de parler de « hasard » ou de « création ». Est-ce que nous avons déjà observé quelque chose qui sort du néant de manière spontanée et intensément ordonné et complexe (comme un atome d'H2) sans « acte » de création ? Pas pour moi en tout cas. Et donc par observation et déduction, l'univers a été créé, le créateur existe. Quelle forme a-t-il ce créateur ? Certainement pas celle des superstitions ou des religions puisqu'elles ont été créées par l'homme.
Il y a donc un « créateur » de l'univers et comme chaque acte issu de la création créateur (peinture, sculpture, musique, gastronomie, caresse,…) porte l'énergie du créateur (émotion, « conscience » càd rassemblement de savoir qui conflue à l'acte ». Voir p.ex. les sculptures extraordinaire de Leonardo di Vinci).
Chaque particule de l'univers est imprégnée de la « conscience » du créateur » à « puissance » à la dimension de sa création. D'une puissance inconcevable par notre cerveau actuel et telle que je (me) pose la question : la conscience du créateur est-elle accessible à nos sens et cerveau limité et si oui, quand ? comment ?.
Là on peut commencer à répondre à Dieu ? de manière adogmatique : il s'agit d'observations, de déductions,…par un esprit inférieur : le mien.
Par contre on peut éventuellement observer le créateur par sa création :
- Conscience dois physiques et mathématiques
- Conscience de l'attraction (e.a. les lois et énergies qui lient l'électron au proton et celles qui les séparent) : l'amour universel
- le fait que chaque particule existante est une fonction d'onde et que chaque particule interagit depuis la création avec toutes celles qui composent l'univers (découvertes récentes de physique quantique)
- L'expérience des fentes d'Youg (en laboratoire) -) lancement d'un photon sur un dispositif qui l'oblige à « choisir de passer » soit parla fente à droite soit à celle de gauche pour atteindre un écran. Est-ce le hasard ou le photon possède-t-t-il une micro-psyché (toute nouvelle voie d'observation et de réflexion pour les physiciens des lois quantiques)
« Il semble » (je l'ai lu dans un bouquin de physique quantique qui parle d'une observation - mais je n'ai pas encore pu vérifier la source) que l'expérience des fentes d'Young se reproduit au niveau d'observations astronomiques contemporaines de la lumière d'étoiles observée au passage d'une lentille « astronomique » naturelle située à des milliards d'années lumières de la terre. Cette « lentille » reproduit l'expérience des fentes d'Young : la lumière a l'obligation de passer soit par la droite, soit pas la gauche pour arriver à notre oeil.
Si la lumière a choisi il y a des milliards d'années de passer la « lentille astronomique » (équivalent d'Young), soit à gauche soit à droite afin de permettre à un astronome contemporain de la voir c'est qu'elle « savait » qu'un oeil humain avait décidé de l'observer.
Or il y a ces milliards d'année, ni l'astronome, ni sa décision d'observer et de mesurer n'existaient. Or si le temps existe du passé vers le futur comme on le connaît, comment la lumière a-t-elle fait il y a des milliards d'années pour faire un choix (expérience d'Young – gauche ou droite) ?
Donc le temps existe-t-il vraiment. Et qu'est-ce que le temps ? En fait, les physiciens nucléaires et quantiques ne savent pas grand-chose. Puisque la majeure partie de la MASSE de l'univers (masse noire, énergie noire, on ne sait pas cf. M. Hawkins) n'est pas encore observable par manque de moyens (physique, et intellectuels)
A cela on rajoutera que seulement 10 % environ de l'univers est visible, 90 % existe sous forme de « matière noire ». Ce qui expliquerait que les galaxies s'écartent les unes des autres (observation de Hubble) dans un univers en expansion continue. Ce qui veut dire que la fin de l'univers ne se traduira pas par un big bang – hypothèse qui, avant Hubble, était la plus probable vu les lois de la gravité et de l'attraction. Si rien ne change, l'univers s'éteindra par dégradation des énergies (2ème loi de la thermodynamique) et « dilution complète » des énergies existante dans un univers toujours en expansion. La fin : une terre stérile à la température du vide et sans plus aucune étoile visible dans le « ciel ». de quoi peut-être donner envie de réfléchir (observer déduire). de quoi répondre à « Dieu ? ».
Qu'est ce qui permet cette observation, cette réflexion ? Une éthique qui est e.a. recherche de vérité temporelle et honnêteté « scientifique ».
Si ces observations nécessitent le développement de capacités « extra-sensorielles », la non-violence (sous toutes ses formes, envers soi les autres, la nature,…par méconnaissance ou autre) devient un must !
Aideraient aussi : la maîtrise des désirs, la non-recherche d'accumulation de biens au-delà du raisonnable ! Oups on en est loin vu l'accumulation des richesses par quelques milliers de personnes au détriment de la vie de milliards d'autres (extrêmement violent).
Aussi pour développer des capacités sensorielles fines : la détoxination du corps et du mental.
