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Louis Nucéra (Collaborateur)
EAN : 9782253015734
599 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
4.29/5   7 notes
Résumé :
De l'enfer aux étoiles - Dora le temps de la nuit. les aventures de quelques résistants : Voici les aventures de quelques résistants qui, de 1939 à 1943, se rencontrent sans se voir et que le destin va rassembler à Dora, le camp de concentration le plus secret de l’Allemagne nazie.

Jean Michel explique les raisons du silence voulu par les nazis sur les activités de Dora et celui entretenu par les Américains et les Russes sur l’existence de ce camp de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Au mariage de Kévin et d'ma soeur, y'avait le frère de Kévin et un de ses cousins je crois, qui se sont mis à faire des blagues dès le début du repas :

« Que dit un oiseau qui passe au-dessus d'un camp de concentration ?
- …
- Il dit « cui-cui… »
- Ahahahaahahah… je m'en rappelais plus de celle-là. C'est vrai qu'on peut plus faire de blagues sur les juifs. »

Alors je leur dis :
« Vous savez, en fait, il n'y avait pas d'oiseau au-dessus des camps de concentration. Ils fuyaient la fumée trop épaisse des fours crématoires. Et puis, ce n'était pas que des juifs dans les camps de concentration…
- Parle pas d'racisme, parce qu'on va pas être d'accord. T'as dit toi-même d'ailleurs qu'ils étaient pas forcément juifs, gueule le frère de Kévin.
- Ben ouais j'ai dit ça, c'est pas la peine de gueuler.
- Ce qui est sûr par contre, c'est qu'ils se sont pas révoltés, ajoute le cousin. Attends ! Des milliers avec juste quelques gars en face d'eux, ils devaient pas avoir beaucoup de couilles les déportés.
- Tu confonds, c'est pas les couilles qu'on leur a coupé, hein… c'est pour ça que c'était des glandus, ahahahha…
- Ahahahaha »



Bon, cela dit, ce sont des questions que je me suis déjà posées :
Pourquoi n'y a-t-il pas eu de révoltes dans les camps ? Pourquoi n'y a-t-il pas eu des évasions à grande échelle ? Pourquoi ne pas avoir assassiné leurs « geôliers », perdu pour perdu ?



Jean Michel raconte. Et c'est un récit très bien construit.

Son arrestation, en août 1943 car il fait partie de la résistance.
Au départ, tout cela paraît un peu irréel. Il ne sait pas où il va être emmené. Il pense que ce sera un camp de travail, avec une discipline assez stricte.

Les premiers qui essaient de s'enfuir sont abattus, purement et simplement. En plus, au début, il y a beaucoup de soldats pour encadrer les prisonniers, un tous les deux mètres.

La première descente dans l'horreur, ce sont les trains pour aller en Allemagne. Entassés à 120 par wagons, avec un baril de métal surmonté d'une planche pour pisser et chier pendant le voyage. Beaucoup essaient de s'éloigner de cette puanteur quand d'autres essaient au contraire de s'en approcher pour leurs besoins.
Et il est vite plein alors, dans les tournants, il se renverse sur les malchanceux qui l'entourent.
Certains wagons sont en bois et l'air entre par les interstices. D'autres wagons sont en fer. Dans l'un de ceux-là, 80 sur les 120 qui l'occupaient sont morts asphyxiés.

Jean Michel arrive à Buchenwald. Dont on ne s'échappe pas. Même s'il y a une exception. Mais beaucoup essaient. Ils sont repris et torturés. Puis pendus.

En octobre 1943, Jean Michel part pour Dora, c'est joli comme petit nom pour un camp dans lequel sur 60 000 prisonniers, 20 000 vont mourir…

Après le bombardement de Peenemünde, les recherches sur les fusées furent transférées à Dora, dans le massif du Harz, dans le centre de l'Allemagne.
Au départ, juste quelques tunnels, aucune vraie structure. Ce sont les déportés qui ont dû tout organiser. Pendant 6 mois, beaucoup ne sont jamais sortis du tunnel dans lequel ils travaillaient.

