AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782382922248
216 pages
Bouquins (17/11/2022)
3.35/5   10 notes
Résumé :
Un échange spirituel et intellectuel de haut niveau entre deux hommes que tout oppose apparemment sur le sujet.

Qui aurait pu penser que l'antisémitisme puisse aujourd'hui relever la tête ? Sous couvert de défendre de nouveaux damnés de la terre, une certaine gauche passée à l'ennemi réactive l'antique théorie du bouc émissaire et désigne les Juifs et Israël comme les causes de toute négativité. Un rabbin et un philosophe se proposent de penser, l'un ... >Voir plus
Que lire après Dieu ? Le philosophe et le rabbinVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Michel Onfray - Michael Azoulay. Dieu (point d'interrogation). 2022. Bouquins. 231 p. 2 étoiles.
J'ai interrompu la lecture avant la fin…
Le titre « Dieu ? avait déjà été choisi par Albert Jacquart : https://www.babelio.com/livres/Jacquard-dieu-/40584. Ou B. Marchon https://www.babelio.com/livres/Marchon-dieu-/582448 ou encore I. Scaramuzzi mais en y répondant : https://www.babelio.com/livres/Scaramuzzi-Dieu--Au-fond-a-droite/1402195
Toute la pensée de M. Onfray est là. Dieu ? Comme une question posée aux étoiles.
A chacun son chemin. M. Onfray par la célébrité et la philosophie. le mien passe par la philosophie ET la spiritualité. Que je décrirais comme une « supra-sensibilité » introspective du corps (ses perceptions, organes,…), de l'énergie vitale qui l'anime, du mental (pensées, émotions, désirs, égo,…), de la « conscience » (développement de la gratitude, du pardon, de la contemplation) et visant au final la « grande » santé ; enfin,…ce qui reste après être passé au rouleau à compresseur de la vie 😊,
Perso, j'ai la chance de ressentir irrégulièrement (cela vient comme cela et puis la fois suivantes des années plus tard) de brefs et incroyables instants de béatitude « spirituelle » (quelques dizaines de secondes - sans drogue 😊) – une forme de « jouissance illimitée » qui marque puissamment une existence…
Ces moments deviennent plus réguliers du fait de mes recherches philosophiques et expérimentales des sciences humaines de l'Inde.
En adoptant dès le départ une attention constante au respect de 10 points d'éthique universelle(appris en Ayurveda) qui fondent l'homme dans l'univers (et c'est fondamental).
On trouvera ces 10 points (appelés yama-niyama, et aussi accessibles sur wikipédia) dans cet ouvrage-ci par exemple :
https://www.babelio.com/livres/Iyengar-Lumiere-sur-les-Yoga-Sutra-de-Patanjali/1218923 - Partie 2.
A accompagner d'une discipline élémentaire (plus ou moins bien respectée) du corps (souplesse, respiration) et du mental (observation, méditation, contemplation), d'étude (les « tapas » rien à voir avec l'Espagne et c'est dommage 😊)
La spiritualité LIBRE de dogme existe depuis bien longtemps.
Allez donc faire comprendre ça… à un religieux, un homme d'affaire, un homme politique … ou aux 3 à la fois. Ou à un athée.
J'ai été agnostique longtemps.
Mais je n'avais pas étudié (de la physique quantique), observé/déduit que la question fondamentale à se poser est celle-ci : « s'il n'existe pas un créateur, la création de l'univers est-elle l'effet du hasard ? »
Or, les équations de physique quantique montrent que le big bang c'est d'abord l'émergence de matière et d'énergie sous forme indifférenciée et dans un temps presque infiniment court.
Bref un magma (chaotique). Sorti du néant. L'« univers » càd ce qui est accessible à nos sens naît bien après, lors du refroidissement de ce magma par « l'émergence » des 1ers atomes d'Hydrogène (visibles par les instruments astronomiques de pointe). Qui donneront tous les autres atomes (physique nucléaire – naissance des étoiles – éruptions « solaire », forces gravitationnelles, etc.)
Or, la création de ces 1ers atomes impliquent au minimum l' »émergence » des particules élémentaires.