Et aussi la recherche pour répondre à la question « qui suis-je ? » (par observation / réflexion personnelle). Voici quelques réponses possibles.
Mon corps/énergie vitale ? (beau/fort : tendance civilisationnelle actuelle)
Mon mental/ « je pense donc je suis », Descartes ? Mais a-t-il prouvé que c'était lui qui pensait ? Et puis quand on dort profondément, l'observation a montré que l'activité mentale était à zéro…est ce que dans ce cas je suis moins moi-même, puisque je ne pense plus du tout ? 😊
Voilà, pour un type « normal » (comme moi, comme d'autres) ce qu'amène comme réflexion la question que M. Onfray pose « Dieu ? ». Mais il se contente de parler de ce qu'il sait, càd de ce que ses philosophes préférés en disent. J'aurais espéré plus de travail de fond.
L'intégration de l'éthique universelle (E.U. 😊?) n'est pas la morale (collective « apprise à l'école »). La morale varie selon la communauté. ex. : – faites entrer un chrétien armé et bilieux empreint d'une profonde morale intégriste et d'amour chrétien dans une salle d'opération où un médecin athée réalise une IVG – et imaginez sa réaction…ou observez la réaction des prêtres pédophile par rapport aux accusations de la société civile… ? L'action, et les réactions en chaîne empreintes de morale conduiront à la violence, au conflit intérieur, extérieur.
Ce qui ne serait pas le cas si l'école (laïque ou confessionnelle) décidait de porter à la connaissance de l'enfant non seulement la morale (de sa communauté) mais aussi et surtout l'éthique universelle.
On ne parle jamais d'éthique universelle telle que définie par les plus grands philosophes de l'histoire humaine : ce ne sont ni les romains ou les grecs, que j'aime beaucoup, et auxquels M. Onfray, à ma connaissance, fait beaucoup référence.
Les plus grands courants philosophique ont été développés depuis la nuit des temps par des générations de personnes de la caste des brahmanes (ou des « renonçants ») qui de génération et oralement ont observé, réfléchi, pratiqué et attiré des émules qui ont créer des écoles de pensées et de pratiques.
Dieu ? La question est mal posée…Le livre n'y répond aucunement. Pour cela il faut sortir des ornières de la « croyance », religieuse ou athée.
Comment déjà espérer évoluer en « conscience » du créateur càd ressentir un amour illimité (but de réponse Dieu ?) sans faire l'effort d'appliquer A CHAQUE INSTANT au moins le contraire de la violence : la non-violence.
Existe-t-il seulement un mot pour désigner les différentes formes de non-violence ? Les Grecs avaient 12 mots pour désigner 12 formes d'amours différentes, les Indiens d'Amazonie des dizaines de nuance pour le vert des forêts, les Esquimaux avaient des dizaines de mots désignant différentes nature de neige. Pour nous les plantes sont vertes claires- foncées, la neige est blanche, dure, molle).
Alors juste un mot négatif : la non-violence Celle des gestes, des pensées, des paroles, …envers soi et les autres ? Comment répondre à « Dieu ? » s'il n'y a pas de mots pour baliser le chemin ? Je demande que les philosophes s'attellent à créer des néologismes pour désigner la non-violence…
Et enfin baliser le chemin de Dieu ?
La réponse à cette question nécessite la recherche non pas de la vérité, mais plutôt de l'effort de lever les voiles de l'illusion 😊.
Déjà, au quotidien, la réalité « physique » de l'univers qui nous entoure (que le raisonnement nous indique qu'il a créé) est accessible : est-ce que ce que je vois est la réalité (les arbres, les votures,…) ? Oui ?
Et bien NON ! Ou plutôt oui et non car le regard sur un objet » modifie « scientifiquement sa structure intrinsèque, en la simplifiant pour nous la rendre accessible (sous forme de particules) à notre faible sens de la vue.
Car la réalité des choses – expérimentation, observations, déduction – est d'abord « ondulatoire ». L'univers et les particules qui le composent sont essentiellement une probabilité d'exister. Chaque particule n'est qu'une fonction d'onde interférant depuis le début de l'univers avec les autres particules/fonctions d'ondes (cf expérience de Young).
Pour répondre à Dieu ?, tout philosophe devrait se baser sur les observations et les connaissances scientifiques (observables, reproductives, déductives,…) récentes qui le définissent en tant qu'un interférant avec le tout (Dieu ? 😊).
Quel degré de liberté avons-nous ? Etc., etc.
Ces questions «scientifiques», et donc philosophiques ont déjà été débattues depuis des…MILLENAIRES par les savants indiens dont l'intelligence était beaucoup plus pénétrante.
M. Onfray, pourquoi ne pas vous y intéresser ?
Bref, ce qui ressort du dialogue du croyant et de l'incroyant, dans Dieu ? et qui m'a déçu, c'est ce petit manque d'effort de raisonnement, donc de vérité dans la démarche d'une vie philosophique (l'athée) ou religieuse (le rabbin).
