La plupart des ecclésiastiques s'étaient ralliés au gouvernement de Staline. Pour eux, l'avenir de l’Église était lié à celui de l’État, fut-il soviétique. La tâche de l’Église devait donc consister à propager non seulement la foi en Dieu, mais encore le principe de la soumission aux pouvoirs établis. (...) Le symbole qui couronna cette politique fut l'introduction dans le service religieux d'une prière pour le gouvernement soviétique.
Quelques mois plus tard, j'eus l'occasion de lire en prison un article de l'historien bolchéviste Pokrovsky sur l'Inquisition espagnole. J'appris par cet article que c'étaient là les questions classiques que l'Inquisition posait à ses prisonniers. J'eus encore souvent l'occasion de me souvenir de l'Inquisition et de l'ordre des Jésuites à propos des événements de Russie et des méthodes de la Guépéou.