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Dire, ne pas dire tome 1 sur 4
EAN : 9782848764160
190 pages
Philippe Rey (11/09/2014)
4.05/5   21 notes
Résumé :
DIRE, NE PAS DIRE

Dit-on Elle a l'air malin ou elle a l'air maligne ? D'ailleurs ou par ailleurs ? Par contre ou en revanche ? Courbatu ou courbaturé ? À l'attention de ou à l'intention de ? Ce qui reste ou ce qu'il reste ? Sabler ou sabrer le champagne ?

À toutes ces interrogations, les académiciens et les linguistes du quai Conti apportent des réponses claires et passionnantes. Plus de 150 emplois fautifs, abus de sens, néologismes o... >Voir plus
Que lire après Dire, ne pas dire, tome 1 : Du bon usage de la langue françaiseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Il est parfois utile d'avoir une référence incontestable en termes de langage et d'utiliser certaines expressions courantes à bon escient.
Et quoi de mieux que l'Académie Française pour nous guider ?
Ce petit manuel présente plus de 150 expressions que nous sommes susceptibles d'utiliser régulièrement et qui sont génératrices d'emploi fautif.
Un bon nombre de sujets traités sont déjà relativement connu des lecteurs de Babelio, bien sûr. Mais un peu d'humilité nous oblige à avouer que dans notre conversation quotidienne, nous sommes souvent influencés par des anglicismes, par exemple. Et l'académie propose toujours des exemples qui donnent des solutions simples de remplacement. Pourquoi dire « stopper » plutôt qu'arrêter ou interrompre ?
De même ce livre propose des exemples et éclaire de nombreux contresens. Quand doit-on utiliser « Soi-disant » plutôt que « prétendu ».
Tout est clairement expliqué. Ce n'est pas un ouvrage d'érudits abscons, ce n'est pas forcément de la banalisation. C'est simplement un livre intelligemment pensé.
Comme on ne retiendra pas tout à la première lecture, il faudra lire et relire ces pages, d'autant que l'on peut picorer au hasard les différents items proposés.
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Dit-on de concert ou de conserve ? Elle a l'air malin ou elle a l'air maligne ? D'ailleurs ou par ailleurs ? Par contre ou en revanche ? Courbatu ou courbaturé ? Débuter ou démarrer ? Tout à coup ou tout d'un coup ? À l'attention de ou à l'intention de ? Mél ou courriel ? Ce qui reste ou ce qu'il reste ? Coupe claire ou coupe sombre ? Sabler ou sabrer le champagne ?

Après le succès du site créé par l'Académie française, les éditions Philippe Rey publie un recueil – sous une magnifique ouverture – reprenant les fautes les plus graves que nous faisons à l'oral ou à l'écrit … Un rappel salutaire parfois !

Car même si la langue doit évoluer, ce à quoi l'Académie n'est bien sûre pas opposée, comme cela est rappelé dans la préface, il y a des expressions à ne pas massacrer, et des règles à ne pas oublier … Se faisant non pas gendarme de la langue, mais barrière contre son appauvrissement. Revenant parfois sur l'étymologie et sur des usages anciens des termes employés, pratiquement chaque article est illustré par de nombreux exemples visant à nous rappeler ce qu' »on dit » et ce qu' »on ne dit pas ».

Exemple en ce qui concerne deux termes que nous confondant souvent : inapte, qui veut dire « inapproprié », « pas fait pour » ET inepte : « qui n'a pas d'aptitude, qui fait preuve de sottise » – pour une personne, « absurde » pour une chose. Donc on ne dit pas : « il est inepte à exercer ces fonctions » ou « tous ses propos sont inaptes », mais bien l'inverse .. :)