Et aussi celle des énergies et des « lois » universelles (physiques quantique et nucléaire, constante universelles, pi,…) qui lient les particules (dans l'atome p.ex.) dont ils sont composés (électron, proton, photons en cas d'excitation,…).
Est-ce qu'il est plus probable de parler de « hasard » ou de « création ». Est-ce que nous avons déjà observé quelque chose qui sort du néant de manière spontanée et intensément ordonné et complexe (comme un atome d'H2) sans « acte » de création ? Pas pour moi en tout cas. Et donc par observation et déduction, l'univers a été créé, le créateur existe. Quelle forme a-t-il ce créateur ? Certainement pas celle des superstitions ou des religions puisqu'elles ont été créées par l'homme.
Il y a donc un « créateur » de l'univers et comme chaque acte issu de la création créateur (peinture, sculpture, musique, gastronomie, caresse,…) porte l'énergie du créateur (émotion, « conscience » càd rassemblement de savoir qui conflue à l'acte ». Voir p.ex. les sculptures extraordinaire de Leonardo di Vinci).
Chaque particule de l'univers est imprégnée de la « conscience » du créateur » à « puissance » à la dimension de sa création. D'une puissance inconcevable par notre cerveau actuel et telle que je (me) pose la question : la conscience du créateur est-elle accessible à nos sens et cerveau limité et si oui, quand ? comment ?.
Là on peut commencer à répondre à Dieu ? de manière adogmatique : il s'agit d'observations, de déductions,…par un esprit inférieur : le mien.
Par contre on peut éventuellement observer le créateur par sa création :
- Conscience dois physiques et mathématiques
- Conscience de l'attraction (e.a. les lois et énergies qui lient l'électron au proton et celles qui les séparent) : l'amour universel
- le fait que chaque particule existante est une fonction d'onde et que chaque particule interagit depuis la création avec toutes celles qui composent l'univers (découvertes récentes de physique quantique)
- L'expérience des fentes d'Youg (en laboratoire) -) lancement d'un photon sur un dispositif qui l'oblige à « choisir de passer » soit parla fente à droite soit à celle de gauche pour atteindre un écran. Est-ce le hasard ou le photon possède-t-t-il une micro-psyché (toute nouvelle voie d'observation et de réflexion pour les physiciens des lois quantiques)
« Il semble » (je l'ai lu dans un bouquin de physique quantique qui parle d'une observation - mais je n'ai pas encore pu vérifier la source) que l'expérience des fentes d'Young se reproduit au niveau d'observations astronomiques contemporaines de la lumière d'étoiles observée au passage d'une lentille « astronomique » naturelle située à des milliards d'années lumières de la terre. Cette « lentille » reproduit l'expérience des fentes d'Young : la lumière a l'obligation de passer soit par la droite, soit pas la gauche pour arriver à notre oeil.
Si la lumière a choisi il y a des milliards d'années de passer la « lentille astronomique » (équivalent d'Young), soit à gauche soit à droite afin de permettre à un astronome contemporain de la voir c'est qu'elle « savait » qu'un oeil humain avait décidé de l'observer.
Or il y a ces milliards d'année, ni l'astronome, ni sa décision d'observer et de mesurer n'existaient. Or si le temps existe du passé vers le futur comme on le connaît, comment la lumière a-t-elle fait il y a des milliards d'années pour faire un choix (expérience d'Young – gauche ou droite) ?
Donc le temps existe-t-il vraiment. Et qu'est-ce que le temps ? En fait, les physiciens nucléaires et quantiques ne savent pas grand-chose. Puisque la majeure partie de la MASSE de l'univers (masse noire, énergie noire, on ne sait pas cf. M. Hawkins) n'est pas encore observable par manque de moyens (physique, et intellectuels)
A cela on rajoutera que seulement 10 % environ de l'univers est visible, 90 % existe sous forme de « matière noire ». Ce qui expliquerait que les galaxies s'écartent les unes des autres (observation de Hubble) dans un univers en expansion continue. Ce qui veut dire que la fin de l'univers ne se traduira pas par un big bang – hypothèse qui, avant Hubble, était la plus probable vu les lois de la gravité et de l'attraction. Si rien ne change, l'univers s'éteindra par dégradation des énergies (2ème loi de la thermodynamique) et « dilution complète » des énergies existante dans un univers toujours en expansion. La fin : une terre stérile à la température du vide et sans plus aucune étoile visible dans le « ciel ». de quoi peut-être donner envie de réfléchir (observer déduire). de quoi répondre à « Dieu ? ».