La voie se construit sur un terreau commun à toutes les croyances : selon les croyance sur la non-violence, l'honnêteté, la recherche de vérité (par l'observation des faits, la déduction, le témoignage de personnes de confiance) , la maîtrise des désirs, le non-accumulation des biens au-delà du raisonnable (comme le fai(sai)t la communauté musulmane – absence d'intérêt sur un prêt d'argent). Déjà cela.
Pour répondre à « Dieu ? », il me semble qu'il faut déjà y travailler un peu chaque jour, oui ? Soit en menant une vie « active » (difficile), soit en « se retirant » (quelle que soit la religion) , et en se focalisant sur le chemin direct, d'après les témoignages de personnes de confiance de chaque communauté, càd en « priant » (quel que soit le symbole).
D'expérience, faire ce chemin en commençant par pratiquer quotidiennement une éthique universelle, change radicalement la (vision qu'on a de la) vie et la réponse que l'on peut avoir pour répondre à Dieu ?.
Pour M. Onfray la mort, c'est la fin de la vie. D'où tire-t-il cela ? Et les observations scientifiques alors ? Et les témoignages de confiance ? https://www.babelio.com/livres/Stevenson-20-cas-suggerant-le-phenomene-de-reincarnation/29919
La mort n'est pas la fin de la vie. Ce serait trop facile. Non…l'univers ne fonctionne pas comme cela). Un acte / pensée « violente » (voulue ou non) qui n'est pas « équilibré » (càd qui reste une violence par ignorance de l'acte et des capacités de résolution) dans cette « vie -ci » se représentera dans la suivante 😊.
C'est cela « l'enfer » : ce cycle de réincarnations (c'est un fait, pas une opinion) et ce travail d'équilibrage des actes « an-éthiques » par la mise en oeuvre quotidienne d'une éthique universelle. 😊
« Jouir de la vie » n'est pas incompatible avec un chemin de spiritualité et l'acquisition de la sagesse qui nous permettrait de sortir du cycle des réincarnations alors surtout, évitez de vous suicider...après avoir lu cette (trop longue) critique.
Bref, j'accepterais que Onfray doute mais pas qu'il impose son dogme : après la vie plus rien…Non. C'est un philosophe. C'est une exigence de se renseigner, d'élargir ses horizons, d'aborder des mondes nouveaux, de méditer…même et surtout quand on a 63 ans. La pleine maturité, quoi…
L'Ancien testament, texte commun aux 3 religions « révélées » (plus de 3 milliards d'individu) est excessivement violent ! Si Dieu et les écrits religieux le sont, les croyants qui vivent selon le Livre ne peuvent QUE l'être également. Ils y trouveront toujours une justification de leurs actes, de leurs pensées…violentes
Voici quelques exemples parmi d'autres.
Sodomme et Gomorre
D'après le récit biblique, Sodome où réside Loth, parent d'Abraham, et la ville voisine de Gomorrhe sont détruites par le soufre et le feu, victimes de la colère divine, pour des péchés dont la nature est débattue — les commentateurs évoquent l'orgueil, l'inhospitalité, l'abus sexuel ou encore l'homosexualité — épargnant toutefois Loth et les siens. le Coran évoque la destruction de la « cité de Loth » et des « villes renversées » sans nommer celles-ci.
Le mot de passe Schibboleth permet de passer le Jourdain et donnant ainsi accès, par après, au passage de la Mer Rouge pour éviter d'être massacré par les guerriers du Pharaon à la poursuite du peuple juif esclave et en fuite.
Le « schibboleth » apparaît dans le Livre des Juges 12:4-6. Dans cet épisode, le peuple de Galaad utilise ce terme pour distinguer leurs ennemis éphraïmites parmi les fuyards. Les Éphraïmites se trompant sur la façon de prononcer la lettre shin, ils écorchaient là… le dernier mot de leur vie. Ils étaient assassinés sur place.
Lorsque Jephté, chef des hommes de Galaad, eut défait les Éphraïmites et pris les gués du Jourdain, de nombreux fugitifs voulurent traverser le fleuve. « Quand un fuyard d'Éphraïm disait : « Laissez-moi passer », les gens de Galaad demandaient : « Es-tu éphraïmite ? » S'il répondait « Non », alors ils lui disaient : « Eh bien, dis « schibboleth » ! » Il disait « sibboleth », car il n'arrivait pas à prononcer ainsi. Alors on le saisissait et on l'égorgeait près des gués du Jourdain. »
Ces pas violent cela ? Et il ya d'autres passages (voir leur utilisation par les croisés, les chevaliers-mercenaires,…)
Ces 3 religions nées au Moyen Orient s'ancrent dans une tradition extrêmement violente…
Pas étonnant que les chrétiens, juifs, musulmans vivent continuellement en conflit les uns avec les autres et au sein-même de leur religion.
Le croyant apprend l'amour de Dieu (ancien testament – les 10 commandements) à la synagogue et l'amour du prochain (nouveau testament) à l'église ou à la mosquée.
Et on oublie cet amour en en sortant :
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