Je ne ferai qu'un seul reproche à tout ça : leur intransigeance par rapport à tout anglicisme utilisé en français .. Tout en reconnaissant qu'on ne peut pas lutter contre l'utilisation de certains termes qui n'ont pas d'équivalent en français, il font la chasse aux synonymes quand nous préférons utiliser un anglicisme (speed, fun, cool) qu'un mot bien français … A noter que beaucoup d'entre eux sont des modes, et que n'est peut-être même pas la peine de se fatiguer à les combattre puisqu'ils disparaîtront sans doute tout seul. Pour ma part je pense que l'utilisation d'anglicismes est inévitable et montre que nous vivons dans un monde globalisé où l'on peut se comprendre en quelques mots d'un bout à l'autre de la planète ..
Néanmoins, c'est un livre bien utile, et en même temps un bel objet à offrir !
Lien : http://missbouquinaix.com/20..
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L'Académie française, à quoi sert-elle ? « Son but est d'éviter qu'une confusion dans les mots n'entraîne une confusion dans les idées. » (p. 8) Dans son introduction, Jean d'Ormesson nous rappelle que cette éminente d'assemblée d'hommes verts ne travaille pas pour « faire joli », mais pour préserver le sens. « Un français correct n'est ni une affectation ni un luxe. C'est la garantie d'une pensée sûre d'elle-même. La beauté de la langue n'est que le miroir d'une raison capable de mettre de l'ordre dans le chaos du monde. » (p. 9)

Il convient donc de distinguer la règle et l'usage, le second étant bien souvent fautif par rapport à la première. Attention aux contresens et approximations ! « Ces images de coupe claire et de coupe sombre, empruntées au langage de la sylviculture, sont fréquemment employées, mais bien souvent à contresens. Une coupe claire, pratiquée pour laisser passer la lumière, consiste à abattre un grand nombre d'arbres. Elle est donc plus sévère qu'une coupe sombre, consistant à abattre quelques arbres seulement, sans que le sous-bois s'en trouve éclairé. Un auteur doit donc redouter davantage la couple claire que la coupe sombre dans son texte, et les coupes claires dans les crédits sont plus à craindre que les coupes sombres. » (p. 58 & 59)

L'Académie française n'est pas hostile aux anglicismes : la langue française doit évoluer, mais il est tout à fait inutile d'y introduire des mots étrangers quand il existe déjà un mot français pour dire exactement la même chose. L'Académie n'est donc pas anglophobe et encore moins misogyne ! Si elle s'oppose à la féminisation des mots, ce n'est pas pour maintenir la prétendue supériorité de l'homme, mais pour garantir une égalité de traitement. Eh oui, le masculin est en fait un genre non marqué qui englobe le masculin et le féminin, alors que le féminin est un genre marqué et exclusif. « C'est donc le féminin qui est le genre de la discrimination, et non, comme on peut parfois l'entendre, le genre masculin. » (p. 88)

Je ne rappellerai jamais assez que « pallier » est suivi du COD et non du COI : « on pallie un manque » et pas « à un manque ». Vous avez un doute sur l'usage d'une préposition ou l'emploi du subjonctif ? Vous trouverez une réponse simple et claire dans cet ouvrage, et les quelques exemples de ce qui se dit et de ce qui ne se dit pas sont limpides.

Enfin, précisons que ce qui est immortelle, c'est la langue, pas les membres de l'Académie française qui doivent leur surnom à une heureuse métonymie. « La langue française est immortelle à condition que chacun des mots qui la composent soit soumis à un examen permanent, et que les préjugés qui l'encombrent soient éliminés un par un. L'immortalité ne consiste pas à être figée à un moment donné du temps, mais au contraire à rester vivante. » (p. 183)

Ce petit ouvrage remet quelques points sur les i et ce n'est jamais un luxe dans notre monde perméable aux modes et aux tics de langage. Et quelle joie de lire que l'on maîtrise une règle un peu absconse ou que l'on sait quels pièges éviter !
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Le titre de ce livre m'a attiré : nous disons souvent une chose pour une autre sans faire attention. Ce livre est intéressant parce qu'il met le doigt sur nos erreurs de langage de tous les jours. Souvent, nous disons un mot pour un autre et cette confusion donne un tout autre sens à la phrase ou… plus aucun sens. Par exemple, dire « à » au lieu de « chez » ou « à l'intention » au lieu de « à l'attention ». Et tout est expliqué pour utiliser la bonne expression la prochaine fois.
Ce livre parle aussi des anglicismes et des mots français qu'on peut utiliser à la place de ceux-ci, de la prononciation de certains mots, des liaisons qu'on fait ou pas… Il est assez complet mais sur certaines expressions, il ne s'engage pas pour l'une ou l'autre des deux.
Même s'il m'a passionné et beaucoup appris, il m'a parfois perdu dans les détails techniques. J'aurais quand même bien aimé l'avoir dans ma bibliothèque pour pouvoir le consulter en cas de doute ! (Si j'ai fait des erreurs de langage dans cette critique, je vais me faire lyncher. :) )
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Dire, ne pas dire.
C'est important quand même.
Son aventure a commencé il y a cinq ans. Académiciens et autres professionnels, passionnés et nécessiteux de réponses à une ou des questions instantanées, débattaient sur un forum quant à l'usage d'un mot ou d'une expression, du fond ou de la forme d'un langage. de manière générale, de la bonne utilisation d'une langue qui aurait la propriété — enviable et très convoitée par l'Humain — d'être immortelle.
De là naquit ce livre au condensé éclairé d'exemples, astucieux, facile à utiliser grâce aux glossaires ; donc consultable à merci. Il est un mur protecteur contre des charges massives et répétitives anglaises, féministes et autres salves passagères à la mode.
C'est pour moi un livre au feuillage luxuriant contrecarrant les plans des usages luxurieux des mots.