Qu'est ce qui permet cette observation, cette réflexion ? Une éthique qui est e.a. recherche de vérité temporelle et honnêteté « scientifique ».
Si ces observations nécessitent le développement de capacités « extra-sensorielles », la non-violence (sous toutes ses formes, envers soi les autres, la nature,…par méconnaissance ou autre) devient un must !
Aideraient aussi : la maîtrise des désirs, la non-recherche d'accumulation de biens au-delà du raisonnable ! Oups on en est loin vu l'accumulation des richesses par quelques milliers de personnes au détriment de la vie de milliards d'autres (extrêmement violent).
Aussi pour développer des capacités sensorielles fines : la détoxination du corps et du mental.
Et aussi la recherche pour répondre à la question « qui suis-je ? » (par observation / réflexion personnelle). Voici quelques réponses possibles.
Mon corps/énergie vitale ? (beau/fort : tendance civilisationnelle actuelle)
Mon mental/ « je pense donc je suis », Descartes ? Mais a-t-il prouvé que c'était lui qui pensait ? Et puis quand on dort profondément, l'observation a montré que l'activité mentale était à zéro…est ce que dans ce cas je suis moins moi-même, puisque je ne pense plus du tout ? 😊
Voilà, pour un type « normal » (comme moi, comme d'autres) ce qu'amène comme réflexion la question que M. Onfray pose « Dieu ? ». Mais il se contente de parler de ce qu'il sait, càd de ce que ses philosophes préférés en disent. J'aurais espéré plus de travail de fond.
L'intégration de l'éthique universelle (E.U. 😊?) n'est pas la morale (collective « apprise à l'école »). La morale varie selon la communauté. ex. : – faites entrer un chrétien armé et bilieux empreint d'une profonde morale intégriste et d'amour chrétien dans une salle d'opération où un médecin athée réalise une IVG – et imaginez sa réaction…ou observez la réaction des prêtres pédophile par rapport aux accusations de la société civile… ? L'action, et les réactions en chaîne empreintes de morale conduiront à la violence, au conflit intérieur, extérieur.
Ce qui ne serait pas le cas si l'école (laïque ou confessionnelle) décidait de porter à la connaissance de l'enfant non seulement la morale (de sa communauté) mais aussi et surtout l'éthique universelle.
On ne parle jamais d'éthique universelle telle que définie par les plus grands philosophes de l'histoire humaine : ce ne sont ni les romains ou les grecs, que j'aime beaucoup, et auxquels M. Onfray, à ma connaissance, fait beaucoup référence.
Les plus grands courants philosophique ont été développés depuis la nuit des temps par des générations de personnes de la caste des brahmanes (ou des « renonçants ») qui de génération et oralement ont observé, réfléchi, pratiqué et attiré des émules qui ont créer des écoles de pensées et de pratiques.
Dieu ? La question est mal posée…Le livre n'y répond aucunement. Pour cela il faut sortir des ornières de la « croyance », religieuse ou athée.
Comment déjà espérer évoluer en « conscience » du créateur càd ressentir un amour illimité (but de réponse Dieu ?) sans faire l'effort d'appliquer A CHAQUE INSTANT au moins le contraire de la violence : la non-violence.
Existe-t-il seulement un mot pour désigner les différentes formes de non-violence ? Les Grecs avaient 12 mots pour désigner 12 formes d'amours différentes, les Indiens d'Amazonie des dizaines de nuance pour le vert des forêts, les Esquimaux avaient des dizaines de mots désignant différentes nature de neige. Pour nous les plantes sont vertes claires- foncées, la neige est blanche, dure, molle).
Alors juste un mot négatif : la non-violence Celle des gestes, des pensées, des paroles, …envers soi et les autres ? Comment répondre à « Dieu ? » s'il n'y a pas de mots pour baliser le chemin ? Je demande que les philosophes s'attellent à créer des néologismes pour désigner la non-violence…
Et enfin baliser le chemin de Dieu ?
