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EAN : 9782862602820
204 pages
Autrement (13/01/2008)
4/5   3 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Autrement, Série Mutations, n° 107, Mai 1989 - 03/1994)

Six jours tendus vers le septième. Triste réalité qui associe implicitement le quotidien à une routine sans grand intérêt et projette sur le dimanche des espoirs démesurés, comme s'il devait nous guérir de la semaine, pallier les manques, pacifier, réunir, réparer. Trop d'attentes et son cortège de déceptions. "Ce vide spécifique des jours où rien ne m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai trouvé cet exemplaire de la revue "Autrement" dans une brocante et immédiatement 2 souvenirs de mes "jeunes années" sont remontés à ma mémoire. le premier est celui des différents numéros d'"Autrement" que j'ai eu l'occasion de lire. le deuxième est celui des dimanches de mon enfance et de mon adolescence, car je me retrouve bien dans certains des souvenirs évoqués au fil de ce numéro.
On y trouve des éléments historiques comme l'histoire du mot "dimanche" , le dimanche dans les campagnes françaises du XVIIIe siècle, la tentative de remplacer le dimanche par le décadi, les luttes pour le repos dominical ou l'évolution des rituels dans les paroisses rurales de la 2e moitié du XXe siècle.
Il y a aussi des éléments plus philosophies ou sociologiques comme les musées, le sport, la télé, les pharmacies de garde, les urgences psychiatriques ou le dimanche des enfants de divorcés.
Le tout est agrémenté de quelques nouvelles et de photographies en noir-blanc d'Anne Testut et de Robert Doisneau.
Tout cela est bien nostalgique car même si le sous-titre est "Le temps suspendu", le temps a poursuivi son cours et les dimanches eux aussi ont bien changé !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le repas de famille était la chose que je redoutais le plus, Dieu sait si on pouvait s'y emmerder. Les enfants se nourrissent et ensuite ils veulent partir. Mais ils sont forcés de subir ces repas où les questions de procès en mitoyenneté s'éternisent. Ils regardent par la fenêtre tout ce temps gâté ; il n'est pas de bon ton de dire aux grandes personnes, aux adultes - "Bon, excusez-nous, on vous laisse ensemble. Vous allez discuter de vos petites histoires de notaire, et nous on s'en va...3
Le dimanche dans un pavillon de banlieue, avec la famille, c'est épouvantable. On voit les plantes vertes, les rideaux en macramé, le buffet avec une chasse sculptée... Quel ennui !... c'étaient les dimanches volés à la jeunesse, je les détestais. Souvent, le repas se terminait par la balade digestive... Dimanche lamentable où on traîne avec les gamins...

(Robert Doisneau, "L'amour, le vélo, les jonquilles")
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Dans l'église, chaque famille avait son banc dont elle payait la location tous les ans. Les places de banc assuraient une extraordinaire stabilité : on se mettait là où déjà autrefois s'installaient nos parents et nos grands-parents, la même place sans doute depuis des générations. Les trais majeurs de la hiérarchie sociale se lisaient dans la répartition des places : le clergé dans les stalles du choeur, les châtelains dans le premier banc, en haut de la nef. Les autres famille venaient ensuite sans ordre visible. Il ne devait pas y avoir de places prévues pour les étrangers. Quand il en venait, il était avec une famille du pays (...) Dans cette église-là, nous ne manquions pas d points de repère : tout nous indiquait quelle était notre place.
(Maurice Gruau, "Célébrations 1938-1988)
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Le moment le plus intéressant pour nous dans cette journée (du dimanche) pourrait bien être la sortie de la messe (...) Le peu d'expression libre laissée aux fidèles pendant la messe est compensé par ce grand moment que représente la sortie de la messe dans la sociabilité paysanne ; on se retrouve devant les portes des l'église pour échanger des nouvelles ou discuter affaires. Les jeunes (....) continuent leurs approches amoureuses (...) et les jeunes garçons essaient d'arracher à leur favorite un objet tel qu'un bouquet de fleurs.
Cela est valable pour les marques d'amour tout autant que pour l'expression d'antipathie, d'aversion, de haine. Des rixes éclatent et les femmes n'en sont pas exclues.

(Robert Beck, "Le clergé et le cabaret")
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Un fond de génoise tiré d'une énorme pile de tôles huilées, quelques cuillères de mousse à la framboise prélevées d'un grand saladier, un nappage de coulis grenat versé d'un broc, je suis né, un samedi ensoleillé, 18 h,05, sur la paillasse d'une arrière-boutique d'une boulangerie, on appelle ça laboratoire. Je suis un bavarois à la framboise, léger, pas trop sucré, on me préfère à mes ancêtres « tout au beurre » : le goût des gens a changé.

(Michèle Zaoui, "Vie et engloutissement d'un gâteau dominical")
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Video de Autrement (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Autrement
Diplômée du Master de création littéraire du Havre, Camille Reynaud présente son premier roman, "Et par endroits ça fait des noeuds" (éditions Autrement), et en lit un extrait.
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>Coutumes, savoir-vivre, folklore>Coutumes générales>Fêtes, carnavals (25)
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