C'est aux éditions Philippe Rey que ça se passe et pas dans le journal du dimanche.

Et comme vous en parlez tous les jours à chaque fois qu'on vous demande si ça va, voici l'exemple que vous attendiez évidemment :

" Météo pour temps
L'abréviation familière météo est bien entrée dans l'usage et s'emploie dans la langue courante en lieu et place du terme météorologie, discipline qui a pour objet l'étude des phénomènes atmosphériques et de leurs variations, et qui a pour objectif la prévision à court terme de l'évolution du temps. On veillera toutefois à ne pas confondre cette discipline avec son objet, et on se gardera bien d'utiliser météo pour désigner le temps qu'il fait ou le climat.

On dit :
Le temps sera mauvais toute la semaine
On ne dit pas :
La météo sera mauvaise toute la semaine
On dit:
Demain le temps sera chaud, il fera chaud
On ne dit pas :
Demain la météo sera chaude."
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critiques presse (2)
LesEchos
17 septembre 2020
Pourquoi ne pas bannir « feedback » dès lors qu'on a « retour », « customiser » quand on dispose de « personnaliser » ou « briefer » alors qu'« informer » convient fort bien ? A chacun de faire le tri dans ce vade-mecum très plaisant pour partager la croisade des Immortels contre l'appauvrissement du vocabulaire.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LeFigaro
02 septembre 2015
Un second volet qu'il nous faudrait tous avoir sur nos bureaux.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (154) Voir plus Ajouter une citation
Dispatcher
On rencontre de plus en plus l'anglicisme dispatcher en lieu et place de répartir. Il ne faut pas employer ce terme qui, de surcroît, n'est pas l'équivalent de l'anglais to dispatch. Ce dernier, en effet, ne signifie pas "répartir", mais "expédier", avec la nuances de hâte que l'on peut trouver dans ce verbe français. Dans We soon dispatched our dinner, "Nous eûmes bientôt expédié notre dîner", apparaît bien l'idée de vitesse, mais aucunement celle de répartition. On utilisera donc, en fonction des circonstances répartir, ranger, classer, trier, etc.

On dit :
Répartir les élèves dans les classes
Ranger les marchandises en fonction des envois
Distribuer les tâches

On ne dit pas :
Dispatcher les élèves dans les classes
Dispatcher les marchandises en fonction des envois
Dispatcher les tâches
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« La langue française est immortelle à condition que chacun des mots qui la composent soit soumis à un examen permanent, et que les préjugés qui l’encombrent soient éliminés un par un. L’immortalité ne consiste pas à être figée à un moment donné du temps, mais au contraire à rester vivante. » (p. 183)
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Impropable
(...)
Les mots meurent de n'être pas employés, mais, s'ils le sont à mauvais escient, ils perdent saveur et vigueur.
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« Ces images de coupe claire et de coupe sombre, empruntées au langage de la sylviculture, sont fréquemment employées, mais bien souvent à contresens. Une coupe claire, pratiquée pour laisser passer la lumière, consiste à abattre un grand nombre d’arbres. Elle est donc plus sévère qu’une coupe sombre, consistant à abattre quelques arbres seulement, sans que le sous-bois s’en trouve éclairé. Un auteur doit donc redouter davantage la couple claire que la coupe sombre dans son texte, et les coupes claires dans les crédits sont plus à craindre que les coupes sombres. » (p. 58 & 59)
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« Un français correct n’est ni une affectation ni un luxe. C’est la garantie d’une pensée sûre d’elle-même. La beauté de la langue n’est que le miroir d’une raison capable de mettre de l’ordre dans le chaos du monde. » (p. 9)
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