« La peur à Dora était le sentiment dominant : peur des coups, peur de la maladie, peur du froid, peur de la mort avant que celle-ci n'apparaisse comme une délivrance. »

La souffrance peut arriver à tout moment, parfois totalement gratuitement.
En plein hiver, les déportés peuvent être alignés dans la cour et arrosés d'eau froide « jusqu'à ce que la glace prenne ».
« Comme aucun d'entre nous n'avait moins de 40 degrés de température, les soins étaient parfaits ! », écrit Jean Michel avec beaucoup d'humour.
Les infirmiers font des piqures intraveineuses d'essence à certains pour les faire crever plus vite.
« Chacun, avec l'énergie du désespoir et les forces qui lui restaient, tentait de se défiler. »
Évidemment, on préfère toujours que ce soit les autres qui souffrent, c'est humain…

Jean Michel raconte qu'un sous-officier SS particulièrement cruel, s'apercevant qu'un déporté sait très bien jouer du piano, est capable de converser avec lui. Puis d'aller vite fait tabasser deux ou trois types avant de revenir s'émouvoir sur leurs familles respectives avec le détenu qui sait jouer du piano.

Un 14 juillet, les gars d'un Kommando décident de chanter « le chant du départ », y compris les russes qui ont le don de chanter en choeur. Bien sûr la distribution de coups atteint ce jour-là une rare intensité.

Un jour les SS décident d'organiser un bordel à Dora. Mais les déportés sont dans un tel état de déchéance physique qu'ils ne songent pas du tout au sexe. Ils ne vont donc pas au bordel.
Alors, les SS les y emmènent de force.
« Baissez vos pantalons ! Entrez ! » Dans l'ordre…
Puis ils gueulent de tout arrêter car l'eau ne fonctionne pas. Il n'y a pas d'hygiène…
Quand on sait que les déportés vivent dans une crasse sans nom, voire dans leur merde la plupart du temps.

Bien sûr ça ne laisse pas indifférent de lire tout cela. Jean Michel décrit les horreurs subies à de nombreuses reprises. Mais c'est fait toujours pour expliquer l'état d'esprit des prisonniers.
Cela répondait très bien à mes questions.

Jean Michel voulait surtout écrire ce livre pour faire connaître les horreurs des camps, certes, mais aussi pour faire prendre conscience de ce que nous sommes prêt à accepter (en fermant les yeux du moins) pour faire « progresser la science et la technique ».
Des fortunes sont investies dans la recherche sur les fusées, V1 et V2. Celles-ci sont les ancêtres des premières fusées à être parties dans l'espace.

Et surtout, des scientifiques qui ont collaborés avec les SS à Dora, sans pouvoir ignorer la condition des détenus, ont été gentiment accueillis ensuite par d'autres nations pour poursuivre leurs recherches. En premier Wernher von Braun



Comme nous sommes plein de préjugés :

« […]
Au vin d'honneur l'Kevin a tout de suite embrayé,
Sur son cabriolet qu'on venait de lui brûler
"Ceux qui mettent le bordel il faut les foutre dehors"
J'ai dit "et si ils sont nés ici, on les met où alors?"
Il a répondu "tu vas quand même pas me donner tort"
"On va pas parler racisme, on va pas être d'accord..."

Moi je sais pas grand-chose, et peu de trucs me font peur,
Mais si il y a un autre mariage de Kevin et ma soeur
Je passerai peut-être mon tour, j'irai peut-être au cinéma,
Même si c'est pour revoir Fast and Furious III
[…] »

(extrait de « Au mariage de Kévin et ma soeur », les Fatals Picards) :
https://www.youtube.com/watch?v=YUiE82joM-k&list=RDYUiE82joM-k&index=1
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Quand Jean Michel fut arrêté le 17 août 1943 par la Gestapo pour son appartenance à la résistance, il pesait 74 kilos. Quand il fut libéré le 15 avril 1945, il pesait alors 41 kilos. Entre les deux, il était passé par Dora.

« Les cent premiers déportés débarquèrent à Dora le 23 août 1943, lendemain de la réunion entre Hitler, Himmler et Speer. A partir de cette date, sans arrêt, les convois venus de Buchenwald déversèrent leur cargaison humaine, avant que d'autres camps - en fonction des replis des troupes allemandes - n'y ajoutent les leurs. Il n'y avait pas d'installation dans le premier tunnel déjà creusé, sinon, alentour, quelques tentes et une guérite de bois pour la garde SS. Les galériens des fusées travaillaient sans cesse au péril de leur vie (sans compter le sadisme des SS et des Kapos). Ce tunnel, au début, ils le perçaient, l'agrandissaient, l'aménageaient, presque sans outils, avec leurs mains. Les transports de pierre et de machines étaient faits dans des conditions épouvantables. le poids des machines était tel que ces hommes, à bout de force, d'énergie, ces squelettes ambulants, mouraient souvent écrasés sous leurs charges. La poussière ammoniacale brûlait les poumons. La nourriture ne suffisait pas à permettre la vie organique la plus végétative. Les déportés trimaient dix-huit heures par jour (douze heures de travail, six heures de formalités et de contrôles). Ils dormaient dans le tunnel. On creusa des alvéoles : 1 024 prisonniers étaient affalés dans ces alvéoles à étages sur quatre hauteurs et sur une longueur de cent vingt mètres. »

