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EAN : 9782130842507
Presses Universitaires de France (02/11/2022)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Il est difficile de parler plaisamment de l’Histoire, qui est bien souvent une tragédie perpétuée. C’est pourtant ce que ce petit livre tente avec le portrait de dix dames à demi oubliées, qui n’avaient pas l’intention de faire ce qu’on attendait d’elles. Depuis l’Ostrogothe Amalasonthe, fille de Théodoric le Grand, jusqu’à Sofonisba Anguissola, première femme célèbre de la peinture renaissante, en passant par Anne Comnène, fille d’empereur et histo­rienne byzantine... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'aimerais vraiment partager mon engouement pour un excellent ouvrage publié par la très sérieuse maison d'édition Presses Universitaires de France parce qu'il s'agit d'un livre indispensable et qu'il ne sera probablement pas mis en avant dans les librairies car peut-être confidentiel (quel dommage ! ; j'ai même dû le commander dans ma librairie pourtant indépendante et bien achalandée).
A la fois érudite et badine, cette "Petite contribution à une histoire de femmes" dresse le portrait de "Dix dames de jadis" de 493 à 1625, dont le point commun était qu'elles ont eu à se battre contre l'adversité et l'hostilité du simple fait d'être nées femmes, avec pour armes la ténacité, l'habileté diplomatique, le talent et l'intelligence.
Parce que l'auteure, Arlette Camion, docteur es lettres et maître de conférence, estime, à juste titre, qu'il est temps que le destin des femmes dans l'histoire soit prise en compte, et que des figures féminines dignes d'admiration sortent de l'oubli, elle nous livre ici avec passion, savoir et humour le portrait de dix supers nanas.
Impératrice, intellectuelle, peintre, poétesse, médecin, ou simple paysanne, Amalasonthe, Théophano Skleraina, Anne Comnène, Herrad von Landsberg, Rebecca de Guarna, Raymonde Vital, Yolande d'Aragon, Jacqueline de Bavière, Catherine Parr, Sofonisba Anguilossa ont usé de persévérance pour mettre de l'ordre dans le chaos masculin.
"Comme je n'aime pas trop les femmes puissantes qui me semblent rater la chance qu'elles ont de changer le monde, j'ai choisi des héroïnes dans le genre soft, des butées dans leur genre, obstinées dans leur refus de perpétuer la violence au risque de passer pour d'incroyables fleurs bleues", écrit Arlette Camion.
Savoureuse balade récréative, savante mais très abordable et pleine d'humour.
A lire et à partager.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Rebecca de Guarna vécut au XIIIe siècle commençant, une époque où la tutelle virile et musclée n'avait pas encore totalement triomphé. Il existait dans un recoin de notre masculine Europe un petit flot de liberté féminine, non pas un quelconque gynécée renfermé sur sa propre chaleur, mais un vrai lieu ouvert où les femmes étaient considérées comme des êtres humains normaux, où elles étudiaient avec les hommes : l'école de médecine de Salerne, la première fondée en Occident.
(...) Ah, ces femmes de Salerne furent les premières à n'avoir pas peur du corps, à décrire enfin les menstruations et les complications de l'accouchement, à prôner la prévention, l'alimentation saine !
(...) Malheureusement, cette histoire finit mal. Les érudits(...) trouvèrent dans les parchemins qui leur venaient d'Orient la trace d'un vieux philosophe oublié : Aristote. On se passionna pour lui, il était la nouvelle idole. Or, par malheur, Aristote avait des dames une vision particulièrement odieuse. Thomas d'Aquin la trouva épatante. Il se produisit alors en un temps record une volte-face étonnante : la femme devint une handicapée mentale. C'est-à-dire que la moitié de la population occidentale fut brusquement considérée comme débile. Loin de trouver ce changement de situation incongru, la plupart des têtes pensantes masculines enfoncèrent le clou.
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Toutes celles que j'ai choisies (de chroniquer) ont eu à se battre contre une adversité rampante, une hostilité diffuse et ceci du simple fait d'être nées femmes. C'était la règle, le monde n'avait pas vraiment été fait pour elles, bien qu'elles soient celles qui le faisaient effectivement en mettant au monde, justement, des quantités de bébés.
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Il est enfin l'heure, tout le monde le dit, que le destin des femmes dans l'histoire soit pris en compte. Nous n'avons que trop peu de nanas brillantes à donner en exemple aux jeunes générations et si nous ne prenons pas garde ce manque à lui seul viendra perpétuer pour je ne sais combien de générations encore la triste hégémonie masculine.
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En vertu de ses nobles héritages que les autres puissants lui contestaient au prétexte qu'elle n'était pas munie d'un pénis, Yolande d'Aragon se trouvait souveraine des terres réparties aux quatre coins de l'Europe, terres où de facto elle ne pouvait même pas se construire une masure.
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