La réponse à cette question nécessite la recherche non pas de la vérité, mais plutôt de l'effort de lever les voiles de l'illusion 😊.
Déjà, au quotidien, la réalité « physique » de l'univers qui nous entoure (que le raisonnement nous indique qu'il a créé) est accessible : est-ce que ce que je vois est la réalité (les arbres, les votures,…) ? Oui ?
Et bien NON ! Ou plutôt oui et non car le regard sur un objet » modifie « scientifiquement sa structure intrinsèque, en la simplifiant pour nous la rendre accessible (sous forme de particules) à notre faible sens de la vue.
Car la réalité des choses – expérimentation, observations, déduction – est d'abord « ondulatoire ». L'univers et les particules qui le composent sont essentiellement une probabilité d'exister. Chaque particule n'est qu'une fonction d'onde interférant depuis le début de l'univers avec les autres particules/fonctions d'ondes (cf expérience de Young).
Pour répondre à Dieu ?, tout philosophe devrait se baser sur les observations et les connaissances scientifiques (observables, reproductives, déductives,…) récentes qui le définissent en tant qu'un interférant avec le tout (Dieu ? 😊).
Quel degré de liberté avons-nous ? Etc., etc.
Ces questions «scientifiques», et donc philosophiques ont déjà été débattues depuis des…MILLENAIRES par les savants indiens dont l'intelligence était beaucoup plus pénétrante.
M. Onfray, pourquoi ne pas vous y intéresser ?
Bref, ce qui ressort du dialogue du croyant et de l'incroyant, dans Dieu ? et qui m'a déçu, c'est ce petit manque d'effort de raisonnement, donc de vérité dans la démarche d'une vie philosophique (l'athée) ou religieuse (le rabbin).
La voie se construit sur un terreau commun à toutes les croyances : selon les croyance sur la non-violence, l'honnêteté, la recherche de vérité (par l'observation des faits, la déduction, le témoignage de personnes de confiance) , la maîtrise des désirs, le non-accumulation des biens au-delà du raisonnable (comme le fai(sai)t la communauté musulmane – absence d'intérêt sur un prêt d'argent). Déjà cela.
Pour répondre à « Dieu ? », il me semble qu'il faut déjà y travailler un peu chaque jour, oui ? Soit en menant une vie « active » (difficile), soit en « se retirant » (quelle que soit la religion) , et en se focalisant sur le chemin direct, d'après les témoignages de personnes de confiance de chaque communauté, càd en « priant » (quel que soit le symbole).
D'expérience, faire ce chemin en commençant par pratiquer quotidiennement une éthique universelle, change radicalement la (vision qu'on a de la) vie et la réponse que l'on peut avoir pour répondre à Dieu ?.
Pour M. Onfray la mort, c'est la fin de la vie. D'où tire-t-il cela ? Et les observations scientifiques alors ? Et les témoignages de confiance ? https://www.babelio.com/livres/Stevenson-20-cas-suggerant-le-phenomene-de-reincarnation/29919
La mort n'est pas la fin de la vie. Ce serait trop facile. Non…l'univers ne fonctionne pas comme cela). Un acte / pensée « violente » (voulue ou non) qui n'est pas « équilibré » (càd qui reste une violence par ignorance de l'acte et des capacités de résolution) dans cette « vie -ci » se représentera dans la suivante 😊.
C'est cela « l'enfer » : ce cycle de réincarnations (c'est un fait, pas une opinion) et ce travail d'équilibrage des actes « an-éthiques » par la mise en oeuvre quotidienne d'une éthique universelle. 😊
« Jouir de la vie » n'est pas incompatible avec un chemin de spiritualité et l'acquisition de la sagesse qui nous permettrait de sortir du cycle des réincarnations alors surtout, évitez de vous suicider...après avoir lu cette (trop longue) critique.