« Les déportés ne voyaient le jour qu'une fois par semaine à l'occasion de l'appel du dimanche. Les alvéoles étaient continuellement occupés, l'équipe de jour chassant l'équipe de nuit et vice versa. Des ampoules électriques, très faibles, éclairaient des images de cauchemar. Il n'y avait pas d'eau potable. On se jetait où l'on pouvait trouver de l'eau, et où, par exemple, goutte à goutte, se rassemblaient les condensations. On lapait liquide et boue dès qu'un SS tournait le dos, car il était interdit de boire l'eau non potable. »

« Dans le tunnel, froid et humidité étaient intenses. L'eau qui suintait des parois provoquait une moiteur écoeurante et permanente. Transis, nous avions l'impression que nos corps décharnés moisissaient vivants. Des prisonniers devinrent fous, d'autres eurent les nerfs saccagés quand l'installation progressa : le vacarme inouï qui régnait fut une des causes de ces dérèglements - bruit des machines, bruit des marteaux piqueurs, de la cloche de la locomotive, explosions continuelles, le tout résonnant et répercuté en des échos sans fin par le monde clos du tunnel. Pas de chauffage, pas de ventilation, pas le moindre bac pour se laver : la mort pesait sur nous par le froid, des sensations d'asphyxie, une pourriture qui nous imprégnait.

Quant aux chiottes, ils étaient faits de fûts coupés par le haut sur lesquels une planche était installée. Ils étaient placés à chaque sortie des rangées d'alvéoles où nous couchions. Souvent, quand des SS apercevaient un déporté assis sur la planche, ils le fixaient, ricanaient, s'approchaient et, brusquement, le précipitaient dans le fût. Alors, c'était des déchaînements de joie. La farce était trop drôle. Irrésistible ! Jamais ces messieurs n'avaient tant ri. D'autant que tous les déportés souffraient de dysenterie... Alors, recouvert de merde, partout, du crâne aux pieds, sans mot dire, le pauvre type partait, plus désespéré que jamais ; il partait rejoindre son alvéole, sa file de bagnards ; il allait empester ses copains, se vautrer dans la poussière pour se nettoyer, car il n'avait aucun moyen de se laver. La nation la plus propre du monde, cette Allemagne exemplaire pour les soins corporels, l'hygiène, n'avait rien prévu pour ses régiments d'esclaves. Pourtant, dit-on encore, le bétail est soigné, là-bas, dans des fermes qui sont considérées modèles, exemplaires, pour les culs-terreux du monde entier !... Mais il est vrai qu'un déporté était moins qu'une vache, un cochon, une poule, le ver que mange cette poule... »

« C'est à Dora que les déportés commencèrent à comprendre le silence des anciens de Buchenwald, les regards de compassion adressés à ceux qui partaient. Ils savaient, les anciens, qu'on ne revenait que mort de Dora. Et l'on revenait mort pour être engouffré dans un four crématoire. Car au début il n'y avait pas de Krematorium à Dora. Par camions, on transportait les cadavres - certains n'étaient pas encore complètement des cadavres - à Buchenwald. Il y avait des Kommandos pour cette tâche durant laquelle on empilait, entassait des choses qui avaient été des hommes, sous les ordres de SS qui manipulaient le « Gummi » (câble électrique recouvert de caoutchouc), afin que le travail soit vite fait. (Dans n'importe quel domaine, le travail doit être vite fait. C'est une règle dans les pays qui ont décidé d'employer une main-d'oeuvre d'esclaves. Que les déportés meurent de mauvais traitements et d'épuisement dans les premiers mois de leur détention : nulle importance. D'autres sont là pour les remplacer.) »

« Les déportés de notre convoi comprenaient maintenant ce que l'officier SS avait voulu dire quand il nous avait déclaré, un matin, sur la place d'appel : « Personne ne s'évade d'ici, sauf ceux qui partent par la cheminée...»