Bref, j'accepterais que Onfray doute mais pas qu'il impose son dogme : après la vie plus rien…Non. C'est un philosophe. C'est une exigence de se renseigner, d'élargir ses horizons, d'aborder des mondes nouveaux, de méditer…même et surtout quand on a 63 ans. La pleine maturité, quoi…
L'Ancien testament, texte commun aux 3 religions « révélées » (plus de 3 milliards d'individu) est excessivement violent ! Si Dieu et les écrits religieux le sont, les croyants qui vivent selon le Livre ne peuvent QUE l'être également. Ils y trouveront toujours une justification de leurs actes, de leurs pensées…violentes
Voici quelques exemples parmi d'autres.
Sodomme et Gomorre
D'après le récit biblique, Sodome où réside Loth, parent d'Abraham, et la ville voisine de Gomorrhe sont détruites par le soufre et le feu, victimes de la colère divine, pour des péchés dont la nature est débattue — les commentateurs évoquent l'orgueil, l'inhospitalité, l'abus sexuel ou encore l'homosexualité — épargnant toutefois Loth et les siens. le Coran évoque la destruction de la « cité de Loth » et des « villes renversées » sans nommer celles-ci.
Le mot de passe Schibboleth permet de passer le Jourdain et donnant ainsi accès, par après, au passage de la Mer Rouge pour éviter d'être massacré par les guerriers du Pharaon à la poursuite du peuple juif esclave et en fuite.
Le « schibboleth » apparaît dans le Livre des Juges 12:4-6. Dans cet épisode, le peuple de Galaad utilise ce terme pour distinguer leurs ennemis éphraïmites parmi les fuyards. Les Éphraïmites se trompant sur la façon de prononcer la lettre shin, ils écorchaient là… le dernier mot de leur vie. Ils étaient assassinés sur place.
Lorsque Jephté, chef des hommes de Galaad, eut défait les Éphraïmites et pris les gués du Jourdain, de nombreux fugitifs voulurent traverser le fleuve. « Quand un fuyard d'Éphraïm disait : « Laissez-moi passer », les gens de Galaad demandaient : « Es-tu éphraïmite ? » S'il répondait « Non », alors ils lui disaient : « Eh bien, dis « schibboleth » ! » Il disait « sibboleth », car il n'arrivait pas à prononcer ainsi. Alors on le saisissait et on l'égorgeait près des gués du Jourdain. »
Ces pas violent cela ? Et il ya d'autres passages (voir leur utilisation par les croisés, les chevaliers-mercenaires,…)
Ces 3 religions nées au Moyen Orient s'ancrent dans une tradition extrêmement violente…
Pas étonnant que les chrétiens, juifs, musulmans vivent continuellement en conflit les uns avec les autres et au sein-même de leur religion.
Le croyant apprend l'amour de Dieu (ancien testament – les 10 commandements) à la synagogue et l'amour du prochain (nouveau testament) à l'église ou à la mosquée.
Et on oublie cet amour en en sortant :
Commenter  J’apprécie          45
Mickaël Azoulay croit en Dieu, Michel Onfray non.
Chacun tâche d'expliquer à l'autre pourquoi il a raison.
Mickaël Azoulay interroge la foi (absente) de Michel Onfray et ce dernier questionne sa raison.
C'est à celui qui avance qu'une chose existe d'en apporter la preuve et non à celui qui n'y croit pas.
Si je vous disais que, lors de mon dernier trajet en train, j'ai voyagé avec une licorne et que notre conversation m'a beaucoup appris, il me semble que ce serait à moi de vous en apporter la preuve et que l'existence de cette licorne ne saurait être prouvée par l'incapacité dans laquelle vous vous trouveriez à me prouver qu'elle n'existe pas. La charge de la preuve incombe à celui qui affirme - pas à celui qui n'a aucune raison de croire aux fables, aux mythes, aux histoires qu'on lui raconte.
Une belle promenade de santé pour Michel Onfray.
Commenter  J’apprécie          90
Lire les échanges de deux personnes d'avis opposés mais qui se respectent au plus haut point est un régal pour l'esprit. Par les temps qui courent, l'intelligence est une matière rare qui ne sera bientôt vendue que sur ordonnance, si la ministre de l'inculture ne s'y oppose pas.










Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
J'ai expérimenté dans ma chair, lors de la mort de mon père, puis de celle de ma compagne [...], le mécanisme de la construction de la foi. Face au drame de la mort, devant le cadavre qui ne respire plus, ne parle plus, ne réagit plus, ne bouge plus, ne ressent plus, le premier mouvement est celui de la dénégation : « Ça n'est pas possible, ça n'est pas pensable, je ne le crois pas... », « Ça n'a pas lieu, ce qui est n'est pas, le mort n'est pas mort. »
Le second mouvement est celui de la généalogie de la croyance : on invente l'arrière-monde dans lequel le mort est toujours vivant. Là-bas, ailleurs, dans l'au-delà, dans l'arrière-monde, dans le ciel ou le paradis, dans l'enfer ou dans le purgatoire, le mort est toujours vivant.
La religion, c'est ensuite la fable que l'on construit sur cet arrière-monde : comment on y accède, comment il est peuplé, comment on y vit, comment on y mange, comment on y communique, comment l'âme y existe, comment le corps y est « glorieux », etc.
J'ai donc expérimenté dans ma chair et dans mon âme ce désir que mes morts ne le soient pas, mais mon athéisme est resté intact. La vie est absurde, elle n'a que le sens qu'on lui donne non pas celui que Dieu lui donnerait.
Commenter  J’apprécie          50
La foi comme l'athéisme ne se décident pas. Pour le coup, je renverrais volontiers à la notion de grâce... Mais pour pouvoir y renvoyer, encore il faudrait que je souscrive à un Dieu qui la conférerait - ou non... On tourne en rond...Disons que Dieu auquel je ne crois pas ne m'a pas donné la grâce de croire en lui. Et j'aurais tendance à croire que, s'il ne me l'a pas donnée, c'est qu'il n'existe pas. Voire : que c'est une preuve de son inexistence. L'armée serait alors l'une des preuves de l'inexistence de Dieu.
Commenter  J’apprécie          60
Dès lors, s'il nous faut parler de Dieu, je ne dirai pas qu'il n'existe pas, mais qu'il existe comme une fiction. Dieu est une fiction. Toutes les religions ont en commun la dénégation de la mort ; elles reposent sur le refus de cette évidence que nous mourrons et que, pour vivre avec cette vérité terrible, nous créons ce que Nietzsche nomme un "arrière-monde" et qui est le monde inversé de celui dans lequel nous vivons. Dans notre monde, on naît, on vit, on souffre, on meurt, on ne sait pas tout, on ne peut pas tout, on ne peut pas être partout à la fois, on est soumis au temps, au vieillissement ; dans l'arrière-monde règne un Dieu qui est tout le contraire : il ne naît pas parce qu'il est là depuis toujours, il ne vit pas, ne souffre pas, ne meurt pas, il est omniscient, omnipotent, omniprésent, insensible à la génération et à la corruption, il est éternel et immortel. Dans notre monde, la mort fait la loi ; dans le sien, la mort n'existe pas. Rendez les hommes immortels, vous tarirez la matière avec laquelle les dieux sont construits.
Commenter  J’apprécie          20
On devient juif, catholique ou musulman parce qu'on nous éduque dans telle ou telle configuration spirituelle. Imaginez en effet que vos parents vous aient abandonné à la naissance et que vous ignoriez tout d'eux, ce qu'à Dieu ne plaise su vous me permettez ce trait d'esprit, vous ne sauriez pas que vous êtes juifs. Le judaïsme est une transmission, de même que le christianisme ou l'islam. On ne nait pas juif, on le devient. De même avec les autres religions. C'est Montaigne qui a raison quand il dit que, né en Perse, il aurait été musulman, ou né en Allemagne, il aurait été huguenot, mais que, né en Gascogne, il est tout bonnement catholique. La religion est d'abord un signe d'appartenance sociale, sinon sociologique.
Commenter  J’apprécie          20
Il faut bien que la raison et les arguments fassent défaut à une personne qui, dissimulée derrière le peuple juif, traite d'antisémite quelqu'un qui ne l'est pas, et ce pour instrumentaliser l'hitlérisme à des fins polémiques.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Michel Onfray (159) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Onfray
*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH *VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W
_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/
+ Lire la suite
autres livres classés : philosophieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (30) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
438 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}