« Les SS frappaient les détenus. Il fallait tout sacrifier au rendement. le sort du IIIe Reich en dépendait. Une arme secrète, d'une efficacité sans précédent dans l'histoire de l'humanité, allait permettre de pulvériser l'ennemi, d'abolir sa résistance et de faire renaître le temps des victoires éclairs. Des victoires définitives... Ils obéissaient, les SS. Ils faisaient du zèle, se surpassaient dans la barbarie, dans l'art de persécuter. le nombre de victimes ? Quelle importance ! Il fallait voir comment, le matin, la cohorte de ceux que nous appelions bêtement « les musulmans » se présentait, à la sortie du tunnel, pour demander à passer une visite médicale. Dans une odeur épouvantable, une putréfaction qui indiquait le processus de désagrégation, ces spectres espéraient un secours qui ne viendrait pas. Ils crevaient là, de misère physiologique, n'ayant même plus la force d'implorer miséricorde, tandis que les camions du four crématoire de Buchenwald s'apprêtaient à venir les charger. Les cadavres s'empilaient sans relâche, les nombreux arrivants remplaçant ceux qui mouraient avant d'y laisser leur vie à leur tour. »

« Ce n'est qu'en mars 1944 que les baraquements furent terminés. A Dora, le travail était toujours au-delà du concevable, mais les réprouvés pouvaient au moins déserter le tunnel durant les six heures de repos qui leur étaient accordées. Par contre, à l'autre bout du tunnel, à Ellrich, où les travaux étaient moins avancés parce que commencés plus tard, les déportés se trouvaient dans les mêmes conditions que leurs camarades des premiers mois à Dora. »

« Vinrent, en janvier 1945, de nouveaux officiers et soldats SS qui avaient été évacués du camp d'Auschwitz. Les assassins n'interrompirent pas leurs besognes. Des juifs survivants arrivèrent aussi d'Auschwitz, mais dès septembre 1944. Après quelques jours de travail au tunnel, l'un d'entre eux me dit cette phrase que j'entends encore distinctement à mes oreilles: « Comparé à Dora, Auschwitz, c'était un chouette camp ! ». [Mon camarade se référait - évidemment - aux conditions de travail. Il n'oubliait pas qu'Auschwitz était, lui, un camp d'extermination où périrent des millions de juifs.] »

« C'est que les conditions de vie étaient redevenues ce qu'elles étaient au début. Devant l'avance des troupes russes, la montée vers l'Allemagne des Alliés, le quartier général du Führer voulait hâter encore plus travaux et recherches afin que l'arme absolue change au tout dernier moment le sort de la guerre ! »

« Deux tunnels longs de 1.800 mètres, larges de 12,50 mètres, hauts de 8,50 mètres ; quarante-six tunnels parallèles longs de 190 mètres, dont certains étaient creusés plus profond afin d'installer la fabrication des V2, mais qui, dans l'ensemble, avaient 30 mètres de hauteur et étaient employés à tester et assembler les immenses V2 pesant plus de 13 tonnes et longs de 14 mètres ; installation de voies ferrées qui relieraient les deux tunnels tandis que les chemins de fer rejoignaient, à l'extérieur, les voies ferrées des communications normales ; stockages des bombes volantes VI et des rockets V2 dans la plupart des tunnels parallèles, à l'exception de la section Nord utilisée par la société Junker pour la fabrication des moteurs d'avion ; construction à partir d'août 1944 de trois autres tunnels au nord-est et à l'ouest de Kohnstein et dans le Himmeisberg, près de Woffleben, parce que les Allemands exigeaient encore plus d'espace pour fabriquer de l'oxygène liquide, de l'essence synthétique, un nouveau rocket inconnu baptisé « Typhoon » et désigné sous le nom de A3 et A9 (chacun de ces tunnels avait cinq voies parallèles ; huit ou dix tunnels transversaux complétaient la construction) ; et que sais-je encore, moi, petite taupe enfouie dans les entrailles de la terre : voilà ce que des hommes, affamés, martyrisés, dans un état de misère physique et morale incommensurable, bâtirent entre le 23 août 1943 et le 11 avril 1945, jour béni où les troupes américaines les libérèrent Entre-temps ils réussirent à saboter des engins de mort nazis, à faire que des V1 et des V2 restent au sol ou explosent en vol, bien avant d'atteindre leur cible… »

« Il y eut soixante mille déportés à Dora. Trente mille n'en revinrent pas. »

Jean Michel : Dora, J.C Lattès, Livre de poche, 1975.
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Jean Michel et un jeune résistant, arrêté par la gestapo suite à une dénonciation.il sera incarcéré à la prison du cherche midi, puis sera envoyé à dora.dora, qui abrite dans ses flancs les fusées secrètes de Hitler, qui me lui ont pas permis de gagner la guerre, mais qui plus tard rendra possible la conquête de l, espace.quand russes et américains auront, sans aucune vergogne, récupéré les savants du Reich.
Jean Michel, fut un de ces esclaves, il nous raconte son vécu.un livre passionnant, il dit comment des processions de martyrs permirent à l, homme de faire ses premiers pas sur la lune.👍
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J'ai lu ce livre pour savoir pour comprendre. Ce fut un voyage intéressant mais dur! J'ai souvent abandonné pour reprendre le livre quelques jours plus tard. On ne peut sortir indifférent après ce type de lecture. Il nous explique magnifiquement cette partie des camps. Les camps de travail. Il faut tenir mais même parmi les prisonniers, il y a des hierarchies, des privilégiés, ...
A la fin du livre, on nous démontre combien la végétation, la faune ont disparu au pourtour des camps mangé par tous ces prisonniers affamés dont certains vont mourir d'avoir voulu se nourrir trop et trop vite.
A lire pour ceux qui veulent comprendre. A partager ensuite car on ne peut fermer ce livre sans en parler ... à ses parents ou ses grand parents pour relativiser!
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Je ne suis pas arrivée à rentrer dans l'histoire, j'ai abandonné dès les cinquante premières pages...
Lien : http://www.yuya.fr/chronique..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Soudain, j'entends des gueulements en allemand. Je me suis toujours demandé comment ces gens-là s'adressent aux femmes, ou, s'ils sont croyants, sur quel ton ils font leur prière. C'est sûrement l'allemand le peuple élu : il commande à Dieu.
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Mais, j'ai beau crever la faim,
Je tiendrai jusqu'à la fin
Dans le gel et la crasse.
Bon Dieu ! Je veux vivre aussi
Pour ne pas cramer aussi...

(Poème anonyme.)
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Vidéo de Jean Michel
Retrouvez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/nicolas-robin-la-claque-52681.html
Peut-être l'avez-vous croisé lors d'un voyage à bord d'un avion de notre compagnie nationale. Effectivement, Nicolas Robin est steward chez Air France. Mais sans aucun doute son nom ne vous est-il pas inconnu puisque depuis quelques années maintenant, il est présent en librairie et fréquente les salons du livre un peu partout en France. Après deux titres restés confidentiels, c'est en 2016 que Nicolas Robin connait son premier succès avec « Roland est mort » une comédie douce-amère sur les travers de notre société et la solitude de nos vies trépidantes. Une jolie découverte confirmée l'année suivante avec le tendre et savoureux « Je ne sais pas dire je t'aime ». Dans cette bibliographie sommaire, citons aussi « Une folie passagère » où choisissant cette fois-ci l'humour et la dérision, l'auteur nous embarquait dans une aventure loufoque inspirée de son métier de steward. Voici le nouveau titre de Nicolas Robin, « La claque » et là, on ne rit plus du tout. Nous faisons connaissance avec Jean Michel. Jean-Michel est très heureux, en apparence : il a une femme brillante, un enfant éveillé, une belle carrière dans l'immobilier. Pourtant, ce bonheur est illusoire. Les bleus sur sa joue pourraient être imputables à un mauvais coup au rugby. S'il n'ose pas en parler, c'est parce que la vérité est dérangeante. Jean-Michel est un homme battu, battu par sa propre épouse. Voilà un sujet tabou, délicat, dont on ne parle pas. Et pourtant, loin des tribunes dédiées aux femmes battues, cette autre réalité existe et dérange. Ecrit à la première personne, le nouveau roman de Nicolas Robin écrit au scalpel, sans fioritures est tout simplement glaçant. Dans un style épuré, il nous raconte une histoire d'aujourd'hui sans doute plus fréquente qu'on ne croit et proprement inconcevable dans nos sociétés où l'homme s'est approprié la première place depuis la nuit des temps. Un roman court mais nécessaire qui aborde un sujet douloureux qui doit être mis en lumière, le tout est porté par une écriture incisive qui confirme le talent de Nicolas Robin. « La claque », est publié aux éditions Anne Carrière.
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